dimanche 4 août 2013

La doctrine des états multiples de l'Être dans le Christianisme


                                                  Peinture d' Andrea Del Castagno, 1450





Par la Rédaction de "Science Sacrée"



Notice introductive

Le texte que nous présentons est constitué par la quasi-totalité de trois lettres que Michel Vâlsan avait adressées à Philippe Guiberteau 1. Celui-ci envisageait de publier sa traduction annotée du Banquet de Dante dans la collection Traditionchez Gallimard : c’est à cette occasion qu’il fut mis en relation avec Michel Vâlsan. L’ampleur des développements de cette correspondance essentiellement doctrinale et le caractère fort restreint des aspects individuels imposaient presque naturellement de donner à ces trois lettres la forme d’un seul article, en ajoutant un titre, quelques phrases de liaison, et en laissant simplement de côté les rares aspects privés et particuliers 2.

Dans ce sens, Philippe Guiberteau, dans sa lettre du 4 février 1959, disait lui-même : « Votre lettre [ du 26 janvier 1959 ] me confond par sa densité : la difficulté pour moi va être de m’en servir sans vous copier, car cette lettre a valeur d’Introduction à mon travail et constitue un texte qui vous appartient. Et cela me mène, à mesure que j’écris, à me demander si nous ne pourrions pas : 1° : moi rectifier, aplanir dans votre direction toute une série de mes notes, et 2° : vous imprimer en Avant-Propos un texte qui serait, en gros, votre lettre. »

Dans la mesure où l’on a parfois mis en cause l’intérêt doctrinal de publier des correspondances, c’est l’occasion de préciser le statut du genre épistolaire. Une lettre étant un message adressé explicitement à un ou plusieurs destinataires, la question est de savoir si l’on peut changer cette destination première.

La meilleure réponse est fournie par la Risâlah coranique qui n’est autre, littéralement, qu’une Lettre, Prototype du genre par excellence, adressée en premier lieu au Prophète, puis à ses proches, avant de concerner finalement l’ensemble de l’humanité.

Au début de la Révélation, le Discours divin n’intéresse que le Nabî, c’est-à-dire le Prophète. Ce n’est qu’à partir de l’Ordre lui enjoignant : _ Ô toi qui es revêtu d’un manteau, dresse-toi et avertis ! _ 3 que débute la Risâlah proprement dite. Le caractère strictement privé de ce Message cesse à ce moment-là, et le récipiendaire se voit chargé de le transmettre à son tour. On constate, lors de la Révélation suivante, que le nom même de la nouvelle Missive, « Celle qui ouvre » ou la Fâti_ah, indique clairement le passage au statut de lettre ouverte4.



Pour lire la suite, cliquer ici



1 commentaire:

  1. Excellent travail. Je suis tout à faire d'accord sur l'importance de partager des éléments de doctrine métaphysique contenus dans des lettres. Pourquoi garder une telle richesse privée? Une fois les éléments personnels retirés, l'aspect doctrinal devrait être destiné à tous... ou du moins à tous ceux qui ont des oreilles pour entendre.

    RépondreSupprimer

Related Posts Plugin for WordPress, Blogger...