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samedi 5 septembre 2020

« Euclide, élève d’Abraham » - Denys Roman

 


[2010 : Équinoxe de printemps, La Lettera G / La Lettre G,  N° 12]

Source : http://denysroman.fr/

 

*

Introduction

Le texte de Denys Roman sur « Euclide, élève d’Abraham » expose un aspect fondamental de la « légende du Métier »[1], légende très chère à nos Anciens qui l’ont intégrée dans la plupart des manuscrits appelés Old Charges ou « Anciens Devoirs » ; les Maçons opératifs voyaient symboliquement dans cette légende, non seulement l’histoire traditionnelle qui permet d’entrevoir les « origines » de la Maçonnerie, mais aussi l’excellence de l’Art Royal dans cette expression particulière de la Construction universelle qu’est la Géométrie.

Ce texte de D. Roman fut publié primitivement dans le numéro 32 d’octobre 1977 de la revue maçonnique « Renaissance Traditionnelle » ; il était d’ailleurs accompagné, dans d’autres numéros de cette revue, d’une série d’articles que l’auteur présentait sous la rubrique « René Guénon et les “destins” de la Franc-Maçonnerie » qu’il retiendra comme titre pour son premier ouvrage paru en 1982 et réédité en 1995. Les lecteurs qui connaissent cette revue d’histoire de la Franc-Maçonnerie[2] dont la tendance, les « valeurs » et la méthode sont très éloignés du point de vue traditionnel dont R. Guénon fut l’interprète le plus autorisé pour notre temps, s’étonneront sans doute de la publication, dans ce cadre, d’un article aussi éloigné d’une vision historique profane sur l’Ordre maçonnique. On conçoit donc la surprise et le mécontentement que suscitera ce texte parmi les lecteurs de cette revue, au point de provoquer quelques réactions très hostiles à René Guénon, comme il s’en produit souvent.

Dans cet article, D. Roman reprend et commente l’histoire légendaire qui fait d’Euclide l’élève d’Abraham, histoire véhiculée pratiquement par tous les Old Charges de la Maçonnerie opérative jusqu’à un manuscrit comme le Dumfries n° 4 qui, datant de 1710 environ, appartenait à la période « pré-spéculative ». En fait, ce manuscrit ne se compose pas uniquement de la « légende du Métier » car il comprend également le « serment de Nemrod », les questions et réponses rituelles et le blason de l’Ordre qu’on dit remonter à l’époque du martyr saint Alban. Ainsi, dans le chapitre « Lumières sur la Franc-Maçonnerie des anciens jours » de son second ouvrage signalé dans notre note 1, l’auteur relève notamment que ce manuscrit pourtant tardif contient quelques formules rituelles qui proviennent d’une tradition orale et éclairent les « opérations » des « Maçons des anciens jours ». Il signale notamment, dans les Lectures que comprend le Dumfries, une réponse relative à ce qu’il n’hésite pas à qualifier de « joyau intact » : le cable-tow (et sa longueur), qui « est aussi long qu’entre l’extrémité de mon nombril et le plus court de mes cheveux » ; à la question : « Quelle en est la raison ? », l’interrogé répond : « Parce que tous les secrets gisent là ». Signalons que cette séquence rituelle du cable-tow doit s’accompagner d’une gestuelle, expression du « lien » en question qui signifie que les « secrets » sont là en sommeil tant que l’initiation reste virtuelle. Mais, pour bien en percevoir la nature, il convient d’y associer le due guard (qui pourrait avoir une parenté, sinon une identité, avec le Devoir du Compagnonnage), et est un signe en rapport étroit avec les secrets de la Maîtrise dans leur plénitude ; ce signe, particulier à la Maçonnerie de Rite dit d’York, symbolise l’accomplissement dans l’ordre des petits mystères : on aura une idée plus précise des multiples sens qu’il recèle en le représentant comme l’exact schéma de la lettre arabe nûn, à laquelle est associée la partie supérieure du symbole qui en complète la signification essentielle. Quant au rapport « opératif » entre ces deux éléments rituels que sont le cable-tow et le due guard, il se construit selon la géométrie organique du corps humain basée sur les centres subtils.

On a beaucoup glosé, et encore aujourd’hui, à propos de l’anachronisme évident sur lequel est basée la légende que l’auteur examine, alors qu’on sait que deux millénaires environ séparent la période où vécut le « père de la multitude », de celle du « noble Euclide » qui enseignait en Égypte sous le règne de Ptolémée 1er (305-282 av. J.-C.)[3]. Les « esprits forts » du stupide XIXe siècle (et ceux d’aujourd’hui encore) n’ont pas manqué de relever avec condescendance le défaut de chronologie historique de cette légende, mettant l’accent sur la « naïveté » et l’ « inculture » des Maçons opératifs réputés analphabètes ; en cela, on oubliait un peu rapidement que cet « analphabétisme » ne les avait pas empêchés d’édifier les chefs-d’œuvre que nous connaissons et qui témoignent encore, malgré les restaurations mutilantes, de leur unité originelle. Si les faits historiques ont leur importance, on ne peut pas réduire l’histoire aux faits en tant qu’événements rapportés à l’individuel ; seul, leur sens symbolique –qui ne s’oppose pas aux faits mais éclaire leur raison d’être –  est essentiel : il est la traduction et l’expression, en mode manifesté, de la Volonté divine. C’est cela qu’exprimaient les « Maçons des anciens jours » pour lesquels le sens symbolique primait éminemment sur une quelconque chronologie historique. En réalité, ils exposaient « à couvert », dans le cours de cette histoire légendaire, ce qui caractérise fondamentalement les origines mythiques de l’Ordre qui a recueilli, au cours des ans et en raison de l’élection dont il fut investi par « décret » divin, de vénérables héritages.

André Bachelet

 

NOTES :

 

* René Guénon et les Destins de la Franc-Maçonnerie, chapitre XII.

[1] On trouvera des développements complémentaires de l’auteur sur le sens et la portée de cette légende (qui comprend d’ailleurs deux anachronismes historiques) contenue dans le Dumfries n°4, dans le remarquable chapitre VIII, « Lumières sur la Franc-Maçonnerie des anciens jours », de son ouvrage Réflexions d’un chrétien sur la Franc-Maçonnerie – L’« Arche vivante des Symboles », Éditions Traditionnelles, 1995, Paris.

[2] Mis à part une idéologie humaniste et une méthodologie historiciste qui ne sont pas en adéquation avec le but assigné à l’initiation, cette revue propose un contenu documentaire maçonnique généralement intéressant.

[3] L’expression « bon clerc » est parfois utilisée trop systématiquement par certains traducteurs ou commentateurs ; elle a l’inconvénient de comporter une connotation trop attachée au sens que ce terme recouvre uniquement aujourd’hui dans le christianisme ; il est peu vraisemblable que ce sens ait été retenu exclusivement par les Maçons opératifs que la mise en œuvre du Métier conduisait à une autre perspective. Lorsqu’ils utilisaient l’expression de « noble Euclide » dans sa signification de « prince » dans l’ordre de la construction universelle héritée d’Abraham, c’est parce qu’ils reconnaissaient à ce dernier une « paternité spirituelle ».

 

 Denys ROMAN : « EUCLIDE, ÉLÈVE D’ABRAHAM »[1]

« Quant aux trois lois données par Dieu

aux trois peuples (juif, chrétien et musulman),

pour ce qui est de savoir quelle est la véritable,

la question est pendante et peut-être le restera-t-elle longtemps encore. »

Boccace, cité par R. Guénon

 

La Tradition, dont Guénon fut le serviteur exclusif et l’interprète incomparable, a été qualifiée par lui de « perpétuelle et unanime ». On peut dire que la Maçonnerie participe de cette perpétuité, en tant que ses Loges se tiennent « sur les plus hautes des montagnes et dans les plus profondes des vallées »[2]. D’autre part, l’« universalité » dont se réclame la Maçonnerie fait écho, pour ainsi dire, au caractère « unanime » de la Tradition. Cette universalité est bien connue, mais on peut se demander si la généralité des Maçons en sentent bien toutes les implications.

La Maçonnerie est sans doute la seule organisation initiatique du monde qui ne soit pas liée à un exotérisme particulier. Et si, au dire de Guénon, cela ne devrait pas dispenser les Maçons de se rattacher à l’un des exotérismes existant actuellement (car l’homme traditionnel ne saurait être un homme sans religion), cela devrait les inciter à ne pas limiter leur intérêt à leur tradition propre, mais bien au contraire à étudier, grâce à la « clef » du symbolisme universel, toutes les traditions dont ils peuvent avoir connaissance[3]. Une chose très remarquable dans cet ordre d’idées, c’est qu’une Loge maçonnique constitue le lieu idéal où des hommes appartenant à des religions différentes peuvent se rencontrer, sur un pied de parfaite égalité, pour traiter de questions d’ordre traditionnel et doctrinal.

Si toutes les religions sont admises au sein de la Maçonnerie, on doit cependant reconnaître que les formes traditionnelles les plus orientales (Hindouisme, Bouddhisme, Confucianisme, Taoïsme, Shintoïsme, etc.), sont tellement étrangères à certains aspects importants du symbolisme de l’Ordre, aspects liés à la construction du Temple de Salomon, que les adhérents à ces traditions se trouvent en quelque sorte dépaysés dans l’atmosphère des ateliers[4]. À la vérité, ce sont les trois religions monothéistes (Judaïsme, Christianisme et Islam) qui ont fourni à la Maçonnerie le plus grand nombre de ses fils et les plus illustres de ses initiés.

Les trois traditions monothéistes sont dérivées d’Abraham, et il est très significatif que le nom divin El-Shaddaï, dont on sait l’importance dans la Maçonnerie opérative (et qui n’est pas inconnu dans la Maçonnerie spéculative), soit précisément le nom du Dieu d’Abraham[5]. Guénon, dans une page essentielle[6], a souligné que, lors de la rencontre du Père des croyants avec Melchissédec, le nom El Shaddaï fut associé à celui d’El-Elion[7] et que cette rencontre marque le point de contact de la tradition abrahamique avec la grande Tradition primordiale.

Il y a dans l’histoire traditionnelle de la Maçonnerie, telle qu’elle est rapportée dans les anciens documents appelés Old Charges, une assertion singulière, qui ne peut manquer de surprendre ceux qui en prennent connaissance : il s’agit de celle qui fait d’Euclide l’élève d’Abraham[8]. Comme nous avions fait allusion à cette « légende », on nous demanda des explications, en soulignant le formidable anachronisme qu’elle implique, Euclide ayant vécu en Égypte au IIIe siècle avant notre ère, alors que le séjour d’Abraham dans ce pays se situe deux millénaires auparavant.

