Chère
lectrice, Cher lecteur, qui que tu sois frère, sœur ou simple
chercheur, accepte cette intention de partage d’un homme qui croit
que le sens de la vie c'est la Ma’rifa, la connaissance vraie
du REEL, AL
HAQQ.L’intention
ici est de contribuer si possible à l’élargissement du cœur, de
la conscience en appelant à la vraie « connaissance » celle qui
n’est possible, qu’au delà de notre mental, lorsque s’ouvre
l’œil du cœur éclairé par la lumière de Nur Mohammadiyya. Ce
texte comporte également les secrets des maîtres naqshbandi et
l'annonce de l'avènement de sayyidina Al
Mahdi (saw) et la déclaration de notre illustre Maître Sheikh Nazim
Ar-Rabbani sur l'état du soufisme et de notre monde.
Mawlana
Sheikh Nazim : « à partir de ce jour, je trace une
limite, ne dites plus je suis Mutassawif, naqshbandi, qadiri,
shazili,… Il n’y a plus de tassawwuf … Jamais Dieu dans le
Coran nous a dit : kunu Motassawifin « soyez sufis ».. Il a dit
kunu « rabbaniyin »…Cela est valable pour toutes les
religions : juifs, chrétiennes ou autres. « A partir de cet instant
ne dites plus je suis soufi, dites rabbanî »
réf
: vidéo KOONOO
RABBIYEN 20.10.2010
LA
REALITE DIVINE ULTIME
La
première de nos intentions, celle qui définie notre orientation ne
serait-elle pas de préciser clairement à qui s’adresse notre
adoration ?
Au
cœur de la Fatiha le premier chapitre du Coran nous disons :
« Iyyâka
na’boudou wa iyyâka nassta’în »
« C'est
TOI que nous adorons et c’est de TOI que nous demandons le
secours »
Nous
n’adressons notre adoration qu’à ALLAH et ce n’est que de LUI
que nous demandons le secours !
Ce
simple ayat est déjà un dhikr magnifique donné pratiqué par les
‘arifin (les connaissants).
Mais
qu’en est- il de Celui que nous adorons, comment devons nous
purifier notre foi par l’orientation juste qui est de bien
clarifier QUI est notre Seigneur Dieu, ALLAh.
Je
vous prends à Témoin quant à ma parole déclarant que, Allah,
Dieu ‘aza wa jal , est au delà de tout ce qu’ on lui
attribue et qu’il est sans associé.
Il
n’est pas une substance, Il n’est pas un accident, Il n’est
pas un corps, Il est exempt des directions et des dimensions, Il n’a
pas de représentation intelligible, il n’est pas limité par le
temps ni par l’espace, Il n ‘est pas atteint par l’analogie,
les imaginations ne le conçoivent pas, les compréhensions ne le
déterminent pas, Il n ‘est ni connu, ni connaissable, il n’a ni
commencement, ni fin…..
Le
culte pur qui doit être rendu à Dieu a son expression ultime dans
le chap. 112 du Coran, al Ikhlass.
Soulignons
immédiatement que ce qui est éternel est toujours actuel mais que
dans ce cas particulier c’est encore plus vrai du fait que « al
ikhlass » est au cœur de l ‘enseignement de L’Imam Mahdi
qui selon Skeikh Al Akbar Ibn ‘Arabi, reconduira la pratique de
l’Islam dévoyé à notre époque « ila din al mukhliss »
au culte pur (de l’origine).
Notons
encore que c’est après la récitation de trois « Ikhlass »
que la « ruhaniya » de Mawlana Sheikh Nazim (q) comme
celle des maîtres naqchabandi est convoquée.
Disons
d’ailleurs pour ceux qui pratiquent les prières du fajr (avant le
lever du soleil) que les 11 ikhlass récités (khafiyan)
intérieurement en fin de cette prière du matin sont le cœur du
secret de cette pratique qui est construite comme pour mettre en
valeur cet instant ouvrant la porte de la lumière mohammadienne
extatique.
