Fontaine Ivan Aguéli à Sala (Suède)
A la mémoire vénérée
de Cheykh Mustafa qui avait compris l'éminente fonction d'Aguéli.
Remarque préliminaire
: Nous sommes les premiers à avoir pensé à commémorer le
centenaire de la disparition du regretté Cheykh 'abdul-Hedi (de son
nom d'artiste : Ivan Aguéli) sur les sites Dinul-qayyim et
al-Simsimah. Même si certains prennent le train en marche avec de
prétendues révélations, nous avons déjà pour nous l'antériorité
de trente ans de recherches « aguéliennes » et de
traductions (encore inédites provisoirement).
On
sait que les êtres dont le statut (hukm) de naissance est la qualité
d'Afrâd (donc innée et non acquise) sont indépendants du Pôle de
l'époque (Qutb al-zaman). Plus précisément, ils sont hors Tariqa
et hors Zawiya. Cette éminente dignité n'est pas sans danger, car
ces êtres peuvent être vulnérables malgré toute leur science. Et
en effet, ils peuvent être attaqués par la contre-initiation, ce
qui fut le cas, on le sait, de René Guénon. Comme le dit fort bien
Jean Robin (pour une fois bien « inspiré ») : « Rien
n'empêchait la contre-initiation de ne voir en Guénon qu'une
individualité d'une puissance animique exceptionnelle, qu'il
convenait de recruter au plus vite ! Guénon, de son côté, du fait
de sa génération spirituelle très particulière, n'était pas
alors « armé » pour reconnaître l'adversaire. Mais cet
intérêt manifesté par la contre-initiation attira aussi ...celui
du Pôle, qui autrement, n'eût pas connu Guénon, et qui bien sûr
l'aida en cette périlleuse circonstance. C'est Abdul-Hadi qui, par
la suite, constituerait le lien « physique » entre Guénon
et le Pôle » .
« Ainsi
était en somme préfiguré, par le destin de Guénon, le moment où
les initiés relevant du Pôle et ceux relevant d'El-Khidr,
oeuvreraient en commun » (Le Royaumle du Graal, p. 601 -
Paris, Trédaniel, 1992).
C'est
ainsi que le Cheykh 'abdul-Hedi al-Maghribi 'Uqayli fut missionné,
en tant que représentant personnel (muqaddam) de ce Pôle (Cheykh
Elish el-Kébir) pour rencontrer René Guénon (qui n'était pas
encore « Cheykh 'abdel-Wahid Yahya ») et le protéger
dans la constitution d'une Zawiya d'akbariens à laquelle fait
discrètement allusion Aguéli (cf. Lettre de sept 1911 -cf. VLT n°73 –
1998). Comme l'a mentionné Michel Vâlsan, la société
« el-Akbariya » n'avait qu'un rapport emblématique avec
la Tariqa qu 'Aguéli avait fréquenté aux Indes.
Pour
comprendre ces données inédites et ésotériques, il faut autre
chose que de la documentation : nous sommes bien conscient qu'il y
faut des prédispositions (isti'dâd), des qualifications (sifât)
et des affinités (mayl) apparentées à celles qui permettent de comprendre et apprécier la
fonction et l'oeuvre de René Guénon et Michel Vâlsan. Et s'il le
faut, nous publierons le résultat de nos recherches sur le lien,
évident pour les personnes de bonne foi, entre Aguéli, Guénon et
Michel Vâlsan.
Voilà pourquoi nous parlons d'éminente dignité dans la fonction de protection et de transmission de Cheykh 'abdul-Hedi envers René Guénon (à l'époque tout jeune homme de 24 ans). Et que l'on cesse de traiter de farfelu, aventurier...etc...un homme qui a déclaré préventivement :
- « Mon
art expliquera les excentricités de ma vie »
- « Je
dois réussir par devoir cosmique »
- « Je
suis le serviteur d'une tradition que je n'ai pas le droit de
trahir »
- « J'ai
ouvert une Voie comme personne n'en a ouvert avant moi »
(les
« spécialistes » retrouveront facilement les références
de ces citations).
Si
l'on ne comprend pas, que l'on respecte au moins la Fonction du
Muqaddam du Pôle de l'époque.
PS
: Ces choses -là, qui semblent évidentes maintenant que nous les
avons écrites depuis 20 ans, demandent de longues années de
réflexions et d'études et ne peuvent être complètement
accessibles à des jeunes débutants en langue suédoise et dans le
domaine des « aguéliana ».
Au
risque de nous répéter, toute la documentation du monde ne donnera
pas la compréhension ésotérique des Fonctions d'Aguéli, Guénon
et Michel Vâlsan. Wa'Llahu a'lam !
La tawfiqi illa
bi'Llah al-'Ali al-'Azhim
Muhammad
'abdel-Haqq al-Jabali, 14 Rabi' 1438
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