C’est justement le caractère démesuré de cet anachronisme qui montre bien que nous n’avons pas affaire ici à un « fait historique » au sens que les modernes donnent à ces mots[9]. Il s’agit en réalité d’« histoire sacrée » exprimant une relation d’un caractère tout à fait exceptionnel et qui, de par sa nature, ne peut être formulé que dans un langage « couvert » par le voile du symbolisme.

Si l’on se rappelle qu’au Moyen Âge Euclide personnifiait la géométrie[10] et que, d’autre part, dans les anciens documents, la Maçonnerie est fréquemment assimilée à la géométrie, on comprendra que faire d’Euclide l’élève d’Abraham, c’est dire qu’il y a entre le Patriarche et l’Ordre Maçonnique une relation de Maître à disciple, équivalent rigoureusement à une « paternité spirituelle ».

Il est évident que la Maçonnerie est antérieure à Abraham, puisque traditionnellement elle remonte à l’origine même de l’humanité. Mais on sait que toute tradition, à mesure qu’elle s’éloigne de son principe, court le risque de s’affaiblir, voire de se corrompre : et alors, s’il s’agit d’une tradition ayant pour elle « les promesses de la vie éternelle » une action divine intervient pour la redresser et contrecarrer la tendance à suivre « la mauvaise pente »[11]. Tel est le cas pour la Maçonnerie qui, bénéficiant du privilège de la perpétuité[12], a dû connaître au cours de sa longue histoire des périodes d’obscuration suivies de spectaculaires redressements.

De ces redressements, qui chaque fois lui ont conféré pour ainsi dire une nouvelle jeunesse, la Maçonnerie doit avoir conservé certaines traces, en particulier dans son « histoire traditionnelle » ou encore dans ses rituels. Il est très vraisemblable que les noms divins El-Shaddaï et « Dieu Très-Haut »[13] sont à rattacher à la transformation qui dut s’opérer à l’époque de la vocation d’Abraham. Une autre période cruciale pour le monde occidental, dans l’ordre initiatique aussi bien que dans l’ordre religieux, fut celle de la naissance du Christianisme, et c’est évidemment de cette époque que date la vénération de la Maçonnerie pour les deux saints Jean[14].

Au moment de l’irruption du Christianisme dans le monde gréco-romain et à plus forte raison à l’époque de la vocation d’Abraham, il y avait en Occident un grand nombre d’organisations initiatiques liées à la pratique des métiers, et dont les plus connues sont les Collegia fabrorum. Leurs mots sacrés, s’ils en avaient, n’étaient pas empruntés à l’hébreu, et le symbolisme solsticial de Janus jouait pour eux le rôle des deux saints Jean. Il serait téméraire de vouloir expliquer comment s’effectua la mutation ; car on ne saurait oublier que, selon le Maître que nous suivons et qui fut certainement l’initié ayant reçu les plus amples lumières dans le domaine dont il s’agit, « la transmission des doctrines ésotériques » s’effectue par une « obscure filiation », en sorte que « les attaches de la Maçonnerie moderne avec les organisations antérieures sont extrêmement complexes »[15]. C’est pourquoi, plutôt que de vouloir percer des mystères « couverts » du voile impénétrable de l’« anonymat traditionnel »[16], il est sans doute préférable de rechercher dans la Maçonnerie actuelle, les marques des influences respectives des trois traditions abrahamiques.

Les marques de l’influence juive sont trop évidentes et trop connues pour qu’il soit besoin d’y insister. L’usage de l’hébreu pour les mots sacrés, les continuelles références aux Temples de Salomon et de Zorobabel, le calendrier luni-solaire, le travail tête couverte au 3ème degré, la datation rituelle coïncidant à peu de chose près avec la datation hébraïque, tous ces indices et bien d’autres encore sont là pour attester l’importance du trésor symbolique hérité des fils de l’Ancienne Alliance.

L’influence chrétienne est d’un ordre tout différent. Certes, dans les hauts grades, il est fait mention de certains événements de l’histoire du Christianisme, par exemple de la destruction des Templiers. Mais il faut surtout remarquer que c’est dans le monde chrétien que la Fraternité maçonnique s’est le plus développée, au point qu’une carte géographique qui représenterait la « densité chrétienne » des diverses contrées de la terre coïnciderait presque exactement avec celle qui représenterait leur « densité maçonnique ». On pourrait presque dire que la Maçonnerie est une organisation qui travaille sur un matériau symbolique principalement judaïque, et dont le recrutement est principalement chrétien.

Si l’apport judaïque et l’apport chrétien à la Maçonnerie sont des faits essentiels et évidents, il ne semble pas à première vue qu’il y ait dans cet Ordre un apport islamique quelconque. L’assertion de Vuillaume selon laquelle l’acclamation écossaise serait un mot arabe est erronée.

Certes, un Sheikh arabe a pu dire que « si les Francs-Maçons comprenaient leurs symboles, ils se feraient tous musulmans » ; mais un rabbin pourrait dire la même chose au profit de sa religion propre, et un théologien chrétien au profit de la sienne. Faudrait-il donc croire que ce « tiers » de la postérité d’Abraham, que l’initié Boccace, par la voix du juif Melchissédec, déclare être aussi « cher » au Père céleste que le sont les deux autres tiers, n’aurait apporté aucune contribution à un Art placé sous le patronage d’« Euclide, disciple d’Abraham » ?