En
réalité le secret de cela nous le verrons plus loin est en
relation avec l’héritier parfait de la lumière Mohammadienne à
cette époque, l’Imam Mahdi (saw), à laquelle tous les maîtres
s’alimente.
Le
Chap. 112, du Coran, intitulé « Ikhlass »
commence en énonçant :
«Dis
Dieu est UN, (AHAD) » 1-112
Dieu
nous propose donc une première « acceptation » de
Sa Présence mais qui reste une expression de sa Transcendance même
dans l’Immanence. Il nous donne un support dans notre
orientation : il est UN !
Mais
attention, comprenons bien !
Il
n’est pas UN parmi d ‘autre, il est le Seul UN !
Ahad
est réservé à Dieu et même dans le langage courant on l’utilise
pour la négation comme par exemple : « je n ai vu
personne » mâ ra aytu ahadane (personne)
Nous
verrons plus loin l’importance de la négation pour justement
affirmer l’infini.
Puis
le deuxième verset : « Allahu Samad » 112-2
Allah
est le Soutien Absolu
« Samad »
ayant aussi l’acceptation d ’ « Impénétrable »,
« Insondable »
Ne
voit-on pas ici, encore, comment dans la manifestation d’un
attribut (dans son Immanence), Dieu préserve sa
Transcendance.
Or,
justement, immédiatement, après avec le verset 3 est rappelée Sa
Transcendance :
Lam
yalid wa lam yulad
« Il
n’engendre pas et n ‘a pas été engendré » 112-3
Comment
nos pauvres capacités mentales pourraient donc « engendrer »
un concept sur LUI ?
Regardez
la perplexité dans laquelle nous sommes conduits, là où les
intellects constatent leur pauvreté.
Et
le final achève de mettre en valeur Sa Transcendance :
wa
lam yakun lahu kufuwan Ahad,
Traduite
couramment :
« Aucune
chose ne peut lui être comparé »
Il
y a pourtant ici quelque chose de plus dont il est important de
prendre conscience et qui n’est pas rendu dans cette traduction.
On
pourrait par exemple dire « aucun être (yakun) ne peut être
UN comme Lui » mais cela est encore insuffisant car IL est
au-delà de l’être puisque c’est LUI qui fait être.
Le
dernier verset de la sourate al Kahf, la caverne, 18 va
nous éclairer (Notons que l’enseignement tout entier
de la sourate 18 est en relation avec la mission de l’Imam Mahdi
« saheb az-zamân » ce que nous montrerons dans la
deuxième lettre)
Il
y est dit :
« wa
la yuchrik bi’ibadati rabihi AHADA » Coran. 18-110
Que
communément on traduit : « N’associer personne dans
l’adoration de son Seigneur »
Néanmoins
ici encore une subtilité est perdue dans cette traduction.
Sheikh
Muhhy din Ibn ‘Arabi qui est un maître dans les subtilités
du Coran et qui connaît bien la grammaire dit qu’il faut réaliser
dans ce verset « ne lui associez pas même (l’attribut)
AHAD , « L’UN ».
En
effet la transcendance divine doit être considérée «au-delà »
des qualités y compris celles qu’expriment les Nom divins.
Quel
est alors ce mystère qui semble présenter une discontinuité entre
Allah dans son Essence (dhat) et Allah dans sa fonction divine
(ilahiyya) comment peut-il être adoré alors que son Essence est
inconnaissable. ?
Attention
à cette réflexion ! Ne passons pas à coté, c’est
elle qui dans l’histoire de l’islam fit couler beaucoup d’encre
comme dans les disputes entre Mu’tazilites qui affirmèrent l
‘essence divine pour nier qu’elle ait des attributs distincts
d’elle, les Jahmites et les karamites qui affirment l’immanence
et l’anthropomorphisme au sujet de Dieu, les Ash’arites
dégageant une voie moyenne qui affirment à la fois l’Essence et
les qualités comme étant réelles, Transcendance ou Immanence.
