On peut lire
dans la Katha-upanishad (I, 20 sv.) un dialogue où le jeune prince Naciketas
s'en vient interroger Yama sur le mystère de la mort. Yama répond qu'il préfère
ne pas répondre à une question aussi redoutable. "Les dêva même, jadis,
furent en doute là-dessus ; ce n'est pas facile à connaître ; c'est un subtil
problème !.." Naciketas insiste : "Eh ! quoi, toi, le dieu de la
Mort, tu ne sais pas ce qu'est la Mort !.."
Comment,
faut-il lire en sous-entendu, n'en serait-il pas alors, de même, et à plus
forte raison, pour nous, simples mortels ? Et, ajouterons-nous, plus
spécialement encore pour les mortels nos contemporains, privés de toute
référence spirituelle, victimes dès l'enfance de conditionnements athées et
laïcistes, et totalement insatisfaits des réponses religieuses, seulement
consolatrices sans doute mais non explicatives[1]? Notre société a choisi de
gommer la mort, lui substituant toutes sortes de divertissements censés la
faire oublier, voire en supprimer l'inévitable échéance.
La mort n'a
point pour si peu perdu de son effrayante réalité, que tente de conjurer une
médecine humaniste, depuis les soins palliatifs jusqu'à l'accompagnement des
mourants. L'opposition à l'euthanasie montre à quel point chaque vie continue
de garder sa valeur et son prix, son caractère unique et irremplaçable. Il va
de soi qu'à l'exception de certains cas limites, dits "torturants",
l'euthanasie relève d'une mentalité toute moderne, où l'homme, dans ce domaine
aussi, s'arroge les droits d'un Tout Autre[2]. Avant de passer à l'acte
irrémédiable, il convient, que l'on s'inspire ou non d'une référence
spirituelle, de tout faire au préalable pour assurer le confort du malade ; les
analgésiques y ont leur part. Mais surtout, il n'y a pas à perdre de vue que
celui qui demande quelque chose, - la mort en l'occurrence -, ne la souhaite
pas forcément. Ce ne peut être là qu'inconsciente stratégie en vue d'attirer
sur soi l'intérêt qu'on assure pourtant ne plus présenter. L'angoisse de celui
qui meurt n'est pas étrangère à la question : "Suis-je encore digne d'être
estimé, apprécié ?.." Donner à cette demande d'amour la mort en guise de
réponse a en soi quelque chose de tragique. Sans même évoquer de sinistres et
sordides arguments économico-financiers, il est bien évident que le cynisme et
le mépris humain, résultat du nihilisme dont s'affuble tout Age crépusculaire,
se justifient par le fait que l'être humain n'est rien, seulement voué à
pourriture, et que sa vie est sans valeur. Tout contexte spirituel considère au
contraire que prolonger la vie peut permettre à cet être de se clarifier
encore, de se réconcilier avec un ancien ennemi, de se repentir sincèrement
d'une faute grave et cachée, de se préparer au Grand Passage par la prière et
l'invocation.
De ce point
de vue, ce qui est pris en considération, c'est l'interrelation entre les
êtres, cette solidarité implicite, cette connivence génétique qui, étroitement,
les relie, et fait que ce qui arrive à tous les autres nous arrive
personnellement. Au nom de cette mystérieuse empathie, une infime part en nous
s'éteint chaque fois que s'éteint l'un d'entre nous. Tout départ d'un être,
qu'il nous soit cher, ou même indifférent, en révèle la fraternelle
singularité. C'est ce sentiment qu'a magnifiquement exprimé John Donne lorsqu'il
écrit : "La mort de tout homme me diminue parce que je fais partie de
l'humanité."