La réponse que nous allons tenter de donner à cette question surprendra sans doute bien des lecteurs. Mais nous ne saurions l’esquiver dans cet ouvrage relatif aux conceptions de Guénon sur le rôle « eschatologique » de la Maçonnerie. Nous pensons en effet que l’œuvre de cet auteur, écrite à proximité et en vue de la fin des temps, vient combler d’un seul coup, et magistralement, le vide laissé jusqu’alors par la tradition islamique, dont Guénon était un représentant éminent, dans l’héritage abrahamique transmis à la Maçonnerie.

On a parfois écrit qu’avant Guénon tout avait été dit sur la Maçonnerie, excepté l’essentiel. Cela est très exact, et nous voudrions ajouter que personne ne s’est fait de la Fraternité maçonnique une idée plus haute que ce Maître, pourtant méconnu, plagié et attaqué, particulièrement en France par tant de Maçons.

Nous voudrions enfin attirer l’attention sur une particularité très importante, qui est commune à la fois aux traditions juive, chrétienne et islamique ainsi qu’à la Franc-Maçonnerie. Les musulmans sont en effet très conscients du caractère « totalisateur » de leur tradition[17], dû au fait que Muhammad est le « Sceau de la Prophétie ». Ce qu’on oublie parfois, c’est que Guénon attribuait un même caractère totalisateur au Christianisme, dont il disait qu’« il a apporté avec lui tout l’héritage des traditions antérieures, qui l’a conservé vivant autant que l’a permis l’état de l’Occident, et qui en porte toujours en lui-même les possibilités latentes »[18]. Il est bien des choses qui permettent de penser que l’insistance apportée par lui à faire reprendre aux Maçons conscience de la pluralité de leurs héritages et en conserver la « mémoire » dans leurs rituels s’explique par la certitude où il était que la Maçonnerie a elle aussi une destinée « totalisatrice ».

Totaliser, c’est « rassembler ce qui est épars ». Abraham, le père du monothéisme, est aussi, selon la signification hébraïque de son nom, le « Père de la multitude », comme l’Unité est le principe de la multiplicité. Et de même qu’à l’origine il n’y a que l’Unique qui crée toutes choses, de même à la fin toutes choses doivent se résorber dans l’Unité. Si maintenant nous passons du macrocosme au microcosme, nous trouvons quelque chose de rigoureusement équivalent dans la doctrine hindoue. « Lorsqu’un homme est près de mourir, la parole, suivie du reste des dix facultés externes […], est résorbée dans le sens interne (manas) […] qui se retire ensuite dans le souffle vital (prâna), accompagnée pareillement de toutes les fonctions vitales […]. Le souffle vital, accompagné semblablement de toutes les autres fonctions et facultés (déjà résorbées en lui […]), est retiré à son tour dans l’âme vivante (jîvâtmâ) […]) […]. Comme les serviteurs d’un roi s’assemblent autour de lui lorsqu’il est sur le point d’entreprendre un voyage, ainsi toutes les fonctions vitales et les facultés de l’individu se rassemblent autour de l’âme vivante (ou plutôt en elle-même, de qui elles procèdent toutes, et dans laquelle elles sont résorbées) au dernier moment (de la vie […]) […][19].

Avons-nous réussi à laisser pressentir que la « légende » qui rattache Euclide, c’est-à-dire la Géométrie, c’est-à-dire la Maçonnerie, au patriarche Abraham est autre chose qu’une bévue phénoménale qui témoignerait simplement de l’imagination et de l’ignorance de son « inventeur » ? Nous n’avons certainement fait qu’effleurer un tel sujet. Peut-être aussi nous fera-t-on remarquer que la Maçonnerie, dans son état actuel, semble peu digne du rôle éminent que nous semblons vouloir lui attribuer.

Mais on peut répondre que cet Ordre, placé sous le patronage des deux saints Jean, dont l’un est « l’ami de l’Époux » et l’autre « le disciple que Jésus aimait », peut en conséquence revendiquer tous les privilèges que confère l’amitié, et qu’il devrait donc être certain de son « salut » final. Nous employons ici ce mot de « salut » dans le sens que lui donne René Guénon : il s’agit, pour un homme, de son maintien après la mort dans les « prolongements de l’état humain » ; et l’on peut légitimement transposer cette doctrine à une organisation traditionnelle, initiatique ou exotérique.

À la fin d’un cycle, le « salut » des « espèces » destinées à être « conservées » pour le cycle futur est assuré par leur « entassement » dans l’Arche ou dans tout autre réceptacle équivalent, Il est probable que l’un de ces équivalents est le « sein d’Abraham » où, selon la parabole du mauvais riche et du pauvre Lazare, se reposent après leur mort les âmes des justes sauvés. Que le patriarche ami de Dieu[20], béni par Melchissédec et vénéré par les trois religions « abrahamiques », soit en même temps le « précepteur » de la Maçonnerie, c’est là une tradition tellement « honorable », mais qui implique de telles « obligations », que cet Ordre n’a pas le droit de la méconnaître ou de l’oublier.

Selon le Melchissédec du conte Les trois anneaux de Boccace[21], le Père céleste a fait en sorte que chacun de ses trois fils également aimés soit persuadé d’avoir reçu le seul anneau authentique, l’anneau originel transmis « de temps immémorial ».