Certain
savants disent que Dieu est l’ETRE absolu mais là encore c’est
une façon de le comparer à l’être de l’homme or il convient
de considérer la réalité divine ultime comme au delà de l ‘ETRE.
Regardons
ce qu’a magnifiquement éclairé René Guénon, sheikh Abdel Wahid
Yahya dans son livre "Les états multiples de l'Etre", considérépar
notre regretté Sheikh Moustapha Vâlsan comme expression de la
« ‘ilm laduni » science inspirée, transmise par
sayyiduna- l –Khidr (saw) (le grand compagnon permanent de l’Imam
Mahdi)
Je
demande ici aux lecteurs un effort d’attention qui ne sera pas
perdu s’il veut sauvegarder ainsi son cœur de donner une
limite à CELUI qui n’a pas de limite. Ne serait-ce
pas une magnifique adoration que de reconnaître son INFINI ?
Voici
un extrait :
« L’infini,
…pour être vraiment tel, ne peut admettre aucune restriction, ce
qui suppose qu’il est absolument inconditionné et indéterminé,
car toute détermination, quelle qu’elle soit, est forcément
une limitation, par là même qu’elle laisse quelque chose en
dehors d’elle, à savoir toutes les autres déterminations
également possibles. ….Poser une limite, c’est nier, pour
ce qui est enfermé, tout ce que cette limite exclut ; par
suite, la négation d’une limite est proprement la négation d’une
négation, c’est à dire logiquement et même mathématiquement,
une affirmation, de telle sorte que la négation de toute limite
équivaut en réalité à l’affirmation totale et absolue »
(p.17)… Si l’on définit l’ETRE, au sens universel, comme le
principe de la manifestation, et en même temps comme comprenant,
par la même, l’ensemble de toutes les possibilités de
manifestation, nous devons dire que l'ETRE n’est pas infini,
puisqu‘il ne coïncide pas avec la possibilité totale…En dehors
de l ‘ETRE, il y a donc tout le reste, c’est à dire toutes les
possibilités de non manifestation, avec les possibilités de
manifestation elles mêmes en tant qu’elles sont à l’état non
manifesté ; et l’ETRE lui-même s’y trouve inclu …
Pour désigner ce qui est ainsi en dehors et au delà de l’ETRE,
nous sommes obligés, à défaut de tout autre terme, de l’appeler
le NON-ETRE.. » (p. 32)
Notre
Sheikh R. Guénon A.W.Y de préciser donc une nouvelle fois que
cette expression négative n’est évidemment pas synonyme de
« néant » bien au contraire car si l’on saisit
bien on comprend que les idées les plus universelles, dans la
mesure où elles sont exprimables le sont pas des termes de formes
négative, comme pour l’infini par exemple.
«On
peut dire aussi que le NON-ETRE, dans le sens que nous venons
d’indiquer, est plus que l ‘ETRE, ou si l’on veut, qu‘il est
supérieur à l’ETRE, si l ‘on entend par là que ce qu‘il
comprend est au delà de l’extension de l’ETRE, et qu‘il
contient en principe l’ETRE lui-même. Seulement, dès lors qu’on
oppose le NON-ETRE à l’ETRE, ou même qu‘on les distingue
simplement, c'est que ni l’un ni l’autre n’est infini, puisque
à ce point de vue ils se limitent l’un l’autre en quelque
façon ; l’infinité n ‘appartient qu‘à l’ensemble de l'ETRE et du NON-ETRE puisque cet ensemble est identique à la POSSIBILTE
UNIVERSELLE. » (p.32)
Mais
alors après avoir préservé l’inconnaissable de la réalité
divine dans son infinitude, que se passe-t-il devant ce mystère
insondable, devant cette réalité insaisissable ?
De
quel vertige allons-nous être saisis devant cette nuit de
l’inconnaissable ?
