بـــسْم ﭐلله ﭐلرّحْمٰن ﭐلرّحــيــم ﭐللَّهُمَّ صَلِّ عَلَى سَيِّدِنَا مُحَمَّدٍ وَ عَلَى آلِهِ و صحبه وَ سَلِّمْ السلام عليكم و رحمة الله و بركاته
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samedi 26 octobre 2019
samedi 8 juillet 2017
dimanche 5 février 2017
Philippe De Vos - La voie soufie Naqshbandi (Présentation au centre Shinnyo à Paris)
Présentation de la voie soufie Naqshbandi par Philippe De Vos
Cheick Amanoullah au centre Shinnyo à Paris, mars 2015.
Cheick Amanoullah au centre Shinnyo à Paris, mars 2015.
vendredi 9 décembre 2016
Cheikh Mohammed Sa’îd Ramadhân al-Bûtî - La célébration du Mawlid (vidéo)
Traduction
Un discours de bienvenue à notre Prophète bien aimé Muhammad, que la Paix et la Bénédiction soient sur lui . L' anniversaire
Son éminence le Professeur Mohammad Said Ramadan Al-Bouti .Directeur du département des Croyances et Religions de la Faculté de la Sharî`ah, à l' Université de Damas
Le 12 e de Rabi' Al-awwwal 1433H
Au Nom d'Allah, le Tout-Miséricordieux, le Très-Miséricordieux .
Toutes les louanges reviennent à Allah le Seigneur des Mondes
Que la Paix la plus parfaite et les bénédictions soient sur notre Seigneur Muhammad ainsi que sur toute sa Famille et ses Compagnons .
Le mois de Rabi' Al-awwwal nous rappelle la célébration du noble anniversaire du Messager (PBsl) .
Il est rapporté, dans les deux Sahîh qu'il jeûnait chaque Lundi .
Quand on lui demanda la raison derrière cela, il dit : "c'est mon anniversaire" .
C'est une preuve manifeste qu'il était en train de célébrer le jour de sa naissance, plutôt que le mois .
Le Prophète (PBsl) exprime concrètement à travers la célébration de son anniversaire, sa gratitude et le remerciement envers Allâh qui l'a anobli en lui conférant la mission d'être le dernier Messager et Prophète pour le monde entier .
Ce que je veux qu'on saisisse (appréhende), c'est que la nation du Prophète Muhammad, que la Paix soit sur lui, devrait se presser à commémorer son anniversaire, plus qu'il ne le fit lui-même .
Je pense que c'est un point incontestable .
Cependant, je veux faire valoir que ce qui encourage le musulman à cette occasion sur l'avènement du mois de Rabi' ou des jours du lundi : c'est en fait l'amour qui agite celui qui le commémore, que la Paix soit sur lui .
Plus il y a de l'amour qui fleurit dans le coeur du croyant, plus cela éveille l'aspiration pour lui, que la Paix soit sur lui, à chaque fois que l'anniversaire de sa naissance se reproduit (se répète) .
Il n'y a pas de différence entre le moment et l'endroit qui nous le rappellent .
Quand nous sommes honorés à visiter son Sanctuaire, que la Paix soit sur lui, que ressentons-nous ?
Cet endroit allume dans nos coeurs les émotions pour l'anniversaire de sa naissance .
Par conséquent, la valeur du moment est similaire à celle de l'endroit . Le moment qui revient à nouveau coincide avec le jour ou le mois de sa naissance .
Le parfum agréable du souvenir de sa naissance, que la Paix soit sur lui, doit susciter en nous une sensation d'aspiration (désir ardent) vers lui .
Cela nous invite à lire sa biographie et à connaître ses nobles manières .
Je rassure que celui dont le coeur est vidé d'amour pour le Messager d'Allâh, que la Paix soit sur lui, n'est pas affecté par mes paroles .
Il peut sainement admettre, cependant, qu'il ne puisse interagir émotionnellement (affectivement) .
Lorsque nous constatons (percevons) les gens dont les coeurs sont inondés d'amour pour le Prophète, que la Paix soit sur lui, nous trouvons qu'aucune chose même minime ne stimule (provoque) en eux le souvenir (la commémoration) du Messager d'Allâh, que la Paix soit sur lui .
Quand un chanteur fait l'éloge du Prophète, que la Paix soit sur lui, nous aspirons à lui .
Quand nous avons lu les différentes situations au cours de son existence, les sentiments d'amour attisent vivement nos coeurs .
Nous pouvons rencontrer des musulmans novices, ayant embrassés l'Islam, parler de leur amour qu'ils éprouvent pour le Prophète, que la Paix soit sur lui, bien qu'ils ne le connaissaient pas auparavant, mais Allâh les a honoré en leur faisant connaître (le Prophète PBsl), après leur foi en Allâh .
Les sentiments d'amour fleurissent aussi dans leurs coeurs . C'est quelque chose de normal .
Je reprends que les gens dont les coeurs sont remplis d'amour pour les mondanités et les désirs, ne comprennent pas mon discours parce qu'il n'y a pas de place pour aimer le Prophète, que la Paix soit sur lui .
Je demande à Allâh de leur allouer la douceur de l'amour du Messager d'Allâh, que la Paix soit sur lui .
Cet amour est lié à l'amour qu'on éprouve pour Allâh, Le Tout-Puissant .
Quiconque aime Allâh, doit aimer aussi Son Messager, que la Paix et la Bénédiction soient sur lui .
Celui qui aime Allâh ; doit aimer l'homme à qui Allâh fait l'éloge .
Allâh dit : "En vérité, tu (Ô Muhammad SAW) es un niveau exalté de moralité " .
Comment se fait-il que l'on ne puisse aimer l'homme loué par Allâh pour son noble comportement ?!
Je demande à Allâh de nous ennoblir à le suivre .
Je demande à Allâh de manifester notre commémoration à travers ceci .
Et pour être loin de commettre des choses qui déplaisent à Allâh et Son Messager .
Et toutes les louanges reviennent à Allah le Seigneur des Mondes .
Un discours de bienvenue à notre Prophète bien aimé Muhammad, que la Paix et la Bénédiction soient sur lui . L' anniversaire
Son éminence le Professeur Mohammad Said Ramadan Al-Bouti .Directeur du département des Croyances et Religions de la Faculté de la Sharî`ah, à l' Université de Damas
Le 12 e de Rabi' Al-awwwal 1433H
Au Nom d'Allah, le Tout-Miséricordieux, le Très-Miséricordieux .
Toutes les louanges reviennent à Allah le Seigneur des Mondes
Que la Paix la plus parfaite et les bénédictions soient sur notre Seigneur Muhammad ainsi que sur toute sa Famille et ses Compagnons .
Le mois de Rabi' Al-awwwal nous rappelle la célébration du noble anniversaire du Messager (PBsl) .
Il est rapporté, dans les deux Sahîh qu'il jeûnait chaque Lundi .
Quand on lui demanda la raison derrière cela, il dit : "c'est mon anniversaire" .
C'est une preuve manifeste qu'il était en train de célébrer le jour de sa naissance, plutôt que le mois .
Le Prophète (PBsl) exprime concrètement à travers la célébration de son anniversaire, sa gratitude et le remerciement envers Allâh qui l'a anobli en lui conférant la mission d'être le dernier Messager et Prophète pour le monde entier .
Ce que je veux qu'on saisisse (appréhende), c'est que la nation du Prophète Muhammad, que la Paix soit sur lui, devrait se presser à commémorer son anniversaire, plus qu'il ne le fit lui-même .
Je pense que c'est un point incontestable .
Cependant, je veux faire valoir que ce qui encourage le musulman à cette occasion sur l'avènement du mois de Rabi' ou des jours du lundi : c'est en fait l'amour qui agite celui qui le commémore, que la Paix soit sur lui .
Plus il y a de l'amour qui fleurit dans le coeur du croyant, plus cela éveille l'aspiration pour lui, que la Paix soit sur lui, à chaque fois que l'anniversaire de sa naissance se reproduit (se répète) .
Il n'y a pas de différence entre le moment et l'endroit qui nous le rappellent .
Quand nous sommes honorés à visiter son Sanctuaire, que la Paix soit sur lui, que ressentons-nous ?
Cet endroit allume dans nos coeurs les émotions pour l'anniversaire de sa naissance .
Par conséquent, la valeur du moment est similaire à celle de l'endroit . Le moment qui revient à nouveau coincide avec le jour ou le mois de sa naissance .
Le parfum agréable du souvenir de sa naissance, que la Paix soit sur lui, doit susciter en nous une sensation d'aspiration (désir ardent) vers lui .
Cela nous invite à lire sa biographie et à connaître ses nobles manières .
Je rassure que celui dont le coeur est vidé d'amour pour le Messager d'Allâh, que la Paix soit sur lui, n'est pas affecté par mes paroles .
Il peut sainement admettre, cependant, qu'il ne puisse interagir émotionnellement (affectivement) .
Lorsque nous constatons (percevons) les gens dont les coeurs sont inondés d'amour pour le Prophète, que la Paix soit sur lui, nous trouvons qu'aucune chose même minime ne stimule (provoque) en eux le souvenir (la commémoration) du Messager d'Allâh, que la Paix soit sur lui .
Quand un chanteur fait l'éloge du Prophète, que la Paix soit sur lui, nous aspirons à lui .
Quand nous avons lu les différentes situations au cours de son existence, les sentiments d'amour attisent vivement nos coeurs .
Nous pouvons rencontrer des musulmans novices, ayant embrassés l'Islam, parler de leur amour qu'ils éprouvent pour le Prophète, que la Paix soit sur lui, bien qu'ils ne le connaissaient pas auparavant, mais Allâh les a honoré en leur faisant connaître (le Prophète PBsl), après leur foi en Allâh .
Les sentiments d'amour fleurissent aussi dans leurs coeurs . C'est quelque chose de normal .
