vendredi 24 février 2017

Études Traditionnelles n° 429 à 434 (1972)

CANTEINS Jean. Le retentissement de la Cloche p. 23














GRISON Pierre//Quelques symboles asiatiques de la Sagesse (1)/1972/I-2

      GUENON René//les dualités cosmiques (1)/1972/1-2 

      SCHUON Frithjof//Remarques sur l'énigme du Koan/1972/1-2

      GRISON Jean-Louis//Notes sur la Tradition polynésienne (7)/1972/3-4

      GUENON René//les dualités cosmiques (2)/1972/3-4

      SCHUON Frithjof//Les deux Paradis/1972/3-4

      GRISON Jean-Louis//Notes sur la Tradition polynésienne (3)/1972/5-6

     GRISON Pierre//Quelques symboles asiatiques de la Sagesse (2)/1972/5-6

      GUENON René//les dualités cosmiques t3)/1972/5-6

      SCHUON Frithjof//Images d'Islam (1)/1972/5-6

      GRISON Jean-Louis//Notes sur la Tradition polynésienne (4)/1972/7-10

      GRISON Pierre//La Musique chinoise, signe et moyen de l'Harmonie Cosmique/1972/7-10

      ROMAN Denys//la Nostalgie de la Stabilité (1)/1972/7-10

      SCHAYA Léo//Le Temple de Salomon/1972/7-10

     SCHUON Frithjof//Images d'Islam (2)/1972/7-10

      GRISON Pierre//Les chapitres tantriques) du Tao Te King/1972/11-12

      QACHANI Abdu-r-Razzâq al- /VALSAN Michel/Le Commentaire ésotérique de la sourate 56 (L'Evénement)/1972/11-12

      SCHUON Frithjof//Images d'Islam (3)/1972/11-12



S. Amanoullah de Vos - Prière d'allégeance à l'Imam al-Mahdi (saw)









Le Messager d’Allah (saw) a dit : « Les Gens de ma Maison (Ahl-ul-Bayt) sont auprès de vous comme le Bâteau de Nûh : celui qui est monté a été sauvé, et celui qui l’a manqué s’est noyé.»



Depuis l’appel de Mawlana Sheikh Nazim « Soyez Rabbani » un étonnant silence règne sur ce sujet pourtant axial et actuel dans l’enseignement de la chaîne d’or naqshbandi.

Mawlana Sheikh Nazim nous a donné cet enseignement au moment de sa vie le plus généreux quant au dévoilement des secrets et des lumières.

Il se situe ici dans la lignée de celui que l’on peut nommer sans se tromper l’un des 14 plus grands saints enseignants de l’Islam : Imam Ja’far as-sâdiq (saw).

Celui qui fut le petit fils de Zain al 'Âbidîn (saw) et de Abou Bakr as-siddîq (rad) , celui qui unifie en lui les courant des sunnites et des « ahl Bayt » , celui qui fut le 6e des 12 Imams et le 5e de la chaîne d’Or Naqshbandi , celui qui fut le maître de l’Imam Mâlik , de Abou Hanifa et aussi le maître de Jâbir ibn Hayyân (Geber en occident) , l’un des plus grands alchimiste de l’histoire qui disait : « je ne suis que l‘ombre de mon maître Imam Ja’far ». C’est encore à lui que se rattache aussi le grand Tayfur Abou Yazid al Bistami.

Or, ce qui nous semble remarquable à souligner c’est le lien personnel - très réel, et avec une vision claire- que l ‘Imam Jaffar eut avec l’Imam al-Mahdi (saw) annonçant sa venue en décrivant son avènement comme le retour à un Âge d’or tel que le décrivit René Guénon, au delà des formes religieuses particulières et avec cette dimension universelle qui caractérise également l’enseignement du Sheikh Al akbar Muhyyî din ibn ‘Arabi. Rappelons que ce dernier reçu cette mission de présenter l’Islam dans sa dimension universelle en relation avec la grande Tradition éternelle par le prophète Sayyidina Mohammad (saw) ainsi qu’il le déclare au début de son livre les « Fussûs al Hikam », « Les chatons des Sagesses ». Ce livre qui parle des 27 expressions de la sagesse universelle ne peut être compris dans touteson ampleur que si on l’éclaire par l’enseignement inspiré de René Guénon, Sheikh Abdel Wahid Yahya concernant la grande Tradition de l’Âge d’Or.

