vendredi 17 mars 2017

Études Traditionnelles n° 435 à 440 (1973)




Illustration par Gustave Doré de Camelot, dans Les Idylles du Roi, d'Alfred Tennyson, 1868.








435/GRISON Jean-Louis//Geoffroy de Monmouth ou l'histoire symbolique/1973/1-2

435/GUENON René//Y a-t-il encore des possibilités init. dans les formes tract, occid.- /1973/1-2

435/ROMAN Denys//René Guénon et la loge La Grande Triades (3)/1973/1-2

436/BONNET Jacques//Elie et la conception du Retour/1973/3-4

436/GRISON Pierre//Éléments de la Tradition Moi/1973/3-4

436/SCHUON Frithjof//Le double écueil/1973/3-4

437-38/GEORGEL Gaston//La Pape, l'Empereur et le Ministre/1973/5-8

437-38/GRISON Jean-louis//Notes sur les oeuvres de Chrétien de Troyes (1 et 2)/1973/5-8

437-38/GRISON Pierre//le voyage en Occident/1973/5-8

437-38/QACHANI Abdu-r-Razzâq al-/VALSAN Michel/le Commentaire ésotérique de la sourate 24 "La Lumière)/1973/5-8

437-38/ROMAN Denys//Notes de lecture : Pour comprendre la Genèses/1973/5-8

437-38/SCHUON Frithjof//AU8148 /1973/5-8

439/BENOIST Luc//Eurythmie et spiritualité (sur René Daumal)/1973/9-10

439/GEORGEL Gaston//Exemple récent de répétitions cycliques/1973/9-10

439/GRISON Jean-louis//Notes sur les oeuvres de Chrétien de Troyes (3 et 4)/1973/9-10

439/ROMAN Denys//Notes de lecture : Un livre sur la médecine chinoise traditionnelle/1973/9-10

439/SCHUON Frithjof//Remarques sur la Sunna/1973/9-10

440/GEORGEL Gaston//Alésia ou la Montagne des Prophètes/1973/11-12

440/GRISON Jean-Louis//Notes sur les oeuvres de Chrétien de Troyes (5 et 6)/1973/11-12

440/RAEYMAEKER André//les fondements pythagoriciens de l'Empire/1973/11-12

440/SCHUON Frithjof//le mystère des deux natures/1973/11-12






vendredi 3 mars 2017

Najm-oud-Dine Bammate - Visites à René Guénon.


[photo: Najm-oud-Dine Bammate et René Guénon au Caire]



« Certes, René Guénon, assis en tailleur devant moi, en train de manger avec précautions un pigeon frit qu'il tient entre ses doigts, n'a jamais prétendu à la direction spirituelle, moins encore à la sainteté. Mais jamais je n'ai eu à tel point le sentiment du coup de gomme du sacré sur un visage. L'homme, dans son effacement, était en-deçà ou au-delà de l'individuel, et ceci jusque dans le détail le plus banal. Comment le nommer en parlant de lui avec sa famille ? Est-ce M. Guénon ou bien le cheik Abd el-Wahid, le père de Leila et Khadija, les fillettes qui courent dans le jardin ? J'en suis encore à me demander si sa femme, la fille du cheik Mohammed Ibrahim, était consciente de l'existence de M. René Guenon, fils de Jean-Baptiste Guénon, architecte à Blois, et de Madame née Jolly.


 « Béni soit Celui qui efface les noms, prénoms et surnoms.» Tout résidu psychique ou mental était aboli, il ne restait plus qu'une âme d'une transparence totale. Mais rien de l'ascèse ni de l'extase. La pureté était sans apprêt, familière même, presque terre à terre. En toute simplicité, René Guenon était diaphane. Sa conversation était souvent banale, sans effets de style. Dire ce qui est. Les seuls ornements étaient les citations, à la manière orientale, de proverbes édifiants ou de versets pieux : « Tout passe, sauf le Visage de Dieu. » Pour René Guénon, ce qui est, c'est le Visage de Dieu. Dire ce qui est, c'est décrire les reflets de ce Visage dans les Védas ou le Tao Te King, la Kabbale ou l'ésotérisme musulman, les mythologies ou bien les symboles de l'art chrétien médiéval. L'homme disparaissait derrière la doctrine traditionnelle. »


Najm-oud-Dine Bammate - Visites à René Guénon.
(Nouvelle revue française, juin 1955, p.1124-1127)

[photo: Najm-oud-Dine Bammate et René Guénon au Caire]