Je reprends que les gens dont les coeurs sont remplis d'amour pour les mondanités et les désirs, ne comprennent pas mon discours parce qu'il n'y a pas de place pour aimer le Prophète, que la Paix soit sur lui .
Je demande à Allâh de leur allouer la douceur de l'amour du Messager d'Allâh, que la Paix soit sur lui .
Cet amour est lié à l'amour qu'on éprouve pour Allâh, Le Tout-Puissant .
Quiconque aime Allâh, doit aimer aussi Son Messager, que la Paix et la Bénédiction soient sur lui .
Celui qui aime Allâh ; doit aimer l'homme à qui Allâh fait l'éloge .
Allâh dit : "En vérité, tu (Ô Muhammad SAW) es un niveau exalté de moralité " .
Comment se fait-il que l'on ne puisse aimer l'homme loué par Allâh pour son noble comportement ?!
Je demande à Allâh de nous ennoblir à le suivre .
Je demande à Allâh de manifester notre commémoration à travers ceci .
Et pour être loin de commettre des choses qui déplaisent à Allâh et Son Messager .
Et toutes les louanges reviennent à Allah le Seigneur des Mondes .
mercredi 7 décembre 2016
lundi 22 août 2016
Séance de dhikr naqshbandi à la zaouia Osmanlı Dergâhı - Cheikh Abdul Kerim al-Qubrusi (ra) - Cheikh Lokman Hoja Efendi
Osmanlı Dergâhı - Cheikh Lokman Hoja Efendi Dec. 1, 2012 - New York
Osmanlı Dergâhı 03/05/2012- Cheikh Abdul Kerim al-Qubrusi (ra)
explique la méthode (anglais)
samedi 23 juillet 2016
jeudi 12 mai 2016
samedi 20 février 2016
mardi 25 février 2014
Les commentaires du Coran du Cheikh al-Alâwî - Dr Denis Gril - Vidéo
A l'occasion du centenaire de la Voie Alâwiyya en 2009
Résumé : Les écrits du Cheikh al-Alawî sur le Qorân ne
peuvent être qu'en partie qualifiés de « commentaires ». Dans plusieurs traités
qui relèvent de la science traditionnelle du commentaire Qorânique (tafsîr), le
Cheikh n'interprète pas seulement le Qorân, il le vit intensément comme une
réalité intériorisée en lui. Tel
l'exprime son poème, bien connu, la Lutfiyya, prière à Dieu : "Tu sais
notre amour du Qorân, comment il a pris place dans le cœur et sur la langue,
jusqu'à se mêler à notre sang, notre chair, à nos veines, nos os et tout notre
être". Assurément, ces vers expriment une expérience de la Révélation
propre aux « Gens du Qorân » dont la tradition dit qu'ils « sont les Gens de
Dieu et Son élite » Ahl al-Qur'ân ahl Allâh wa khâssatuh [et le Qorân : les «
Gens du dhikr »].
Si l'on considère l'ensemble de son œuvre, on constate
la place éminente qu'y tient le commentaire Qorânique dès son accès à la
maîtrise spirituelle et jusqu'à la fin de sa vie. Le commentaire de sourate
l’Étoile en 1915 (al-Najm, 53), le Lubâb al-'ilm, celui des premières lettres
de l'alphabet en 1926, al-Unmûdhaj al-farîd, le commentaire de la sourate le
Temps (al-'Asr, 103), Miftâh 'ulûm al-sirr. Son tafsîr inachevé, al-Bahr
al-masjûr (1934), est une œuvre de maturité, interrompue par la mort de son auteur.
Ces textes, comme toutes ses œuvres, sont de portée différente et ont été
composés pour répondre aux exigences du moment. Ils n'en suivent pas moins une
même orientation, celle d'un être qui plonge son calame dans l'encre de la
science inspirée, sans négliger toutefois, comme point de départ, le recours à
la littérature de l'exégèse Qorânique.
Les faces multiples du Qorân
Le commentaire inachevé, al-Bahr al-masjûr fi tafsîr
al-qur'ân bi mahdh al-nûr, pourrait être qualifié d'introduction à une lecture
plurielle du Qorân, depuis le sens obvie nécessitant une simple explication,
jusqu'au sens le plus profond. Celui-ci reste discrètement abordé, même s'il
inspire l'ensemble.
L'introduction de ce commentaire énonce six principes
que le lecteur doit garder en mémoire pour progresser dans la lecture. Ils
expriment une vision du Qorân que le Cheikh veut transmettre à son lecteur,
pour l'en convaincre mais surtout pour le guider sur la voie du Qorân vers
Celui qui l'a fait descendre sur le cœur du Prophète et qui ne cesse de le
faire descendre sur le cœur de ceux qui, à sa suite, le récitent et le lisent
comme une révélation.
Premier principe : le Cheikh défend précisément
l'ininterruption de l'inspiration divine dans la communauté du Prophète et la
présence en elle d’une élite spirituelle comparable à celle des premières
générations de l'islam : « A Dieu ne plaise que le Bien-Aimé laisse la
communauté de Son bien-aimé – sur lui la grâce et la paix – en pure perte ». De
nombreux hadîths sont cités à l'appui.
Second principe : Le Qorân ne cesse, tel un jardin
verdoyant ou un arbre de grande taille aux branches étendues [parabole citée
dans le Qorân sur la bonne parole, et il n'y a pas de parole plus bonne que
celle du Qorân], de produire des fruits de connaissance et de sens, car, selon
la parole attribuée Alî Ibn Abî Tâlib, « ses merveilles (du Qorân) ne
s'épuisent point (lâ tanqadhî 'ajâ'ibuhu) ». Il comporte de multiples
possibilités d'interprétation, selon le hadîth d'Abû al-Dardâ' : « On n'a pas
une compréhension [fiqh] totale de la religion tant qu'on ne voit pas dans le
Qorân de nombreux aspects (lit. « faces ») » : lan tafqaha qulla-l-fiqh hattâ
tarâ li-l-qur'ân wujuhân kathîra ». Quant à la hiérarchie des interprétations,
la référence scripturaire en est le hadith bien connu, cité également par le
Cheikh : « le Qorân a un sens extérieur (dhâhir) et intérieur (bâtine), une
limite (hadd) et un point de vue supérieur (matla') ».
L'Imâm Alî commentait ainsi cette tradition : « Le sens
extérieur en est la récitation, le sens intérieur la compréhension, la limite
en est l'expression claire ou allusive et les statuts légaux de l'illicite ; le
point de vue supérieur est ce que Dieu attend du serviteur dans chaque verset
». Le cheikh al-Alawî s'inscrit ainsi dans une longue tradition d'exégèse
spirituelle remontant aux Compagnons et donc au Prophète lui-même.
Troisième principe : cette compréhension intérieure du
Qorân relève d'une connaissance inspirée, jaillissant du cœur et non simplement
transmise par la langue et l'écriture. A la suite de certains Compagnons du
Prophète, y ont accès ceux dont « les corps sont sur la terre et l'esprit
attaché au plus haut qui soit », les vrais représentants (khulafâ) de Dieu sur
terre. Pour le Cheikh, comme pour tous les maîtres, la compréhension du Qorân
est fonction de la sainteté et du degré spirituel du lecteur.
Quatrième principe : le Qorân doit être lu comme un
discours adressé à chacun personnellement, de même que le Prophète est envoyé
ici et maintenant à chaque homme. Il ne suffit pas, par ailleurs, de croire que
le Qorân est la Parole de Dieu. Il faut l'entendre et l'écouter ainsi. Ici
encore herméneutique et sainteté coïncide car la parole doit être entendue
comme étant celle de Dieu lui-même, selon le hadith « du saint » (hadîth
al-walî) : « …Mon serviteur ne se rapproche de Moi par quelque chose que J'aime
plus que les œuvres obligatoires et il ne cesse de se rapprocher de Moi jusqu'à
ce que Je l'aime et quand Je l'aime, Je suis l’ouïe par laquelle il entend, la
vue par laquelle il voit... ». L'audition et l'interprétation de la Parole
divine sont donc à la mesure de l'état de l'homme avec Dieu et, à la mesure de
cet état, la Parole exerce un effet, tant sur le plan spirituel que physique
[ce qui consiste en le principe de réciprocité déjà mentionné auparavant, la
lecture est fonction de l'état spirituel, et l'état spirituel est fonction de
la lecture]. Le Cheikh raconte à ce propos qu'il éprouvait à la lecture du
Qorân un tremblement : « C'était, dit-il, comme si j'entendais un son
retentissant encore du tintement de la cloche (mine baqiyyat salsalat al-jaras)
», allusion à la modalité la plus éprouvante de la descente du Qorân sur le
Prophète. La sainteté prenant toujours la forme d'un héritage prophétique, ceci
se traduit entre autre par la manière dont les hommes de Dieu reçoivent le
Qorân. Le Prophète le reçut tout d'abord intérieurement dans sa globalité
(jumlatane), puis de manière successive et fragmenté (ou « étoilée » :
munajjamane) ainsi que les Compagnons (de manière successive et fragmentée),
tandis que les générations suivantes le reçoivent tout d'abord (extérieurement)
dans sa globalité, sous la forme de l'exemplaire du Qorân (mus-haf), puis il
redescend (intérieurement) à nouveau sous cette forme « étoilée » sur le cœur
des connaissants qui accèdent ainsi à la compréhension de certains versets et
sourates. Les anges accompagnent cette descente pour qu'ils en reçoivent le
sens et réalisent ainsi l'héritage prophétique qui fait d'eux les véritables
gardiens de la religion, l'argument de Dieu à l'égard des hommes (hujjat Allâh
'lâ l'âlamîne), comme les prophètes avant eux. C'est ainsi que le Cheikh
comprend le verset : « Ceux qui disent : notre Seigneur est Dieu puis font
preuve de rectitude, les anges descendent sur eux... » (Qorân 41, 30). Mais il
sait aussi se mettre à la portée de tous les lecteurs du Qorân pour leur faire
partager la manière dont il faut le recevoir. Il faut, dit-il, se mettre à le
lire avec une émotion comparable à celle d'un étranger qui, loin de sa patrie
et de ses siens, vient de recevoir une lettre de sa famille. Belle image du
Qorân, patrie spirituelle du croyant.
Cinquième principe : le discours s'adresse à tout un
chacun et plus précisément à ceux qui sont concernés par tel passage, quelle
que soit l'époque. Ainsi, lorsque le Qorân interpelle le Prophète en lui disant
: « ô Prophète » ou « ô Envoyé », ce vocatif vise après lui ses héritiers et au
premier chef le Pôle Muhammadien. C'est pourquoi, explique le Cheikh, le
Prophète n'est généralement pas appelé dans le Qorân par son nom propre mais
par sa qualité ou sa fonction. Remontant dans l'histoire de la Révélation, il
considère que le verset de la Torah commençant par : « ô puissant, prends ton
épée », peut très bien viser le Prophète, car il évoque l'une de ses qualités,
en l'occurrence de celle de khalîfa, à l'instar de David. Qu'il s'agisse de ses
héritiers ou de ses prédécesseurs, c'est en réalité le Prophète qui est
toujours interpellé car l'appel a été entendu par la lumière cachée de la
prophétie. La règle herméneutique ainsi énoncée repose sur la doctrine de la
Lumière ou Réalité Muhammadienne, source de toute illumination et présente dans
son intemporalité ou plutôt son actualité, incluse de toute éternité dans le
Verbe. C'est par cette Lumière que la Parole confère également à chaque
héritier de la prophétie « notre part ou plutôt notre compréhension du Livre de
Dieu », tout particulièrement dans les nombreux versets ou propositions
commençant par l'impératif « dis ! (qul) ». Tous ceux qui, à l'instar du
Prophète, lisent la parole comme venant de Dieu, non d'eux-mêmes, sont
concernés, à un degré ou un autre par ces versets.
Sixième principe : le plus important dans la réception
du Qorân est de le considérer avec une foi infaillible comme venant de « la
Présence du Tout-Miséricordieux » (hadrat al-Rahmân), car l'enseigne ('unwâne)
du Qorân est « Voilà le Livre ; pas de doute à son sujet » (Qorân 2, 2). Le
cheikh al-Alawî sait tous les doutes émis sur l'origine divine du Qorân,
anciennement comme à son époque. La dimension historique de la Révélation, les
circonstances de la constitution et de la mise en forme du Qorân tel qu'il nous
est parvenu, ne lui échappent pas. Il rappelle par exemple la question débattue
de l'ordre des sourates, émanant d'une décision divine (tawqîf) ou relevant de
l'initiative (ijtihâd) des Compagnons. Pour lui les faits historiques et
l'action des hommes ne contredisent nullement l'inspiration de Dieu qui a
garanti la protection de Sa révélation : « C'est Nous qui avons fait descendre
le Rappel (al-dhikr = le Qorân) et c'est Nous qui en sommes les gardiens »
(Qorân 15, 9). A travers la matérialité et l'historicité du texte, les
connaissants perçoivent la présence et l'intervention divines dans l'ordonnance
du Livre ainsi que la descente des anges qui, selon de nombreuses traditions,
accompagne celle du Qorân.
La démarche exégétique du Cheikh (dans son commentaire
« al-bahr al-masjûr ») consiste à aborder successivement quatre niveaux
d'interprétation : le commentaire simple (tafsîr) concernant le sens général du
verset (al-maqsûd al-'âmm), accessible à tous ; la déduction (istinbât) des
statuts juridiques ou jugements intellectuels (ahkâm) ; l'allusion ou
indication spirituelle (ishâra) exprimée selon la terminologie des soufis ;
enfin le langage de l'Esprit (lisâne al-Rûh). « Ce sont quatre fleuves »,
précise-t-il, faisant allusion aux fleuves du Paradis, symbole de différents
plans ou modalités de connaissance : « il y a en lui (en le Paradis) des
fleuves d'eau non gâtée, des fleuves de lait dont le goût ne s'est pas altéré,
des fleuves de vin, délice pour ceux qui boivent et des fleuves de miel purifié...
» (Qorân 47, 15). En citant encore, en conclusion de cette introduction (de son
commentaire), l'abreuvement des Douze Tribus par Moïse, en frappant le rocher
de son bâton : « Chaque homme savait où il devait boire » (Qorân 2, 60), il
suggère tout aussi allusivement que la lecture de la Révélation est
nécessairement plurielle et qu'elle ne peut que jaillir du cœur, symbolisé par
le rocher touché par le bâton miraculeux de la prophétie.
Pour donner un aperçu de ces quatre degrés, on se
limitera ici au commentaire de la basmala : bismi-llâhi l-Rahmâni l-Rahîm « au
Nom de Dieu, le Tout-miséricordieux, le Très-Miséricordieux », par laquelle
commence le Qorân ainsi que toutes les sourates sauf une.
C'est par l'évocation de la Miséricorde que le Cheikh
inaugure son tafsîr. La mention de ces Attributs divins annonce la grâce
subtile de Dieu pour Ses serviteurs (lutf Allâh bi-'ibâdihi), même s'ils se
détournent de Lui. L'ordre divin et prophétique de prononcer et d'écrire cette
formule en toute occasion a pour but de rattacher toute chose à Sa bénédiction
et aux Noms divins qui la composent. Se situant à ce stade du commentaire sur
un plan éthique-religieux immédiatement saisissable par quiconque, le Cheikh
constate qu'évoquer le Nom de Dieu et non celui de quelque roi ou grand
personnage, revient à mettre sur un pied d'égalité tous les serviteurs de Dieu.
Le seul mérite d'un homme par rapport à un autre réside dans le degré de son
rattachement à Dieu, selon le Qorân : « Le plus noble d'entre vous auprès de
Dieu est le plus pieux » (Qorân 49, 13) ou le hadith : « Personne n'a de
supériorité sur quiconque si ce n'est par la piété ». Par ailleurs, la
prononciation de la basmala fait que l'acte accompli au Nom de Dieu, l'est
aussi avec Sa permission (idhn) et donc conforme à Sa Loi, alors que celui qui
agit sans invoquer Son Nom, institue en quelque sorte sa propre loi. A travers
la simplicité de ce commentaire, on sent un maître immergé dans la Présence
divine, soucieux d'appeler les hommes à Elle, en douceur, en leur faisant déjà
pressentir quelques principes de la Voie.
Il passe ainsi au second degré de l'interprétation,
l'istinbât (déduction) [dans un verset il est dit : « en auraient connaissance
ceux d'entre eux qui en font apparaître le sens (yastanbitûna) »], consistant à
faire « jaillir » du texte, par le travail de l'intelligence, un certain nombre
de significations ou jugements (hukm pl. Ahkâm), une loi au sens large et non
exclusivement juridique.
Il induit ainsi de la basmala les quatre ahkâm suivants
:
- si Dieu a ouvert ainsi Son Livre, on comprend qu'il
faut commencer par elle tout acte louable ;
- si Dieu a choisi de qualifier Son Essence par les
deux Noms divins « le Tout-Miséricordieux, le Très-Miséricordieux », c'est
qu'Il veut être loué par Ses Attributs de Beauté ou de Miséricorde beaucoup
plus que par ceux de Majesté ou de Rigueur ;
- la mention successive de ces deux Noms implique
qu'ils ont chacun un sens propre, sinon ce serait une répétition ;
- le fait de dire « Au Nom de... », Ou plutôt « Par le
Nom... » Suppose que le Nom soit le Nommé lui-même. Sinon, comment pourrait-on
demander de l'aide par le « Nom » ?
On perçoit la pédagogie du Maître qui fait passer
insensiblement, le lecteur ou le disciple du stade de la réflexion à celui de
la réception intuitive du sens par l'allusion spirituelle (ishâra).
Comprendre le Qorân par allusion, c'est percevoir à
partir de la Lettre un sens qui concerne personnellement et directement le
lecteur dans sa relation avec Celui qui lui adresse la Parole [c'est acquérir
en quelque sorte cette disposition spirituelle pouvant détecter ce sens].
Le fait que la particule (la lettre) bâ' « au » ou «
par » (le Nom de Dieu) soit collé (iltisâq) au Nom de Dieu indique que toute
chose « colle » à Dieu, non bien sûr au sens d'un contact sensible car si le
contingent touchait l'éternel, il s’évanouirait aussitôt, mais parce que toute
chose subsiste par Dieu et non par elle-même si bien que son être (wujûd) est
comme « emprunté » (musta'âr) à l'Etre de son Existenciateur. A ce propos, le
Cheikh cite souvent ce vers :
Celui dont l'essence n'a pas d'existence par elle-même,
Son existence, n'était Lui, serait
l'impossibilité même.
Sur un plan graphique, l'écriture du bâ' de la basmala
plus haut que le bâ' ordinaire pour indiquer l'alif supprimé de ism « nom »,
vient de ce qu'il se rattache au nom et donc au Nommé. Cette élévation du bâ'
indique que les hommes de Dieu qui se rattachent au Nommé, s'élèvent pour cette
raison au-dessus de l'humanité ordinaire. D'autre part, cette élévation qui
tient lieu de l'alif fait allusion à la lieutenance (niyâba) que l'héritier
Muhammadien exerce de la part de Dieu sur la création.
La basmala, placée en tête et comme au sommet du Livre,
indique l'élévation de Dieu au-dessus de toute chose et de Son trône, non pas
ici en tant qu'Il embrasse ainsi toute Sa création [non par la considération
d'immanence] mais en tant qu'Il est par Sa présence transcendante dans chaque
être [par la considération de transcendance], tout comme chaque sourate
commence par la basmala.