Nous parlons ici de la « loi divine éternelle » dont les religions sont des adaptations, celle que le Coran nomme « Din-al-Qayyim, l’Inde le « Sanatana Dharma » et la Chine « le Tao ».

Nous pensons qu’il faut reconnaître le courage intellectuel de Charles André Gillis (Sidi Aber.Razzâq.Yahya ) dont l’attitude « jalali » déconcerte ceux qui le critiquent sans comprendre l’importance de sa position. Il défend cet Esprit Universel et la dimension métaphysique de l’enseignement éternel comme un templier défend la « terre sainte » ou comme « Raquim » garde la caverne des dormants. Il assume cette rigueur fut ce-t-elle productrice d’une mauvaise image d’autant plus qu’il connaît de prés la valeur des Malamati (les gens du blâme)…

Nous devons cela plus encore à l’enseignement de notre regretté Sheikh Mostapha Vâlsan et particulièrement cet éclairage reliant l’Islam à la tradition originelle par exemple avec son commentaire sur :

« L’introduction du Sheikh al Akbar au Centre Suprême».

Sheikh Muhyî-dîn raconte lui même comment il fut introduit dans le lieu suprême, caché, inaccessible qui préserve toutes les connaissances, lieu que l’Inde appelle l‘Agartha, la Chine : «la cité des Saules», l’Occident : «le royaume du prêtre Jean». Sheikh Moustapha Vâlsan nous montra en quoi sheikh al-akbar Ibn-Arabî présenta ainsi en mode islamique la hiérarchie spirituelle de ce Centre.

Il nous présentait Sayyidina Idris (Enoch) face à Sayyidina ‘Issa (Jésus) parlant la langue solaire de l'Âge d’Or, discours que l’Imam 'ALI traduisait de la langue solaire en arabe. (Sur eux tous Salam). Le face à face entre sayyidina‘Issa et Idris, exprime leur Union profonde.Sans nous attarder sur un sujet très subtil cela confirme aussi l’identité subtile entre le prophète Yliass (Elie) autre « émanation » de l’Esprit de Idris-Enoch et l’Imam ALI (saw) qui en porte l’Esprit. Les trois sont donc en profonde communion.

Tout cela est évidemment en relation avec la venue de l’Imam al-Mahdi (saw) dont l’une des fonctions principales est de reconduire la « Umma », à cette Âge d’Or pour lui faire revivre «la tradition originelle», celle que Sheikh Muhyyî din nomme «Dîn-al Mukhliss», celle dont l‘humanité s’est tragiquement éloignée.

C’est toujours dans ce même esprit, bien loin des déviations parodiques et socio-politiques déviées de son enseignement que l'on voit apparaître de plus en plus que Sheikh Nazim nous conduisait à visiter ce Centre dont il parlait en disant : « dans ce lieu pas de maladie, pas de mensonges, seulement la paix » et je l’ai entendu dire : « Sur les portes d’accès à ce Centre il y a des symboles que le regard peut à peine supporter, imaginez donc à « l’intérieur » !

Ahl-al-Beït ou la pureté de l’Islam

C’est toujours dans ce même Esprit qu’il m’ordonna pendant le Ramadan, dans les années 92 à Londres, de faire circuler dans la Mosquée de Pekam à Londres, la prière d’allégeance à l’Imam al-Mahdi (saw) écrite par l'Imam Ja’far as-sâdiq (saw).

On peut regarder en effet cette prière comme tout à fait universelle et d’une grande actualité. Elle peut nous relier à cette attitude «Rabbani » au delà des clivages restrictifs que suscitent trop souvent les confréries ou les religions.

En ce sens, il apparaît de façon de plus en plus évidente que les « ahl bayt » sont les protecteurs de la pureté de l’Islam face aux déviations « sofianistes ».

Cette présence des « gens de la maison véritable » pourrait redonner de l’espoir à ceux qui ne se retrouvent pas dans les soirées soit disant soufies et qui sont en fait des spectacles, des réunions mondaines ou des clubs de copains.

Qu’ils prennent conscience que l’essence de l’Islam, le soufisme n'est pas enfermé dans les confréries mais qu’il s'exprime de façon bien plus large, d’une façon « Rabbani » c’est à dire : en passant de l’enseignant à l’En-Seigneur, Souhaitons que « Rabbi » soit « Murabbi » en nous.

C’est aussi dans cette direction qu’il faut réaliser la Présence de l’Imam al-Mahdi (saw) en Esprit afin que les yeux de nos cœurs le contemplant dans le Secret participent à le faire paraître à nos yeux physiques.

Rappelons que nous avions déjà écrit dans notre livre « la Genèse de la sagesse », (réédité dernièrement par Bouraq) sur les deux parties de la lettre Nûn (l’un est visible dans l’écriture, le Nûn terrestre ; l’autre est invisible mais existe, le Nûn céleste)

Nous avions identifié le Nûn terrestre à l‘Imam al-Mahdi (saw) et le Nûn céleste à Sayyidina ’Issa (Jésus) (saw), dans sa deuxième venue.

Obéissez à Dieu et à Son Prophète ! Dieu ne veut que vous évitez l’impureté, ô vous gens de la Maison (Ahl-ul-Bayt), et vous purifier excellemment. » (Coran, 33 : 33) Lorsque ce verset (33 :33) a été révélé au Prophète dans la demeure de Om Salama, il invita Fatima, Hassan, Hossein, à se glisser sous une couverture, plaça Ali derrière lui et le couvra aussi (sur eux la paix).

Puis le Saint Prophète dit :« Ô Dieu ! Ce sont là mes Ahlu Beytî– Les Gens de ma Maison, tiens-les à l’écart de toute souillure, accorde-leur la pureté et purifie-les minutieusement. Alors, Om Salama qui était présente demande : « Ô Messager de Dieu ! Est-ce que je fais partie gens de ta Maison ? ». Il répondit: « Tu possèdes ta position propre en bonté et bienfaits. »


(Sunan At-Tarmidhi, source sunnite, Tafsir Al-Qur’an, no. 3129)



PRIERE D'ALLEGENCE A L'IMAM AL-MAHDI (saw)


Il est conseillé de lire la « du’a ‘Ahd l’Imam al-Mahdi » ou de l’écouter pendant 40 matins pour se relier à l’Imam al-Mahdi (saw). Voici d’une part le lien sur Youtube qui présente une belle et fervente récitation





Voici également la traduction, nous ne donnerons pas de commentaires dans cette lettre pour vous en laisser la saveur parfumée, nous y reviendrons peut être dans une lettre ultérieure.


Au nom de Dieu Le tout Miséricordieux, le très Miséricordieux ;



Ô mon Dieu (Allahumma), Seigneur de la Lumière incommensurable ;



Seigneur du Trône élevé, Seigneur de la mer tempêtueuse ;



Celui qui fait descendre la Torah, l’Evangile et les Psaumes ;



Seigneur de l’ombre et de la chaleur ;



Celui qui fait descendre le Coran Grandiose,



Seigneur des anges Proches, des Prophètes et des Messagers ;



Notre Seigneur, je T’implore par Ton Noble Nom ;



Et par Ta Face lumineuse et Ton Royaume éternel ;



Ô Vivant, Ô Perpétuel Soutien, je Te demande par Ton nom qui illumine les cieux et les terres



Et par Ton Nom par lequel les premiers et les derniers se réforment ;



Ô Vivant avant toute vivant, Ô Vivant après tout vivant ;



Ô le Vivant quand il n'y a aucune vie



Ô Vivant qui donne vie aux morts et qui fait mourir les vivants ;



Ô Vivant, point de Divinité autre que Toi.