*
A l'angoisse
métaphysique la solution ne peut être que métaphysique : celle du devenir
posthume, tel que l'expose unanimement, à quelques dissonances près, d'ordre
exotérique, l'ensemble des traditions. Celles-ci seraient seules de nature à
mettre un peu d'ordre dans le mental incohérent de l'homme d'aujourd'hui, aussi
expert dans les domaines matériels qu'ignare dans ceux de l'intelligible. Cette
formule de Matgioï dans La Voie métaphysique s'applique parfaitement à cet
homme : "Il n'y a pas de choses inintelligibles, il y a seulement des
choses actuellement incompréhensibles." Et cela, non parce qu'on n'est pas
encore parvenu au moment où l'on sera en mesure de les comprendre, - ce qui
correspondrait à une vision progressiste, sans raison d'être dans ce contexte
-, mais parce que l'homme d'aujourd'hui a précisément perdu les clés qui
expliqueraient ces choses. Dans les circonstances présentes, avec des moyens
d'investigation tout à fait insatisfaisants, d'ordre seulement mental et non
plus noétique, un tel homme est condamné à ne pas appréhender la mort, sinon au
second sens de ce verbe.
Les
enseignements traditionnels s'accordent à déclarer d'abord que toute mort à une
certaine modalité d'existence est naissance à une autre. Tous rappellent les
trois niveaux dont se constitue l'être humain : le corps physique, formé
d'agrégats d'atomes et d'éléments destinés à destruction, car tout ce qui est
composé est destiné à être décomposé, comme le fait observer Platon[3] ; l'âme,
formée d'éléments subtils qui, en fonction de leur degré de purification,
évoluent vers des états intermédiaires, plus ou moins obscurs ou lumineux, de
nature erratique, et transmigrant dans le monde des impressions fantasmatiques
avant de se dissoudre à leur tour ; l'esprit enfin, qui seul demeure tel qu'en
lui-même, et qui rejoint ce qu'il n'a jamais cessé d'être en réalité : pure
Essence.
Indépendamment
du corps promis à dispersion moléculaire, l'évolution posthume offre trois
possibilités.
La voie d'en
bas conduit aux états infra-humains, les "ténèbres extérieures" ;
lieu de la "seconde mort", réservée aux rares individus qui ont servi
d'agents, ou de véhicules à des influences ou entités lucifériennes ; tels les
"saints de Satan", possédés par leur mission destructrice, et
condamnés aux tourbillons périphériques et à la désintégration finale.
L'autre voie
est celle d'en haut ; la voie de la Libération, réservée à un nombre
d'individus probablement tout aussi rarissimes : définitivement affranchis de
toutes les limitations de la condition humaine ordinaire ; tels les êtres
déifiés, les "délivrés-vivants" situés au centre de l'ultime Réalité.
Entre ces
polarités extrêmes se déploie toute une hiérarchie d'états, symboliquement
désignés comme "enfers" et "paradis" ; états dont la nature
et la qualité dépendent du travail intérieur effectué durant la vie terrestre.
Ces états qui correspondent à une spatialité et à une temporalité tout autres
que celles que nous connaissons, concernent, - on peut le deviner -, l'immense
majorité des humains dont nous sommes. Les "enfers" désignent les
états réservés à ceux qui ont accompli une somme d'actions négatives,
obscurcissantes, "tamasiques", comme les "paradis", les
états réservés à ceux qui ont accompli une somme d'actions positives,
allégeantes, "sattviques", un "bon karma", dirait l'Inde,
mais sans réalisation métaphysique effective.
On ne
saurait ignorer la multiplicité des états de l'être, à la limite différents
pour chacun, puisque chacun a eu son propre destin et son propre comportement.
Non seulement "il y a beaucoup de demeures dans la maison de mon Père
(Jean, 14, 1), mais, comme l'assure saint Paul, "chacun recevra son
salaire selon son labeur" (1 Co 3, 8).
Quant à la
"réincarnation", dans son sens le plus immédiat et littéral, elle
reste étrangère à l'orthodoxie traditionnelle, n'est que "déviation
populaire", selon l'expression de Coomaraswamy. Si rien de ce qui a existé
une fois ne peut cesser d'exister, ce ne peut jamais être sous la même forme
pour la simple raison que l'Infini en tant que tel ne peut se répéter[4]. On ne
peut guère entendre par "réincarnation" que la succession, au sein
d'une seule et même vie, d'étapes, d'expériences, dont chacune constitue à la
fois la mort à une phase antérieure et périmée, et la naissance à une autre.
