Traduit par Titus Burckhardt
Lettre 14
Ecoute
donc, ô faqir, car je vais répéter certaines de mes admonitions (mudhâkarât)
pour que celui qui n'en a pas profité
la première fois, en profite la seconde ou la troisième fois, et afin que le
faqir en détresse y trouve, lorsqu'il regarde,
ce qu'il lui faut sans l'avoir cherché.
Sachez,
et Dieu ait pitié de vous, qu'il y avait dans la tribu des Benî Zarwâl - que
Dieu la protège de toute erreur - un lettré
de nos frères dont la parole manifestait un état d'âme si fait que les gens qui
l'écoutaient parler se mettaient à rire
même s'ils étaient en chagrin et peine. Lorsqu'un jour il y eut des funérailles
dans sa maison et qu'elle était toute remplie
de gens, ceux-ci constatèrent qu'il y avait un grand nombre de gourdins, les
uns suspendus aux murs et les
autres
étalés au sol. Et les gens de lui demander "Que fais-tu avec tous ces
gourdins?" Il répondit: "Si jamais un voleur
entre par ici, je n'aurai pas besoin de chercher longtemps pour trouver une
arme mais je n'aurai qu'à saisir un de
ces gourdins que j'ai mis partout à portée de main.
C'est
là une idée excellente, me semble-t'il, et c'est en ce sens que je répéterai
certaines de mes exhortations.
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