Notre Dieu, transmets à notre Maître, l’Imam (saw), le Guide, le Guidé, (Al Mahdi) celui qui a reçu le soutien de l’autorité par Ton Ordre, que Tes grâces de l'Unité soient sur lui ;



Et sur ses purs ancêtres, de la part de l'ensemble des croyants et des croyantes ;



De l’Orient et de l’Occident de la Terre, dans ses plaines et ses montagnes, ses continents et ses mers;



De ma part comme de celle de mes parents, (transmet lui) des prières égales en beauté à celle du Trône d’Allah ;


égale à ses Paroles que seule Sa connaissance puisse saisir et que Son livre puisse contenir ;


Ô Mon Dieu,(Allahumma) je renouvelle au matin de ce jour et tous les jours restants de ma vie,



Ma promesse, mon engagement et mon allégeance à lui - cela sur ma vie - telle une obligation que je ne devrais jamais enfreindre, ni négliger ;


Ô Mon Dieu, inclus moi parmi ses partisans, ses aides, ses défenseurs, ceux qui exécutent Ses ordres ;


ceux qui lui sont dévoués, participant à réaliser ses intentions précédant sa volonté et ceux qui mourront en martyr en sa présence ;



Ô Mon Dieu si la mort que tu as rendu inévitable et exécutoire pour tes serviteurs survenait entre lui et moi (avant son apparition) ;



Fais que je puisse sortir de ma tombe, couvert de mon linceul, mon épée brandie ;



Ma lance prête, répondant à l’appel de celui qui appelle les présents et les voyageurs ;



Ô mon Dieu, fais-moi voir la figure du Bien Dirigé (rachida), le front lumineux digne de louanges, et rafraîchit mes yeux par un regard sur lui ;



Hâte son retour, rend son apparition facile, élargit la voie de son enseignement, et conduit moi sur son chemin ;



réalise son ordre et renforce le, reconstruit Ton pays par lui, donne vie à Tes serviteurs grâce à lui ;



Car tu as dit et Tes paroles sont véridiques. « La corruption est apparue sur la terre et sur la mer à cause de ce que les gens ont accompli de leurs propres mains » (Coran 30 : 41) ;



Fais apparaître pour nous, Ô Notre Dieu, Ton Ami (Wali) le fils de la fille de Ton Prophète, celui là même qui porte le nom de Ton Messager,(que Dieu descende sur lui et sur sa famille ses grâces d’Unité et de Paix) ;



Jusqu’à ce qu’il n'y ait plus une seule chose fausse qui ne soit détruite et une Vérité qu’il n’ait affirmée et réalisée ;



Fais de lui, Ô Mon Dieu, un refuge pour Tes serviteurs opprimés et un secours pour celui qui n’a d’autre secoureur autre que Toi ;



(Fais de lui) Le vivificateur des commandements de Ton Livre qui ont été négligés, et un constructeur pour les signes et sciences de Ta religion ainsi que pour les traditions de Ton Prophète. Sur lui les grâces de l'Unité et de la Paix ainsi que sur sa sainte famille ;



Place-le, Ô mon Dieu, parmi ceux que Tu as protégé de la violence des rebelles ;



Ô Mon Dieu réjouit, Ton Prophète Mohammad, (sur lui tes grâces de l’ Unité et de la Paix ainsi que sur Sa Famille), par sa vue et par celle de celui qui a répondu à son appel, et fais miséricorde à notre misère, après lui ;



Ô Mon Dieu dissipe le Malheur de cette communauté grâce à sa présence



Et hâte pour nous son apparition car ils (les hypocrites) la voient éloignée alors que nous la voyons tout près (Coran 70 : 6-7) par Ta Miséricorde, Ô le plus Miséricordieux des Miséricordieux ;



"Hâte toi ! (d'apparaître) Hâte toi ! Hâte toi !.... Ô notre Maître, Ô Maître du Temps ».







