Le Bouclier de Battersea est un élément représentatif de l’art celte de l'île de Bretagne, dont la fabrication est datée du Ier siècle av. J.-C. ou, au plus tard, du début du Ier siècle ap. J.-C. Il a été retrouvé dans la Tamise à Battersea tout près de Londres en 1857. Son armature, à l’origine, était en bois et en cuir sur laquelle les artisans celtes ont appliqué et riveté un revêtement en bronze. Il se compose de cinq pièces : la plaque d’ensemble, l’orle et trois cercles ouvragés et reliés entre eux (ceux du haut et du bas de même taille, celui du centre étant beaucoup plus large). Il a la forme d’un rectangle aux bords arrondis et aux côtés latéraux incurvés. Des cabochons en pâte de verre rouge ornent la représentation. Ses faibles dimensions (85 cm de hauteur) portent à croire qu’il s’agit d’un objet de prestige, ayant appartenu à un notable, à moins qu’il ne s’agisse d’un objet de culte, offert à titre votif à une divinité. Il est exposé au British Museum à Londres. Source Wikipédia
Formes traditionnelles et Cycles cosmiques, René Guénon, éd. Gallimard, 1970, p. 35-45
Dans Atlantis (juin 1929), M. Paul Le Cour relève la
note de notre article de mai dernier1, dans laquelle nous affirmions la
distinction de l’Hyperborée et de l’Atlantide, contre ceux qui veulent les
confondre et qui parlent d’« Atlantide hyperboréenne ». À vrai dire, bien que
cette expression semble en effet appartenir en propre à M. Le Cour, nous ne
pensions pas uniquement à lui en écrivant cette note, car il n’est pas seul à
commettre la confusion dont il s’agit ; on la trouve également chez M. Herman
Wirth, auteur d’un important ouvrage sur les origines de l’humanité (Der
Aufgang der Menschheit) paru récemment en Allemagne, et qui emploie constamment
le terme « nord-atlantique » pour désigner la région qui fut le point de départ
de la tradition primordiale. Par contre, M. Le Cour est bien le seul, à notre
connaissance tout au moins, qui nous ait prêté à nous-même l’affirmation de
l’existence d’une « Atlantide hyperboréenne » ; si nous ne l’avions point nommé
à ce propos, c’est que les questions de personnes comptent fort peu pour nous,
et que la seule chose qui nous importait était de mettre nos lecteurs en garde
contre une fausse interprétation, d’où qu’elle pût venir.
[1] Article intitulé Les Pierres de foudre
paru dans Le Voile d’Isis, n° de mai 1929 et formant le chapitre XXV du recueil
Symboles fondamentaux de la Science sacrée.
Nous nous demandons comment M. Le Cour nous a lu ; nous
nous le demandons même plus que jamais, car voilà maintenant qu’il nous fait
dire que le pôle Nord, à l’époque des origines, « n’était point celui
d’aujourd’hui, mais une région voisine, semble-t-il, de l’Islande et du
Groenland » ; où a-t-il bien pu trouver cela ? Nous sommes absolument certain
de n’avoir jamais écrit un seul mot là-dessus, de n’avoir jamais fait la
moindre allusion à cette question, d’ailleurs secondaire à notre point de vue,
d’un déplacement possible du pôle depuis le début de notre Manvantara1 ; à plus
forte raison n’avons-nous jamais précisé sa situation originelle, qui
d’ailleurs serait peut-être, pour bien des motifs divers, assez difficile à
définir par rapport aux terres actuelles.
M. Le Cour dit
encore que, « malgré notre hindouisme, nous convenons que l’origine des
traditions est occidentale » ; nous n’en convenons nullement, bien au
contraire, car nous disons qu’elle est polaire, et le pôle, que nous sachions,
n’est pas plus occidental qu’oriental ; nous persistons à penser que, comme
nous le disions dans la note visée, le Nord et l’Ouest sont deux points
cardinaux différents. C’est seulement à une époque déjà éloignée de l’origine
que le siège de la tradition primordiale, transféré en d’autres régions, a pu devenir,
soit occidental, soit oriental, occidental pour certaines périodes et oriental
pour d’autres, et, en tout cas, sûrement oriental en dernier lieu et déjà bien
avant le commencement des temps dits « historiques » (parce qu’ils sont les
seuls accessibles aux investigations de l’histoire « profane »).
