بـــسْم ﭐلله ﭐلرّحْمٰن ﭐلرّحــيــم ﭐللَّهُمَّ صَلِّ عَلَى سَيِّدِنَا مُحَمَّدٍ وَ عَلَى آلِهِ و صحبه وَ سَلِّمْ السلام عليكم و رحمة الله و بركاته
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samedi 30 juin 2012
La méditation - Cheikh Ibn 'Ajîba
Extrait de " Le Soufi [] Ahmad Ibn 'Ajîba et son Mi'râj " traduction et commentaire
Jean-Louis Michon
124. Al-fikra (la méditation)
La "méditation" (fikra), c'est la promenade du coeur (jawalân al-qalb) dans les épiphanies divines.
L'auteur des Hikam a dit :
"C'est le cheminement (sayr) du coeur dans les aires des altérités (mayâdin al-aghyâr)" (1).
Telle est, du moins la méditation des novices (tâlibûn).
La méditation de ceux qui progressent [sur la voie mystique] (sâ'irûn) est le cheminement du coeur à travers les aires des lumières.
Quant à la méditation des adeptes (wâsilûn), c'est le cheminement de l'esprit dans les aires des secrets.
"Il y a donc deux sortes de méditation : la première, qui participe de la vérification (tasdîq) et de la foi, est le propre des gens qui réfléchissent (ahl al-i'tibâr)", qui constituent la grande majorité des gens de la droite (2);
"la seconde, qui participe de la voie contemplative (shuhûd wa 'iyân), appartient aux clairvoyants (ahl al-istibsâr), c'est-à-dire aux aspirants les plus doués et à, l'élite des gnostiques éprouvés".
"La méditation est le flambeau du coeur ; si elle disparaît, celui-ci ne reçoit plus de clarté.".
Elle est le moyen qui conduit à la richesse suprême (al-ghinâ al-akbar) ; c'est par elle que se réalise la progression spirituelle et que s'obtient la délivrance (al-wusûl). Qui ne médite pas ne progresse pas, et qui ne progresse pas ne parvient pas à la délivrance.
Notre Shaykh al- Bûzîdî... disait souvent : "Le faqir sans méditation est comme le tailleur sans aiguille."
124 (1) : Le terme midân (plur. mayâdin) signifie, littéralement, un grand espace ouvert, une place et, au figuré, un "domaine". Ibn Ata' Allah l'emploie souvent dans ses Hikam, en lui annexant par exemple al-ghuyûb (les mystères) ou, comme dans le passage cité ici, al-fikra. [...]
124 (2) : Les gens de la droite (ahl al-yamîn) sont les justes, par opposition aux gens de la gauche, les réprouvés, selon la distinction établie, notamment, dans la sourate de l'Événement (LVI versets 7-9) [...]
Le Soufi [] Ahmad Ibn 'Ajîba et son Mi'râj traduction et commentaire
Jean-Louis Michon
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