بسم الله الرحمن الرحيم
اَللّـهُمَّ رَبَّ النُّورِ الْعَظيمِ، وَرَبَّ الْكُرْسِيِّ الرَّفيعِ، وَرَبَّ الْبَحْرِ الْمَسْجُورِ، وَمُنْزِلَ التَّوْراةِ وَالاِْنْجيلِ وَالزَّبُورِ، وَرَبَّ الظِّلِّ وَالْحَرُورِ، وَمُنْزِلَ الْقُرْآنِ الْعَظيمِ، وَرَبَّ الْمَلائِكَةِ الْمُقَرَّبينَ وَالاَْنْبِياءِ وَالْمُرْسَلينَ، اَللّـهُمَّ اِنّي اَسْاَلُكَ بِوَجْهِكَ الْكَريمِ، وَبِنُورِ وَجْهِكَ الْمُنيرِ وَمُلْكِكَ الْقَديمِ، يا حَيُّ يا قَيُّومُ اَسْاَلُكَ بِاسْمِكَ الَّذي اَشْرَقَتْ بِهِ السَّماواتُ وَالاَْرَضُونَ، وَبِاسْمِكَ الَّذي يَصْلَحُ بِهِ الاَْوَّلُونَ وَالاْخِرُونَ، يا حَيّاً قَبْلَ كُلِّ حَيٍّ وَيا حَيّاً بَعْدَ كُلِّ حَيٍّ وَيا حَيّاً حينَ لا حَيَّ يا مُحْيِيَ الْمَوْتى وَمُميتَ الاَْحْياءِ، يا حَيُّ لا اِلـهَ اِلّا اَنْتَ، اَللّـهُمَّ بَلِّغْ مَوْلانَا الاِْمامَ الْهادِيَ الْمَهْدِيَّ الْقائِمَ بِاَمْرِكَ صَلَواتُ اللهِ عَلَيْهِ و عَلى آبائِهِ الطّاهِرينَ عَنْ جَميعِ الْمُؤْمِنينَ وَالْمُؤْمِناتِ في مَشارِقِ الاَْرْضِ وَمَغارِبِها سَهْلِها وَجَبَلِها وَبَرِّها وَبَحْرِها، وَعَنّي وَعَنْ والِدَيَّ مِنَ الصَّلَواتِ زِنَةَ عَرْشِ اللهِ وَمِدادَ كَلِماتِهِ، وَما اَحْصاهُ عِلْمُهُ وَاَحاطَ بِهِ كِتابُهُ، اَللّـهُمَّ اِنّي اُجَدِّدُ لَهُ في صَبيحَةِ يَوْمي هذا وَما عِشْتُ مِنْ اَيّامي عَهْداً وَعَقْداً وَبَيْعَةً لَهُ في عُنُقي، لا اَحُولُ عَنْها وَلا اَزُولُ اَبَداً، اَللّـهُمَّ اجْعَلْني مِنْ اَنْصارِهِ وَاَعْوانِهِ وَالذّابّينَ عَنْهُ وَالْمُسارِعينَ اِلَيْهِ في قَضاءِ حَوائِجِهِ، وَالْمُمْتَثِلينَ لاَِوامِرِهِ وَالُْمحامينَ عَنْهُ، وَالسّابِقينَ اِلى اِرادَتِهِ وَالْمُسْتَشْهَدينَ بَيْنَ يَدَيْهِ، اَللّـهُمَّ اِنْ حالَ بَيْني وَبَيْنَهُ الْمَوْتُ الَّذي جَعَلْتَهُ عَلى عِبادِكَ حَتْماً مَقْضِيّاً فَاَخْرِجْني مِنْ قَبْري مُؤْتَزِراً كَفَنى شاهِراً سَيْفي مُجَرِّداً قَناتي مُلَبِّياً دَعْوَةَ الدّاعي فِي الْحاضِرِ وَالْبادي، اَللّـهُمَّ اَرِنيِ الطَّلْعَةَ الرَّشيدَةَ، وَالْغُرَّةَ الْحَميدَةَ، وَاكْحُلْ ناظِري بِنَظْرَة منِّي اِلَيْهِ، وَعَجِّلْ فَرَجَهُ وَسَهِّلْ مَخْرَجَهُ، وَاَوْسِعْ مَنْهَجَهُ وَاسْلُكْ بي مَحَجَّتَهُ، وَاَنْفِذْ اَمْرَهُ وَاشْدُدْ اَزْرَهُ، وَاعْمُرِ اللّـهُمَّ بِهِ بِلادَكَ، وَاَحْيِ بِهِ عِبادَكَ، فَاِنَّكَ قُلْتَ وَقَوْلُكَ الْحَقُّ : (ظَهَرَ الْفَسادُ فِي الْبَرِّ وَالْبَحْرِ بِما كَسَبَتْ اَيْدِي النّاسِ)، فَاَظْهِرِ الّلهُمَّ لَنا وَلِيَّكَ وَابْنَ بِنْتِ نَبِيِّكَ الْمُسَمّى بِاسْمِ رَسُولِكَ حَتّى لا يَظْفَرَ بِشَيْء مِنَ الْباطِلِ اِالّا مَزَّقَهُ، وَيُحِقَّ الْحَقَّ وَيُحَقِّقَهُ، وَاجْعَلْهُ اَللّـهُمَّ مَفْزَعاً لِمَظْلُومِ عِبادِكَ، وَناصِراً لِمَنْ لا يَجِدُ لَهُ ناصِراً غَيْرَكَ، وَمُجَدِّداً لِما عُطِّلَ مِنْ اَحْكامِ كِتابِكَ، وَمُشَيِّداً لِما وَرَدَ مِنْ اَعْلامِ دينِكَ وَسُنَنِ نَبِيِّكَ صَلَّى اللهُ عَلَيْهِ وَآلِهِ، وَاجْعَلْهُ اَللّـهُمَّ مِمَّنْ حَصَّنْتَهُ مِن بَأسِ الْمُعْتَدينَ، اَللّـهُمَّ وَسُرَّ نَبِيَّكَ مُحَمَّداً صَلَّى اللهُ عَلَيْهِ وَآلِهِ بِرُؤْيَتِهِ وَمَنْ تَبِعَهُ عَلى دَعْوَتِهِ، وَارْحَمِ اسْتِكانَتَنا بَعْدَهُ، اَللّـهُمَّ اكْشِفْ هذِهِ الْغُمَّةَ عَنْ هذِهِ الاُْمَّةِ بِحُضُورِهِ، وَعَجِّلْ لَنا ظُهُورَهُ، اِنَّهُمْ يَرَوْنَهُ بَعيداً وَنَراهُ قَريباً، بِرَحْمَتِـكَ يـا اَرْحَمَ الرّاحِمينَ. آمين
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اَلْعَجَلَ الْعَجَلَ يا مَوْلاىَ يا صاحِبَ الزَّمانِ .

dimanche 5 février 2017

Philippe De Vos - La voie soufie Naqshbandi (Présentation au centre Shinnyo à Paris)











Présentation de la voie soufie Naqshbandi par Philippe De Vos
Cheick Amanoullah au centre Shinnyo à Paris, mars 2015.





Maurice Gloton, une figure emblématique du vivre-ensemble












Assim Olakorede
   

Ainsi va la vie. Parmi les gens, il y a souvent le Monsieur Normal. Il est né normal, dans une famille normale, mène une vie normale et sa mort est également normale. Personne ne se souvient de son passage sur terre. Tel n’est pas le cas de Maurice Gloton, qui vient de nous quitter après une vie bien remplie.


S’attarder sur ses travaux de traduction et sa qualité d’écrivain pourraient être trompeur. Maurice Gloton, que Dieu lui fasse miséricorde, est un bâtisseur de ponts. Il est bâtisseur de ponts entre l’orient et l’occident de par ses travaux intellectuels. Il est bâtisseur de ponts entre génération de par sa présence, par exemple, aux côtés des jeunes à travers l’association « Union des Jeunes Musulmans » dans la genèse de cette dernière. Il est bâtisseur de ponts entre les nouveaux musulmans et les musulmans de naissance. Il est bâtisseur de ponts entre les gens tout simplement par le fait d’enseigner et de répandre l’amour de Dieu et l’amour en Dieu. Il a saisi très tôt le concept du vivre-ensemble, à savoir, se connaître pour s’aimer et pour se comprendre, les ingrédients d’une vie paisible et sereine dans la société.


Aujourd’hui, Maurice Gloton rejoint ses compagnons de combat tels qu’Eva de Vitray-Meyerovitch, Najm Oud-din Bammate, Muhammad Hamidullah, Jean-Loup Herbert, Vincent Monteil pour ne citer qu’eux, que Dieu leur fasse miséricorde. Ensemble, avec des origines diverses et parcours différents, ils ont fait l’émission « connaître l’Islam » devenu aujourd’hui « Islam » sur une chaine de télévision publique. A travers cette émission, ils ont contribué, à leur manière, à faire progresser la connaissance de l’Islam ; non pas par la violence commise au nom de l’islam à la quelle l’islam est étrangère, répétons-le, mais par la spiritualité et l’amour de l’autre quelles que soient ses convictions religieuses ou ses idées politiques.

