Salam 'alaykum chers
frères, chères sœurs,
Nous avons sélectionné pour vous comme chaque mois,
un bouquet de Hadîths et d'articles précieux.
Annonce
:
Nous avons l’honneur
et le plaisir de vous annoncer que les responsables de votre site
doctrine-malikite.fr ont reçu des Shuyukh d’Al-Azhar (Caire) à Paris, sur
invitation de notre partenaire CIFIE et de la fédération internationale des
lauréats d’Al Azhar.
Cette rencontre
fructueuse a permis de sceller un partenariat scientifique et des accords
d’entraide et d’échange avec Al Azhar dans différents domaines in shâ Allah, au
service de l’islam authentique du Juste Milieu.
Hadîths
du mois :
Le dernier
Messager (paix et salut sur lui) nous a indiqué le meilleur des comportements
qui rend le jugement d’Allah plus facile et mène au Paradis par la Miséricorde
d’Allah : « …Donne à celui qui t’a privé, renoue (maintient le lien) avec
celui qui a rompu avec toi et pardonne à celui qui a été injuste envers toi.
» Rapporté par At-tabarânî, Al-hâkim et Al-bazzâz.
روى البزار والطبراني والحاكم عن أبي هريرة رضي الله عنه
قال قال رسول الله صلى الله عليه وسلم
ثلاثٌ من كن فيه حاسبه الله حساباً يسيراً وأدخله الجنة
برحمته قالوا وما هي يا رسول الله بأبي
أنت وأمي
فقال: تعطي من حرمك وتصل من قطعك وتعفوا عن من ظلمك ،
فإذا فعلت ذلك يدخلك الله الجنة
L’imâm
Malik (R.A) rapporte que Jésus (paix sur lui) le fils de Marie (paix sur elle)
disait : ne parlez pas trop sans mentionner le nom de Dieu (Dhikr), car
vos cœurs s’endurcissent (par l’absence du Dhikr). Or le cœur dur est loin de
Dieu, cependant vous ne savez pas. Ne jugez pas les vices des hommes comme si
vous étiez des seigneurs ; plutôt jugez les vôtres en tant que serviteurs, car
parmi les hommes il y a les châtiés (éprouvés) et les élus. Ainsi soyez
pitoyables à l’égard des châtiés ; et louez Dieu pour le salut (de ne pas être
parmi les châtiés) ».Rapporté par l’imâm Malik dans son Muwattaa, chapitre
III des paroles qu’on répugne au cas où il n’est pas mentionné le Nom de Dieu,
Livre 56.
وحدثني مالك أنه بلغه أن عيسى
ابن مريم كان يقول لا تكثروا الكلام بغير ذكر الله فتقسو قلوبكم فإن القلب
القاسي بعيد من الله ولكن لا تعلمون
ولا تنظروا في ذنوب الناس كأنكم
أرباب وانظروا في ذنوبكم كأنكم عبيد فإنما الناس مبتلى ومعافى فارحموا أهل البلاء
واحمدوا الله على العافية
رواه مالك في الموطأ باب ما
يكره من الكلام بغير ذكر الله
‘Atâ
Ibn Yassâr (qu’Allah l’agrée) rapporte : « J’ai rencontré ‘Abdellah Ibn ‘Amr
Ibn Al-‘âs (qu’Allah l’agrée) et je lui demandai : Informe-moi de la
description faite du Messager de Dieu (que la prière et le salut d’Allah soient
sur lui) dans la Thora. » Il dit : « Oui, [je suis d’accord pour te
répondre]. Je jure par Dieu qu’il est décrit dans la Thora par quelques
caractéristiques mentionnées dans le Coran : « (ô Prophète ! Nous t’avons
envoyé comme témoin, annonciateur et avertisseur)[sourate les Coalisés,
verset :45], tu protégeras le peuple illettré, tu es Mon serviteur et Mon
messager, Je t’ai nommé Al-Moutawakkil (celui qui place sa confiance en Dieu),
tu n’es point une personne rude au cœur dur, tu ne cries pas dans les marchés,
tu ne rends pas un mal par un autre, mais au contraire tu pardonnes et excuses.
Son âme ne remontera vers Dieu que lorsqu’il redressera par son biais la voie
tordue, pour qu’enfin elle[les gens] prononce : Il n’y a point de divinité
digne d’être adorée si ce n’est Allah (Lâ Ilâha Illal-lâh) ; par sa
cause, Dieu rendra clairvoyant des yeux auparavant aveugles, rendra discernant,
des oreilles auparavant sourdes et ouvrira des cœurs auparavant scellés. » Rapporté
par Al-bukhârî, Hadîth 2018.
حدثنا
محمد بن سنان حدثنا فليح حدثنا هلال عن عطاء بن يسار قال لقيت عبد الله بن
عمرو بن العاص رضي الله عنهما قلت أخبرني عن صفة رسول الله صلى الله عليه وسلم في
التوراة قال أجل والله إنه لموصوف في التوراة ببعض صفته في القرآن يا أيها
النبي إنا أرسلناك شاهدا ومبشرا ونذيرا وحرزا للأميين أنت عبدي ورسولي سميتك
المتوكل ليس بفظ ولا غليظ ولا سخاب في الأسواق ولا يدفع بالسيئة السيئة ولكن يعفو
ويغفر ولن يقبضه الله حتى يقيم به الملة العوجاء بأن يقولوا لا إله إلا الله ويفتح
بها أعينا عميا وآذانا صما وقلوبا غلفا
البخاري
كتاب البيوع باب كراهية السخب في الأسواق حديث 2018
Le
dernier Messager (paix et salut sur lui) a dit : « Sourire au visage de ton
frère est une aumône …» Sahîh Al-jâmi’ : 2908.
