Note de lecture
Il y a peu de temps a eu lieu un échange de textes se proposant de dénoncer chez Michel Vâlsan une « erreur » de traduction dans un texte du Shaykh al-Akbar, Ibn Arabi . Dans un contexte qui parlait du Prophète, il avait rendu par « lumière bleue » des mots du texte arabe qui disaient plutôt « une lumière brillante » ou étincelante, selon les linguistes improvisés .
Au lieu d’être très contents d’avoir trouvé une « erreur » dans les écrits du Maître, ils auraient pu se poser la question : « Pourquoi traduire ces mots où le « bleu » ne figure pas effectivement, par « lumière bleue » ?
Monsieur Charles-André Gilis a répondu : « C’est un secret initiatique . C’est laconique, efficace et ne demande point de justification ou d’explication plus nuancée .
En consultant les données ésotériques de différentes traditions toujours bien vivantes aujourd’hui, il y a peut-être une réponse plus éclairante à trouver pour ce problème .
En premier lieu la tradition islamique . En 1982 j’ai rencontré à Damas le Shaykh Al-Boutti, surnommé Shaykh Ramadhân, dont la réputation de ‘Arif bi-Allâh (Connaissant par Allâh) était bien établi .
Contrairement à ce qu’affirme de lui Monsieur Slimane Rezki, il était Shaykh de la tarîqah Naqshbandiya et, fait assez rare, il rattachait aussi des femmes à la tarîqah. Mon épouse a été rattachée par lui à l’époque et ainsi j’ai pu prendre connaissance des conditions et des modalités du rattachement naqshbandi . A l’occasion d’un de nos entretiens, j’ai posé la question à Shaykh Ramadhân : « A quoi peut-on reconnaître une vision du Prophète comme véridique ? » Il me répondit : « A la lumière bleue ».
Ceci devrait suffire pour expliquer la traduction que Michel Vâlsan a jugée bon de nous proposer, mais il y a d’autres témoignages .
Pour la tradition hindoue il y a un disciple de Ramana Maharshi, du nom de Punjâ, que Monsieur Eric Sablé a rencontré en Inde . Punjâ lui disait que pendant la plus profonde méditation qu’il a pu réaliser, il était entouré d’une lumière bleue d’une beauté surnaturelle, impossible à exprimer par des mots …
Quant à la tradition chrétienne, il y a Maître Eckhart qui dit dans un de ses sermons que, au moment du détachement (abgeschiedenheit) parfait, la déification est illuminée d’une couleur bleue .
Dans la Philocalie de l’hésychasme russe, on trouve ce texte d’Evagre le Pontique : « Lorsque l’intellect a déposé le vieil homme et que la Grâce l’aura revêtu de l’homme nouveau, il verra son état, au temps de la prière (de Jésus), pareil à un saphir et à la couleur du ciel .
Les correspondances entre le Prophète de l’Islam et la Vierge Marie du Christianisme sont bien connues : Le Prophète intercède pour tous les croyants le Jour du Jugement, alors que la Vierge Marie retient le Bras Vengeur de son Fils . Il est bien connu aussi, que la Vierge Marie est presque toujours représentée avec un manteau bleu .
Pour terminer avec une référence à René Guénon, dont Michel Vâlsan était l’ardent défenseur, un frère m’a confié que dans les années quatre-vingts dix il a vu René Guénon en rêve assis dans un fauteuil, alors que lui-même était assis par terre devant lui. Quand René Guénon se mit à parler, il le voyait comme resplendissant d’une couleur bleue intense et d’une beauté impressionnante . Le fez qui le couronnait était, lui aussi, d’un bleu merveilleux .
Voilà qui peut établir que Michel Vâlsan avait une raison valable pour traduire le texte en cause par « lumière bleue » .
Jeff Kerssemakers
Octobre 2018
as-salāmu ʿalaykum wa-raḥmatu llāhi wa- barakātuhu,
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Krishna had many auras, but his main aura was made of blue. Blue color signifies infinity. It is his special and significant color and hence he is called Nila Krishna.
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Cordialement.
Salam,
RépondreSupprimerMerci
Salam,
RépondreSupprimerNote très éclairante.
On peut également ajouter le témoignage du Shaykh Ibn Arabi qui a vu le livre "fusus al hikam" lui être révélé par le Prophète sous forme d'une lumière bleue.