Deux millénaires d’histoire de l’Occident sont là pour nous prouver qu’en effet chacun des trois fils est bien certain d’être le préféré, et même le seul à être aimé, le seul qui ait reçu l’anneau véritable, l’anneau nuptial qui scelle les épousailles éternelles. Il faut respecter de telles convictions voulues par le Père. Elles ont conforté la « foi » de chacun, aux dépens sans doute de la « charité » fraternelle[22].

Qu’en est-il de l’« espérance » ? Il est écrit qu’à la fin des temps la foi disparaîtra et la charité sera languissante. Peut-être alors ce sera l’occasion pour la Maçonnerie « centre de l’union » et qui appartient elle aussi à la « postérité spirituelle » d’Abraham, de se souvenir de la devise qui fut, dit-on, celle de ses ancêtres opératifs : « En El-Shaddaï est tout notre espoir ».

 

 Denys Roman

[1] Ce texte a été publié dans la revue Renaissance Traditionnelle.

[2] Cette expression, bien connue dans les rituels de langue anglaise, est explicitée dans certains anciens documents selon lesquels la Loge de Saint-Jean se tient « dans la vallée de Josaphat », ce qui veut dire que la Maçonnerie doit se maintenir jusqu’au Jugement dernier qui marquera la fin du cycle. Selon le même symbolisme, « les plus hautes montagnes » doivent signifier le commencement du cycle ; et de fait, le Paradis terrestre, selon La Divine Comédie, est situé au sommet de la plus haute des montagnes terrestres, puisqu’il touche à la sphère de la Lune. De même, quand le Christ exprime sa volonté de voir saint Jean « demeurer » jusqu’à son retour, il est bien évident (et l’Évangile le précise) qu’il ne s’agit pas en premier lieu de l’individualité du disciple bien-aimé ; il s’agit avant tout de l’ésotérisme chrétien, ésotérisme « personnifié » par saint Jean, et qui s’est résorbé dans la Maçonnerie. On peut dire que les paroles du Christ sur saint Jean confèrent à cet Ordre les « promesses de la vie éternelle », de même que celles adressées à saint Pierre sont le gage que la Papauté l’emportera finalement sur les prestiges des « portes de l’Enfer ».

[3] C’est pourquoi Guénon, insistant sur la nécessité pour chaque Loge d’avoir la Bible ouverte sur l’autel du Vénérable, précisait bien que ce livre « symbolise l’ensemble des textes sacrés de toutes les religions ».

[4] Il ne faudrait d’ailleurs pas tomber dans l’esprit de système en prenant cette assertion rigoureusement à la lettre, car elle souffre de très notables exceptions. Tout le monde sait que la Maçonnerie, introduite dans l’Inde par les Anglais, y a connu un vif succès. Kipling, dans ses nouvelles maçonniques, a raconté comment les Hindous orthodoxes initiés à la Maçonnerie se comportaient, lors des agapes fraternelles, pour ne pas enfreindre les règles leur interdisant de prendre leurs repas avec des hommes de castes différentes.

[5] La valeur numérique de ce nom est 345 ; les chiffres 3, 4 et 5, qui servent à écrire ce nombre, expriment aussi la longueur des côtés du triangle rectangle de Pythagore figuré sur le bijou du Maître Passé.

[6] Le Roi du Monde, p. 50.

[7] Le Dieu qu’invoquait Abraham est El-Shaddaï (le Tout-Puissant) ; et Melchissédec était prêtre d’El-Elion (le Très-Haut). Il importe de rappeler que les Maçons de langue anglaise travaillent au 3e degré « au nom du Très- Haut ».

[8] Mackey, dans son Encyclopédie, précise que « tous les vieux manuscrits des constitutions » contiennent la légende d’Euclide, généralement appelé « le digne clerc Euclide ». Voici en quels termes cette légende est rapportée dans le Dowland Manuscript, texte remontant à 1550 environ : « Lorsqu’Abraham et Sarah se rendirent en Égypte, Abraham enseigna aux Égyptiens les sept sciences. Parmi ses élèves se trouvait Euclide, qui était particulièrement doué. ». La légende rapporte que plus tard Euclide fut chargé de l’éducation des enfants du roi ; il leur apprit la géométrie et ses applications, la manière de construire les temples et les châteaux. Le texte conclut : « Ainsi grandit cette science dénommée géométrie, mais qui désormais dans nos contrées s’appelle Maçonnerie. »

[9] Il est d’ailleurs évident que les Maçons opératifs ont toujours compté dans leurs rangs un bon nombre de gens instruits et assez familiers avec les Écritures pour savoir qu’Abraham s’était comporté en Égypte bien plutôt comme un pasteur de troupeaux que comme un maître d’école.

[10] Il en était de même d’Aristote pour la dialectique, de Socrate pour la morale, de Cicéron pour l’éloquence, etc.

[11] Cf. Guénon, La Crise du Monde moderne, chap. I.

[12] C’est ce qui est exprimé par les paroles du Christ attestant sa volonté de voir saint Jean (c’est-à-dire l’ésotérisme chrétien) « demeurer » jusqu’à son retour.