Enfin, la tradition selon laquelle tout le Livre est
dans la basmala, est une allusion à la résorption (intiwâ') de toute chose dans
l'être de Son Existenciateur.
A propos des trois noms divins de la basmala : Allâh,
al-Rahmâne, al-Rahîm, le Cheikh relève l'antériorité de l'Essence divine qui
inclut en Elle, comme un trésor caché (fi hâl al-kanziyya), tous les Noms et
Attributs. Parmi ceux-ci, al-Rahmân (le Tout-Miséricordieux) est le premier qui
se soit manifesté, signe de son antériorité sur les autres noms divins, ceux de
Colère et de Rigueur en particulier. Le Tout-Miséricordieux embrasse toute
chose qu'elle quelle soit [ce dont consiste l'istiwâ, l'établissement du
Tout-Miséricordieux, sur Son trône, ainsi Sa création]; par lui « l'incroyant
jouit de délices de l'existence et Satan s'est rebellé ». Le nom al-Rahîm (le
Très-Miséricordieux), la dernière des descentes (âkhir al-tanazzulât) est pour
cette raison, caché dans la finalité des actes des créatures.
Revenant ensuite à l'ensemble de la basmala, le Cheikh
s'interroge sur ce qui dépend d'elle. Qu'est-ce qui est « au Nom de Dieu le
Tout-Miséricordieux, le Très-Miséricordieux » et qui se trouve, de point de vue
de l'analyse grammaticale, sous-entendu (mahdhûf) ? L'allusion contenue dans
cette question est à la mesure du degré spirituel du lecteur du Qorân. Pour
celui qui est immergé dans la vision de la grandeur de Dieu (al-mustghriq fî
'azamat Allâh), ce qui dépend de la basmala est totalement mahdhûf, lit. «
Supprimé », ni existant ni non existant. Celui qui est doué d'intuition
spirituelle (shu'ûr) voit l'Essence de Dieu précéder Son acte et trouve donc en
Dieu la preuve de ce qui procède de Son Etre ; pour lui, le sous-entendu est
donc postérieur. Celui qui progresse vers Dieu voit l'acte avant l'Agent et
parvient ainsi jusqu'à Lui [à travers l'acte, qui pour lui comme preuve sur
l'Agent, la création comme preuve sur le Créateur, alors que pour le premier,
c'est le Créateur qui, en Lui-même, la preuve sur la création, voyant le
Créateur avant la création, l'Agent avant l'acte]; pour lui, le sous-entendu
précède la basmala.
C'est ainsi que le Cheikh fait accéder son lecteur à la
compréhension du « langage de l'esprit », celui qui exprime la seule réalité
divine où se résorbe la dualité de l'existence. Selon ce langage, la particule
bi (le bâ', « b », avec kasra, « i », comme voyelle) par extension de la
voyelle (de la kasra) est entendue bî « par Moi », ce qui signifie : « Par Moi
est le Nom de Dieu. C'est Toi qui M'a manifesté, comme Moi, je T'ai manifesté
». Par l'intermédiaire du Nom, l'Essence se manifeste et se révèle à elle-même.
Le développement des quatre niveaux d'interprétation
varie en importance selon les versets. Certains passages donnent lieu à de
amples développements. On en donnera un exemple concernant le début de la
sourate al-Baqara (la Vache), du point de vue de l'allusion spirituelle (sans
les trois autres niveaux) : « A-L-M (alif, lâm, mîm). Voilà le Livre ; pas de
doute à son sujet... » (Qorân : 2,1). Le Livre signifie ici non seulement
l'Ecriture mais aussi l'ensemble de l'univers «descendu », c'est-à-dire issu de
la «Présence sacro-sainte et du rayonnement de la Divinité », reliés à la
dernière lettre de A-L-M, le Mîm qui symbolise la «Poignée de lumière et la
Présence Muhammadienne » à partir de laquelle les êtres ont été manifestés. «
Le monde, dit-il, et tout ce qu'il contient est lumineux de tous les points de
vue, que tu le saches ou non ; « Nous n'avons créé les cieux, la terre et ce
qui est entre eux que selon le Vrai (al-Haqq) » (Qorân : 15, 85 – 46 ; 3), que
tu en aies ou non la contemplation. Celui qui ne voit pas le monde comme
émanant du Vrai et descendu selon Lui ne peut saisir l'existence des lumières ;
les nuages des altérités mettent un voile entre lui et le soleil des
connaissances... ».
L'exégèse comme appel à Dieu
Le Miftâh 'ulûm al-sirr fî tafsîr sûrate wa-l-'asr « La
Clé des sciences du secret dans le commentaire de la sourate “ Par le Temps ” »
illustre un autre aspect de la personnalité intellectuelle et spirituelle du
Cheikh. Son discours paraît tout d'abord s'inscrire dans une certaine tradition
philosophique, celle de la Hikma, la sagesse islamique pour laquelle l'esprit
doit se détacher du corps et des passions sensuelles pour parvenir à la
félicité éternelle. L'interprétation du serment initial wa-l-'asr par le Temps
(al-Dahr) commence par aller en ce sens, mais ne tarde pas à remonter vers le
principe métaphysique du temps, à partir du hadith qudsî où Dieu s'identifie
lui-même au Dahr. Après avoir envisagé différents aspects du temps, le Cheikh
conclut finalement qu'il est le lieu où se déroule l'existence de l'homme, avec
tout ce qu'elle comporte d'événements et de déboires, d'où l'accent
particulièrement fort mis sur la perte de l'homme, par le serment du verset 1 :
« Par le Temps » et par les particules d'insistance dans le verset 2 : « Certes
l'homme vraiment est dans une perte (innal-insâna lafî khusr) ». L'insistance
du Qorân est d'autant plus forte que l'homme ordinaire est inconscient de cette
perte tant que sa nature spirituelle (rûhâniyya) ne l'emporte pas sur sa nature
physique ('unsuriyya). L'homme est dans cette situation de perte tant qu'il
reste au niveau de « l'homme second » enfermé dans le monde des sens ou de
l'homme animal (hayawânî) par opposition à l'homme « seigneurial » (rabbânî).
Les rabbâniyyûn désignent dans le Qorân les savants inspirés et plus
précisément ceux qui se consacrent à l'enseignement et à l'étude du Livre (voir
Qorân 3, 79). L'homme devient rabbânî lorsqu'il accède au monde de l'esprit
après avoir voyagé de son être extérieur vers son être intérieur et retrouve
son statut d' « homme premier » (al-insân al-awwal), perdu depuis la Chute. La
perte de l'homme vient de ce qu'il se considère être avant tout comme un corps,
alors qu'il n'est pleinement homme que par l'esprit. C'est ainsi que le Cheikh
comprend l'expression Qorânique : « Ils ont oublié Dieu et Il les a fait
oublier leurs âmes » (Qorân : 59, 19) qu'il rapproche de : « Nous avons créé
l'homme dans la plus belle constitution. Puis Nous l'avons renvoyé au plus bas
des bas » (Qorân : 95, 4-5). Il distingue de même la création première de
l'homme (l'homme premier, spirituel) de la formation de son être corporel
(l'homme corporel) dans : « Nous vous avons créé puis Nous vous avons formés
(puis Nous avons dit aux anges : prosternez devant Adam) » (Qorân : 7, 11).
Sa démarche exégétique procède souvent par ce type de
rapprochement qui donne aux versets une dimension supérieure (en fait, elle ne
fait qu'illustrer cette dimension). L'interprétation du Qorân consiste donc à
rappeler à l'Homme sa nature première purement lumineuse pour le ramener à son
origine et le conduire à la félicité éternelle, selon la phrase attribuée à l'Imâm
'Ali : « Vous avez été créés pour l'éternité originelle » (khuliqtum
li-l-abad). Le commentaire, en développant une anthropologie spirituelle, donne
toute sa force au nom de l'homme (al-insân). Le dernier verset : « Sauf ceux
qui croient, accomplissent les œuvres saintes, se recommandent mutuellement la
vérité et se recommandent mutuellement la patience » excepte de cet état de
perte quatre catégorie d'hommes dont les vertus suivent un ordre hiérarchique.
la foi est la condition évidente du retour à l'origine et son absence « une
perte manifeste » (Qorân : 4, 119) ; les œuvres confirment la foi et la plus
haute d'entre elles (des œuvres) consiste dans le rappel mutuel de la vérité
(al-haqq). En se conformant à l'ordre Qorânique de commander le bien et
d'interdire le mal, ceux qui appellent à Dieu et à Dieu seul (al-haqq) se
trouvent pour cette raison en butte aux épreuves. C'est pourquoi ils doivent se
recommander mutuellement la patience (al-sabr), comme le conseille Luqmân à son
fils : « O mon fils, ordonne le bien, interdit le mal et supporte patiemment ce
qui t'atteint ; cela est ferme détermination » (Qorân : 31, 17). Seule la
réunion de ces quatre vertus assure la délivrance finale (al-khalâs al-nihâ'î).
Les prophètes les possèdent de manière innée et ceux qui, à leur suite, guident
les hommes vers Dieu (al-murshidûn) les réalisent non sans un certain effort, à
la mesure de leur héritage prophétique, en persévérant patiemment dans la voie
qui est la leur.