Comment
adorer Celui dont la réalité nous échappe derrière le rideau du
Mystère auquel il nous faut pourtant croire :yu'minun
bi-l-ghayb, « ils croient au Mystère invisible »
Coran 2-2.
Où
va nous conduire cette perplexité devant ce Dieu inaccessible dans
une transcendance qui ne nous concernerait pas ?
C’est
dans cet état de pauvreté de l’être, dans cet état d’un
néant existentiel qu‘il nous convient d’apprécier la
manifestation du « KUN FAYAKUN » cf. coran : yassin
La
volonté divine donnant l’ordre par son Verbe : QUE CELA SOIT
ET CELA EST.
Ce
« passage » mystérieux du NON-ETRE qui défie toute
description à l’ETRE, va permettre la manifestation
des Noms divins.
Quel
extraordinaire et mystérieux passage….
Ce
« Passage » est invoqué ainsi dans une tradition dite
« hadith qudssi » : « J’étais
un trésor caché et Je n’étais pas Connu. Or J’ai aimé être
Connu. Je créais donc les créatures et je les fis connaître par
Moi (grâce à mes Théophanies), alors elles me connurent ».
Acte
de l’amour divin, Naffass ar-Rahman, Souffle expiré de Sa
Miséricorde, se manifestant pour exprimer cette «totalité des
possibilités », cet infini, au delà de la Transcendance et
de l’immanence. Méditons sur l’éclatante manifestation de
cette présence voulant se connaître et s’aimer dans les miroirs
de sa création.
Mais
ce « passage » ne se situe pas dans le temps, il est en
œuvre à chaque instant, dans une création récurrente, sans cesse
renouvelée, dans une relation nouvelle et Théophanique entre le Rabb et le 'abd, le Seigneur et le serviteur .
La
parole divine du Kun, l’impératif : « que cela
soit ! » Produit l’existence, émet les
possibles dans le monde contingent, se propagent dans ses supports
théophaniques en autant de paroles distinctes que les lieux où se
produit la Manifestation universelle.
Mais
n’y a-t-il pas encore, ici, un secret formidable à
contempler ?
LA
REALITE MOHAMMADIENNE (saw)
Réalisons
comment cette vibration originelle de l’ordre divin, cette parole
primordiale, se manifesta en tant que NUR MOHAMMADIYYA, la lumière
Mohammadienne que l’on peut dire aussi HAQQIQA MOHAMMADIYYA, la
Réalité Mohammadienne.En effet la première lumière apparue hors
du rideau du NON-ETRE est la lumière de notre Prophète Mohammad
(saw), c’est-à-dire son essence lumineuse profonde (bâtina) dans
le monde des archétypes (dhâtuhu al nuraniya al batina fi ‘âlam
al ma’ânî)Selon les rapporteurs de hadith il a dit : «Je suis
le premier des prophètes à avoir été créé et le dernier à
avoir été envoyé » (« jami’ as saghir », Suyûthî).Il est
celui que Dieu a appelé « sirâj al munîr » «le flambeau qui
éclaire » de même qu’il avait parlé du soleil comme luminaire
dont la lumière fait apparaître et distinguer toutes choses, de
même les intelligences, les esprits, les intuitions pénétrantes
(baca’ir) et les essences s’alimentent à la lumière de l’ELU.
Comme
nous le dit le sheikh al akbar Ibn ‘Arabi «par le mystère de la
nature spirituelle « ruhaniyya » de cette transmission « tanaqqûl
» le Prophère (saw) s’alimente (yastamidu) au flux sanctissime
suprême (al fayd al aqdas al a’lâ ) et alimente le monde tout
entier. »Il est ainsi le pont entre al Haqq la réalité divine et
al khalq, la création.Il est l’archétype (ma’nâ) et cette Vie
totalisante (haya jami’a) qui apparut la première hors du rideau
du non-manifesté.Il montra à travers sa Sunna et en particulier au
cours « du voyage nocturne » (al isra’ wal mi’râj) le chemin
de sainteté qui nous retire les deux voiles : le voile de l’Unité
et et le voile de la Multiplicité.