Comme le dit encore Platon, "chaque âme use de nombreux corps,
particulièrement si l'on vit de nombreuses années"[5]. On peut également
voir une sorte de "réincarnation" dans ce que la science moderne
nomme l'héritage génétique, où les gènes de tel parent ou d'un lointain ancêtre
réapparaissent dans tel descendant ; mais il ne saurait s'agir du transfert du
même "moi" dans une autre forme corporelle.
*
Les mêmes
traditions enseignent que la condition post-mortem est le résultat de ce que
fut l'individu dans son incorporation terrestre. Le sens de la vie, - ce sens
dont l'homme contemporain est tragiquement frustré -, consiste à réduire la
Limite séparant l'être relatif de l'Etre absolu, jusqu'à l'évanouissement pur
et simple de cette Limite. En d'autres termes, le but de la vie humaine est de
ne pas rater sa mort ; il est fondamentalement spirituel. Comme l'écrit Jean
Chrysostome dans une formule qui pourrait être de Sénèque, "ce n'est pas
un mal de mourir, mais c'en est un de mourir mal"[6].
Quelle que
soit la méthode suivie, la préparation à la mort consiste à détruire les
écorces et opacités égotiques, à alléger, et mieux encore, supprimer le karma
individuel, s'exercer aux différentes "vertus" spirituelles, à se
détacher du monde profane, - ses attraits, ses prestiges -, à "mourir
avant sa mort", selon l'exhortation percutante d'Angelus Silesius[7]. Ce
dont il s'agit là est une véritable descente aux enfers, mais précédant
l'autre, et permettant ainsi de l'éviter ; relatée par de nombreux mythes, et
au cours de laquelle seront épuisées les influences inférieures pour permettre
aux potentialités supérieures d'émerger, de se rendre actives en vue d'une
"cristallisation" ; et cela, en recourant à des pratiques dûment et
universellement éprouvées depuis des millénaires. L'état psycho-mental et
spirituel où l'on se trouve au moment de la mort est déterminé par le travail
antérieur auquel on s'est consacré ; et lui-même détermine à son tour la
tonalité, la saveur de l'état qui suivra. On se dirige vers ce avec quoi l'on a
le plus d'affinité, et donc le plus d'attirance, vers ce dont on a acquis par
avance, au moins partiellement, la nature, et qui, par sa nature, nous est le
plus conforme.
En tant
qu'axe immuable, noyau dur (pour autant qu'on puisse attribuer une quelconque
dureté à l'esprit), la "cristallisation" fait échapper aux variations
perpétuelles, aux "accidents" du devenir ; résistant toujours mieux à
toutes les attaques subversives de l'extérieur ; développant un corps second,
qui est de fait le corps premier.
Cette
transformation intérieure, qui aura le mérite de rendre conscient au moment de
la mort, s'obtient entre autres moyens par l'exercice de la vigilance, la
présence à soi, la suspension du bavardage des pensées et des mots, la maîtrise
des sens, le dépassement des passions, la concentration sur une image sacrée ou
sur une formule rituelle. La répétition d'un Nom divin, fondée sur l'identité
du Nom et de l'Essence divine, et sur le fait que s'identifier au Nom revient à
s'identifier à cette Essence, est reconnue par tous les enseignements
initiatiques comme la pratique la plus adéquate à l'homme d'une fin de cycle.
Celui qui s'y est toute sa vie entraîné saura y recourir également au moment
suprême. Pour ne citer qu'un exemple, Krishna déclare à son disciple Arjuna :
"Celui qui, à l'heure de sa fin, trépassant, n'a conscience que de Moi,
lorsqu'il quitte son corps, rejoint mon Essence ; nul doute à ce
sujet"[8].