وقال أيضاً « تبسمك في وجه أخيك صدقة... » (صحيح الجامع:2908)
« Ne méprise (ne
sous-estime) rien de ce que tu peux faire comme bien (bonne action), même
rencontrer ton frère avec un visage souriant (radieux) »
Rapporté par Muslim
قال صلى الله عليه وسلم «
لا تحقرن من المعروف شيئاً ولو أن تلقى أخاك بوجهٍ طليقٍ » (أخرجه مسلم)
Al-Bukhârî
rapporte dans son Sahîh : Qatâda rapporte que Anas Ibn Mâlik lui a rapporté que
: le Prophète (paix et salut sur lui) a dit :« J’entame la prière (en Imâm)
alors que je veux l’allonger, mais j’entends les pleurs d’un enfant et je fais
vite car je connais l’amour de sa mère (et son attendrissement) à cause de ses
pleurs ». Il fit ainsi cela par tendresse et miséricorde envers le cœur de
la mère.
Abû
Mas‘ûd al-Ansârî (que Dieu l’agrée) a rapporté : « Un homme a dit à
l’Envoyé de Dieu (صلى الله عليه و سلم) : “Il m’arrive parfois de ne plus faire la prière en commun à
cause d’untel qui l’allonge trop.” Jamais je n’ai vu le Prophète (صلى الله عليه و سلم) faire un
prêche et être aussi irrité que ce jour-là. Il dit : “Ô
hommes ! Vous poussez les gens à fuir la prière (en commun). Que celui qui
dirige la prière la raccourcisse (fasse un peu vite)[1], car il y a
parmi les hommes, le malade, le faible et celui qui a d’autres
préoccupations.”»Rapporté par Al-bukhârî dans son Sahîh.
حدثنا علي بن عبد الله
قال: حدثنا يزيد بن زريع قال: حدثنا سعيد قال: حدثنا قتادة: أن أنس بن مالك حدثه:
أن النبي صلى الله
عليه وسلم قال: إني لأدخل في الصلاة، وأنا أريد إطالتها، فأسمع بكاء الصبي،
فأتجوز في صلاتي، مما أعلم من شدة وجد أمه من بكائه.
حدثنا خالد بن مخلد
قال: حدثنا سليمان بن بلال قال: حدثنا شريك بن عبد الله قال: سمعت أنس بن مالك
يقول:
ما صليت وراء إمام قط،
أخف صلاة ولا أتم، من النبي صلى الله عليه وسلم، وإن كان ليسمع بكاء الصبي فيخفف،
مخافة أن تفتن أمه.
Article
du mois sélectionné :
Le
Dhikr et ses bienfaits
فضائل
الذكر
Notre bien aimé Prophète (paix et salut sur lui)
a dit: Allah (Gloire à Lui) a dit: 'Je suis Allah nulle divinité autre que
Moi, le Roi des rois, les coeurs des rois sont entre Ma main, si Mes serviteurs
M'obéissent Je transforme les coeurs de leurs rois en affection et miséricorde
pour eux; mais s'ils me désobéissent Je transforme les coeurs de leurs rois en
colére et mépris contre eux et ils leur infligent ainsi le pire châtiment . Ne
vous occupez pas à prier contre vos rois, mais occupez vous par l'invocation et
l'imploration et Je vous suffit (préserve) de vos rois.'
Hadith Qudsî, rapporté par At-tabarâni selon Abî
Ad-dardâa et rapporté par Ibn Touloun As-sâlihî.
أَخْبَرَنَا أَبُو عُمَرَ
يُوسُفُ بْنُ حَسَنِ بْنِ أَحْمَدَ بْنِ حَسَنٍ الْمَقْدِسِيُّ ، أَخْبَرَنَا
جَدِّي ، أَخْبَرَنَا أَبُو عُمَرَ بْنُ قَدَّامَةَ ، أَخْبَرَنَا أَبُو الْحَسَنِ
الصَّالِحِيُّ ، أَخْبَرَنَا أَبُو مُحَمَّدِ بْنُ الْحُرَسْتَانِيُّ ،
أَخْبَرَنَا عَبْدُ الْكَرِيمِ بْنُ حَمْزَةَ ، أَخْبَرَنَا عَبْدُ الْعَزِيزِ
الْكِتَّانِيُّ ، أَخْبَرَنَا أَبُو الْقَاسِمِ بْنُ الرَّازِيِّ ، أَخْبَرَنَا
أَبُو يَعْقُوبَ الْأَذْرُعِيُّ ، حَدَّثَنَا أَبُو عَمْرٍو الْمِقْدَامُ بْنُ
دَاوُدَ ، حَدَّثَنَا عَلِيُّ بْنُ مَعْبَدٍ ، حَدَّثَنَا وَهْبُ بْنُ رَاشِدٍ ،
عَنْ مَالِكِ بْنِ دِينَارٍ ، عَنْ خِلَاسِ بْنِ عَمْرٍو ، عَنْ أَبِي
الدَّرْدَاءِ ، قَالَ رَسُولُ اللَّهِ صَلَّى اللَّهُ عَلَيْهِ وَسَلَّمَ : '
إِنَّ الْحَيَّ تَبَارَكَ وَتَعَالَى ، يَقُولُ : أَنَا اللَّهُ لَا إِلَهَ إِلَّا
أَنَا مَلِكُ الْمُلُوكِ ، وَقُلُوبُ الْمُلُوكِ فِي يَدِي ، فَإِنِ الْعِبَادُ
أَطَاعُونِي حَوَّلْتُ قُلُوبَ مُلُوكِهِمْ عَلَيْهِمْ بِالرَّأْفَةِ
وَالرَّحْمَةِ ، وَإنِ الْعِبَادُ عَصَوْنِي حَوَّلْتُ قُلُوبَ مُلُوكِهِمْ
عَلَيْهِمْ بِالسُّخْطِ وَالنِّقْمَةِ فَسَامُوهُمْ سُوءَ الْعَذَابِ ، فَلَا
تَشْغَلُوا أنفسَكُمْ بِالدُّعَاءِ عَلَى الْمُلُوكِ ، وَلَكْنِ اشْغَلُوا
أَنْفُسَكُمْ بِالذِّكْرِ ، وَالتَّضَرُّعِ أَكْفِكُمْ أَمْرَ مُلُوكِكُمْ
حديث قدسي
الأربعين في فضل الرحمة
والراحمين لابن طولون الصالحي ,أخرجه الطبراني
Le Dhikr a
été cité quatre vingt trois fois dans le Coran : il comprend la lecture
régulière du Coran, la prière sur le Prophète(paix et salut sur lui) et le
tasbîh(l'invocation par les différentes formules).