C'est
ainsi que l’un des « connaissant » interpréta le redoublement
coranique célèbre de la sourate An Nashr - 94 : «fa inna ma’a
‘ussri yusra,, inna ma’a ‘usri yussra… »Oui, Certes
avec la difficulté est une facilité, avec la difficulté est une
facilité, Coran 94 5,6 : « le premier ‘ussr ou « difficulté »
c’est le voile sur l’Unité. (La condition humaine acceptée
produit la multiplicité qui nous voile l’Unité).Ce premier «
‘ussr » ou voile, fut levé au cours du chemin vers Dieu par la
grâce du premier «yussr », « la facilité » pendant la
réalisation ascendante.Puis au cours de la réalisation descendante
le deuxième «‘ussr « ou « difficulté » est le voile sur la
multiplicité (car après l’état extatique de la contemplation on
ne voit plus que L’unique dans cet état de contemplation) alors
le deuxième « yussr » « la facilité » fut la grâce levant ce
voile par la redescente (compatissante) vers les créatures.Ainsi il
nous donna un chemin, un protocole pour réaliser l’Unité dans la
Multiplicité, sans que l’un ne voile l’autre.Cette grâce
donnée par le « yussr », cette facilité, est en fait la
circulation, la transmission de cette Nur Mohammadiya, cette lumière
originelle qui continue de nourrir les créatures.
LA
LUMIERE MOHAMMADIENNE
C’est
cette lumière qui a circulé à travers tous les prophètes d’Adam
à Mohammad (saw).Or cette lumière prend deux aspects, l’un
d’entre eux est l’expression d’une inspiration réservée aux
envoyés « Rassul » responsable d’une législation divine et aux
«Prophètes » anbiyya’ annonciateurs, ceci d’une part. D’autre
part, cette lumière est héritée par les awliya’, les saints,
les proches.
Sayyiduna
‘Ali (karrama allah wajhahu) et Ahl Al Beit (famille du Prophète
(saw) Le premier de ces saints qui fut baigné lui aussi dans cette
lumière dès l’origine est L’Imam ‘ALI (kaw) Celui dont
Rassul Allah Mohammad (saw) a dit : si vous confiez l’Imamat à
‘Ali vous trouverez en lui un guide bien guidé (al hadi mahdi).
Notez ici déjà l’allusion extraordinaire.Il est bien établi
(voir Razi dans son « Tafssir al kabir » et Suyuti dans son « Dur
al Manthur » qui confirme la narration que nous allons faire) quand
fut révélé le verset 13-7 sourate le Tonnerre (Arra'd) « Innama
anta mounzirun wa likullin qawmin hadi»,«Tu es un avertisseur
et à chaque peuple un guide »Le messager d’Allah (saw) posa sa
main sur sa poitrine et dit : « je suis celui qui avertit, et à
chaque peuple un guide » Alors s’adressant à l’Imam ‘Ali
(kaw) il dit : « Tu es le guide, ‘Ali, car après moi les
croyants seront guidés par toi »Cela se confirme par un autre
hadith non moins célèbre : «Pour qui je suis le maître, mawla,
‘ALI ici est aussi le maître, « mawla »Il répéta cela trois
fois avant de descendre de sa chaire. (Mussnad de Ahmad, vol 1, Ibn
Majah,, Hakim, Ibn Kathir et beaucoup d’autres ) Sheikh
Ibn-‘Arabi, déclare dans le chapitre VI « futuhat al-Makkiya »
-éd. Othman Yahya-, sect. 119.29, au sujet de l’Imam ‘Ali (kaw)
: « ‘Ali radia allahou ‘anhou, imam al ‘Alam, wa sirr al
anbiyyae ajma’în » ; «’Ali (kaw) que Dieu soit satisfait de