Il n'est un
secret pour personne que la base même de cette élaboration est d'ordre
sacrificiel. On sait parfaitement que si rien n'est sacrifié, rien ne peut être
obtenu. Le sacrifice est le maître-mot de tous les enseignements, étant en
réalité considéré non comme une frustration ou une perte, mais comme un gain
(pour plus tard). C'est ce qu'a résumé d'une façon définitive Mircea Eliade :
"Celui qui renonce se sent par là non pas amoindri, mais au contraire
enrichi ; car la force qu'il obtient en renonçant à un quelconque plaisir
dépasse de loin le plaisir auquel il avait renoncé"[9].
Lorsque
Yama, que nous évoquions en commençant, refuse de répondre à Naciketas, il le
fait, on l'aura deviné, pour le mettre à l'épreuve. Au lieu de la réponse
souhaitée, le dieu de la Mort, se faisant l'avocat du diable, propose au jeune
homme une longue vie, une nombreuse descendance, des éléphants et des chevaux,
des femmes charmantes, des musiques... Mais Naciketas s'obstinera : "Une
vie, c'est bien court", objecte-t-il. Non pas, comme on pourrait le
comprendre, dans le sens d'un amoralisme libertaire et jouissif : puisque la
vie est courte, profitons-en !, mais dans un sens supérieur : hâtons-nous de
nous purifier, - ce qui est une longue patience -, ne perdons pas notre temps
en insignifiances.
Yama voudra
bien alors distinguer deux chemins offerts à l'être humain. Celui de
l'"agréable" aux mille rets : la sensualité à laquelle s'abandonne
l'hédoniste qui n'a foi qu'en ce monde, et qui, victime d'une tragique méprise,
cherche à compenser par avance matériellement tout ce dont il sera privé
spirituellement dans l'au-delà. C'est le cas de la plupart de ces hommes
d'aujourd'hui, que Platon nommait déjà, - car ils étaient aussi ses
contemporains -, les "non-initiés", qui, dit-il, "pensent qu'il
n'y a rien d'autre que ce qu'ils peuvent saisir de leurs mains", et
"nient tout ce qui est invisible".
L'autre
chemin est celui du "salutaire" : la recherche de l'essence en tant
que seul bien réel, et cela, par la rigoureuse astreinte du yoga des sages. Il
se trouve que l'homme moderne se situe à l'exact opposé de cette vision des
choses : décentré, s'identifiant à tout au lieu de s'en détacher, mû par des
forces qu'il croit diriger alors qu'il est dirigé par elles faute de les avoir maîtrisées,
s'intégrant à l'illusoire au lieu d'y assister en spectateur, se dispersant en
actions, pensées, paroles au lieu de se fixer sur le "seul
nécessaire", dédaignant la méditation (peut-être parce qu'incapable de s'y
adonner plus de quelques instants), s'excluant de la prière dans son refus de
la divinité ; et par-dessus tout, refusant tout sacrifice dans son insatiable
désir d'accumuler toujours plus d'avoirs. Un tel homme, perdu corps et biens
dans l'absence de tout repère, ignorant tout des enseignements premiers, a peur
de la mort parce qu'il a peur de la vie. Et peur de la vie parce qu'il ne sait
plus ce qu'elle est dans sa réalité prégnante, qu'elle lui apparaît dénuée de
toute orientation, et que la vie qu'il s'est lui-même fabriquée se révèle cruellement
inauthentique, insignifiante.
*
Admettre la
valeur éminemment positive de la mort exige un complet retournement, celui des
priorités, des centres d'intérêt, et même des raisons d'être ; une
transformation radicale de ses modes de penser, et d'agir, et de vivre. Et
c'est à quoi notre contemporain est particulièrement peu enclin. A la
différence de l'homme traditionnel, il ne dispose plus des moyens et des clés
qui permettent de croire que le but de la vie n'est point la mort mais la Libération.