En ce qui
concerne l'invocation par les différentes formules dont la plus importante est
« Lâ Ilâha illa Allah » on peut citer les versets suivants qui incitent le
croyant à invoquer Dieu abondamment :
« Ceux qui ont cru, et dont les cœurs se
tranquillisent (s'apaisent) à l'invocation d'Allah, n'est-ce point par
l'invocation d'Allah que se tranquillisent (s'apaisent) les cœurs »[2].
«O, vous qui croyez ! Invoquez Allah d'une
façon abondante »[3].
« La prière éloigne l'homme de la turpitude et
des actions blâmables, mais l'invocation du nom de Dieu est ce qu'il y a de
plus grand »[4].
Abû Mûsâ
Al-Ash‘arî -que Dieu l'agrée- a dit : le prophète (paix et salut sur lui) a dit
: « La maison où on invoque Allah, et la maison où on n'invoque pas Allah, sont
comparables au vivant et au mort»[5].
Un autre
Hadîth montre l'importance et la valeur inestimable que Dieu accorde à son
serviteur qui l'invoque. C'est un Hadîth rapporté par Abû Hurayra qui rapporte
que le Prophète (paix et salut sur lui) a dit : « Dieu exalté dit : Je suis tel
que Mon serviteur M'estime, et je suis avec lui s'il M'invoque. S'il m'invoque
en lui-même, je l'invoque en moi-même, et s'il m'invoque dans une assemblée, je
l'invoque dans une assemblée bien meilleure encore...» [6]
Abû Hurayra
et Abû Sa‘îd Al-khudarî –que Dieu les agrée tous les deux- rapportent que le
Messager de Dieu (paix et salut sur lui) a dit : « Il n'y a pas de gens qui se
réunissent pour invoquer Dieu glorifié et honoré, sans que les anges ne les
entourent (de leurs ailes), la miséricorde ne les enveloppe, la sérénité ne
descende sur eux et Dieu ne les mentionne chez ceux qui se trouvent auprès de
Lui »[7].
Le Dhikr
rend les actes d'adoration moins lourds et permet plus de présence avec Dieu
dans ces actes.
‘Abdullah Ibn Busr –que Dieu l'agrée- a dit :
un homme s'interrogea : « O Messager de Dieu ! Je trouve que les lois divines
sont trop nombreuses, indique-moi une à laquelle je m'attache le plus ». Le
prophète (paix et salut sur lui) lui répondit : « C'est, que ta langue ne cesse
de mentionner Dieu»[8].
Pour montrer
que l’invocation de Dieu « le Dhikr » est meilleure que tout autre acte de
piété et de dévotion, on cite le Hadîth suivant rapporté par Abû ad-Dardâ’
selon lequel le Prophète (paix et salut sur lui) a dit : « Voulez-vous que je
vous annonce quelles sont les meilleures de vos actions, les plus pures auprès
de votre Seigneur, celles qui vous élèvent le plus en degré, et meilleures pour
vous que de dépenser or et argent en aumône, et meilleurs pour vous que de
rencontrer vos ennemis lors d’une bataille pour les tuer ou pour qu’ils vous
tuent ? Ils répondirent : Oui. Certes. Il reprit : Eh bien c’est l’invocation
de Dieu le Très-Haut. » Un homme demanda : l’invocation est elle meilleur que
le Djihâd (la guerre sainte) ? Le prophète répond alors : « même si le mudjâhid
(le combattant) frappe avec son épée jusqu’à ce qu’elle se brise et se remplie
de sang l’invocateur restera toujours meilleur que lui. » [ Hadîth Sahîh,
rapporté par Ibn Mâja et At-tirmithî]
Et Mu`âd Ibn Jabal (que Dieu l'agrée) a dit
suite à ce Hadîth : « Il n’y a pas de chose qui éloigne du châtiment de Dieu
autant que l’invocation de Dieu. ».
Abd Allah
Ibn ‘Abbâs (que Dieu l’agrée) surnommé « l’interprète du Coran »[que Dieu l’agrée]
dit : « Chaque fois que Dieu impose à son serviteur une Obligation, il donne à
celle-ci une limite définie et il a excusé les personnes qui n'ont pas accompli
cette obligation dans les cas de difficulté ou d'inaptitude, sauf pour le
Dhikr, pour lequel Dieu n'a imposé aucune limite et pour lequel il n'a excusé
personne s'il ne l'accomplit pas sauf s'il n'a pas ses facultés intellectuelles
lui permettant d'être responsable de ses actes. Dieu a ordonné son invocation
dans toutes les situations, c'est ce qui est dit dans le verset « ceux qui
invoquent Dieu debout assis et couchés... [ Sourate 3, versets: 190-191 ] »,
Dieu a dit aussi ' Ô croyants, invoquer Dieu abondamment » (c'est-à-dire :)
nuit et jour en terre et en mer, en voyage ou chez vous, dans la richesse et la
pauvreté, quand on est en bonne santé ou malade, secrètement ou ouvertement et
dans toutes les situations. »
La pratique
du Dhikr est à l'origine de toutes les stations spirituelles depuis celle de
l'éveil (prise de conscience) jusqu'à celle de la réalisation de l'Unicité de
dieu. Et c'est par les fruits du Dhikr que les novices (les aspirants à Dieu)
obtiennent leurs connaissances et leurs états.