lui est le Secret de l’ensemble de tous les prophètes.Comprenons
ici de façon subtile encore une fois.Tout converge sur le clair
héritage de l’Imam ‘Ali (kaw) quand à cette lumière de la
sainteté que sa famille les AHL BAYT (saw) que Dieu les bénisse,
auront la difficile mission de préserver dans les vicissitudes
de‘histoire.Rappelons encore que sheikh al Akbar Ibn-‘Arabî,
dit que : « l’amour de la famille du prophète (saw) est un
aspect de l’amour du Prophète lui-même, car la seule chose que
le Prophète (saw) nous ait demandée, sur ordre
de Dieu, est de nous montrer « affectueux envers sa
parenté » Coran 42.23.« Si ton amour de Dieu et de son
Prophète est sincère, tu aimeras la famille du Prophète (saw)…
« futuhat » - trad. A Penot.Il semble que ces conseils et ordres
soient trop oubliés aujourd’hui… Il ne s’agit pas de prendre
une position chiite ou sunnite, il est claire que l’enseignement
de l’Imam Al Mahdi (saw) nous conduira à la source de l’Islam
Originel et Pur, au-delà des divisions.Précisons que cette mission
de préservation de la pureté de l’Islam confiée au Ahl Al Beit
(famille du Prophète (saw)) fut distincte de celle du gouvernement
tel que les khalifes eurent à l’assumer pour les affaires du
monde.
Le
plan divin voulu selon ce que nous montre l’histoire que le
gouvernement des Khalifes se déroule de façon autre. Sheikh Ibn
‘Arabi prend cette position :«il fallut que la succession à
l’Envoyé de Dieu (saw) fut répartie sur les règnes des 4
khalifes (radia Allah ‘anhoum) selon la place et le rang
prédestiné pour chacun d’eux dans la science prééternelle de
Dieu et déterminés selon l’époque assignée par la plume divine
et correspondant à la durée de leur fonction, englobant en leur
totalité la somme des trente années que l’Envoyé avait fixé »
(il avait prédit 30 ans ce qui coïncide exactement au temps des 4
premiers khalifes plus la part de celui de l’Imam Hassan (saw).
Il
semble claire en effet, que rien ne soit possible sans la volonté
divine, il est donc normal de penser que ce qui a eu lieu dans cet
ordre devait se manifester ainsi de façon prédestinée et
d’ailleurs annoncée: les 30 années des « khulafae ar-rachidin
».Nous connaissons
ensuite la triste et insupportable histoire de Kerbela avec
l’assassinat de l’Imam Hussein (saw) organisé par le fils de
Mo’awiya le sinistre et débauché, Yazid qui introduisit la
Khilafa (gouvernement) dans les ténèbres des affaires politiques
et mondaines se privant de lumière.Pourtant la lumière de
l’Islam «
l’ikhlass », cette pureté, fut protégée par le sacrifice
sublime du plus grand héros de l’Islam, l’Imam Hussein
(saw).Elle fut ensuite préservée par son fils, l’Imam des gens
pieux, Zain al ‘âbidîn (saw) puis par son fils et le fils de son
fils l’Imam Ja’far as-Sâdiq (chaîne d’Or), puis par son fils
et ainsi jusqu‘à l’Imam
Mahdi (saw) attendu. Cette lumière rayonna de ces
sources permanentes alimentant différents courants de l’Islam
dont le grand mouvement du taçawuf qui, au début, fut spontané
puis s’organisa en confréries.