[1] Cette question paraît être liée à
celle de l’inclinaison de l’axe terrestre, inclinaison qui, d’après certaines
données traditionnelles, n’aurait pas existé dès l’origine, mais serait une
conséquence de ce qui est désigné en langage occidental comme la « chute de
l’homme ».
D’ailleurs, qu’on le remarque bien, ce n’est nullement
« malgré notre hindouisme » (M. Le Cour, en employant ce mot, ne croit
probablement pas dire si juste), mais au contraire à cause de celui-ci, que
nous considérons l’origine des traditions comme nordique, et même plus
exactement comme polaire, puisque cela est expressément affirmé dans le Vêda,
aussi bien que dans d’autres livres sacrés1. La terre où le soleil faisait le
tour de l’horizon sans se coucher devait être en effet située bien près du
pôle, sinon au pôle même ; il est dit aussi que, plus tard, les représentants
de la tradition se transportèrent en une région où le jour le plus long était
double du jour le plus court, mais ceci se rapporte déjà à une phase
ultérieure, qui, géographiquement, n’a évidemment plus rien à voir avec
l’Hyperborée.
Il se peut que
M. Le Cour ait raison de distinguer une Atlantide méridionale et une Atlantide
septentrionale, quoiqu’elles n’aient pas dû être primitivement séparées ; mais
il n’en est pas moins vrai que l’Atlantide septentrionale elle-même n’avait
rien d’hyperboréen. Ce qui complique beaucoup la question, nous le
reconnaissons très volontiers, c’est que les mêmes désignations ont été
appliquées, dans la suite des temps, à des régions fort diverses, et non
seulement aux localisations successives du centre traditionnel primordial, mais
encore à des centres secondaires qui en procédaient plus ou moins directement.
[1] Ceux qui voudraient avoir des
références précises à cet égard pourraient les trouver dans le remarquable
ouvrage de B. G. Tilak, The Arctic Home in the Veda, qui semble malheureusement
être resté complètement inconnu en Europe, sans doute parce que son auteur
était un Hindou non occidentalisé.
Nous avons signalé cette difficulté dans notre étude
sur Le Roi du Monde, où, précisément à la page même à laquelle se réfère M. Le
Cour, nous écrivions ceci : « Il faut distinguer la Tula atlante (le lieu
d’origine des Toltèques, qui était probablement situé dans l’Atlantide
septentrionale) de la Tula hyperboréenne ; et c’est cette dernière qui, en
réalité, représente le centre premier et suprême pour l’ensemble du Manvantara
actuel ; c’est elle qui fut l’« île sacrée » par excellence, et sa situation
était littéralement polaire à l’origine. Toutes les autres « îles sacrées »,
qui sont désignées partout par des noms de signification identique, ne furent
que des images de celle-là ; et ceci s’applique même au centre spirituel de la
tradition atlante, qui ne régit qu’un cycle historique secondaire, subordonné
au Manvantara1. » Et nous ajoutions en note : « Une grande difficulté, pour
déterminer le point de jonction de la tradition atlante avec le tradition
hyperboréenne, provient de certaines substitutions de noms qui peuvent donner
lieu à de multiples confusions ; mais la question, malgré tout, n’est peut-être
pas entièrement insoluble. »
[1] À propos de la Tula atlante, nous
croyons intéressant de reproduire ici une information que nous avons relevée
dans une chronique géographique du Journal des Débats (22 janvier 1929), sur
Les Indiens de l’isthme de Panama, et dont l’importance a certainement échappé
à l’auteur même de cet article : « En 1925, une grande partie des Indiens Cuna
se soulevèrent, tuèrent les gendarmes de Panama qui habitaient sur leur
territoire et fondèrent la République indépendante de Tulé, dont le drapeau est
un swastika sur fond orange à bordure rouge. Cette république existe encore à
l’heure actuelle. » Cela semble indiquer qu’il subsiste encore, en ce qui
concerne les traditions de l’Amérique ancienne, beaucoup plus de choses qu’on
ne serait tenté de le croire.