Quant aux autres hommes, ils doivent se rattacher à
celui qui rétablira en eux le lien d'amour ou d'amitié (al-wusla) qui les unit
(spirituellement) à Dieu. Le Cheikh conclut par un enseignement prophétique
bien connu, mais auquel il donne dans ce contexte toute sa force en le
considérant comme le chemin le plus sûr vers la délivrance finale : « Aucun de
vous ne sera véritablement croyant tant qu'il n'aimera pas pour son frère ce
qu'il aime pour lui-même ». Cette conclusion du commentaire de la sourate
al-'Asr montre combien l'herméneutique du cheikh al-Alawî illustre ce qu'il
est, un maître spirituel Muhammadien, aimant pour ses frères ce qu'il aime pour
lui-même, œuvrant ici par la voie de l'exégèse à la délivrance de l'esprit.
dimanche 2 février 2014
La Prière du "soulagement " - ﭐلتّفريجية - As-Salat u'l Tafreejiyyah - As-Salatun-Naariyah ou As-Salaatu-Taaziyyah

Allâhumma prie d’une prière parfaite et applique une salutation complète sur notre seigneur Mohammed par lequel les nœuds seront défaits, les peines soulagées, les besoins comblés, de même que les fins heureuses et par la face généreuse duquel la pluie est demandée des nuages, ainsi que sur sa Famille et ses Compagnons à chaque clignement d’œil et à chaque souffle, au nombre de tout ce qui est connu de Toi
Allahumma salli salaatan kaamilatan Wa sallim salaaman taamman 'alaa Sayyidina Muhammad-I Nilladhee tanhallu bihi'l 'uqad wa tanfariju bihi'l kurab Wa tuqdhaa bihi'l hawaaij wa tunaalu bihi'r-raghaaib Wa husnu'l khawaatim wa yustasqa'l ghamaamu biwaj'hihi'l kareem Wa 'alaa aalihi wa sahbihee fee kulli lamhatin wa-nafas Bi 'adadi kulli ma'loumin-lak
Cette « Prière du Soulagement » est mentionnée par le Sheikh Connaissant Muhammed Haqqî Effendi Nazilî dans son Khazînatu-l-Asrâr
Pour ses bienfaits, cliquer ici
Voir aussi : Création du Cercle de prière sur le Prophète SAWS du Porteur de Savoir
vendredi 8 novembre 2013
samedi 5 octobre 2013
mardi 24 septembre 2013
Le dépassement de la raison dans le Soufisme - Eric Geoffroy
Zaouia de Sidi Mohammed Belkaïd
1er congrès de la série des Dourous Mohammedia « Enseignements Mohammadiens » dont le thème porte sur La Civilisation Islamique - Octobre 2006 -- Ramadhan 1427 Vingtième conférence
Dr Éric Younous Geoffroy
vendredi 9 août 2013
Détournements hermétiques, de l’or noir en Terre d’Islam (Thierry de Crozals) - Vidéo Le Secret Des Sept Sœurs
Thierry de Crozals
Nous avons abordé dans un précédent article, l’ « oeuvre d’irréligion », de destruction savante et patiente de toute forme religieuse traditionnelle, par les forces « occultes », dissimulées en coulisses, de la contre-tradition. Destruction de toute religion entraînant inévitablement celle du pouvoir temporel dont celui-ci émane (ici en l’occurence, la Monarchie). C’est ainsi que se déroula la soi-disant « Révolution française », initiée par l’illuminé Weishaupt au Convent de Wilhelmsbad en 1781 et décrétée en secret à Paris le 15 février 1785 lors d’une assemblée internationale de Maçons. Le grand oeuvre satanique commençait par la France, Fille aînée de l’Eglise, qu’il fallait châtier.
« C’est dans ce Congrès que fut résolue la Révolution française et sa propagation en Europe, que tout son plan, jusqu’au régicide, qui devait la couronner fut arrêté. » (Deschamps)
Ajoutons également que Weishaupt avait surtout l’intention de battre-monnaie ou à défaut, de s’emparer de l’argent des Loges par la nomination de trésoriers illuminés…
Afin d’éviter toute confusion, nous précisons qu’il s’agit de cette branche moderne, dégénérée, de la Maçonnerie, apparue vers les années 1720 (tout du moins en France) sous l’inspiration de pasteurs protestants et n’a rien à voir avec l’authentique Maçonnerie. Nous ne développerons pas ici ces notions, supposant le lecteur suffisamment averti, et renvoyons le lecteur désireux d’approfondir la science et le symbolisme maçonnique à l’oeuvre de René Guénon, entre autre.
Encore une fois il s’agit de dévier et de retourner, d’inverser le sens: du supra-humain à l’infra-humain. Les forces contre-traditionnelles s’incrustent toujours dans des « coquilles » laissées vides, ou qu’elles ont contribué à vider, par d’authentiques détenteurs de Sagesse, du fait du processus de profanation, de dégradation du Sacré, encore une fois, inhérent à la Manifestation afin que les possibilités même les plus inférieures se réalisent.
Le mystique d’Eckhartshausen, parlant des Rose-Croix, illustre notre propos:
« Toutes les sociétés extérieures ne subsistent qu’autant que cette société intérieure leur communique son esprit. Aussitôt que les sociétés extérieures voulaient être indépendantes de la société intérieure et transformer le temple de la sagesse en un édifice politique, la société intérieure se retirait, et il ne restait que la lettre sans l’esprit. » (La nuée sur le sanctuaire)
Et les Frères de la Véritable Rose-Croix quittèrent l’Europe vers 1648 pour l’Inde où Nicolas Flamel s’était retiré…et vivrait toujours…bien que ses biographes datent sa mort en 1417…mais c’est une autre histoire…
Le spirituel, ce qui appartient proprement à la sphère métaphysique, se retire, ne laissant que des « résidus » psychiques, appartenant au domaine subtil inférieur, que la contre-tradition peut alors « travailler », « revivifier », dans son intérêt unique; c’est pourquoi ce sont toujours les anciennes initiations (Hermétisme, Maçonnerie) qui sont inféodées en premier, et comme ces initiations furent en Occident les dernières effectives, ce sont celles-ci qui étaient le plus « chargées » de « résidus » actifs, d’ « influences obscures » (ce que John Dee, 1527-1607, hemétiste, appelait fort justement « les ombres ») et donc dignes d’intérêt pour la contre-tradition.
Il y a toujours, derrière les faits historiques qui en sont l’aboutissement, la «concrétisation», des forces occultes proprement luciferiennes qui « travaillent sans intervenir pratiquement » (laissant à d’autres accomplir leur cycle) à la désacralisation de l’homme et de la société toute entière pour mieux l’asservir: affranchissement du spirituel vers l’unique temporel. Et ceci se fait toujours en coulisses, de façon déguisée, illustrons notre propos par deux citations significatives à cet égard:
« Je connais un peu le monde et je sais que, dans tout ce grand avenir qui se prépare, il n’y a que quatre ou cinq qui tiennent les cartes. Un plus grand nombre croient les tenir, mais ils se trompent. » (Henri Misley en 1855, qui fréquentait le « gratin » du « monde révolutionnaire » et des « sociétés secrètes », dont le très influent Lord Palmerston.)
« Ceux qui gouvernent le monde ne sont pas sur la scène, ils sont cachés dans la coulisse. Le monde est gouverné par de tous autres personnages que ne se l’imaginent ceux dont l’oeil ne plonge pas dans les coulisses. » (Disraeli, aussi connu sous le nom de Lord Beaconsfield, en 1844)
Le lecteur averti sait que l’ « histoire », les faits historiques, ne se sont pas déroulés tels que l’on nous les présente, et nous pouvons remonter comme nous l’avons vu, bien au-delà de la seule histoire contemporaine; certes, et nous disons que tous les faits historiques ne sont que des reflets de cette guerre cosmologique entre forces de la division et de l’Unité qui se déroule premièrement en coulisses avant de s’ « incarner » en faits historiques, présentés ensuite frauduleusement (car il faut déguiser, mentir) à l’individu comme une « guerre pour le contrôle des matières premières », une « guerre d’expansion », de « libération des peuples opprimés », « révolution populaire », « guerres géo-stratégiques » etc la liste n’est point exhaustive tant l’imagination est débordante: les « faits historiques » ne sont que des conséquences nécessaires et secondaires; ils expriment à leur façon un ordre de réalités qui les dépasse et qui les réalise; le « moins » n’explique pas le « plus » de même que le « plus » ne sort pas du « moins ». Nous reviendrons dans un autre article sur ces notions. Le but ultime n’est pas celui qui est avancé de façon mensongère et très arrangeante pour la contre-tradition.
Citons Papus qui, en l’occurence, savait très bien de quoi il parlait lorsqu’il disait que:
« Tout groupe social, comme tout être humain a des organes visibles et invisibles. Pendant que les lois actuelles sont appliquées, d’autres lois s’élaborent en secret quelque part…(…) Pense-t-on que la division de la France en départements et le Code Napoléon aient été le produit de deux mois de préparation? Tout avait été longuement préparé…ailleurs. » Ailleurs…ce mot est juste et doit être pris dans son acception la plus large…
Et comme pour l’homme d’aujourd’hui, tout se ramène au corporel, au grossier, qui est pourtant l’ordre de réalité le plus bas traditionnellement, il n’en est que d’autant plus facile pour la contre-tradition d’opérer sur le terrain du subtil et du psychique inférieur, celui-ci n’ « existant » pas ou ayant un ordre de réalité considéré comme très minime, voire fantasque, pour le « vulgum pecus » de nos jours: le champ est libre…La titanique contre-tradition pousse à la seule croyance au « matériel » et à la non-croyance au domaine subtil et conséquemment à ce qui la fonde, le spirituel.