L'IMAM
AL MAHDI (saw)
Aujourd’hui,
de façon plus proche se manifeste la lumière du pôle des pôles
l’Imam Mahdi –saheb az-zamân (saw). Or l’un de ses grands
compagnons Sultan al awliyae, Mawlana Sheikh Nazim (q) a
osé signaler l’avènement d’une nouvelle forme de circulation
pour cette lumière et cette guidance, hors des circuits « fatigués
» dirions nous pour rester délicat.Il a dit entre autres : « les
confréries sont devenues comme des pharmacies sans médicaments »
« Jâmi’ a-l-Irshâd a-sharîf » 1999 – diff. Librairie
Avicennes. Il a, surtout, affirmé ce temps nouveau dans une
déclaration magistrale et historique à Chypre le 20-10-2010, en
disant en substance : « à partir de ce jour, je trace une
limite, ne dites plus je suis Mutassawif, naqshbandi, qadiri,
shazili,… Il n’y a plus de tassawwuf … Jamais Dieu dans le
Coran nous a dit : kunu Motassawifin « soyez sufis ».. Il a dit
kunu « rabbaniyin »…Cela est valable pour toutes les
religions : juifs, chrétiennes ou autres. « A partir de cet
instant ne dites plus je suis soufi, dites rabbanî » et Mawlana a
cité les versets du Coran qui donnent la preuve de cette
position.Il nous indique en outre que cette position fera l’Unité
dans la Umma et permettra de faire cesser toutes les divisions, par
exemple entre sunnites et shiites.Cette déclaration formidable
a-t-elle été comprise ? Elle nous libère des conditionnements des
catégories, des divisions : elle représente exactement
l’enseignement de l’Imam al Mahdi (saw) au-delà des religions,
des sectes, des divisions et bien sûr au-delà des oppositions
entre chiites et sunnites, entretenues par les ennemis de l’Islam.
Elle
appelle à revenir à ce temps de l’âge d’Or où les
enseignements sont transmis directement par inspiration du Rabb au
‘abd qui a su ouvrir l’œil de son cœur...Elle nous appelle à
recevoir « ‘ilm laduni », cette science divine directement reçue
dans le cœur en suivant l’exemple du saint universel sayyiduna-
l- Khidr (saw), le compagnon permanent de l’Imam Mahdi (saw) dans
toutes les manifestations de l’Imam.
Les
Centres Subtils : Latâifs
Et
comment alors se prédisposer à recevoir cette lumière, cette
science inspirée ? Les maîtres naqchabandi nous ont préparé à
cette à cette libération en nous donnant la prière qui dilate la
poitrine, ouvre l’œil du cœur et nous conduit à l’enseignement
du RABB.En effet, les centres spirituels dans la poitrine des êtres
humains sont installés comme point de réflexion d’un maqam, une
station prophétique de science qu‘il est possible d'actualiser
Ainsi, le 1er centre est connecté à la terre de Adam (saw) puis le 2e à l’eau et donc la mémoire des cycles donnée en Noé (saw), puis le 3e centre de la poitrine, connecté au feu de l’enthousiasme, l’amour, l’autorité spirituelle en relation avec le maqam d’Ibrahim (saw) et Moussa, puis le 4e centre le maqam de Jésus-‘Issa (saw) connecté avec l’air et l’Esprit du souffle, puis le 5e au centre de la poitrine le maqam de sayyidina Mohammad (saw) nous donne l’équilibre dans la manifestation de ces lumières et énergies. Enfin le 6e centre entre les sourcils nous conduit au Rabb (‘azza wa jal), le Seigneur « al Mourabbi », l’enseignant, ou mieux, En-Seigneur.Ce parcours de la lumière dans les centres subtils du corps est un exercice de sublime pédagogie initiatique. Il conduit notre réalisation spirituelle, il actualise en nous selon notre station l’héritage prophétique et donc l’histoire de l’âme humaine, jusqu‘à nous conduire à notre « Rabb ». voir lien (centres subtils – lataifs) sur site : se cache un secret magnifique.