En parlant de ce « point de jonction », nous pensions
surtout au Druidisme ; et voici justement que, à propos du Druidisme, nous
trouvons encore dans Atlantis (juillet-août 1929) une autre note qui prouve
combien il est parfois difficile de se faire comprendre. Au sujet de notre
article de juin sur la « triple enceinte »1, M. Le Cour écrit ceci : « C’est
restreindre la portée de cet emblème que d’en faire uniquement un symbole
druidique ; il est vraisemblable qu’il lui est antérieur et qu’il rayonne
au-delà du monde druidique. » Or, nous sommes si loin d’en faire uniquement un
symbole druidique que, dans cet article, après avoir noté, suivant M. Le Cour
lui-même, des exemples relevés en Italie et en Grèce, nous avons dit : « Le
fait que cette même figure se retrouve ailleurs que chez les Celtes indiquerait
qu’il y avait, dans d’autres formes traditionnelles, des hiérarchies
initiatiques constituées sur le même modèle (que la hiérarchie druidique), ce
qui est parfaitement normal. » Quant à la question d’antériorité, il faudrait
tout d’abord savoir à quelle époque précise remonte le Druidisme, et il est
probable qu’il remonte beaucoup plus haut qu’on ne le croit d’ordinaire,
d’autant plus que les Druides étaient les possesseurs d’une tradition dont une
part notable était incontestablement de provenance hyperboréenne.
[1] Article intitulé La triple enceinte
druidique paru dans Le Voile d’Isis, 1929 et formant le chapitre X de Symboles
fondamentaux de la Science sacrée.
Nous profiterons de cette occasion pour faire une autre
remarque qui a son importance : nous disons « Hyperborée » pour nous conformer
à l’usage qui a prévalu depuis les Grecs ; mais l’emploi de ce mot montre que
ceux-ci, à l’époque « classique » tout au moins, avaient déjà perdu le sens de
la désignation primitive. En effet, il suffirait en réalité de dire « Borée »,
mot strictement équivalent au sanscrit Varâha, ou plutôt, quand il s’agit d’une
terre, à son dérivé féminin Vârâhî : c’est la « terre du sanglier », qui devint
aussi la « terre de l’ours » à une certaine époque, pendant la période de
prédominance des Kshatriyas à laquelle mit fin Parashu-Râma1.
Il nous reste encore, pour terminer cette mise au point
nécessaire, à dire quelques mots sur trois ou quatre questions que M. Le Cour
aborde incidemment dans ses deux notes ; et, tout d’abord, il y a une allusion
au swastika, dont il dit que « nous faisons le signe du pôle ». Sans y mettre
la moindre animosité, nous prierons ici M. Le Cour de ne point assimiler notre
cas au sien, car enfin il faut bien dire les choses comme elles sont : nous le
considérons comme un « chercheur » (et cela n’est nullement pour diminuer son
mérite), qui propose des explications selon des vues personnelles, quelque peu
aventureuses parfois, et c’est bien son droit, puisqu’il n’est rattaché à
aucune tradition actuellement vivante et n’est en possession d’aucune donnée
reçue par transmission directe ; nous pourrions dire, en d’autres termes, qu’il
fait de l’archéologie, tandis que, quant à nous, nous faisons de la science
initiatique, et il y a là deux points de vue qui, même quand ils touchent aux
mêmes sujets, ne sauraient coïncider en aucune façon.