Il n'y a pas
d'autre voie pour parvenir à cela sans le recours à l'arbre porteur du Dhikr. Chaque
fois que cet arbre croit, ses racines s'enfoncent profondément, et par la même
occasion, ses fruits et ses avantages s'amplifient. C'est-à-dire que si l'homme
ne se réveille pas de son insouciance, il ne lui sera pas possible de traverser
les étapes de son cheminement qui le conduira à la connaissance de Dieu et à
Son adoration pour laquelle il a été créé.
Dieu dit: 'Je n'ai créé les djinns et les
hommes que pour qu'ils M'adorent.' (Coran, 51/56)
Or, l'homme
ne se réveillera qu'au moyen du dhikr, car l'insouciance c'est le sommeil du
coeur ou sa mort même.
Le croyant invoque son Seigneur à tout
instant. C'est alors que sa poitrine s'épanouit, que son coeur trouve son
apaisement et que son âme s'élève plus haut. C'est parce qu'il éprouve le bonheur
d'être auprès de son Seigneur.
'Les gens qui pratiquent Mon dhikr, sont assis
auprès de Moi dans Mon assemblée.' (hadith qudsi cité par l'imam Ahmed)
Selon Abû Hurayra, l'Envoyé de Dieu a dit:
'Dieu a dit: 'Je suis auprès de Mon serviteur
quand il Me mentionne et que Mon nom fait remuer ses lèvres.'' (cité par Ibn
Mâja, Ibn Hayyân, l'imam Ahmad et al-Hâkim)
Le Dhikr
polit les coeurs et les débarrasse des péchés et de l'insouciance.
Selon Abû Mûsa al-Ash'ari, l'Envoyé de Dieu a
dit: 'La dissemblance entre celui qui se rappelle de Dieu et celui qui ne s'en
souviennent (celui qui pratique le dhikr et celui qui ne le pratique pas)
s'apparente à celle du vivant par rapport au mort.' (cité par Bukhari)
D'après Abû
ad-Dardâ, l'Envoyé de Dieu (paix et salut sur lui) a dit:
'Dieu fera ressusciter, le Jour de la
Résurrection, des gens dont le visage sera illuminé. Ils seront installés sur
des chaires de perles. Les autres envieront leur sort. Ce ne seront ni des
Prophètes, ni des martyrs.'
Un bédouin s'agenouille alors et dit:
- O Envoyé de Dieu ! Décris-les pour nous les
faire connaître.
- Ce sont ceux qui, de diverses tribus et de
nombreux pays, s'aiment mutuellement en Dieu. Le dhikr les réunie (pour se
souvenir de Dieu) et, à cet effet, ils L'invoquent.' (cité par Tabarani selon
une bonne chaîne de garants)
Ibn 'Atâ
Allah as-Sakandari (m. 709 h.) a dit: 'Le dhikr a comme sens: la délivrance de
l'insouciance et de l'oubli, par l'éveil du coeur et sa présence permanente
auprès de Dieu. Il est dit aussi que le dhikr est la répétition du Nom de Dieu
(Allah), qu'il soit mentionné par le coeur ou par la langue, ou en répétant un
de Ses Attributs ou une de Ses Prescriptions ou de Ses Actes, ou encore toute
autre oeuvre qui rapproche de Dieu le Très-Haut.'
(in Miftâh al-falâh)
Ibn
al-Qayyim al-Jawziyya : 'Il ne fait aucun doute que le coeur se rouille au même
titre que le cuivre ou l'argent et les autres métaux. Son lustre se fait par le
dhikr. Celui-ci le polit jusqu'à le transformer en un miroir immaculé. S'il est
abandonné, il rouille, et quand il pratique le dhikr, le coeur retrouve son
éclat.'
Or, deux
éléments rouillent le coeur de l'individu: l'insouciance et le péché. Sa
brillance se réalise par deux autres éléments: la demande de pardon (al
istighfâr) et le dhikr.
'Lorsque un
homme baigne dans l'insouciance, la plupart de son temps, la rouille s'accumule
autour de son coeur, proportionnellement au degré de son indifférence. Et quand
la rouille s'installe dans un coeur, la réalité des choses ne se perçoit pas
comme il se doit par celui-ci.'
Cheykh Ibn
'Ata Illah d’Alexandrie dit :.
« N'abondonne pas l'invocation (Dhikr) pour la
raison que pendant que ta langue mentionne Dieu ton coeur n'est pas présent. En
effet, plus grave serait l'absence complète de la mention de Dieu que sa
mention sans participation du coeur.
Peut être Dieu t'élévera-t'il de cette mention
distraite à la mention avec concentration; puis à la mention avec présence du
coeur; enfin à la mention avec absence de tout ce qui n'est pas le Mentionné. '
Et cela n'est guère difficile pour Dieu.' (Sourate 14 verset 20) »
Il y a dans
le dhikr plus de cent avantages :
1 - Il
chasse Satan, le réprime et le brise.
2 - Il entraîne l'agrément de Dieu .
3 - Il élimine les soucis et les angoisses du
coeur.
4 - Il apporte au coeur la joie et
l'allégresse.
5 - Il illumine le visage et le coeur.
6 - Il fortifie le coeur et le corps.
7 - Il attire la subsistance.