[13] Il est curieux que le nom du Très-Haut, qui est le Dieu de Melchissédec, soit utilisé en Maçonnerie en langue vulgaire et non en hébreu ; cela pourrait être mis en relation avec le fait que Melchissédec appartient à la Tradition primordiale et non pas à la tradition juive. De même, la Maçonnerie de Royal Arch fait appel, dans le rite qui lui est essentiel, à la fois à la langue hébraïque, à deux langues sacrées disparues (le chaldéen et l’égyptien) et enfin à la langue vulgaire. D’après Guénon, commentant le traité De vulgari eloquio de Dante, la langue vulgaire, que tout homme reçoit par voie orale, symbolise, dans un sens supérieur, la langue primordiale qui ne fut jamais écrite.

[14] La légende faisant de Jean-Baptiste un Grand-Maître de la Maçonnerie opérative qui, de longues années après son martyre, aurait été remplacé par Jean l’Évangéliste n’a évidemment qu’un sens purement symbolique.

[15] Guenon, L’Ésotérisme de Dante, chap. IV [« Dante et le rosicrucianisme »], in fine.

[16] De même que toute œuvre traditionnelle est d’autant plus proche du véritable « chef-d’œuvre » que l’artisan a « sublimé » son « moi » individuel pour le transformer dans le « Soi » (cf. Le Règne de la Quantité, chap. IX [« Le double sens de l’anonymat »]), on peut dire que les transformations auxquelles nous faisons allusion sont des chefs-d’œuvre d’autant plus parfaits que leurs artisans nous sont restés totalement inconnus. Le cas le plus récent de telles mutations semble être celui du passage de la notion traditionnelle du « Saint-Empire » dans la Maçonnerie écossaise.

[17] Nous pensons qu’il est inutile de préciser que ce dont il s’agit n’a rien à voir avec les conceptions politiques qualifiées de « totalitaires ». On sait d’ailleurs comment les régimes qui se réclament de telles conceptions ont coutume de se comporter avec la Maçonnerie quand ils accèdent au pouvoir.

[18] La Crise du Monde moderne, chap. VII.

[19] Brahma-Sûtras, traduits et commentés par Guénon au chapitre XVIII de L’Homme et son devenir selon le Vêdânta.

[20] Le changement du nom d’Abram (« père élevé ») en celui d’Abraham (« père de la multitude ») se place entre la victoire du patriarche sur les adversaires des rois de la Pentapole et la destruction par le feu de cette même Pentapole. Cette destruction est naturellement une « figure » de la destruction finale du monde, et le rôle d’intercesseur joué par Abraham pour obtenir de Dieu une « limitation » de la destruction mériterait de retenir l’attention.

[21] Décaméron, 1re journée, conte III. On voit que le « Fidèle d’Amour » Boccace, pour placer, parmi ses contes d’une galanterie parfois un peu poussée, ceux qui avaient un sens doctrinal et qui certainement étaient pour lui ceux qui importaient le plus, savait utiliser le symbolisme des nombres.

[22] La « fable » symbolique utilisée par Boccace est d’ailleurs, comme tout ce qui est symbolique, susceptible d’une pluralité d’interprétations. En voici une qui, se plaçant à un point de vue plus élevé et proprement initiatique, répond sans doute davantage aux intentions de l’initié que fut Boccace. Si l’on doit assurément respecter les convictions de chacune des traditions en tant qu’elles prétendent avoir un statut privilégié les unes par rapport aux autres, d’un point de vue supérieur on ne doit pas être illusionné par de telles prétentions. Effectivement, cette prétention à l’élection relève d’une nécessité inhérente à la perspective exotérique et Boccace veut dire en fait que la vraie foi est cachée sous les aspects extérieurs des diverses croyances, vraie foi qui est la Tradition unique dont Melchissédec est le représentant. Cette vraie foi, c’est la « sainte foi », la fede santa dont Boccace, comme Dante, était, en Occident, un des fidèles.


lundi 14 août 2017

Etudes Traditionnelles 447 à 450 (1975)




447/COOMARASWAMY A.K./LECONTE Gérard/Lîlâ/1975/1-3


      447/GILIS Charles-André//Bibliographie complète des publications de Michel Vêlsan/1975/1-3


      447/GRISON Jean-Louis//la Queste del Saint Graal (2)/1975/I-3


      447/ROMAN Denys//les travaux de la loge (Villard de Honnecourt) sur René Guénon/1975/1-3


      448/GEORGEL Gaston//la doctrine des cycles dans l'oeuvre de René Guénon/1975/4-6


      448/LIONNET Jacques//Remarques sur les influences errantes/1975/4-6


      448/SCHAYA Léo//Verbe et Voix de Dieu selon la Bible (1)/1975/4-6


      448/SCHUON Frithjof//le fruit défendu/1975/4-6


      449/GILIS Charles-André//Remarques complémentaires sur Om et le symbolisme polaire/1975/7-9


      449/IBN ARABI Mohyiddîn /VALSAN Michel/La Prière pour le Pôle/1975/7-9


      449/QACHANI Abdu-r-Razzâq al- /VALSAN Michel/Le Commentaire ésotérique de la sourate 36 Yâ Sîn)/1975/7-9


      449/SCHAYA Léo//Verbe et Voix de Dieu selon la Bible (2)/1975/7-9


      450/COOMARASWAMY A.K./LECONTE Gérard/Châyâ/1975/10-12


      450/GRISON Jean-Louis//A propos des oeuvres de Chrétien de Troyes (1)/1975/10-12


      450/ROMAN Denys//La Nostalgie de la Stabilité (2)/1975/10-12


      450/SCHAYA Léo//Verbe et Voix de Dieu selon la Bible (3)/1975/10-12


vendredi 21 juillet 2017

Études Traditionnelles num. 441 à 446 (1974)