[1] Ce nom de Vârâhî s’applique à la «
terre sacrée », assimilée symboliquement à un certain aspect de la Shakti de
Vishnu, celui-ci étant alors envisagé plus spécialement dans son troisième
avatâra ; il y aurait beaucoup à dire sur ce sujet, et peut-être y
reviendrons-nous quelque jour. Ce même nom n’a jamais pu désigner l’Europe
comme Saint-Yves d’Alveydre paraît l’avoir cru ; d’autre part, on aurait
peut-être vu un peu plus clair sur ces questions, en Occident, si Fabre
d’Olivet et ceux qui l’ont suivi n’avaient mêlé inextricablement l’histoire de
Parashu-Râma et celle de Râma-Chandra, c’est-à-dire les sixième et septième
avatâras, qui sont pourtant distincts à tous égards.
Nous ne « faisons » point du swatiska le signe du pôle
: nous disons qu’il est cela et qu’il l’a toujours été, que telle est sa
véritable signification traditionnelle, ce qui est tout différent ; c’est là un
fait auquel ni M. Le Cour ni nous-même ne pouvons rien. M. Le Cour, qui ne peut
évidemment faire que des interprétations plus ou moins hypothétiques, prétend
que le swatiska « n’est qu’un symbole se rapportant à un idéal sans élévation1
» ; c’est là sa façon de voir, mais ce n’est rien de plus, et nous sommes d’autant
moins disposer à la discuter qu’elle ne représente après tout qu’une simple
appréciation sentimentale ; « élevé » ou non, un « idéal » est pour nous
quelque chose d’assez creux, et, à la vérité, il s’agit de choses beaucoup plus
« positives », dirions-nous volontiers si l’on n’avait tant abusé de ce mot.
[1] Nous voulons supposer que, en écrivant
ces mots, M. Le Cour a eu plutôt en vue des interprétations modernes et non
traditionnelles du swastika, comme celles qu’ont pu concevoir par exemple les «
racistes » allemands, qui ont en effet prétendu s’emparer de cet emblème, en
l’affublant d’ailleurs de l’appellation baroque et insignifiante de hakenkreuz
ou « croix à crochets ».
M. Le Cour, d’autre part, ne paraît pas satisfait de la
note que nous avons consacrée à l’article d’un de ses collaborateurs qui
voulait à toute force voir une opposition entre l’Orient et l’Occident, et qui
faisait preuve, vis-à-vis de l’Orient, d’un exclusivisme tout à fait
déplorable1. Il écrit là-dessus des choses étonnantes : « M. René Guénon, qui
est un logicien pur, ne saurait rechercher, aussi bien en Orient qu’en
Occident, que le côté purement intellectuel des choses, comme le prouvent ses
écrits ; il le montre encore en déclarant qu’Agni se suffit à lui-même (voir
Regnabit, avril 1926) et en ignorant la dualité Aor-Agni, sur laquelle nous
reviendrons souvent, car elle est la pierre angulaire de l’édifice du monde
manifesté. » Quelle que soit d’ordinaire notre indifférence à l’égard de ce
qu’on écrit sur nous, nous ne pouvons tout de même pas laisser dire que nous
sommes un « logicien pur », alors que nous ne considérons au contraire la
logique et la dialectique que comme de simples instruments d’exposition,
parfois utiles à ce titre, mais d’un caractère tout extérieur, et sans aucun
intérêt en eux-mêmes ; nous ne nous attachons, répétons-le encore une fois,
qu’au seul point de vue initiatique, et tout le reste, c’est-à-dire ce qui
n’est que connaissance « profane », est entièrement dépourvu de valeur à nos
yeux.
[1] M. Le Cour nous reproche d’avoir dit à
ce propos que son collaborateur « n’a sûrement pas le don des langues », et il trouve
que « c’est là une affirmation malheureuse » ; il confond tout simplement,
hélas ! le « don des langues » avec les connaissances linguistiques ; ce dont
il s’agit n’a absolument rien à voir à l’érudition.
S’il est vrai que nous parlons souvent d’«
intellectualité pure », c’est que cette expression a un tout autre sens pour
nous que pour M. Le Cour, qui paraît confondre « intelligence » avec « raison
», et qui envisage d’autre part une « intuition esthétique », alors qu’il n’y a
pas d’autre intuition véritable que l’« intuition intellectuelle », d’ordre
supra-rationnel ; il y a d’ailleurs là quelque chose d’autrement formidable que
ne peut le penser quelqu’un qui, manifestement n’a pas le moindre soupçon de ce
que peut être la « réalisation métaphysique », et qui se figure probablement
que nous ne sommes qu’une sorte de théoricien, ce qui prouve une fois de plus qu’il
a bien mal lu nos écrits, qui paraissent pourtant le préoccuper étrangement.