Dans le même ordre d’idées et puisque nous évoquions Napoléon (dont on a fait un « mythe solaire »(!) ), la question de son expédition en Egypte se pose. Qu’alla-t-il donc faire là-bas? Nous avons notre propre opinion et justement parce qu’elle semble « incroyable » nous la tenons pour bien plus vraie que ce que l’on veut bien nous faire entendre. Que l’on se pose la question de l’ « entourage » de Napoléon, de ce que représentait la terre d’Egypte pour ce même « entourage », que nous qualifions de contre-initiatique, de la « découverte » des tombeaux et autres fouilles archéologiques entreprises, et René Guénon, entre autre, a bien remarqué que les « résidus » psychiques « endormis » peuvent être « revitalisés », toutes les traditions connaissent ceci, qui n’est point fable, et qui n’est rendu possible que lorsqu’une tradition dégénère, de toute spirituelle et cosmologique qu’elle était à l’origine, en basse magie. Qu’était donc ce « cristal obscur » que Napoléon montra à ses soldats, que mentionne Schwaller de Lubicz (et qui lui aussi savait de quoi il parlait à ce sujet…)?
Nous avons évoqué un peu plus haut l’Alchimie, de l’arabe « al-kimiya », dénommée Art Sacré ou Art Royal (Ars Regia), révelée par Hermès-Thot (Hermès Trismégiste; le lecteur non-averti peut aisément voir le lien avec l’Egypte) dans le « Corpus Hermeticum » (appelé Table d’Emeraude). Science Spirituelle et cosmologique, l’Hermétisme dont l’origine remonte à la Tradition Primordiale, s’est donc naturellement intégrée aux dernières religions, la Métaphysique et la Vérité étant Une, à travers le « Mystère d’Unité » propre au Judaïsme (Qabbale-Thorah), au Christianisme et à l’Islam. Et nous pouvons ajouter avec Titus Burckhardt que « ce fut dans le monde islamique que l’alchimie atteignit son plus complet épanouissement. » (Titus Burckhardt-l’Alchimie-Sa signification et son image du monde)
Ceci est très important, et si nous parlions au début des Rose-Croix (à ne pas confondre avec les « rosicruciens »), de Nicolas Flamel, c’est qu’ils se rattachent tous au Corpus Hermeticum, la Science Universelle, dont ces « Nobles Voyageurs » furent des représentants. Ces voyages, s’ils furent réels sont surtout symboliques: que l’on songe aux voyages de Christian Rosenkreuz à Jérusalem, Chypre, Damas, Egypte…Aux voyages de Robert Fludd, Bernard le Trévisan, Valentin Andreae, Irenius…A ceux qui ont réalisé, il n’y a pas de frontières, de divisions, ils sont partout chez eux au Pays de la Sagesse Vraie: ils sont comme le Pythagore de Saint-Yves d’Alveydre, « des pieux pélerins de l’Unité ». Ce sont les véritables Cosmopolites (Citoyens du Monde): « Le Fils de l’Homme n’a pas où reposer sa tête » (Saint Matthieu).
Nous pouvons tracer un parallèle, ici fort intéressant, avec nos « élites politico-financières cosmopolites » modernes qui n’apportent que division et ignorance, incarnant parfaitement la parodie de ces « Nobles Voyageurs Savants par le Coeur ».
« Mon coeur est capable de toutes formes: il est le cloître du moine chrétien, un temple de la Loi mosaïque le Coran enfin…Amour est mon credo et ma foi. » (Ibn’Arabî)
Le cycle « Graalo-Hermético-Alchimique » s’ouvre vers 1180 jusqu’en 1205 (avec Robert de Boron, Chrétien de Troyes et Wolfram von Eschenbach), se poursuit avec l’Ordre du Temple, initié par Saint Bernard, Chevalerie de la Religion et Religion de la Chevalerie (les Moines-Soldats), les Hermétistes, Fidèles d’Amour, Rose-Croix et Alchimistes qui « partirent » tous pour l’ « Orient » jusqu’au milieu du XVIIème siècle…abandonnant l’Occident à ses errements « rationelo-scientifiques » titaniques. Si nous parlons de cycle « Graalo-Hermético-Alchimique » c’est que ces trois branches émanent de la même Science Sacrée, Sagesse Une et Eternelle, comme le note justement Eliphas Lévi, « la rose de Flamel, celle de Jean de Meung et celle de Dante fleurissent sur le même arbre. » Réunissant la parfaite synthèse de la tradition authentique kabbalistique, à travers notamment les édifices sacrés des Compagnons (Rite de Salomon etc, voir les excellents travaux de Mgr Devoucoux, Jean Reyor, Paul Vulliaud, à ce sujet), du Christianisme (que l’on songe à Saint Albert le Grand et à ce qu’il disait du Corpus Hermeticum) et de l’Islam; ces « organisations » de ceux qui ont « abandonné l’écorce pour le noyau » (pour paraphraser Maître Eckhart) se rattachaient toutes, à la tradition sémitique dans son ensemble. L’Hermétisme s’est épanoui dans le Judaïsme, le Christianisme et surtout l’Islam.
Redonnons la parole à Titus Burckhardt:
« On a souvent considéré le XVIIème siècle comme marquant l’apogée de l’Hermétisme européen. En réalité, sa décadence avait déjà commencé au XVème siècle et elle progressa rapidement avec le développement de la pensée occidentale de caractère humaniste et déjà fondamentalement rationaliste, qui privait de sa base même toute doctrine ou méthode relevant d’une connaissance intuitive. » (l’Alchimie)
La doctrine s’étiole,la Sagesse se perd, apparaissent les « brûleurs de charbon » et « souffleurs de verre » qui veulent « faire de l’or », « transformer les minéraux », dominer et exploiter la nature toujours plus; le magistère intérieur n’est plus compris. Si nous insistons sur l’Hermétisme, c’est que, le lecteur l’aura deviné, cette Science possède une cosmologie intégrale (d’où l’utilisation du symbolisme minéral, planétaire, végétal…) qui seule intéressa la contre-tradition assoifée de puissance, occultant soigneusement la dimension spirituelle, intérieure. Cette science traditionnelle donna naissance, par dégénérescence, à la chimie, mais également à la médecine moderne (que l’on songe au Caducée d’Hermès, car en effet ces « Nobles Voyageurs » guérissaient, non seulement l’âme mais le corps, car, qui peut le plus, peut le moins), à l’astronomie moderne; on en fit sciemment des applications extérieures exclusivement très rapidement pour acquérir des « pouvoirs », du « pouvoir »…sur les hommes et la nature elle-même. Tout se mettait doucement en place pour la sinistre farce. Et tous les auteurs Alchimistes n’ont eu de cesse d’empêcher, par l’emploi d’un langage proprement hermétique, que certains, mal intentionnés, puissent acquérir un dangereux pouvoir…Il était capital d’ « éconduire l’insensé », le cupide et l’orgueilleux.
Ecoutons ce que nous dit Geber dans sa « Summa »:
« Je déclare ici premièrement qu’en cette Somme, je n’ai pas enseigné notre Science de suite, mais je l’ai dispersée ça et là en divers chapitres. Et je l’ai fait à dessein, parce que si je l’avais mise par ordre de suite, les méchants, qui en feraient un mauvais usage, l’auraient apprise aussi facilement que les gens de bien. »
Et nul ne connait, et qui connait en Vérité aime, la Nature aussi bien que l’authentique Hermétiste; nul ne connait mieux que lui les Lois qui président au macrocosme et au microcosme. Cette vision qualitative et contemplative de la Nature et des quatre éléments (terre, eau, air, feu) qui la composent, mais pris dans le sens qualitatif de leur mode d’existence: solide, liquide, aérien, igné n’a nul équivalent et n’appartient qu’à l’Hermétiste véritable. C’est pourquoi nous disons que nul n’ignore, et qui ignore hait, la Nature et l’homme mieux que le scientifique moderne et profane coupé de toute dimension transcendante intérieure. Le Grand Oeuvre n’est autre chose que la connaissance de Soi et donc du Cosmos, « Personne ne peut arriver à exceller dans l’art chimique sans en connaître en soi-même les principes, et plus on aura la connaissance de soi-même, plus on acquerra de puissance attractive et s’accompliront de grandes et merveilleuses choses. »(Agrippa). Qui veut comprendre les errements modernes doit comprendre ceci, qui fût très important pour les forces obscures de la contre-tradition dans leur soif de pouvoir illustrée par cette ruée vers l’ « or »…la Nature n’a jamais été aussi humiliée, souillée, pillée, violée, défigurée, creusée, triturée; le sens profond en a comme disparu laissant place à l’incompréhension totale de l’homme face à cette « chose » qu’il juge qualitativement nulle, qui n’évoque plus rien pour lui, si ce ne sont ses « richesses » matérielles grossières et illusoires. Pernety résume la différence fondamentale entre l’Alchimie et la chimie moderne et vulgaire:
« La première prend pour matière les Principes, et agit sur eux en suivant les voies de la Nature elle-même; au contraire, la chimie ordinaire prend les « mélanges » déjà formés et opère sur eux avec des décompositions extrinsèques, qui détruisent les Natures et ont pour résultat des « monstres ». (Fables)
La science moderne, prise dans son ensemble, s’est coupée des Principes inhérents à la Manifestation et « agit », puisqu’elle ne « sait » qu’agir, sur des « cadavres » putrides, cadavres se repaissant de cadavres et tout étant lié, ceci a nécessairement un écho cosmique…
« Cette « chimie », cette science-là est satanique, oui, car elle constitue une inversion profonde du sens du Grand Oeuvre qui est, pris sous cet angle, Rédemption du monde minéral: l’Alchimie est « la Charité humaine vis-à-vis des pierres, des métaux, c’est à dire de la nature inorganique »(Habdul-Hâdî). (Et ceci rappelle le voeu bouddhiste de l’illumination en vue du rachat par la Charité de toutes les créatures, « faire la charité aux choses comme aux hommes »(Purissima Revelatio). Ajoutons que si le symbolisme minéral est important dans l’Alchimie, le symbolisme animal l’est tout autant, l’Alchimie est une Sagesse Cosmologique Totale. Ceci n’est point surprenant, ou ne peut l’être qu’aux yeux myopes des modernes, « Dieu est le Père de tout » selon Hermès Trismégiste (« en to pan », « Un dans Tout », est la devise de l’Hermétisme): « le processus de l’Oeuvre plaît beaucoup à Nature » car « l’art est imitation de la nature dans son mode d’opérer », voilà bien de quoi méditer…
Et comme l’homme prend soin de la nature aujourd’hui, comme il est charitable envers elle…Et, nous insistons, il faut bien que le lecteur prenne toute la dimension de cela.
