jeudi 21 janvier 2016

A.A.H.- Interdiction du porc








 
Dans l'hindouisme, Varâha (sanskrit : वराह) est le troisième avatar de Vishnou : celui-ci s'incarna en sanglier pour vaincre Hiranyaksha, un asura (démon) qui avait entraîné la terre au plus profond des océans, à l'issue d'une bataille de mille ans. Varâha releva alors la terre (Bhumidevi) au bout de ses défenses.


 






1°)L'interdit médical :


 C'est le 1er argument avancé ; en effet, on peut attraper une maladie mortelle appelée « trichinose » (sans parler de l'Oedème de Quincke et des diverses parasitoses ) mais, disent les européens, on a actuellement des moyens sanitaires   de contrôler et  de conserver cette viande que n'avaient pas les Anciens.


Cet argument ne nous convainc pas, car  le porc était inconnu dans le Hijaz où est né l'Islam et d'autre part ,même si Religion est faite pour l'homme (et non l'inverse) et entretient son équilibre et sa santé, un interdit médical n'est pas un interdit religieux. IL doit donc y avoir d'autres raisons plus subtiles  qui échappent à la science occidentale. Mais le lobby de la viande de porc est tellement puissant, surtout en Allemagne, qu'aucun médecin n'oserait soutenir publiquement sa nocivité pour la santé.


 Il va falloir  faire des recherches  historiques approfondies


 2°)Historique :


 On remarque que dans l'antiquité égytienne (soit, avant Moïse), le porc est considéré comme maléfique, donc non consommable, car les mythes disent que Seth dans ses luttes contre Horus apparaissait sous la forme d'un porc noir, dont la nature « typhonienne »  leur faisait horreur; mais, un seul jour dans l'année, l'interdit était levé et on mangeait de cette viande (1). Cette curieuse exception nous fait penser, par analogie, à un rite  hindou relatif aux serpents, où  3 jours dans l'année ces animaux  étaient inoffensifs. En résumé, le monde sémitique considère le porc comme impur, interdit et dangereux pour l'homme (interdit confirmé et renforcé plus tard par le Judaïsme  et l'Islam).


L'interdit n'exclut pas un origine sacrée, comme l'indique le mot » tabou » qui signifie à la fois interdit et sacré, comme le montre le schéma ci-dessous:









Commentaire : à l'origine, on ne consomme pas le sanglier, non pas parce qu'il serait impur ,mais parce qu'il est Sacré; ce qui est sacré est aussi interdit, mais ce qui est interdit devient impur sous une forme dérivée (le porc/le chien), qui semble surgir à la fin du cycle, quand le sanglier et le loup ne sont plus connus comme symboles ésotériques traditionnels (cf.   René Guénon – Sf de la SS) et sont consommés (par ex en Chine actuelle); on remarquera également qu'une grande partie de l'univers échappe à cet interdit, notamment chez les peuples  de race jaune (y compris les Indiens d'Amérique du sud, apparentés lointainement aux mongols).


 On ne connaît pas d'interdit chez les gréco-romains, avec cependant une exception pour les membres d'une « confrérie » initiatique comme les Pythagoriciens qui étaient strictement végétariens, encore que certains ont fait observer  que les athlètes devaient bien  avoir le droit de consommer de la viande (ce qui ne veut dire : du porc), comme le colosse Milton, gendre de Pythagore...


 3°)L'interdit coranique:


 Au grand scandale des bien-pensants de la science moderne, nous  avons déjà affirmé publiquement que, non seulement l'homme ne descendait pas du singe, mais plutôt - ô paradoxe – que le singe descendait de l'homme ! En d'autres termes, le singe était un homme dégénéré. Cette logique valait bien celle des évolutionnistes  purs et durs!