441/COOMARASWAMY A.K./DUMAS Pierre/Eckstein/1974/1-2

      441/GRISON Pierre//Le Hong-Fan/1974/1-2

      441/ROMAN Denys//Notes de lecture : Un article de J.Richer sur la Diane des Ephésiens 1974/1974/1-2

      442/GRISON Jean-louis//Notes sur les oeuvres de Chrétien de Troyes (6 suite et 7)/1974/3-4

      442/SCHAYA Léo//la Théophanie sinaïtique selon la tradition juive (1)/1974/3-4

      442/SCHUON Frithjof//La question des Théodicées/1974/3-4

      443-44/COOMARASWAMY A.K./LECONTE Gérard/Paternité spirituelle) et Puppet complex)/1974/5-8

      443-44/GRISON Pierre//Origines et symboles de la langue chinoise/1974/5-8

      443-44/LIONNET Jacques//Remarques sur le caractère et le mot Tao/1974/5-8

      443-44/SCHAYA Léo//la Théophanie sinaîtique selon la tradition juive (2)/1974/5-8

      445/GEORGEL Gaston//Dante et Béatrice/1974/9-10

      445/GRISON Pierre//Le mythe de l'unipède/1974/9-10

      445/SCHAYA Léo//la Théophanie sinaïtique selon la tradition juive (3)/1974/9-10

      445/SCHUON Frithjof//A propos des reliques/1974/9-10

      446/ALAWI Sheikh Ahmad al-/LINGS Martin/Quelques aphorismes/1974/11-12

      446/GRISON Jean-louis//la Queste del Saint Graal (1)/1974/11-12

      446/IBN ARABI Mohyiddîn /VAL SAN Michel/Prière sur le Prophète/1974/11-12





vendredi 17 mars 2017

Études Traditionnelles n° 435 à 440 (1973)




Illustration par Gustave Doré de Camelot, dans Les Idylles du Roi, d'Alfred Tennyson, 1868.








435/GRISON Jean-Louis//Geoffroy de Monmouth ou l'histoire symbolique/1973/1-2

435/GUENON René//Y a-t-il encore des possibilités init. dans les formes tract, occid.- /1973/1-2

435/ROMAN Denys//René Guénon et la loge La Grande Triades (3)/1973/1-2

436/BONNET Jacques//Elie et la conception du Retour/1973/3-4

436/GRISON Pierre//Éléments de la Tradition Moi/1973/3-4

436/SCHUON Frithjof//Le double écueil/1973/3-4

437-38/GEORGEL Gaston//La Pape, l'Empereur et le Ministre/1973/5-8

437-38/GRISON Jean-louis//Notes sur les oeuvres de Chrétien de Troyes (1 et 2)/1973/5-8

437-38/GRISON Pierre//le voyage en Occident/1973/5-8

437-38/QACHANI Abdu-r-Razzâq al-/VALSAN Michel/le Commentaire ésotérique de la sourate 24 "La Lumière)/1973/5-8

437-38/ROMAN Denys//Notes de lecture : Pour comprendre la Genèses/1973/5-8

437-38/SCHUON Frithjof//AU8148 /1973/5-8

439/BENOIST Luc//Eurythmie et spiritualité (sur René Daumal)/1973/9-10

439/GEORGEL Gaston//Exemple récent de répétitions cycliques/1973/9-10

439/GRISON Jean-louis//Notes sur les oeuvres de Chrétien de Troyes (3 et 4)/1973/9-10

439/ROMAN Denys//Notes de lecture : Un livre sur la médecine chinoise traditionnelle/1973/9-10

439/SCHUON Frithjof//Remarques sur la Sunna/1973/9-10

440/GEORGEL Gaston//Alésia ou la Montagne des Prophètes/1973/11-12

440/GRISON Jean-Louis//Notes sur les oeuvres de Chrétien de Troyes (5 et 6)/1973/11-12

440/RAEYMAEKER André//les fondements pythagoriciens de l'Empire/1973/11-12

440/SCHUON Frithjof//le mystère des deux natures/1973/11-12






vendredi 24 février 2017

Études Traditionnelles n° 429 à 434 (1972)

CANTEINS Jean. Le retentissement de la Cloche p. 23














GRISON Pierre//Quelques symboles asiatiques de la Sagesse (1)/1972/I-2

      GUENON René//les dualités cosmiques (1)/1972/1-2 

      SCHUON Frithjof//Remarques sur l'énigme du Koan/1972/1-2

      GRISON Jean-Louis//Notes sur la Tradition polynésienne (7)/1972/3-4

      GUENON René//les dualités cosmiques (2)/1972/3-4

      SCHUON Frithjof//Les deux Paradis/1972/3-4

      GRISON Jean-Louis//Notes sur la Tradition polynésienne (3)/1972/5-6

     GRISON Pierre//Quelques symboles asiatiques de la Sagesse (2)/1972/5-6

      GUENON René//les dualités cosmiques t3)/1972/5-6

      SCHUON Frithjof//Images d'Islam (1)/1972/5-6

      GRISON Jean-Louis//Notes sur la Tradition polynésienne (4)/1972/7-10

      GRISON Pierre//La Musique chinoise, signe et moyen de l'Harmonie Cosmique/1972/7-10