8 - Il revêt l'invocateur de respect, de
douceur et d'aspect agréable.
Les Avantages
du Dhikr d'Allah par ibn Qayyim al Jawziya
al Shaykh
Abd al Qadir Isa rahimahullah dit dans son livre Haqaiiq at Tasawuf au chapitre
sur les bienfaits du dhikr :
Ibn
al-Qayyim al-Jawziyya a dit [dans son livre Al-wâbil assayib minal kalâm at-tayyab]
à propos des avantages du dhikr:
« Il y a
dans le dhikr plus de cent avantages
1 - Il
chasse Satan, le réprime et le brise.
2 - Il
entraîne l'agrément de Dieu .
3 - Il
élimine les soucis et les angoisses du coeur.
4 - Il
apporte au coeur la joie et l'allégresse.
5 - Il
illumine le visage et le coeur.
6 - Il
fortifie le coeur et le corps.
7 - Il
attire la subsistance.
8 - Il revêt
l'invocateur de respect, de douceur et d'aspect agréable.
9 - Il fait
acquérir l'amour qui est l'esprit de l'Islam, le moteur de la religion et l'axe
du bonheur et du salut. Dieu a suscité une cause à chaque chose et celle de
l'amour (de Dieu) est inscrite dans la continuité de la pratique du dhikr.
Celui qui veut gagner l'Amour de Dieu doit Le mentionner souvent. C'est que le
dhikr est la porte de l'amour, son plus grand symbole et sa voie la plus
droite.
10 - Il fait
acquérir à l'invocateur l'autocensure (l'auto-observation) et le fait de
s'introduire dans la porte qui mène au degré de l'ihssan (la perfection).
Ainsi, il adorera Dieu comme s'il Le voyait. Il n'y a donc à l'insouciant
aucune autre issue vers le rang de l'ihssan que celle du dhikr, de la même
manière que celui qui demeure assis ne pourra jamais rejoindre sa maison (qu'en
marchant).
11 - Il fait
obtenir la qualité de « la remise confiante à Dieu dans toutes ses affaires »
c'est-à-dire le retour à Dieu. Et celui qui se retourne souvent vers Dieu au
moyen du dhikr, verra son coeur se tourner vers Dieu en toutes circonstances.
Dieu devient ainsi son refuge et asile, son Protecteur contre les calamités et
les malheurs de la vie.
12 - Il
héritera une place rapprochée de Dieu. Ainsi en fonction de l'ampleur de son
dhikr se situe sa position par rapport à Dieu. C'est dire que plus son dhikr
est abondant, plus il se trouve dans la proximité de Dieu et plus son
insouciance s'accroît, plus son éloignement s'accentue.
13 - Il lui
ouvre une des plus grandes portes de la connaissance. C'est à dire que son
savoir grandira au fur et à mesure que ses invocations se multiplieront.
14 - Il lui
procure le respect mêlé de crainte de son Seigneur, Sa magnificence en raison
de l'emprise que le dhikr a sur son coeur, et de sa présence constante avec
Dieu. C'est le contraire de l'insoucian dont le voile du respect mêlé de
crainte est trop épais dans son coeur.
15 - Il lui
procure la mention que Dieu fera de lui, comme l'indique ce verset :
«
Souvenez-vous de Moi et je Me souviendrai de vous » (Coran, 2/152).
S'il n'y
avait que cela comme bienfaits du dhikr, cela suffirait comme mérite et
noblesse.
Le Prophète
-que Dieu lui accorde la grâce et la paix - a rapporté ce que son Seigneur a
dit :
« Celui qui
se souvient de Moi en lui-même, Je Me souviendrai de lui en Moi-Même. Celui qui
se souvient de Moi dans une assemblée, Je Me souviendrai de lui dans une
assemblée meilleure. » [Cité par Bukhârî]
16 - Il
réconforte la vie -même- du coeur. J'ai entendu le chaykh al-islâm Ibn Taymiyya
dire : « Le dhikr est au coeur ce que l'eau est au poisson. Quel serait l'état
du poisson s'il quittait l'eau ? »
17 - Il
évacue la rouille du coeur. Chaque chose a sa rouille et celle du coeur, c'est
l'insouciance et les passions irréfléchies ; et son polissage se fait par le
dhikr, le repentir et la demande du pardon à Dieu.
18 - Il
efface les fautes et les élimine complètement. Il compte au nombre des plus
grandes oeuvres et celles-ci chassent inévitablement les mauvaises actions.
19 - Il
détruit l'appréhension (al wahchat) qui sépare l'adorateur de son Seigneur.
C'est que entre l'insouciant et Dieu, il y a une cloison (appréhension) qui ne
peut être effacée que par le dhikr.
20 - Lorsque
le serviteur fait la connaissance de Dieu à travers son dhikr pendant les jours
heureux, il le connaîtra aussi pendant les jours sombres. En effet, lorsque le
serviteur obéissant, qui invoque Dieu, est gagné par l'adversité ou demande à
Dieu de satisfaire un de ses besoins, les anges disent :« Ô Seigneur ! C'est
une voix connue d'un serviteur connu.' Par contre, quand l'insouciant appelle
Dieu et lui demande quelque chose, les anges disent: « Ô Seigneur ! C'est une
voix inconnue qui provient d'un serviteur inconnu. »
21 - Il
sauve du châtiment de Dieu, comme l'a indiqué Mu'âdh : « Il n'y pas meilleur
salut vis-à-vis du châtiment de Dieu que le dhikr de Dieu. » [Cité par
Tirmidhi.] - C'est la cause qui fait descendre la sérénité (sakîna), celle de
la manifestation de la miséricorde et l'attirance des anges autour des
invocateurs, comme nous en a informé l'Envoyé de Dieu - que Dieu lui accorde la
grâce et la paix -.
