mercredi 5 mars 2014

« Peut-on s’engager dans la Voie en s’aidant des ouvrages de soufisme, ou bien l’aide d’un cheikh est-elle indispensable ?» : une réponse du Cheikh Ibn ‘Abbad Al-Rundî


Le Porteur de Savoir  



بسم الله الرحمن الرحيم الحمد لله والصلاة والسلام على
 سيدنا محمد رسول الله وآله وصحبه ومن والاه

 Nous entamons ici la publication de certains passages significatifs d’une lettre du Cheikh Ibn Abbad Al-Rundi à Abû Ishâq Al-Shâtibî, si souvent évoquée mais dont, à ce jour, seuls quelques courts extraits ou résumés sont disponibles en français .


Cette traduction, fruit d’un travail collectif, a été réalisée d’après la traduction anglaise des Rasa’ïl aç-çughrâ proposée par J.Renard et révisée sur le texte arabe édité par P.Nwyia 1 . Nous espérons que ce travail permettra aux lecteurs de se faire un avis précis et nuancé sur la position véritable du Cheikh Ibn ‘Abbad concernant la nécessité du Maître spirituel mais aussi, et surtout, qu’il offrira certains critères « réalistes » susceptibles d’être utiles à ceux qui recherchent une guidée effective dans la Voie 2 .


Dans son article intitulé  Ibn ‘Abbâd, modèle de la Shâdhiliyya , Kenneth Honerkamp précise que cette épitre fût rédigée à « l’époque où Ibn ‘Abbâd assumait la charge de prédicateur et d’imam à la Qarawîyîn de Fès ». En ce temps, « une dispute naquit en Andalousie dans les cercles de fuqahâ’ à ce sujet : « Peut-on s’engager dans la Voie en s’aidant des ouvrages de soufisme, ou bien l’aide d’un cheikh est-elle indispensable ?» Abû Ishâq al-Shâtibî (m. 790/1388), l’auteur des Muwâfaqât, traita de cette question avec Ibn ‘Abbâd et Abû al-‘Abbâs al-Qubbâb (m. 778/ 1376), leur demandant leur point de vue. La polémique entre les fuqahâ’, en effet, était devenue presque violente, les uns et les autres se frappant avec leurs chaussures dans les mosquées d’Andalousie ».


Maurice Le Baot





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