L’enseignant
qui est le support « mazhar rabbani » de la manifestation de notre
Seigneur est l’Imam sacré et secret, le maître invisible dont
les maîtres visibles ne sont que les miroirs, celui qui nous
enseigne de façon unique et personnel quand nous sommes enfin
devenus « rabbaniyyin ». Car après la clôture de la prophétie
cette lumière (sous forme d’une sainteté) continue de se
manifester dans les créatures qui reçoivent la guidance, laquelle
les conduit à trouver la source : l’Imam de leur époque, le pôle
du monde.Nous désignons Celui qui est le support du regard de Dieu
envers les créatures, celui qui est le Lieutenant de Dieu, Khalif
Allah dans les mondes.Celui qui selon les hadiths « restituera la
justice là où il y a l’injustice », celui qui reconduira
l’Islam, « ila din al mukhliss », au culte originel et pur, à
l’âge d’Or.Rappelons que parmi les compagnons du Prophète
(saw) qui ont rapporté des hadiths sur l’imam Mahdi (saw) on en
recense au moins 26 et pas des moindres, à titre d ‘exemple
:(‘Ali (saw), Othman, Talhha, Abdallah ibn Auw, Jâbir, anas ibn
Malik,Om Salama, Om Habibah…(Radia Allah ‘anhoum)Même le
professeur de l’Université islamique de Médine Abdul ‘Aziz ben
Baz, (célèbre professeur, rigoureux et intégriste) dit : « la
question du Mahdi (saw) est une évidence.
Les
hadiths sur ce sujet sont très répandus ou plutôt concordants et
conjugués, ce qui montre justement que la question de cette
personne promise est établie et que son apparition est une vérité
indéniable » (Ce qui n’empêche pas certains ignorants de nier
cette réalité comme je l’ai vu rapporté par l’un de mes
frères en discussion avec un étudiant turque représentatif d’un
certain courant qui prenait ce sujet soit en niant cet avènement
soit en le prenant à la légère).Ce qui nous intéresse ici c’est
de nous adresser à ceux qui reçoivent cette guidance intérieure
et qui pourtant doutent encore de leurs cœurs et ont besoin d’être
fortifiés pour avoir confiance en eux.Il n’est pas possible de
citer ici les centaines de hadiths sur ce sujet. Retenons que l’Imam
Mahdi (saw) agit déjà dans les cœurs et que s’il ne se
manifeste pas en société, certains peuvent le voir de façon
individuelle.Sa fonction globale est d’intervenir au moment «ou
la terre sera couverte d’injustice pour y remettre la justice »
selon les hadiths.
Après
son combat contre les structures « périmées » dont les«écoles
d’enseignements figés » (les docteurs des écoles juridiques,
seront ses opposants) il apportera la paix et la prospérité sur la
terre. A ce moment est-il dit les maladies cesseront, la terre
donnera des fruits en abondance, les animaux sauvages ne feront plus
de mal et circuleront parmi les humains sans crainte des deux côtés…
Toutes
ces indications montrent que l’Imam conduit le monde entier,
toutes religions incluses au grand retour de l’âge d’Or.Autant
dire tout de suite que cette fonction est celle décrite par Sheikh
Abdel Wahid Yahya, René
Guénon dans
son livre inspiré : « le
Roi du Monde ».
L’intérêt de se reporter à cet ouvrage est de donner toute sa
dimension à cet événement car il y est montré comment cette
fonction est inscrite de façon claire dans toutes les
religions.Actualisons donc notre pratique non pas dans des groupes,
des sectes ou des écoles mais dans l’Esprit des chevaliers « les
fityân de la Caverne » (Ahl al Kahf) qui sont les vrais compagnons
de l’héritier Suprême de la chevalerie « Futuwa ». Configurons
nos cœurs en conformité avec notre époque afin d’être réceptif
au Maître des Maîtres Sayyiduna l’Imam al Mahdi (saw), afin
d’être nous aussi ses compagnons participant à cette
transformation du monde en tant que « rabbaniyyin », connectés
les uns les autres comme un seul être…..qui lui ressemble !
livre : "Jami' al Ir-shad as-sharif, Ensemble de guidance dans un monde tourmenté et description des évènements annonciateurs de sayyidina Al Mahdi - en arabe
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