23 - Il
occupe la langue, et de ce fait celle-ci ne commet pas de calomnie et
médisance, ni de mensonge, ni turpitude ni de vaines choses. C'est que l'homme
est obligé de parler. Donc s'il n'occupe pas sa langue à invoquer Dieu et à
rappeler Ses prescriptions qu'il met en pratique, il lui donne toute la
latitude pour verser dans le langage prohibé. Or, il n'y a pas de voie plus
salutaire pour se débarrasser de toutes les formes d'insanité, que le dhikr.
Les témoignages et les expériences le prouvent. En effet, celui qui habitue sa
langue à invoquer Dieu, il la protège dès lors de ce qui est vain et des propos
malsains.
Par contre,
celui dont la langue omet le dhikr, il se laisse aller à la malfaisance et à
l'immoralité. Il n'y a de force et de puissance qu'en Dieu.
24 - Les
assemblées du dhikr sont aussi celles des anges. Quant à celles des paroles
oiseuses et de la dissipation d'esprit, elles relèvent du domaine des démons.
Que le serviteur opte pour ce qui lui convient. Son choix l'accompagnera toute
sa vie et ira avec lui dans la vie dernière.
25 -
L'invocateur éprouvera du bonheur avec son dhikr. La même sensation sera
ressentie par celui qui prendra place à ses côtés. C'est là l'homme béni, là où
il se trouvera. Quant à l'insouciant, son absence d'esprit et ses paroles
inutiles le rendront malheureux. Celui qui le côtoiera 'souffrira des mêmes
effets.
26 - Le
dhirk préserve le dhakir des regrets du jour du jugement. C'est parce que la
participation à toute assemblée, où le Seigneur n'est pas invoqué, sera source
de regret et de désolation dans le jourdu jugement.
27 - Pour
les larmes versées, (lors du dhikr) à l'abri de tous les regards, Dieu mettra
son serviteur à l'ombre de Son Trône pendant la grosse chaleur du Jour de la
résurrection.
28 - Se
préoccuper du dhikr procure à l'évocateur une faveur de la part de Dieu,
meilleure que celle qu'Il donne aux demandeurs. Selon Omar Ibn al-Khattâb,
l'Envoyé de Dieu - que Dieu lui accorde la grâce et la paix - a dit : « Dieu
dit : A celui qui est occupé par la lecture du Coran et par Mon dhikr, Je lui
donne plus que ce que Je donne aux demandeurs. »
29 - Le
dhikr est la plus facile des pratiques cultuelles mais il compte au nombre des
plus magnifiques et des plus profitables. C'est que le mouvement des lèvres est
plus aisé que celui des membres. Alors que si quelqu'un se met à bouger un de
ces membres nuit et jour comme le dhakir (l'invocateur) bouge sa langue, cela
l'épuiserait et le fatiguerait, et il lui serait impossible de continuer.
30 - Il
constitue la pépinière du Paradis. Tirmidhi a rapporté ce bon témoignage de
'Abd Allâh Ibn Mas`ûd : « L'Envoyé de Dieu - que Dieu lui accorde la grâce et
la paix - a dit : « J'ai rencontré, au cours de mon ascension nocturne, Ibrâhîm
al-khalîl qui m'a dit : « Ô Mohammad ! » Transmet mon Salam (mes salutations) à
ta Communauté. Apprend-leurs que la terre du Paradis est pure (tayyibah), que
son eau est d'une agréable saveur, qu'elle est formée de terrains encaissés et
que les plantes de sa pépinière sont : Gloire à Dieu ! (subhana Allah) Louange
à Dieu ! (alhamdou lillah) Il n'y a de dieu que Dieu (la ilaha illa allah) et
Dieu est le plus grand (Allahouakbar). » »
31 - Les
dons et les faveurs de Dieu correspondant au dhikr ne sont égalés par aucune
autre pratique de piété. Bukhârî et Muslim ont rapporté ce hadîth d'Abû Hurayra
: « Celui qui dit cent fois par jour : « Il n'y a de dieu que Dieu, Unique et
sans associé, à Lui le Royaume, à Lui la louange, et en, toute chose, Il est
omnipotent » aura une récompense égale à l'affranchissement de dix esclaves ;
il lui sera inscrit cent bonnes oeuvres et cent mauvaises oeuvres lui seront
effacées. Il sera, ce jour là, préservé de Satan du matin jusqu'au soir.
Personne n'obtiendra une telle faveur, sauf l'homme dont - l'oeuvre sera
supérieure à la sienne.
L'Envoyé de
Dieu - que Dieu lui accorde la grâce et la paix - a dit aussi dans le même
ordre« Celui qui dit un jour cent fois : Gloire à Dieu et Louange à Dieu, verra
ces péchés effacés, même s'ils sont plus nombreux que l'é***e de la mer. »
32 - La
continuité de l'invocation du Seigneur, Béni et Très-Haut, sécurise l'homme
contre l'oubli, celui-ci étant une cause des peines endurées par le serviteur
dans sa vie présente et sa vie future. Oublier le Seigneur, Glorieux et
Très-Haut entraîne l'oubli de soi-même et de ses intérêts. Dieu dit :
« Ne soyez
pas comme ceux qui ont oublié Allah ; (Allah) leur a fait alors oublier leurs
propres personnes ; ceux-là sont les pervers. » (Coran, 59/19)
33 - Le
dhikr propulse le serviteur, qu'il soit allongé dans son lit, qu'il vaque à ses
occupations au marché, qu'il soit malade ou en bonne santé et qu'il soit dans
un état qui le baigne dans le bonheur et de douceur. Il n'y a rien qui puisse
produire de tels effets à tous les moments et dans toutes les circonstances à
l'exception du dhikr.
