mardi 2 avril 2013

Cheikh Ahmad At-Tidjânî - Comment trouver son maître spirituel ?


 
 
 
Ô Allâh! Accorde à notre maître Muhammad qui a ouvert ce qui était clos, qui a clos ce qui a précédé, défenseur de la vérité par La vérité, le guide du droit chemin, ainsi qu’à sa famille suivant sa valeur et l’estimation de son ultime dignité.

La Providence divine le guidera vers un cheikh accompli dont l’amour et la bienveillance apaiseront son âme et le guideront vers la voie du salut. Une bonne concordance s’établira entre eux et le disciple ne s’occupera que du sauvetage de son âme et de son éducation. Cette éducation est un devoir en regard à la sagesse et non pas à la Charia.

Le disciple sincère doit connaître son cheikh par amour pour Allah et non pas pour un bien matériel. Il ne doit pas le contredire ni montrer la moindre objection contre ses paroles ou ses actes. Il doit l’aimer de tout son cœur; seul cet amour donne la force d’attraction de son cheikh vers lui.

Le cheikh accompagne le disciple pour le guider vers Allah par éducation. La relation qui s’établit entre eux n’est donc pas une relation d’adoration; seul Allah mérite d’être adoré; mais plutôt une relation d’éducation, d’enseignement, d’apprentissage de bonnes œuvres et comportement (politesse, courtoisie, décence, moralité, bienséance…) permettant au disciple d’accéder au niveau le plus élevé de la connaissance d’Allah et des domaines de l’au-delà.

Sidi ‘Ali al Harazim (qu’Allah l’agrée), a demandé à Sayidinna Ahmad Tidjani (qu’Allah sanctifie son précieux secret) :

» Daignez nous faire la faveur de nous écrire comment sont les qualités que doivent avoir un maître parfait (cheikh kamil), ainsi que celles du disciples modèle, d’une manière accomplie, qualités tiré soit des textes, soit de votre propre expression »

Sayidinna Ahmad Tidjani lui répondit:

« En premier, grâce à la profonde conviction qui l’anime, ce maître parfait sera à sa portée; il n’éprouvera aucune peine à le trouver, grâce à la providence, qui lui accordera cela en partage, en le conduisant jusqu’à ce maître spirituel confirmé, jusqu’à la présence de ce guide parfait, qui lui témoignera affection et attachement.

L’entente et le respect mutuel qui s’établiront entre eux, permettront à toutes les portes de sa perfection intérieure de s’ouvrir toutes grandes devant le mourid (celui qui désire Allah). Car quand la providence veut réaliser une chose, elle attire l’intéressé en exerçant sur lui une attraction irrésistible.

Ce que le mourid convaincu de la justesse de ses recherches, en s’appuyant sur ces dispositions et efforts susmentionnés, qu’il doit fournir en plus de l’importance qu’il doit accorder à l’objet de ses recherches, fermant les yeux sur toutes autres choses, c’est de s’atteler à cette recherche. Cette prédisposition lui serait utile dans ce sens, étant celle qui doit le sauver de l’état dans lequel il se trouve, et qui peut entraîner sa ruine spirituelle »

« Mais en attendant de trouver ce Maître le Mourid devrait s’adonner aux dhikr et aux bénédictions en faveur de notre bien aimé prophète Muhammad  , dans le recueillement et la méditation du sens selon ses possibilités, en demeurant convaincu d’être en présence de ce dernier, évitant tout ce qui serait de nature à le pousser à succomber aux passions et aux inclinations vaines de son nafs, en œuvrant dans le sens de tout ce qui peut lui valoir l’amour de Dieu( qu’Il soit Exalté), entre autres œuvres facultatives couramment pratiquées, tachant de les accomplir à des heures et à des moments déterminés tel que le milieu de la matinée, avant et après la prière du midi, avant celle du ‘asr, après celle du crépuscule, avant et après celle du soir, au réveil, au matin, au cours de la dernières partie de la nuit »

Qu’il agisse par étape accordant à ces deux dernières dévotions tout l’intérêt qu’elles méritent, ainsi qu’à d’autres actions pies non moins facultatives, comme le dhikr et les prières sur le prophète qui constituent, les deux, les clefs qui ouvrent les portes des faveurs suprêmes.

Qu’il s’isole lorsqu’il veut pratiquer son dhikr et reste sobre en matière de nourriture et de boisson, observant des moments le silence, entre autres dévotions décrites dans les ouvrages rédigés à ce sujet par des fondateurs de confréries.

Qu’il se garde de mélanger différentes invocations ou de se laisser divertir par les apories développées par les soufis, nul ne le faisant sans échouer. Qu’il choisisse un dhikr qu’il lui soit particulier pour le pratiquer corps et âme en se référant pour tout cela à une source déterminée parmi les systèmes confrériques.

Voilà un modèle de cheminement que le mourid pourrait adopter en attendant de trouver l’objet de ses recherches au bout de sa quête »

Fin de sa citation, qu’Allah sanctifie son précieux secret, Allahoummma amin

" Lorsque l’élève est prêt le professeur apparaît"  . Proverbe chinois


Lire aussi : Conseil du Cheikh el-Hadramî à celui qui ne trouve pas de cheikh murchid – Cheikh Mohammed ibn ‘Omrân

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