Redonnons la parole à Titus Burckhardt qui exprime magistralement ce dont il est question ici:
« L’analyse chimique en nous enseignant que l’eau est composée de deux parts d’hydrogène et d’une part d’oxygène, ne nous apprend absolument rien sur l’essence de l’élément eau. Au contraire, ce fait, qui ne peut être connu que de manière indirecte et pour ainsi dire abstraite, voile en réalité la qualité essentielle d’ »eau ».(…) La science moderne « dissèque » les choses, en vue d’en avoir la possession et la maîtrise sur leur propre plan. Son but est avant tout technique. Le rationalisme est suspendu à la croyance que par l’analyse matérielle et quantitative, il serait possible de découvrir la vraie nature des choses. »(L’Alchimie)
Et ceci est le monde dans lequel nous vivons, dans lequel nous avons été enfermés, et dans lequel nous nous débattons, nous courrons tel un poulet qui vient d’être décapité seulement mû l’énergie vitale de son corps…
Que l’on se souvienne de ce que nous dit le Vishnu-Purâna des hommes de la fin du dernier âge:
« Alors la fortune conférera de la distinction, (…), le mensonge sera la seule voie employée pour réussir en affaires. La terre ne sera respectée qu’à cause des trésors minéraux qu’elle renferme (…). »
Si nous n’avons point lassé le lecteur, nous aimerions maintenant aborder un point qui nous intéresse particulièrement dans le cadre de notre sujet, et sans lequel tout ce que nous avons dit auparavant ne ferait point totalement sens.
Arrêtons-nous un instant sur ce fameux pétrole, dont le monde entier est dépendant: le pétrole (mais également tous ses dérivés, comme le plastique qui est un « faux-verre », etc etc) est partout, car la chimie a étendu ses tentacules monstrueuses partout, nous-mêmes ne sommes qu’un « composé chimique » pour les scientifiques modernes et nous sommes priés de bien vouloir les croire, sous prétexte d’être bannis de leur monde gouverné par la déesse Raison! La conséquence qui en résulte est l’énorme pouvoir que possède le cartel « pétro-chimique » assis sur une colossale fortune et qui est un instrument de domination et d’asservissement incroyable.
Symboliquement, cette couleur noire, ténébreuse, se rattache directement au « guna tamas » (l’ignorance, l’obscurité) à tendance descendante; « pétrole » vient de « petra », la roche, le minéral, et « oleum », huile, que l’on va chercher dans les entrailles de la terre, produit de « résidus », substance puante, gluante, qui agglutine les intérêts sordides, les appétits grossiers des hommes. Ne pouvant créer de l’ « or », ces « chimistes », ouvriers de la contre-tradition, l’ont appelé l’ « or noir », jusqu’au bout de la perversion nous irons. Ce retournement de sens s’est opéré par la Nature car si pour l’Alchimiste celle-ci est l’énergie potentielle des choses, la « puissance motrice de toutes les transmutations »(T. Burckhardt), comme moyen d’ « accéder » au domaine spirituel, pour le « chimiste » elle n’est qu’énergie matérielle, appliquée au domaine exclusivement corporel et matériel. Ceci est magistralement illustré, si nous la détournons de son sens initial, par la formule-clé de Basile Valentin: V.I.T.R.I.O.L. « visita interiora terrae; rectificando invenies occultum lapidem », « visite l’intérieur de la terre, en rectifiant tu trouveras la pierre cachée »…Nous croyons qu’il est inutile d’ajouter quoi que ce soit, tant cela étant, en lui-même, suffisamment édifiant. Et il n’est point anodin que nous appelions ce liquide « énergétique » que l’on « raffine »(!), de l’ « essence », comme nous l’avons déjà dit, appliquer à une chose un mot, une qualité, qui ne lui appartient pas est proprement diabolique et comporte bien plus de conséquences que l’on ne voudrait bien le croire; et nous y reviendrons ultérieurement.
Encore une fois, le lecteur qui penserait que ces « découvertes » furent le fruit du hasard, serait bien naïf de le croire, comme il serait bien naïf de ne croire qu’au seul domaine corporel et grossier, il y a d’autres ordres de réalités appartenant au domaine subtil et en lesquels sont déjà réalisés les évènements non-encore manifestés matériellement, et ça, la contre-tradition l’a bien compris, ne vous inquiétez pas.
Nous dirons que le pétrole est le « péché », l’ignorance, de la Terre et ceci nous fait penser irrémédiablement, et n’engage que nous, à ce que qu’écrivait Karl von Eckartshausen:
« Dans notre sang, il y a une matière gluante (appelée gluten) cachée, qui est la matière du péché(…) Il y a un gluten plus proche de l’animalité que de l’esprit et qui constitue une matière de péché; ses effets varient selon la manière dont elle est modifiée par des excitations sensibles (…) elle engendre, la présomption et l’orgueil (…), l’avarice, l’amour propre et l’égoïsme (…), la rage et la colère.(…). Cette substance est aussi la cause de l’ignorance; épaisse et inflexible, elle pèse sur les fibres délicates du cerveau et empêche l’action simultanée de la raison (…) Le remède, c’est la Sagesse Divine, et c’est le Verbe venu dans le monde; car le sang du Christ est une essence tincturique, distillée dans la nature et destinée à rendre de nouveau les hommes capables d’immortalité. »
Le lecteur attentif tirera les conclusions qu’il lui semblera bon de tirer, mais que d’analogies avec le macrocosme…
C’est pourquoi nous disons que les forces obscures de la contre-tradition ont énormément puisé dans les « ombres » de l’Alchimie et de l’Hermétisme, il n’y a qu’à ouvrir les yeux nous semble-t-il, et nous n’avons été, ici, qu’allusif. Car si le « diable » n’entend rien aux Lumières de l’Esprit, il s’y entend très bien aux subtilités de l’âme que l’on peut séduire et piéger en l’attirant dans les filets dorés de Dame Nature, en l’attirant vers l’extérieur. Il s’agissait pour l’ « adversaire » de rompre le lien fondamental qui unit le macrocosme au microcosme, cette profonde analogie unanime à toutes les traditions et rappelée par l’Hermétisme « Ce qui est en haut est comme ce qui est en bas, et ce qui est en bas est comme ce qui est en haut, pour la merveille d’une chose unique. » « tout ce que possède le macrocosme, l’homme le possède aussi »; la scission opérée, l’intériorité de l’homme se trouve occultée, les forces prométhéennes se déploient férocement vers l’unique nature extérieure et ses innombrables « richesses »…qui sont en même temps et inévitablement sa perte. Nous tenons à ajouter également qu’il est tout à fait possible que certains « contre-initiés » aient acquis des « pouvoirs » (même si ce mot peut choquer à tel point que l’on préfère ne pas y croire ou l’évacuer en en riant, mais à ce moment-là, nous tenons à prévenir le lecteur que c’est la contre-tradition qui rit de nous: le monde est bien plus vaste que ce à quoi d’aucuns ont voulu le réduire), cela ne fait pas l’ombre d’un doute pour nous, les « forces d’en bas » ont été « réveillées » chez l’homme comme dans la terre, les puissances telluriques ont été « réveillées » et ébranlent les mondes.
L’Hermétisme noue des liens profonds avec l’Islam (que l’on relise les textes hermétiques « Le Cratère ou la Monade » par exemple ou « Le discours d’Hermès à son Fils Tat », cela en est troublant); et c’est chose normale car les « extrêmes se touchent » (ajoutons au passage que l’Islam est très intimement lié au Graal); c’est donc là, en terre d’Islam, que la contre-tradition en retournant constamment le sens des symboles et formules alchimiques, allait porter le coup « final » et présenter sa sinistre farce au théâtre de l’histoire. Le lien que nous faisons: « Hermétisme « retourné »-or noir-Islam », nous semble capital dans ce Grand Oeuvre d’irréligion, Grand Oeuvre au noir di-abolique contre l’Unité.
Nous avons parlé de ces fameuses « découvertes » de ressources énergétiques et, ô hasard, les pays musulmans regorgent de pétrole, quelle coïncidence, non?
C’est pourquoi nous disons également, dans la perspective qui nous intéresse, que les « découvertes » de « ressources naturelles » n’avaient pas d’autre but, étaient le filet avec lequel on attrape l’oiseau, que de tenter de « détruire » l’Islam, religion à laquelle les forces contre-traditionnelles devaient s’attaquer après le Christianisme.
Poussons plus loin et faisons une « lecture symbolique » de cet « or noir » et de son usage à unique fin de « dissoudre » l’Islam.
L’ « Islam est un grand isolant », pour reprendre la jolie formule d »Abdul-Hâdî, pour pénétrer sa terre d’origine, il fallait de l’ « eau », seule l’eau pénètre la terre naturellement pour la vivifier; cette « eau empoisonnée » allait la tuer en l’inondant par les ténèbres de l’ « or noir ». Mais pour parodier complètement l’Hermétisme, il fallait que cette eau brûle, il fallait de l’eau ignée, il fallait réussir le mariage de l’eau et du feu, représentée matériellement par ces flammes que nous voyons au sommet des puits de pétrole, c’est le Vif-Argent ou Mercure, si cher aux Hermétistes authentiques. Ce Vif-Argent, cette « eau de Vie » des Alchimistes, mène à la Quintessence, à l’Immortalité. Mais c’est aussi, sous son aspect maléfique, l’ « eau de mort », le « dragon venimeux » qui détruit tout sur son passage…Cette « eau de mort » n’a mené le monde moderne qu’à l’ « essence » (caricature de la « Quintessence) sur laquelle il a bâti illusoirement son désir titanique d’« immortalité »…
Cette « lecture » toute simple semble tomber sous le sens et relever ou révéler les intentions profondes de ces forces obscures, il nous semble. Il n’y a pas de hasard, il faut lire les signes, toutes les traditions sont autant de Maîtres en Lecture de l’Oeuvre de Dieu et ont enseigné que le « cuivre n’a de cesse qu’il ne devienne or » (Maître Eckhart).