La génération actuelle devrait s’inspirer de la vie de Maurice Gloton. L’ouverture vers le monde et vers l’autre est plus que jamais d’actualité au moment où les promoteurs du repli sur soi, pour des ambitions personnelles d’ailleurs, semblent prendre le dessus presque partout.

Brisons le mur de chacun pour soi ou de chacun dans son coin. Rassemblons-nous, unis dans nos diversités, nouveaux musulmans ou de naissance, toutes tendances confondues. C’est l’une des clés pour contribuer, avec succès à la transformation de la société. Un vœu pieux me signalerez-vous, avec la volonté de tous et des invocations, tout est possible avec l’aide de Dieu. Laissons-nous rêver, « tous les grands projets commencent par un rêve », on dit.





Ma rencontre avec Maurice Gloton - Azais Khalsi








Azais Khalsi


C’est avec tristesse que nous apprenons le départ de notre frère en Dieu Obeidallah Maurice Gloton.

Dans l’histoire de l’humanité, de grands hommes traversent l’histoire en léguant une œuvre majeure et magistrale, permettant ainsi à celles et ceux qui restent, de profiter pleinement du travail et du sacrifice pour Dieu, œuvre de toute une vie.

Sa conversion à l’âge de 20 ans n’aura pas du tout présagé un tel parcours, noble et humble, car c’est pendant les 70 années qui suivront qu’il se consacrera à une langue, particulière, subtile, riche, équilibrée, qu’est la langue arabe.

Cette belle langue, dont on dit aujourd’hui que c’est une langue violente, dénuée de spiritualité. C’est ce grand travail, minutieux, digne des plus grands horlogers, qui redonnera au monde francophone, la beauté et la subtilité de cette langue, rares sont ceux qui ont réussi à nous faire ressentir sa douceur et son délice.

C’est en 2002 que Dieu me permit de le rencontrer pour la première fois, après la parution de « l’index Coranique », une des œuvres majestueuses.
Une rencontre qui marquera la vie d’un jeune francophone en quête d’une compagnie et qui le liera à celle de la belle compagnie Prophétique par la suite.

Parmi les rencontres des hommes du soufisme qui marquent aujourd’hui le paysage francophone, c’est celle qui aura marqué tout mon être. Quatorze belles années que j’ai apprécié tant l’homme était l’expression d’une spiritualité vivante.

Chacune de mes rencontres avec le défunt Obeidallah, était une visite d’apprentissage. A peine arrivé, sa conjointe mettait à notre disposition du thé et des petits gâteaux qui devaient nous permettre de tenir toute la matinée. Nous parlions des différents travaux d’écriture en cours, de futures publications comme « Jésus fils de marie », « Adam », « La traduction du Coran », nous nous arrêtions longuement sur l’index coranique où il m’expliquait la façon de l’utiliser et comment profiter pleinement de ce fabuleux travail.

Grâce à lui, j’ai pu apprécier l’arabe, qui devenait accessible, beau et fin.
Chacune de mes rencontres m’a permis de m’enrichir et de prendre conscience du pouvoir des mots. Obeidallah Gloton, notre défunt frère, avait les mots en lui, il avait fait ce travail profond d’introspection qui lui permit de lire le texte en homme détaché et ainsi d’exposer en toute neutralité la beauté des textes soufis.

Il m’a rappelé que lire, demande un détachement, une certaine réalisation intérieure, afin d’apporter une contribution saine, totalement impersonnelle.

Aussi, en ses côtés, nous lisions doucement afin de mesurer chaque mot, chaque phrase, nous revenions parfois plusieurs fois sur les mêmes textes, il voulait être sûr de n’avoir rien oublié.

Lorsqu’il demandait mon point de vue, j’étais gêné, mais je compris que c’était surtout pour me valoriser, valoriser son invité, un homme de Dieu qui dévoile en chacun de nous, nos grandes possibilités cachées.

Humilité, voilà comment je terminerai ce modeste témoignage.
Il y aurait tellement de choses à dire, mais les hommes de Dieu sont des personnes qu’on ne comprend qu’après leur départ.