Notes de lecture.
Il y a si peu
d'écrivains dignes de ce nom en ce moment en France que nous n'hésiterons pas à
recommander un homme qui sait écrire et qui a du sérieux et de la profondeur.
Nous voulons parler de Régis Debray et d'un de ses derniers livres intitulé: "Un Candide à sa Fenêtre"/Dégagements II - Folio poche, n° 6213 ; octobre 2016.
Nous ne ferons pas de Compte Rendu, mais nous voulons proposer à
nos lecteurs quelques lignes de présentation sans prétention.
Dans ce petit volume de plus de 400
pages, on respire enfin l'air frais de la pensée libre et allègre, hors du
consensus pseudo-intellectuel et étouffant de microcosme franco-européen. La
Pensée juste réjouit le coeur du Juste, comme dirait la Bible.
Ce n'est pas un pamphlet, mais une somme étendue de réflexions critiques,
écrites d'un doigt sûr et empreintes de sagesse.
Merci, monsieur Debray, et quel style ! c'est presque
du Céline...
Il n'y a pas de profession de foi
"guénonienne" dans cet ouvrage, et pourtant, si on ne lit pas
d'ouvrage de ce style et de cette valeur, que resterait-t-il à lire dans le
domaine de la pensée traditionnelle ?
D'ailleurs, les prétendus guénoniens (JP Laurant, Slimane R., et
consorts) ne sont que des péri-, para-, ou hypo-guénoniens qui profitent
de son nom pour se faire connaître par quelque biographie scolaire et
sans intérêt, en se copiant les uns les autres!
Un court extrait sur la vacuité de la philosophie actuelle donnera une
idée aux lecteurs, après un éreintement en règle de JP Sartre :
"Une idée de bon sens ne devient philosophique qu'en tournant à
l'idée fixe plaquée sur du vivant. Extrapolée, poussée à bout, pressée comme un
citron, collée sur tous les murs, devenue affiche ou prospectus. Ressassée sur
cinquante ans, elle aura fait la percée. C'est quand l'intuition tourne au
refrain, et bientôt à la marque de fabrique, quand la bulle se blinde, lisse et
polie comme du cuivre, imperméable aux démentis et traverses du dehors, c'est
quand le maniaque a décidé un fois pour toutes d'accorder les faits à son idée,
et non le contraire, comme le premier non-philosophe venu, que les disciples
accourent et qu'un grand esprit peut enfin ouvrir boutique. A star is born."(p.234)
Bonjour,
RépondreSupprimerJe n'interviens que sur cette affirmation absolutiste " que resterait-il à lire dans le domaine de la pensée traditionnelle ?" Il reste les Livres; si un besoin de lecture n'est que finalement le seul canal; puis il y a les "moments du monde" qui prennent parfois des apparences surprenantes; si la Lecture devait se limiter aux auteurs; et les Auteurs à la lecture; ce monde ne serait plus.
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Vous avez à faire à un "guénonien"(moi) qui sait ce que pensée "traditionnelle" veut dire.Si je signale R.Debray , c'est justement parce qu'il n'est sans doute pas guénonien et pourtant digne d'être lu.On n'en peut plus des Luc Ferry ,Le Comte-Sponville et autres BHL ...phraseurs usés et sans avenir... C'est tout ce que je voulais dire
Supprimersincèrement
Bonjour,
RépondreSupprimerje ne sais pas quoi répondre; même si j'entends une certaine vexation à mes propos neutres. Même s'il faudrait peut-être développer ce mot. J'entends bien; mais ceci est bien limité à la perception de ce que vous connaissez; ce qui n'a rien de problématique car tout à chacun avance et perçoit parce ce qu'il "connaît" il ne peut en être autrement. Bien que je ne sois pas dans ces milieux, je vois bien, j'écoute, je lis, mais pourquoi vous limitez vous aux imbéciles et les comparer? vous êtes "guénonien"(moi), je ne sais pas bien ce que vous entendez par ceci et, de plus, le mettre entre guillemets.
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Bonjour, je transmets à l'auteur votre commentaire - Cordialement
SupprimerBonjour, voici la réponse de l'auteur à votre commentaire :
RépondreSupprimer"Merci pour la transmission.
Le lecteur dit : je ne sais pas quoi répondre..
Je me trouve ds la même incertitude , car je ne comprends pas bien ce que mon lecteur veut me dire!
Je crois qu'il ferait mieux de lire le livre de Debray et après, on pourra échanger de façon profitable.D'autre part, s'il ne comprend pas le terme "guénonien" entre guillemets, je ne peux rien pour lui !.. Dialogue de sourds !
Amicalement quand même
Bonjour,
RépondreSupprimereffectivement, c'est un dialogue inutile, mais je tiens à souligner, qu'il ne s'agit point de surdité ici; car, les deux réponses sont à coter, ce n'est pas le sujet. Il s'agit avant tout d'une affirmation absolutiste sur un supposé état de faits de la "pensée traditionnelle" et sa traduction sous forme livresque des plus dérangeante et finallement la réduction par comparaison à des auteurs profanes. Il ne s'agit point de M. Debray et son livre; bien sur, il est toujours plaisant de lire un homme intelligent que un prétendu idiot; enfin, tout ceci sans guillemets; ceux-ci, les guillemets, ils ont une utilité lorsque leur sens est bien compris et non utilisés comme de fausses commodités.
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Bonjour,
RépondreSupprimerje dirais pour conclure qu'est-ce que Guénon vous a fait pour lui en vouloir autant à titre personnel; voyez-vous je peux expliquer mon propos sans drame ni état d'âme ni de conseil hors sujet ou d'insinuation des plus ridicules; j'aime la simplicité. Ce que j'ai dit et commenté n'est que des plus clair; rien de caché ou d'infamant ou de diffamatoire.
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De plus, si il y a besoin de confidence, je suis tout à fait conscient que l'on puisse me lire sur d'autres supports; je ne m'en cache point; si il y a "pseudo-pseudonymes" c'est un détails; et d'autres milieux; mais ne vous faites nullement une idée sur ceci; comme à chacun il est nécessaire de s'adapter non par "choix" ou gout personnel ; sinon chacun serait plus heureux au milieu du désert.
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