Le dhikr
fait avancer le serviteur alors qu'il dort dans son lit, à tel point qu'il
devance celui qui est éveillé et insouciant : l'un se réveille ayant devancé le
cortège, tout en étant allongé dans son lit, l'autre se trouve le matin debout
en arrière garde. Ce sont les faveurs de Dieu ; Il les octroie à qui Il veut.
On a
rapporté qu'un des adorateurs de Dieu a été l'invité de quelqu'un. Il se leva
la nuit pour prier alors que l'homme demeura allongé dans son lit. Le matin, l'adorateur
dit à l'homme : « Le convoi t'a déjà précédé. » Il reçu cette réponse : «
L'intérêt n'est pas de voyager toute la nuit et se retrouver le matin avec le
convoi mais c'est de passer toute la nuit dans son lit et de se retrouver le
matin à la tête du convoi. »
Il y a dans
cet événement du vrai et du faux. Il n'est pas juste de dire que celui qui
reste allongé précède celui qui se lève la nuit pour prier.
Certes, le
premier a attaché son coeur à son Seigneur et a accroché la graine de son coeur
au Trône. Son coeur a passé la nuit à tourner autour du Trône avec les anges.
Il s'est retiré de ce monde et de ce qu'il contient. Ce qui l'a empêché de se
lever la nuit, c'est peut-être, parmi d'autres motifs, la douleur, le froid ou
la crainte de rencontrer un ennemi dans l'obscurité. Cependant, Dieu seul sait
ce qui se passe dans son coeur.
Le second
s'était levé la nuit pour prier et réciter le Coran. Il est possible que son
cœur renfermait la duplicité, l'orgueil et la quête de l'honneur auprès des
gens au lieu de désirer la Face de Dieu. Il est aussi possible que son coeur
errait dans un lieu et que son corps se trouvait dans un autre endroit.
Il ne fait
aucun doute que, dans ce cas, celui qui était resté endormi, en se réveillant,
aura précédé deplusieurs étapes celui qui s'était levé pour prier.
34 - Le
dhikr est à la tête des fondements de la religion. C'est la voie suivie par
l'ensemble des soufis. C'est le manifeste de la Sainteté. Celui à qui Dieu
ouvre la porte du dhikr, Il lui a, par là même, ouvert la Porte qui mène vers
Lui. Aussi, il est tenu de se purifier avant d'accéder auprès de son Seigneur
où il trouvera tout ce qu'il veut. En effet, s'il trouve Dieu, il trouve (en
même temps) tout (ce qu'il désire avoir). Par contre, Si le Créateur (Dieu) lui
fait défaut, il aura tout perdu.
35 - Le
dhikr est un arbre et ses fruits sont la connaissance et les états (spirituels)
que le novice aspire à atteindre. Il n'y a pas une autre issue pour cueillir
ces fruits si ce n'est de l'arbre du dhikr. Et chaque fois que cet arbre
grandit, ses racines s'enfoncent davantage dans le sol et ses fruits deviennent
de plus en plus nombreux.
Le dhikr
fait acquérir effectivement toutes les stations : de la station de l'éveil à
celle de la réalisation de l'unicité de Dieu (tawhîd) [voir le livre de
ibnQayyim 'les sentiers des itinérants'] . Il est à la base de toutes les
stations et la fondation sur laquelle elles s'édifient, de la même manière que
le mur se construit et s'élève sur ses fondations ou que le plafond repose sur
les murs.
C'est dire
que si l'homme ne se réveille pas de son insouciance, il ne lui sera pas
possible de traverser les étapes de son cheminement qui le conduira à Dieu. Et
il ne peut se réveiller que par le dhikr, car l'insouciance est le sommeil du
coeur et peut être sa mort.
36 -
L'évocateur est proche de l'Invoqué. Celui-ci est avec lui. Cette présence est
tout à fait particulière. Elle n'est pas la même que Sa présence par Sa
science, qui est une présence générale (avec toutes ses créatures). Cette
présence de Dieu avec le dhakir est une présence qu'accompagnent la proximité,
la sainteté, l'amour, l'assistance et la guidance. Dieu dit :
« Certes,
Allâh est avec ceux qui L'ont craint avec piété et ceux qui sont bienfaisants.
» (Coran, 16/128)
« Allâh est
avec les endurants. » (Coran, 8/66)
« Ne
t'afflige pas car Allah est avec nous. » (Coran, 9/40)
De cette
présence, l'invocateur retire beaucoup d'avantages comme l'indique ce hadîth
quodsi:
«Moi, Je
suis avec Mon adorateur aussi longtemps qu'il M'invoque et que ses lèvres
bougent en me mentionnant. » [Cité par l'imam Ahmad, Ibn Maja, al Hâkim et Ibn
Habbân qui l'a authentifié]
Et dans un
autre récit, Il a dit : « Les gens qui M'invoquent font partie de Mon
assemblée. Les gens qui Me remercient font partie de ceux auxquels J'ajoute des
faveurs. Les gens qui M'obéissent figurent au nombre de ceux pour lesquels Je
Me montre Généreux. Quant aux gens qui me désobéissent, Je ne les frustrerai
pas de Ma miséricorde s'ils se repentent à Moi car Je serai leur Bien-Aimé.
C'est que J'aime les repentants et J'aime les purifiés. Par contre, s'ils ne se
repentent pas, Je serai le Médecin qui leur fera subir de dures et pénibles
épreuves afin de les purifier de leurs défectuosités. » [Cité par l'imam Ahmad
dans son musnad]
Le produit
de cette présence (de Dieu) n'a rien de comparable. Il est tout à fait spécial
et se distingue de la présence que Dieu offre aux bienfaisants et aux pieux.