Cela peut vouloir aussi signifier, également, la « dissolution » symbolique de la « Ka’aba », la Pierre Noire, le Cube, symbole du Fixe et de l’Unité en Islam, représenté ici par l’élément solide (la terre), « dissolution » opérée par ce « minéral liquide », ce « solvant » noir, symbolisé quant à lui par l’élément liquide (l’eau) et qui constitue son opposé symbolique dans l’Hermétisme. Nous retrouvons alors le « solve et coagula » des Alchimistes: « Je divise et j’unis », mais inversé sataniquement, cela donne « je divise l’unité »…on occulte l’Unité en la dissolvant. C’est ceci l’ « occulte qui se manifeste » par l’extraction, l’apparition de la « nature » (ici le pétrole, l’or noir) qui est cachée à l’intérieur, et le « manifeste », l’Esprit de l’Islam, Dieu, que le musulman doit appréhender en tout de façon immanente, qui s’occulte.
C’est avec ce liquide dissolvant, malfaisant, c’est avec cet « or noir » qui a depuis tout envahi, que la contre-tradition a rendu les pays musulmans ivres de leurs « richesses », enivrés par ce « vin corrompu », ce sang ténébreux de la Terre. Et quand on songe que leurs « élites » sont allées jusqu’à « unir symboliquement » le pétrole à la monnaie (déjà en elle-même frauduleuse) comme dans une ultime coagulation, les « pétro-dollars », consommant ainsi de façon concrète l’inéluctable malédiction…ça laisse rêveur. Le plan fût diaboliquement « parfait ».
Nous le rappelons, ainsi que nous l’avons écrit ailleurs, il n’y a de guerres que des forces dissolvantes contre l’Unité ainsi que de tout ce qui peut l’incarner ou y inciter ici-bas.
Et quelle religion revendique avec autant d’insistance la notion d’Unité, si ce n’est l’Islam dont le « Tawhîd » (l’unicité absolue de Dieu) est le fondement?
Le Coran n’est point religion « nouvelle », elle s’inscrit dans la continuité des traditions sémitiques précédentes, Judaïsme et Christianisme, transmises prophétiquement, c’est pourquoi l’Islam dans le Coran est « Khatm ul nubuwwat »: Sceau de la Prophétie. L’Islam est « Dinul-Fitrah », la religion primitive du commencement, étant la dernière révélée chronologiquement, elle est également la première et récapitule les vérités éternelles dans un ultime rappel (« Dhikr »). L’Islam, et donc la communauté musulmane, sont partie prenante totalement de la continuité traditionnelle. L’Islam est « ce qui est partout » et « ce qui a toujours été ».
L’Islam est la Révélation de la fin des Temps, elle est donc logiquement en ce que les extrêmes se touchent, Religion de l’Origine, Universelle, c’est en ce sens qu’El-Hallâj a pu dire:
« J’ai médité sur les diverses religions, en m’efforçant de les comprendre, et j’ai trouvé qu’elles relèvent d’un principe unique à ramifications nombreuses. Ne demande donc pas à un homme d’adopter telle religion, car cela l’écarterait du principe fondamental; c’est ce principe lui-même qui doit venir le chercher; en lui s’élucident toutes les hauteurs et toutes les significations; alors l’homme les comprendra. » (Dîwân)
Sa pureté originelle est accentuée par le rappel à l’Unité Spirituelle de l’être et de la communauté: « Et-Tawhîdu Wâhidun », « la doctrine de l’Unité est unique », « la doctrine de l’Identité Suprême est toujours la même partout », et c’est pourquoi René Guénon a écrit:
« Les formes traditionnelles les plus récentes sont celles qui doivent énoncer de la façon la plus apparente à l’extérieur l’affirmation de l’Unité. »
Et c’est en ce sens également qu’il est dit « N’insultez pas le Siècle (c’est à dire le Temps indéfini) car le Siècle est Allah. »
L’Islam est la voie de l’Unité et de la Totalité, de l’Universalité. « Son dogme fondamental s’appelle Et-Tawhîd, c’est à dire l’unité ou l’action d’unir ». (‘Abdul-Hâdî); il constitue une récapitulation de l’essentialité primordiale, sans images, ni clergés ni autels: l’homme seul face à Dieu, abandonnant son « moi » illusoire en se soumettant (Islam vient du verbe Aslama, donner, livrer) à la Seule Réalité et accomplissant donc pleinement son destin dans l’économie Universelle. L’homme qui connaît son âme connaît son Seigneur…« Connais-toi toi-même ». Destin transcendantal.
Tout dans l’Islam ramène à l’Unité divine immanente et transcendante, symbolisée particulièrement par la prière:
« Il est prosterné à l’égard de la Vérité (El-Haqq), mais droit à l’égard de la Création. Il est éteint comme s’éteint une qualité divine dans l’Unité transcendante. Mais il est subsistant dans l’Unité immanente à l’existence. Ainsi la prosternation est ininterrompue, et l’union ne connaît pas de séparation. La Vérité nous a tué d’une mort qui ne connaît pas de résurrection, mais alors Dieu nous a donné une vie intime, qui ne connaît pas de mort. »(Sheikh al-Alawi)
Pays musulmans du Moyen-Orient, Moyen-Orient, pont symbolique et géographique entre l’Orient et l’Occident, pont qu’empruntèrent Hermétistes, Alchimistes, Templiers, Rose-Croix, partager les délices de l’Unique Sagesse Eternelle.
Il est une remarque que nous ne pouvons nous empêcher de faire, ici, avec ce thème du « pont », nous l’avons vu avec l’Occident chrétien; mais il est également énormément d’analogies flagrantes entre l’Islam et le Taoïsme, relevées par Matgioi et Habdul-Hadî entre autres, ce dernier citant cette « curieuse tradition du Prophète Mohammad: « Cherchez la Science, fût-ce en Chine » »; ainsi que d’autres analogies comme: l’Homme Universel, l’Activité du Ciel (Wu-Wei « non-agir » la Suprême Activité; en chinois, « musulman » se dit « whei-whei », ceux qui retournent à leur destinée). D’autres analogies se retrouvent aussi également entre l’Islam et la tradition Hindoue mais tout ceci n’est, au fond, que normal.
Que de guerres tant intérieures qu’extérieures divisent aujourd’hui plus que jamais l’Islam, jamais une religion ne fut autant attaquée de façon aussi virulente et chaotique, ce, dans le seul but d’ajouter du chaos au chaos: ultime processus de division.
Et ceci nous renvoie à l’Eschatologie et la venue de l’Heure dont le Prophète Mohammad a dit: « Quand le dépôt (al-amanâh, le dépôt de la Foi) n’est plus respecté, attends-toi à la venue de l’Heure. » Et il n’est plus respecté « Quand on place le commandement dans les mains de ceux qui n’en sont pas dignes, attends-toi à la venue de l’Heure »(Bukhârî)
« Il ne viendra pas d’époque qui ne soit pire que la précédente. » Cette Parole du Prophète Mohammad résonne-t-elle encore aux oreilles de nos frères musulmans?
Le Prophète n’a-t’il point annoncé: « Je ne crains pas pour vous que vous associiez quelqu’un d’autre à Dieu, mais je crains pour vous ce bas-monde et j’ai peur que vous vous disputiez à mon sujet. Vous vous entretuerez alors et ce sera votre perte comme se sont perdus vos prédecesseurs. »(Bukhârî et Muslim)?…Les temps semblent s’accomplir…L’Islam est divisé en clans, théologiques, ethniques, politiques, nombre de musulmans sont englués dans des concepts idéologiques profanes, proprement contre-traditionnels, comme le consumérisme, le progrès technique, le rationalisme, le scientisme, le nationalisme, le culte de l’argent etc.
Nous parlions un peu plus haut de l’ « Heure », n’est-ce point Jésus-Christ « Sayyidunâ ‘Isâ » (Sceau des Saints « khatm al-awliyâ ») qui en sera le Signe?
A ce moment de l’incarnation du Dajjâl (le Faux-Messie) le Prophète enjoint le retour à la Caverne, symbole du Centre Intérieur, du Coeur, dans la sûrat al-kahf, sourate Polaire car au Centre du Coran, et de s’abandonner en dormant, car qui dort au monde vit en Dieu, tel les sept Dormants d’Ephèse du Christianisme, dans une remise totale à Dieu. Le lecteur, s’il peut douter de cette Eschatologie, pourtant partagée par toutes les Traditions, ne peut douter de sa propre eschatologie, sa mort certaine, et l’Islam rappelle que la Certitude (al-yaqîn) viendra après la mort.
Ce que nous disons, d’autres l’ont dit bien avant et surtout bien mieux que nous, nous en sommes bien conscients; nous ne faisons que rappeler et synthétiser le plus fidèlement possible; et en nous en tenant aux principes traditionnels, qui seuls nous importent encore une fois, nous proposons des « grilles de lecture », comme autant de clefs, des évènements initiés par la contre-hiérarchie; évènements qui se déroulent, ici-bas de plus en plus vite. Des clefs pour, nous l’espérons, le plus grand profit du lecteur. Nous n’avons qu’un but: servir la Vérité, quelle que soit la forme que celle-ci prenne, car toute vérité émane de Dieu.
Thierry de Crozals
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