Pic d’Adam à Sri Lanka
Bismillah
ar-Rahmân ar-Rahim
Suite
à des réactions positives et certaines demandes, il m’a semblé
devoir donner un peu plus d ‘éléments sur la circulation du
souffle interne telle que transmise par les maîtres de sagesse de
l’Asie Centrale, les khawajagan.
Il
s’agit de mesurer tout d’abord l’importance de l’Asie
Centrale en tant que « Milieu des Empires » (Voir le
livre qui porte ce titre écrit sur 20 ans par deux sociologues).
Creuset
de rassemblement des influences spirituelles de L’Iran, L’Inde,
La Russie, La Chine, L’Arabie, Il n’est donc pas étonnant de
retrouver cette circulation du souffle appelée « respiration
embryonnaire » puis à un deuxième degré « circulation
céleste » en Chine pratiquée par les taoïstes dans ce
qu‘ils appellent la « voie des immortels ».
J’ai
constaté les similitudes étonnantes entre cette pratique de L’Asie
Centrale et celles de L’inde ou de la Chine durant quelques 8
voyages en Chine et 10 en Inde ces dernières années.
Ceci
n’est pas si étonnant si l’on perçoit qu‘il s’agit du
« RUH », de la circulation de « l’Esprit
Universel, » en nous et dans le monde, Celui qui nous guide
vers la contemplation Suprême.
En
Inde le fameux BabaJi, le Yogi millénaire enseigna le Kriya yoga
qui consiste aussi en cette circulation interne du souffle selon une
similitude frappante avec le « dhikr khafi » et la
respiration taoïste.
Le
lieu de retraite de ce Yogi légendaire qui traverse les siècles,
là même où se fit son enseignement, est le même lieu que
l’emplacement de la « Khalwa », retraite de Sayyidina l
Khidr , à Katarâgama dans le sud du Tamil Nadu. C’est là où
Mawlana Sheikh Nazim me conduisit dans un
compagnonnage
à la suite duquel il me transmit sa propre « Juba »,
celle qu’il avait utilisée pendant tout notre voyage ainsi
que sa propre bague (provenant de Sri Lanka). (Voir film Inde
Sri-lanka sur notre site : http://www.naqshbandi-rabbani.fr/voyages
).
Babaji,
ce yogi séculaire, dont nous parlons fut enseigné lui-même à
cet endroit par le grand Rishi Agastyar, l’un des «18 Siddha »
considérés en Inde comme l’un des plus grands sages porteurs de
l’héritage du cycle précédent.
Notons
par ailleurs qu’ Agastyar le premier d’entre eux, eut comme
mission de faire l’équilibre entre les influences spirituelles de
l’Inde du Sud et l’Inde du Nord.
En
relation à cela, il faut prendre conscience du fait que les Aryens
envahisseurs de l’Inde, plus de 2000 ans avant JC, vont s’établir
plus tard dans l’Inde du Nord ! Or ils arrivent d ‘où ?
de
l’Asie Centrale.
A
cela, s’ajoute le fait que c’est de l’Asie Centrale qu‘est
originaire le grand Bodhidharma qui apportera le « Bouddhisme
Chan, le Zen en Chine. Il sera aussi celui qui confirmera la science
de cette respiration interne du souffle, la reconnaissant comme
universelle. Ceci entre le 3e et 4e siècle après JC.
En
contrepartie entre le 3e et 4e siècle avant JC, c’est le Siddha
BOGAR qui vint de l’Inde du Sud apporter en Chine les premiers
éléments du
NEI-DAN l’alchimie interne (voie du souffle en
tant que « RUH »). Or cette date est aussi celle de
l’apparition du fameux Lao Tzeu, fondateur du Taoïsme.
Certains
considèrent même que ces deux personnages sont une seule et même
personne.
Swami
Lakshmanacharya Alias sheikh Nour Mohammad m’a confirmé la
similitude entre cette voie de l’alchimie interne de l’Inde et
celle de la Chine.
Ce
sage de L’inde que je viens de nommer accepta aussi la voie
soufie , or il est d’autant crédible qu’il resta 92 jours
enfermé dans une tombe scellée à l’Ile Maurice, sans respirer en
utilisant cette connaissance du souffle originel des « hommes
véritables » (comme on les appelle en Chine).
J’ai
toutes les preuves et les témoins de cette expérience à la suite
de laquelle il demanda que l’armée elle-même construise un
hôpital à Maurice, selon la médecine « Ayurvédique »,
soins et lits, entièrement gratuit. Il fonctionne à ce jour ainsi.
C’est
donc cette science de l’alchimie interne transmise par Khidr-Babaji
qui circula aussi à travers la confrérie naqshbandi.
En
parler n’est pas divulguer un secret car aucun écrit ne peut en
transmettre l’enseignement.
Il
se donne aux personnes prédisposées, de façon orale, dans le
compagnonnage et à ceux qui cherchent intensément cette
connaissance de l’Homme Originel que Dieu créa à son image.
Notons
enfin que nous avons trouvé des preuves montrant que l’Imam Ali
‘alayhi salam, connaissait, pratiquait et transmettait cette
science. Elle n’est pas sans rapport avec ce« ‘ilm al
Huruf » sciences des Lettres, animé par le « RUH »
dont L’Imam Mahdi manifestera toute la magnificence quand le
moment sera venu.
Ce
qu’il me paraît important de souligner pour finir c’est la
rigueur quasi « scientifique » de cette pratique. Cela
rejoint ce que disait Sheikh Abdel Wahid Yahya, René Guénon, sur la
voie initiatique qui est une science rigoureuse par opposition aux
états mystiques incontrôlés.
C’est
en effet une « science », une science transmise par Dieu
(‘ilm billah) qui nous met en accord avec ce que le Coran appelle :
«Sunnat Allah », « la coutume de Dieu », celle
qui ne change pas quelque soit les époques et les lieux. Nous
parlons de la Loi Eternelle de l’Univers qui s’applique aussi en
nous si on l’observe avec clarté.
J’ai
pu vérifier comment le fonctionnement du souffle interne, en tant
qu‘alchimie spirituelle par exemple, était en accord avec les
grandes lois de la médecine telle que comprise en Chine ou en Inde
ou selon la médecine prophétique. Le processus de transformation du
corps, du psychisme, de l’âme toute entière suit des règles
claires.
Peut-être,
pourrais-je donner ultérieurement des exemples pratiques qui
l’illustrent mais rien ne vaut l’expérience dans les bonnes
conditions de la retraite spirituelle.
Tout
cela se retrouve inclus dans le célèbre hadith qui dit « Man
‘arafa nafssahu faqad ‘arafa rabbahu », Celui qui connaîtra
son âme connaîtra son Seigneur. Connaître les règles de la
théologie peut nous aider à connaître les barrières de protection
pour ne pas glisser, mais il restera ensuite à se connaître
Soi-même et découvrir notre Rabb al Murrabbi dans son éducation
extrêmement précise et pédagogique.
Que
Dieu nous inspire l’attitude du cœur qui permet de recevoir
les enseignements de cette Voie immuable et éternelle dans le
compagnonnage de notre famille spirituelle.
Devant
ces lois de la création, à la fois sciences rigoureuses et poésie
d’une vie en perpétuel renouvellement, nous ne pouvons
que rester un humble chercheur reconnaissant.