C'est une présence qu'aucune expression ne peut vraiment définir et qu'aucun
attribut ne peut cerner. En fait, elle ne se saisit que par le goût.
37 - Le plus
noble pour Dieu, parmi les gens pieux, est celui dont la langue reste
constamment douce à force de L'invoquer, car il a craint Dieu dans Ses ordres
et interdictions, et il a fait du dhikr son emblème, la crainte lui rapporte le
Paradis et le sauve de la géhenne comme rétribution et récompense. En outre, le
dhikr lui rapporte la proximité immédiate de Dieu... Telle est la position la
plus noble.
38 - Il y a
dans le coeur une dureté qui ne peut fondre qu'avec le dhikr. Le serviteur doit
soigner la dureté de son organe par le dhikr.
Hammâd Ibn
Zayd a rapporté ce qui suit :
« Un homme dit à al-Hasan :
- « Ô Abû Sa`îd ! Je viens me plaindre à toi
pour la dureté de mon coeur.»
- « Dissipe-la au moyen du dhikr.» »
C'est
l'insouciance qui renforce cette dureté. Mais si Dieu est invoqué, elle fond
comme le ferait le plomb dans le feu. C'est un fait, il n'y a rien qui puisse
dissoudre le durcissement des coeurs que le dhikr.
39 - Le
dhikr est le remède qui guérit le coeur. La négligence en est sa maladie. Les
coeurs sont malades. Le dhikr est leur remède et le moyen de leur guérison.
Makhûl a dit : « L'invocation de Dieu est une guérison et l'invocation des
hommes est un mal. »[Cité par al-Bayhaqi]
Il a été dit
: « Si nous sommes malades, nous nous soignons avec Votre dhikr. Tantôt nous
délaissons le dhikr et nous rechutons. »
40 - Le
dhikr est le fondement et l'origine de la loyauté constante envers Dieu. Par
contre, l'insouciance est le fondement et la source de l'hostilité envers Dieu.
Le serviteur continuera à invoquer son Seigneur jusqu'à ce qu'Il l'aime et le
mette sous Sa tutelle, et inversement, s'il continue à être indifférent, il se
mettra à Le détester et à en faire un ennemi.
Al-Awzâ'î a
dit : « Hasân Ibn 'Atiya a dit : Un serviteur ne peut mieux se faire l'ennemi
de « son Seigneur qu'en détestant Son dhikr et ceux qui le pratiquent. Or,
cette animosité naît de l'insouciance, et amène à honnir le dhikr de Dieu et à
exécrer les gens qui font du dhikr. C'est alors que Dieu les prend pour ses
ennemis tandis qu'Il prend les gens du dhikr sous Sa tutelle. » »
41 - Celui
qui invoque Dieu avec constance entrera au Paradis en riant, selon le dire
d'Abû ad-Dardâ « Ceux dont les langues demeurent humides par la mention de Dieu
entreront au Paradis en riant. »
42 - Le
dhikr est un barrage entre le serviteur et l'Enfer. Si une oeuvre ouvre à ce
dernier un chemin vers la Géhenne, le dhikr s'érige en barrage sur ce chemin.
Et si le dhikr est constant, complet, il devient un barrage solide et ferme que
rien ne peut traverser...
43 - Tous
les actes cultuels ont été institués pour se souvenir
(se rappeler, invoquer...) L'objectif de ces
actes cultuels reste entre autres la réalisation constante du dhikr (souvenir,
rappel invocation...) Dieu dit : « Accomplis la prière pour te souvenir de Moi
(pour Mon dhikr).»
Tiré de
Al-wâbil assayib minal kalâm at-tayyab, d'Ibn ,Qayyim al Jawziyya. Ce qui
attire l'attention, c'est que Ibn Atâ Allah al Iskandari a cité ces mêmes
avantages dans son livre « Miftâh al falâh » (p.30). Il les a reproduits dans
les mêmes termes d'Ibn al- ,Qayyim avec quelques variantes simples, sans pour
autant altérer la référence originale. Or, c'est un fait qu'Ibn 'Atâ Allâh est
mort en 609 h, alors que le décès d'Ibn al-Qayyim a eu lieu en 751h
source:
http://www.islam-sunnite.com/article-4530599.html et www.doctrine-malikite.fr
(chapitre spiritualité)
Notes :
[2] Coran :
Sourate 13, verset : 28.
[3] Coran :
Sourate 33, verset : 41.
[4] Coran :
Sourate 29, verset : 45.
[5] Hadîth
rapporté par Al-Bukhûrî et Muslim selon Abû Mûsâ Al-ash‘arî.
[6] Rapporté
par Al-Bukhârî, Hadîth 2224 (p 931) le livre de l'Unité de Dieu et de la
réponse adressée aux Jahmiyyas et aux autres : « le sommaire du sahih
al-bukhârî » par L'Imam Zein Ed-Dine Ahmed ibn Abdul-Latif A-Zoubaidi (Tome
II). Dans une autre version : Le prophète (paix et salut sur lui) dit, Dieu dit
: « Je suis avec mon serviteur tant qu'il M'invoque, et que ses lèvres bougent
avec mon Nom (Mon invocation) » : Rapporté par Al-Bukhârî et Muslim.
[7] Rapporté
par Muslim dans le chapitre de l'invocation et de la prière : le mérite de la
réunion pour lire le Coran et pour invoquer Dieu : hadîth numéro : 2700. Le
prophète paix et salut sur lui compare aussi les assemblées de Dhikr, dans un
autre Hadîth, aux jardins du Paradis.
[8] Rapporté
par At-tirmidhî : le Dhikr rend les actes d'adoration moins lourds et permet
plus de présence avec Dieu dans ces actes.
Bonne
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[1] Sans
–bien sûr- nuire à la Tumânîna ni aux actes fondamentaux de la prière…
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