John Dee et les Propædeumata Aphoristica - Les fondements rationnels de l’astrologie
Article paru dans Le Miroir d'Isis n°16 (2010).
A.
A.
Introduction
Remarques préliminaires
La
figure de John Dee reste encore très largement méconnue du
public de langue française. A l’exception de la Monade Hiéroglyphique,
aucune de ses oeuvres n’a été traduite en français, et
aucune biographie digne de ce nom n’est disponible dans notre langue.
Alors que le lecteur anglophone a aujourd’hui la possibilité d’étudier la vie
et l’oeuvre de ce « mage élisabéthain »10 en se référant tout au moins à un
nombre sans cesse croissant d’ouvrages d’érudition, le lecteur francophone n’a à
sa disposition que de bien maigres ressources parmi lesquelles prédominent
largement quelques récits plus ou moins romancés où l’équipée en Europe
centrale avec Kelly et les « conversations avec les esprits » jouent un rôle
prépondérant. Il nous a paru intéressant, par conséquent, de contribuer un tant
soit peu à mieux faire connaître cet homme hors du commun. Nous avons choisi de
donner ci-dessous un aperçu du premier de ses ouvrages qui nous a été conservé,
les Propædeumata Aphoristica. Cet ouvrage a connu deux éditions, la première en 1558, la
seconde – qui comporte
de nombreuses corrections – en 1568. Ces deux dates ne sont
pas indifférentes, parce qu’elles encadrent la date de publication
de la Monas Hieroglyphica (Anvers, 1564). Or si la Monas a
pour objet premier l’alchimie et les Propædeumata l’astrologie,
les deux traités ne sont pas sans présenter quelques liens
entre eux, à commencer par le fait que le symbole de la Monade figure
dès 1558 en frontispice des Propædeumata.
10
Peter J. French : John Dee. The World of an Elizabethan Magus (Routledge, 1972)
constitue une bonne introduction.
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