 Or, quand on lit le verset 60 de la sourate V (al-mâ'ida = « la Table servie »), on   retrouve cette affirmation : »...Ceux que Dieu a maudits, contre lesquels Il s'est mis en courroux, ceux dont Il a fait des porcs [khanâzîr], des singes [qarada](2)et des adorateurs du diable... » (trad. Penot,Editions Alif, 2005). Bien sûr, dirons les esprits forts ,mais le Qoran, pas plus que la Torah ne sont des livres de science au sens moderne. Seulement, la même science reconnaît que les cellules de l'homme et du porc sont analogues, au point que - sans être toujours prévenus par les chirurgiens - les patients (qui recevaient autrefois de l'insuline de porc) reçoivent maintenant des cellules de porc  pour reconstituer des tissus perdus ou nécrosés! Le comble de l'ignominie a été atteint récemment, quand des chercheurs ont réussi l'implantation de cellules humaines dans des embryons de porc"  qui généreraient à leur tour des cellules de substitution dans le corps du patient! Ils appellent ces hybrides des «chimères »(3), ce qui n'est guère rassurant ! Autant vouloir traiter l'homme comme un animal sous prétexte de le soigner ; Quel respect pour l'être humain! Il est vrai que les mêmes qui croient dur comme fer que l'homme descend du singe ne sont pas à cela près !...Alors, pourquoi se gêner ?


Si cela ne suffit pas, on rappellera que quand le christ chasse 7 démons, ils vont tous se « réfugier » (= se « réincarner »?) dans un troupeau de cochons ! Le nom de cet animal, dans toutes les langues euro-africaines, désigne le vice et la saleté.(cerdo,puerco,porco,cochon,Schwein,hallüf,pig...etc)


 4°) Le problème du cannibalisme:


En fait, c'est pour nous la raison fondamentale de l'interdiction du porc : on ne mange pas son semblable (sauf dans quelque tribu dégénérée); les cellules étant communes, manger du porc revient à enfreindre un tabou originel et non abrogé. D'ailleurs, les truies ne mangent -elles pas, parfois leurs petits ? On peut bien appeler cela du cannibalisme…


Il est intéressant de noter que cet interdit concerne aussi un mammifère comme le dauphin, qui est connu pour être ami de l'homme, car il a souvent sauvé des nageurs en difficulté ou menacés par des requins (d'où le symbole du dauphin pour le Christ , « sôter »(= sauveur) en grec, à rapprocher du nom divin « sattar », en arabe); mais le dauphin n'est pas considéré comme impur; seulement, c'est cette fois-ci un interdit « linguistique » : Ibn 'arabi note qu'il s'appelle « khanzir baharî », c'est à dire « cochon de mer », et cela suffit à le rendre « tabou ».


En conclusion si l'Islam n'avait eu que ces 2 interdits : le porc et l'alcool, ce serait déjà un bienfait pour l'humanité! (4)


(1)réf; : Jean Hani, thèse sur « La religion égyptienne dans la Pensée de Plutarque », les Belles-Lettres, 1976; p. 320-323


(2)Curieusement,en espagnol (qui a gardé beaucoup de racines arabes, le porc se dit « cerdo », rac « qrd », que l'on retrouve dans « qird/ pl. : qarada ou qurûd », mais avec le sens de « singe » en arabe; or, le même verset cite à la fois « les porcs et les singes ». La coïncidence méritait d'être signalée


(3) Certains linguistes pensent que «chimère» [en grec : Χίμαιρα, Khaïmara est apparenté à « himâr», - l'âne rouge - autre symbole typhonien .


(4) nous n'oublions pas ce qu'a dit autrefois un éminent psychiâtre : « Si l'Islam n'avait prescrit que l'interdiction de l'alcool, ce serait un grand bienfait, car le secteur psychiâtrique est saturé à 30 % d'ivrognes, violeurs, agresseurs et fauteurs d'accidents mortels ! »


PS : Ces notes remontant à 1985, il se peut qu'entretemps, le sujet ait été traité plus à fond . Toute ressemblance ne serait pas due à un plagiat de notre part .








2 commentaires:

  1. Assalamu alaykum

    S'agit-il d'un inédit? Le site Dinu-l-Qayyim qui hébergeait entres autres les travaux de cet auteur à disparu. Reprenez vous la suite ?

    Shukran

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    Réponses
    1. Alaykum salam,
      En effet, c'est un inédit .
      D'autres articles de cet auteur seront publiés prochainement .
      Patience et bonne lecture wa baraka Allâhu fik

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