1er octobre 1917 :décès accidentel à Barcelone du peintre suédois John-Gustav Agelii , alias Ivan Aguéli, ( en islam :Cheykh 'abdul Hedi al-Maghribi 'Uqayli - 1869/1917)
Ainsi, il y a juste cent ans disparaissait un homme exceptionnel, qui aurait été bien oublié si nous n'avions réparé cette omission, il y a près de 20 ans, par 3 articles dans la revue Vers la Tradition du regretté Roland Goffin (n° 72 et 73 de 1998 ; n°77, 1999 + Rectificanda n° 79 en 2000), puis plus récemment, depuis 2013, par une série de textes inédits présentant par exemple 2 articles énigmatiques d'Aguéli sur 3 sites successifs (Esprit-universel/blog.spot - Dinul-qayyim - al-Simsimah).
Nous avons parlé en 1998 de Précurseur ; en effet, Cheykh 'abdul-Hedi , n'avait pas seulement fondé une Société d'Etudes appelée "al-Akbariya" (consacrée au Cheykh Muhyy-d-Din Ibn 'Arabi) et initié René Guénon sous le nom d'Abdel-Wahed Yahya à l'Esotérisme islamique (appelé approximativement "soufisme" en Europe, terme depuis galvaudé). Il avait aussi vraisemblablement fondé à Paris une zawiya shadhiliya en relation avec l'éminent Cheykh Elish-Kébir du Caire, connu comme le Pôle de son temps ("Qutb al-zaman") dont nous avons encore quelques qasâ'id et invocations écrites de la main même d'Aguéli *, et toujours en usage dans les zawiya shadhilia, avec quelques variantes, notamment en France dans la zawiya de Cheykh Mustafa (radiya'Llah 'an-hu). Si l'on nous permet de nous citer, nous écrivions dans le n° 72 de VLT (1998) :"...un homme providentiel , sans lequel on peut se demander s'il y aurait actuellement en Europe un Tasawwuf digne de ce nom"(p.44).
Par contre , nous sommes à peu près sûr qu'il ne joua jamais le rôle de "murshid", se contentant de la fonction de muqaddam que lui avait dévolue le Cheykh Elish . On se rappellera que les "afrad" ne dirigent pas de disciples, leur généalogie spirituelle étant trop particulière. Certains, mal informés des lois du tasawwuf, ont prétendu que les Afrad ne rattachaient pas : ceci est faux, nous en avons connu des exemples récents à Tunis. Donc, aucune contradiction dans le fait qu'Aguéli rattacha Guénon, entre autres. Mais ils ne dirigent pas, car ayant pratiqué ce qu'on appelle en Alchimie, la Voie sèche, ils ne peuvent aider de simples disciples à progresser dans la voie humide qui seule leur convient...
Pour commémorer les cent ans de la disparition d'Aguéli ( rahimahu'Llah), nous proposerons dans un premier temps Jean Foucaud - Programme d'action d'Abdul-Hâdî (Ivan Aguéli)
ensuite nous poursuivrons notre biographie d'Aguéli en développant les énigmes de sa vie liées à son cas personnel et à sa fonction.
Nous rappellerons que nous travaillons à partir de documents en arabe, français, suédois, allemand et italien...etc ,que ne possèdent pas ceux qui nous ont accusé d'avoir trop d'imagination : s'ils savaient tout ce que nous pourrions dire sur Aguéli ,que diraient -ils ?... A l'égard des cuistres et malveillants aigris par l'ignorance des langues étrangères, nous disons simplement que nous étions bien préparé à l'étude d'Aguéli et de ses rapports avec Guénon, par de solides et longues études de Linguistique, de Philosophie classique et d'Islamologie,sans parler de connaissances dues à la fréquentation de Maîtres dont le plus insigne fut Michel Vâlsan. Mais à l'inverse de certains ambitieux actuels qui se placent un peu partout en ce moment , nous ne nous proclamons pas "spécialiste de Guénon ni du Tasawwuf", laissant ce titre aux arrivistes du milieu néo-soufi.
*cf. doc. reproduits par Mme Viceca Wessel,dans "Porträtt av en rymd",Stockholm, 1988, p. 93
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