Par Libération, entendons un état de plénitude harmonique exempt du moi et de
ses innombrables métastases, un état rayonnant par delà tous les contraires ;
le Vide en sa toute-majesté de transcendance, celui de la "Grande
Paix" : état central, échappant à toutes les définitions, car
inconditionné ; le séjour de ce souverain Soi qui ne peut jamais mourir parce
qu'il n'est jamais né, comme aimait à le répéter laconiquement Ramana Maharshi.
L'ultime mot
de l'histoire est qu'il s'agit de comprendre que la Vacuité suprême n'est pas
synonyme de néant, qu'elle en est même l'opposé en tant que Plénitude absolue,
l'Ici en tant que Lieu sans lieu, et le Maintenant en tant que présent sans
commencement ni fin.
L'on serait
assez tenté de penser qu'une telle réponse a, beaucoup plus que d'autres, toute
chance d'être vraie. Nous satisfait-elle pour autant ? Ne nous sentons-nous pas
tout de même quelque peu déçus d'en savoir tant ? Fût-elle suprême, ou parce
que telle, la Vacuité peut-elle avoir pour nous des charmes ; et la nécessité
de mourir à tout pour naître au Tout suffit-elle pour nous séduire ?
N'éprouvons-nous pas, d'autre part, un secret bonheur, dû-t-il avoir l'angoisse
pour rançon, être pétri d'incertitude, à penser que "chaque fois que
l'aube paraît, le mystère est là tout entier", comme l'écrivait René
Daumal ? Un complet et trop confortable éclaircissement, étranger à
l'indispensable ambiguïté delphique, une trop béante déchirure ne pourraient,
en proposant la voie de la facilité, qu'ôter à la vie son sel ; et si le sel
est insipide, avec quoi l'assaisonnera-t-on ? ; ce sel totalement inaperçu, et
pourtant répandu partout dans l'immensité de la mer, ce sel dont le grain
brille secrètement jusqu'aux abîmes, comme le point infinitésimal qui réside en
nos profondeurs doit à son invisibilité d'être éternel.
Jean BIES
[1]
L'insuffisance de l'explication chrétienne est connue. On peut y déceler une
déficience de l'ésotérisme, mais aussi, un acte d'humilité, où la foi qui
s'incline remplace la gnose qui enfle : je m'abandonne en toute confiance à mon
Sauveur. Toutefois, un livre comme celui de J. C. Larchet, La vie après la mort
selon la Tradition orthodoxe (Cerf, 2004), a le mérite de rassembler les écrits
patristiques sur la question, plus nombreux et précis qu'on ne croit. Il est
vrai que le fond de l'homme occidental reste le scepticisme : "S'ils
n'écoutent ni Moïse, ni les prophètes, même si quelqu'un se relève d'entre les
morts, ils ne seront pas convaincus." (Luc, 16, 31).
[2] Voir le
cinquième Commandement : "Tu ne tueras point". (Exode, 20, 13).
[3] Platon,
Phédon, 78 c : "N'est-ce donc pas à ce qui a été composé, aussi bien qu'à
ce qui est composé par nature, qu'il convient d'être affecté ainsi : être
décomposé de la façon dont il a été composé.
[4] Voir R.
Guénon, L'Erreur spirite, II, 6 et 7, Editions Traditionnelles, 1952.
[5] Platon,
Phédon, 87 d.
[6]
Commentaire de l'Evangile de saint Matthieu, XXXV, 1.
[7] L'errant
chérubinique, IV, 77 : "Meurs avant de mourir, pour n'avoir pas à mourir
quand il te faudra mourir". Même formule dans Mathnavî, VI, 723 sv. Il
s'agit de la "mort initiatique" vers laquelle tend le vrai
philosophe. C'est ce que s'emploie à montrer l'ouvrage d'Ananda K.
Coomaraswamy, La signification de la mort, Arché, 2001.
[8]
Bhagavad-Gîtâ, VIII, 5.
[9]
Techniques du Yoga, II, 8.