Traduit par Titus Burckhardt
Lettre 30
Celui
qui est arrivé à Dieu se reconnaît à bien des signes, à savoir à ce que toutes
choses, grandes ou petites, sont dans
sa main et soumises à son ordre, car il est pour l'univers ce que le coeur est
pour le corps (mais Dieu est plus savant).
Lorsque le coeur se meut, les membres se meuvent également, et lorsqu'il est
immobile, ils s'immobilisent aussi:
s'il se lève, ils se lèvent; s'il s'assied, ils s'asseyent; s'il se contracte,
ils se contractent; s'il se détend, ils se
détendent;
s'il faiblit, ils s'affaiblissent; s'il est fort, ils deviennent forts; s'il
est humble, ils s'humilient; s'il est orgueilleux,
ils s'enorgueillissent, et ainsi de suite. De même, celui qui a parcouru le
chemin vers Dieu, qui s'est éteint
dans la contemplation de Son infinité et libéré de l'illusion qu'il y ait une
réalité autre que Dieu, - celui-là l'existence
le suit et lui obéit; où il se tourne, elle se tourne. Et Dieu est garant de ce
que nous disons.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire