mercredi 6 mars 2013

Lettre du mois doctrine-malikite:الرسالة الشهرية للموقع المالكي‏

DOCTRINE MALIKITE 





Une lettre du Prophète Muhammad (Saws), adressée au roi Négus d'Abyssinie, écrite par un de ses Compagnons 
« Au nom d’Allah, Le Clément, Le Miséricordieux.

Lettre de Mohammad, salut et bénédictions sur lui, le Messager d’Allah au Négus roi d’Abyssinie.

Que la paix soit sur ceux qui observent la droiture. Cela dit je viens auprès de toi louer Allah en dehors de qui il n’y a pas de divinité, le Roi, le Très Saint, la Paix, le Croyant, le Régisseur. J’atteste que Jésus, fils de Marie est l’esprit et la parole d’Allah incrustés en l’affectueuse, chaste et vierge Marie qui alors conçut Jésus tant dans son corps que son esprit, tout comme Allah a créé Adam de sa propre main. Je t’invite à croire en Allah Lui Seul, sans Lui adjoindre quelques associés que ce soit, à lui obéir, à me suivre et à croire au message que j’ai à charge de communiquer, car je suis le Messager d’Allah. Je t’appelle toi et tes soldats à Allah le Tout Puissant. J’ai communiqué et conseillé. Alors accepte mon conseil. Que la paix soit sur ceux qui acceptent la droiture. »




Salam 'alaykum chers frères, chères sœurs,

Nous avons sélectionné pour vous comme chaque mois, un bouquet de Hadîths et d'articles précieux.






Hadîths du mois :
 
Abû Hurayra (RA)  rapporte que le Prophète (paix et salut sur lui) a dit : « Dieu (exalté  soit- Il) a dit : Je suis tel que Mon serviteur M’estime, et je suis avec lui s’il M’invoque. S’il m’invoque en lui-même, je l’invoque en moi-même, et s’il m’invoque dans une assemblée, je l’invoque dans une assemblée bien meilleure encore...»
 
Rapporté par Al-Bukhârî, Hadîth 2224 (p 931) le livre de l’Unité de Dieu et de la réponse adressée aux Jahmiyyah et aux autres sectes : « le sommaire du sahih al-bukhârî »
 
عن أبي هريرة - رضي الله عنه - قال : صلى الله عليه وسلم - : يقول الله تعالى : أنا عند ظن عبدي بي ، وأنا معه إذا ذكرني ، فإن ذكرني في نفسه ذكرتهفي نفسي ، وإن ذكرني في ملإ ذكرته في ملإ خير منهم ، وإن تقرب إلي بشبر تقربتإليهذراعا ، وإن تقرب إلي ذراعا تقربت إليه باعا ، وإن أتاني يمشي أتيته هرولة
 
رواه البخاري و مسلم .
 
 
 
Abû Hurayra (RA)  rapporte que le Prophète (paix et salut sur lui) dit : « Dieu dit au jour de la résurrection : Où sont ceux qui s’aiment en Moi (en Ma majesté), Je les mets sous Mon ombre, ce jour où il n’y a pas d’ombre si ce n’est Mon ombre » Rapporté par Muslim (Kitâb Al-birr wa As-silla wa al-âdâb).
 
‏ ‏حدثنا ‏ ‏قتيبة بن سعيد ‏ ‏عن ‏ ‏مالك بن أنس ‏ ‏فيما قرئ عليه عن ‏ ‏عبد الله بن عبد الرحمن بن معمر ‏ ‏عن ‏ ‏أبي الحباب سعيد بن يسار ‏ ‏عن ‏ ‏أبي هريرة ‏ ‏قال
قال رسول الله ‏ ‏صلى الله عليه وسلم ‏ ‏إن الله يقول يوم القيامة ‏ ‏أين المتحابون بجلالي ‏ ‏اليوم أظلهم في ظلي يوم لا ظل إلا ظلي
 
صحيح مسلم  البر والصلة والآداب‏ : ‏في فضل الحب في الله
 
 
 
Le Prophète (paix et salut sur lui) dit : « Satan a désespéré d’être adoré par les orants (al-musallûn)  dans la péninsule arabique mais il n’a pas désespéré de semer la discorde, la zizanie et les conflits entre eux. (at-tahrîshi baynahum)» Rapporté par Muslim dans son Sahîh : Hadîth 2812.
 
حدثنا ‏ ‏هناد ‏ ‏حدثنا ‏ ‏أبو معاوية ‏ ‏عن ‏ ‏الأعمش ‏ ‏عن ‏ ‏أبي سفيان ‏ ‏عن ‏ ‏جابر ‏ ‏قال
قال النبي ‏ ‏صلى الله عليه وسلم ‏ ‏إن الشيطان قد يئس أن يعبده المصلون وَزَادَ فِي رِوَايَةِ مُسْلِمٍ : فِي جَزِيرَةِ الْعَرَبِ ولكن في ‏ ‏التحريش ‏ ‏بينهم
 
أَخْرَجَهُ أَحْمَدُ وَمُسْلِمٌ
 
 
 
Abû Mûsâ (que Dieu l’agrée) a rapporté que le Prophète (paix et salut sur lui) a dit : « Le compagnon vertueux et le compagnon malfaisant sont respectivement comparables au vendeur du musc et au forgeron. Le vendeur du musc t’en donne ou t’en vend ou encore il émane de sa personne une odeur agréable, tandis que le forgeron risque de brûler tes habits ou il répand une odeur nauséabonde » Rapporté dans le Sahîh al-Bukhârî : Hadîth 1926 (p 823) le livre des bêtes à égorger et du gibier : dans « le sommaire du sahih al-bukhârî » Tome II, par L’Imam Zein Ed-Dine Ahmed ibn Abdul-Latif A-Zoubaidi.
 
عن أبي موسى الأشعري رضي الله عنه أن النبي صلى الله عليه وسلم قال:
 
 إنما مثل الجليس الصالح وجليس السوء كحامل المسك ونافخ الكير، فحامل المسك إما أن يحذيك وإما ان تبتاع منه وإما أن تجد منه ريحاً طيبة ونافخ الكير إما أن يحرق ثيابك وإما أن تجد منه ريحاً منتنة.
 
 (رواه البخاري ومسلم)
 
 
 
Ibn ‘Abbâs, que Dieu les agrée tous les deux (Ibn ‘Abbâs et son père), rapporte : « Quelqu’un demanda : « Ô Prophète, quelle est la meilleure personne auprès de laquelle on s’assoit ? » Il dit : « Celui dont la vue vous rappelle Dieu, dont les paroles ajoutent à votre science et dont les actes vous rappellent l’au-delà. » » Hadîth qualifié de bon, rapporté entre autre par Abou Ya’lâ, qualifié d’authentique d’après sa chaine de transmetteurs.
 
سئل النبي صلى الله عليه و سلم : أي جلسائنا خير؟
فقال: من ذكركم بالله رؤيته ، و زاد في عملكم منطقه و ذكركم بالآخرة عمله
حديث حسن
 
 
 
Abû Sa‘îd (RA) rapporte que le Prophète (paix et salut sur lui) dit : « Il y a parmi ma communauté ceux qui intercèdent en faveur de troupes de gens (Al-fiâm), ceux qui intercèdent en faveur d’une tribu, ceux qui intercèdent en faveur d’un groupe et ceux qui intercèdent en faveur d’une personne, jusqu’à ce qu’ils rentrent au Paradis » Rapporté par At-tirmithî dans ses sunans(Kitâb sifatAl-qiyâma wa ar-raqâiq wa al-wara‘).
 
حدثنا ‏ ‏أبو عمار الحسين بن حريث ‏ ‏أخبرنا ‏ ‏الفضل بن موسى ‏ ‏عن ‏ ‏زكريا بن أبي زائدة ‏ ‏عن ‏ ‏عطية ‏ ‏عن ‏ ‏أبي سعيد
أن رسول الله ‏ ‏صلى الله عليه وسلم ‏ ‏قال ‏ ‏إن من أمتي من يشفع ‏ ‏للفئام ‏ ‏من الناس ومنهم من يشفع للقبيلة ومنهم من يشفع ‏ ‏للعصبة ‏ ‏ومنهم من يشفع للرجل حتى يدخلوا الجنة
قال ‏ ‏أبو عيسى ‏ ‏هذا ‏ ‏حديث حسن
 
سنن الترمذي ، كتاب صفة القيامة والرقائق و الورع
 
 
 
Article du mois sélectionné :
 
Les premiers ambassadeurs de l’islam : Jaa’far (RA) chez le Négus :
 
سفراء الإسلام: سيدنا جعفر عند النجاشي
 
 Ja'far (qu'Allah soit satisfait de lui) et sa femme, Asmâ' bint 'Umays (RA) furent l'objet d'une persécution atroce infligée de la part des polythéistes. Sur ce, le Prophète leur accorda l'autorisation d'émigrer en Abyssinie chez le Négus ce fut la première émigration (bien avant celle vers Médine), avec les autres musulmans victimes du traitement injuste. Le Prophète (paix et salut sur lui)  leur dit :
« Il y a dans ce pays un roi juste »
Quraych délégua 'Amr ibn Al-'As -avant son ralliement à l'islam- et 'AbdAllâh ibn Abû Rabi'a au Négus et les chargea de cadeaux pour celui-ci ainsi que pour ses patriarches. Ces délégués eurent pour but d'obtenir le consentement du Négus à remettre les émigrants musulmans à Quraych. Ja'far occupa le point de mire au cours des pourparlers entretenus avec le Négus.
Oum Salama (qu'Allah soit satisfait d'elle) qui fit partie des émigrants, rapporta :
« … Puis, le Négus nous invoqua à sa rencontre. Nous nous réunîmes avant d'y aller. Nous dîmes les uns aux autres: « Le roi va vous interroger sur votre religion. Exposez donc clairement ce à quoi vous croyiez et que Ja'far ibn Abû Tâlib soit exclusivement votre porte-parole ». Nous allâmes ensuite voir le Négus qui était entouré de ses patriarches, endossant leurs soutanes, vêtus de leurs calottes et retenant leurs livres entre les mains. Nous trouvâmes chez lui aussi 'Amr ibn Al-'As et 'Abd-Allâh ibn Abû Rabi'a. Quand nous prîmes place, le Négus nous adressa la parole, en disant: « Quelle est donc cette nouvelle religion que vous avez inventée, en abjurant celle de votre tribu, et sans toutefois que vous convertissez à la mienne ou à n'importe quelle autre religion bien connue ? »
Ja'far ibn Abû Tâlib s'approcha alors de lui et dit: « Ô roi ! Nous étions des gens ignares : nous adorions les fétiches, nous magnions les bêtes crevées, nous commettions les turpitudes, nous nuisions à nos liens de famille, nous portions atteinte au voisinage, et le fort parmi nous n'hésitait jamais à fouler aux pieds le faible. Nous restions sur cet état jusqu'à ce qu'Allah nous a envoyés un Messager pris parmi nous. Nous connaissons sa lignée et nous sommes sûrs de sa sincérité, de son honnêteté et de sa dignité. Il nous appelle à vouer un culte exclusif à Allah l'Unique et à quitter les idoles de pierre que nous adorions avec nos ancêtres. Il nous exhorte à la franchise et nous avertit contre la trahison des dépôts. Il nous prêche aussi d'entretenir nos liens familiaux, de s'attacher au bon voisinage, de s'abstenir des grands péchés et d'arrêter les effusions du sang. Il nous enjoint de ne jamais commettre les turpitudes, ni de faire de faux témoignage, ni de s'accaparer des biens des orphelins, ni de lancer des accusations contre les femmes chastes. Il nous invite à adorer Allah, l'Unique sans jamais Lui donner d'associé, d'accomplir la prière (Al-Salât), de faire l'aumône légale (Al-Zakât), de jeûner le mois de Ramadan (Al-Siyâm). Nous lui avons donné foi, nous avons cru en lui et nous l'avons suivi en se conformant à ce qui lui a été révélé de la part d'Allah. Nous avons donc considéré comme licite ce qu'il nous l'a déclaré comme tel, et vice-versa. Notre tribu, ô roi, s'était mise à nous agresser. Elle nous avait cruellement persécutés pour nous forcer à abjurer notre foi et nous faire retourner à l'adoration des fétiches. Après tant de traitements injustes, d'accablements et de contraintes pour nous séparer de notre religion. Nous avons, donc, décidé d'émigrer vers ton pays, nous vous avons donné la prédilection et nous avons désiré votre voisinage. Nous souhaitons donc que chez vous nous soyons à l'abri d'injustices nouvelles. »
Le Négus dit alors à Ja'far ibn Abû Tâlib : « Vous avez quelque fragment de ce qu'Allah a révélé à ton prophète? »
Ja'far répondit par l'affirmative et le Négus de lui en ordonner la lecture. Ja'far récita alors: « Kâf, Hâ, Yâ, 'Ayn, Sâd. C'est un récit de la miséricorde de ton Seigneur envers Son serviteur Zacharie. Lorsqu'il invoqua son Seigneur d'une invocation secrète, et dit: "Ô mon Seigneur, mes os sont affaiblis et ma tête s'est enflammée de cheveux blancs. (Cependant), je n'ai jamais été malheureux (déçu) en te priant, ô mon Seigneur» [Coran, XIX, 1-4 ]
Ja'far ayant terminé une partie de la sourate, le Négus se mit à pleurer au point d'avoir mouillé sa barbe de ses larmes, tel fut aussi l'état de ses patriarches qui mouillèrent leurs livres des larmes de leurs yeux sous l'émotion qui les gagnait par les paroles d'Allah.
Le Négus s'adressa alors à nous, en disant: « Certes, ce qu'a été révélé à votre Prophète et ce qu'a été révélé à Jésus, émanent de la même source de Lumière »
Puis, il se tourna vers 'Amr et son compagnon et leur dit: « Allez-vous-en ! Par Dieu ! Je ne les vous remettrai jamais. »
Umm Salama poursuivit son récit et dit :
« Quand nous sortîmes de chez le Négus, 'Amr ibn Al-'As se mit à nous menacer en disant à son compagnon : « Par Dieu! Je viendrai demain voir le roi et je lui raconterai ce que soulèvera sa colère contre eux et rendra son cœur plein de haine à leur détriment. Je l'inciterai à les exterminer jusqu'au bout »
Abd-Allâh ibn Abû Rabi'a lui répondit : « Ne le faites pas, ô 'Amr. Ils sont nos parents, même s'ils se sont opposés à notre religion ». – « Laissez-cela à part, dit 'Amr, par Dieu! Je l'informerai de tout ce qui les mettra dans une situation périlleuse. Par Dieu! Je lui dirai qu'ils prétendaient que Jésus, fils de Marie n'est qu'un serviteur.»
Au lendemain, 'Amr vint trouver le Négus et lui dit : « Ô roi ! Ceux-ci mêmes que vous avez hébergés et protégés, inventent des mensonges à l'encontre de Jésus fils de Marie. Veuillez les réunir pour les interroger sur ce qu'ils prétendent à son propos. »
Ayant eu connaissance de ceci, nous fûmes extrêmement accablés et chagrinés. Les uns disent aux autres : « Qu'est-ce que vous direz au sujet de Jésus, fils de Marie si le roi vous pose la question à son sujet ? » Nous répondîmes : « Par Allah ! Nous ne dirons à son sujet que ce qu'Allah a révélé à son sujet. Nous ne trahirons d'un pouce ce que fut révélé à notre Prophète. Advienne que pourra ». Nous nous mîmes d'accord pour laisser la parole à Ja'far ibn Abû Tâlib encore une fois.
Une fois chez le Négus, nous trouvâmes chez lui ses patriarches dans un état typiquement semblable à celui de la dernière fois. Nous y trouvâmes aussi 'Amr ibn Al-'As et son compagnon. Le Négus commença le premier à parler et nous dit : « Que dites-vous au sujet de Jésus, fils de Marie ? » Ja'far répondit : « Nous disons à son sujet ce qu'a été révélé à notre Prophète Muhammad (psl). » Le Négus demanda : « Et qu'est ce qu'il en dit ? » – « Il dit qu'il est le serviteur d'Allah et de Son envoyé, Son esprit et Sa parole qu'Il a envoyé à la Vierge Marie ». Dès que le Négus eut entendu les paroles de Ja'far, il tapa la terre de sa main, en disant : « Par Dieu! Il n'y a point de différence entre ce que le fils de Marie avait dit et ce qu'a été révélé à votre Prophète. » Au grand scandale des patriarches, ils s'éloignèrent du Négus qui leur dit : « Même si vous vous éloignez de moi ! » Puis, il se tourna vers les musulmans et leur dit : « Allez-vous-en vous êtes en sécurité! Quiconque vous adresse une parole obscène sera assujetti à une amende. Et quiconque vous agresse, sera puni. Par Dieu! Je préfère votre sécurité à la possession d'un mont d'or ». Puis, il regarda 'Amr et son compagnon et dit: « Rendez à ces deux hommes-là leurs cadeaux. Je n'en ai point besoin. »
Umm Salama reprit : « Consternés et déçus, 'Amr et son compagnon partirent. Quant à nous, nous passâmes un séjour parfait chez le Négus qui fut le plus généreux des hommes.
Quand une délégation de Chrétiens d’Abyssinie vint à Médine, le Prophète Mohammed (que la paix soit sur lui) les hébergea dans une mosquée et prit personnellement soin d’eux. En leur servant à manger, il leur dit qu’ils avaient été si généreux et obligeants envers ses compagnons qui avaient émigré dans leur pays qu’il tenait à les honorer lui-même. »
 



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