Quant à
l’histoire d’Aor-Agni, que nous n’« ignorons » pas du tout, il serait bon d’en
finir une fois pour toutes avec ces rêveries, dont M. Le Cour n’a d’ailleurs pas
la responsabilité : si « Agni se suffit à lui-même », c’est pour la bonne
raison que ce terme, en sanscrit, désigne le feu sous tous ses aspects, sans
aucune exception, et ceux qui prétendent le contraire prouvent simplement par
là leur totale ignorance de la tradition hindoue. Nous ne disions pas autre
chose dans la note de notre article de Regnabit, que nous croyons nécessaire de
reproduire ici textuellement : « Sachant que, parmi les lecteurs de Regnabit,
il en est qui sont au courant des théories d’une école dont les travaux,
quoique très intéressants et très estimables à bien des égards, appellent
pourtant certaines réserves, nous devons dire ici que nous ne pouvons accepter
l’emploi des termes Aor et Agni pour désigner les deux aspects complémentaires
du feu (lumière et chaleur). En effet, le premier de ces deux mots est hébreu,
tandis que le second est sanscrit, et l’on ne peut associer ainsi des termes
empruntés à des traditions différentes, quelles que soient les concordances
réelles qui existent entre celles-ci, et même l’identité foncière qui se cache
sous la diversité de
leurs formes ; il ne faut pas confondre le «
syncrétisme » avec la véritable synthèse. En outre, si Aor est bien
exclusivement la lumière, Agni est le principe igné envisagé intégralement
(l’ignis latin étant d’ailleurs exactement le même mot), donc à la fois comme
lumière et comme chaleur ; la restriction de ce terme à la désignation du
second aspect est tout à fait arbitraire et injustifiée. » Il est à peine
besoin de dire que, en écrivant cette note, nous n’avons pas pensé le moins du
monde à M. Le Cour ; nous pensions uniquement au Hiéron de Paray-le-Monial,
auquel appartient en propre l’invention de cette bizarre association verbale.
Nous estimons n’avoir à tenir aucun compte d’une fantaisie issue de l’imagination
un peu trop fertile de M. de Sarachaga, donc entièrement dénuée d’autorité et
n’ayant pas la moindre valeur au point de vue traditionnel, auquel nous
entendons nous en tenir rigoureusement1.
Enfin, M. Le Cour profite de la circonstance pour
affirmer de nouveau la théorie antimétaphysique et anti-initiatique de l’«
individualisme » occidental, ce qui, somme toute, est son affaire et n’engage
que lui ; et il ajoute, avec une sorte de fierté qui montre bien qu’il est en
effet fort peu dégagé des contingences individuelles : « Nous maintenons notre
point de vue parce que nous sommes les ancêtres dans le domaine des
connaissances. » Cette prétention est vraiment un peu extraordinaire ; M. Le Cour
se croit-il donc si vieux ?
[1] C’est le même M. de Sarachaga qui
écrivait zwadisca pour swastika ; un des disciples, à qui nous en faisions la
remarque un jour, nous assura qu’il devait avoir ses raisons pour l’écrire
ainsi ; c’est là une justification un peu trop facile !
Non seulement les Occidentaux modernes ne sont les
ancêtres de personne, mais ils ne sont même pas des descendants légitimes, car
ils ont perdu la clef de leur propre tradition ; ce n’est pas « en Orient qu’il
y a eu déviation », quoi qu’en puissent dire ceux qui ignorent tout des
doctrines orientales. Les « ancêtres », pour reprendre le mot de M. Le Cour, ce
sont les détenteurs effectifs de la tradition primordiale ; il ne saurait y en
avoir d’autres, et, à l’époque actuelle, ceux-là ne se trouvent certes pas en
Occident.
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