      ROMAN Denys//la Nostalgie de la Stabilité (1)/1972/7-10

      SCHAYA Léo//Le Temple de Salomon/1972/7-10

     SCHUON Frithjof//Images d'Islam (2)/1972/7-10

      GRISON Pierre//Les chapitres tantriques) du Tao Te King/1972/11-12

      QACHANI Abdu-r-Razzâq al- /VALSAN Michel/Le Commentaire ésotérique de la sourate 56 (L'Evénement)/1972/11-12

      SCHUON Frithjof//Images d'Islam (3)/1972/11-12



mercredi 25 janvier 2017

Études Traditionnelles n° 417 à 422 (1970)













GRISON Jean-louis//las principes et leurs manifestations cher les Mayas et les Incas(1) /1970/1-2

SCHUON Frithjof//Comprendre et croire/1970/1-7

GRISON Pierre//Introduction au symbolisme des sociétés secrètes chinoises/1970/3-4

IBN ARABI Mohyiddîn /VALSAN Michel/Épître sur les Facettes du Coeur/1970/3-4

SCHUON Frithjof//En marge des improvisations liturgiques/1970/3-4

GEORGE! Gaston//De quelques erreurs relatives à la doctrine,.,des Cycles cosmiques /1970/5-8

GRISON Jean-Louis//le Centre et les quatre directions dans les traditions de l'Amérique/1970/5-8

GRISON Pierre//Notes sur l'iconographie d'Angkor (1) : le linga et le culte royal/1970/5-8

HASSAN ASKARI Mohammad//Tradition et modernisme dans le monde indo-pakistanais/1970/5-8

ROMAN Denys//Maçonnerie templière, Maçonnerie jacobite et Maçonnerie écossaise/1970/5-8

BENOIST Luc//Le retour aux cycles/1970/9-17

GRISON Jean-Louis//les états posthumes cher les Indiens d'Amérique/1970/9-12

GRISON Pierre//Notes sur l'iconographie d'Angkor : Garuda et nâga/1970/9-12

LINGS Martin//Le symbolisme coranique de l'eau/1970/9-17

SCHUON Frithjof//la marge humaine (1)/1970/9-12


SCHUON Frithjof//Logique et Transcendance/1970/9-17






dimanche 14 août 2016

Études Traditionnelles n° 483 à 486 (1984)










483/GRISON Pierre//Du Tao et de sa vertu/1984/1-3
483/PETIPIERRE François//Le paysage symbolique des Muiscas/1984/1-3
483/SAFVATE Dariouche/DURING Jean/Musique iranienne et mystique (1)/1984/1-3
483/SCHUON Frithjof//Failles dans le monde de la foi/1984/1-3
484/BORELLA Jean//L'homme (Hommage à T.Burckhardt)/1984/4-6
484/BORELLA Jean//Rencontre d'un métaphysicien (Hommage à T.Burckhardt)/1984/4-6
484/CANTEINS Jean//De l'auteur et de son oeuvre (Hommage à T.Burckhardt)/1984/4-6
484/DU PASQUIER Roger//Un porte-parole de la Tradition universelle (Hommage à T,Burckhardt)/1984/4-6
484/MICHON Jean-Louis//Titus Burckhardt à Fès, 1972-1977/1984/4-6
484/SAFVATE Dariouche/DURING Jean/Musique iranienne et mystique (2)/1984/4-6
484/SCHAYA Léo//Souvenir d'une amitié (Hommage à T.Burckhardt)/1984/4-6
484/SCHUON Frithjof//le mystère du Visage hypostatique/1984/4-6
485/BONNET Jacques//Entre lumière et ténèbres/1984/7-9
485/BURCKHARDT Titus//Fès, une ville humaine/1984/7-9
485/KÛRY Ernst//Le Prince de l'erreur/1984/7-9
485/RESTANQUE Emile//Le symbolisme du blason et ses origines/1984/7-9
485/SCHUON Frithjof//Notes sur le vêtement des Indiens peaux-rouges/1984/7-9
486/CANTEINS Jean//A propos du dossier "H)/1984/10-12
486/GUENON René//A propos des constructeurs du moyen âge/1984/10-12
486/GUENON René//Les gardiens de la Terre Sainte/1984/10-12
486/GUENON René//Quelques aspects du symbolisme de Janus/1984/10-12
486/ROMAN Denys//33 ans après/1984/10-12
486/SCHUON Frithjof//A propos de quelques critiques/1984/10-12
486/SCHUON Frithjof//A propos d'une image/1984/10-12




samedi 2 juillet 2016

Études Traditionnelles n° 405 à 410 (1968)











ROMAN Denys//Cagliostro et la Franc-Maçonnerie

SCHUON Frithjof//l'Hyperbolisme dans la réthorique arabe (1)

VALSAN Michel//Notes de lecture : Sur le Cheikh A1-Alâwî

BENOIST Luc//Religion et Racisme

GRISON Jean-Louis//la Pierre et la Caverne cher les peuples précolombiens

GRISON Pierre//le Tao et la quête de longue Vie/1968/3-8

IBN ARABI Mohyiddîn /VALSAN Michel/le livre d'Enseignement par les formules Indicatives(4)/

PALLIS Marco//Notes supplémentaires sur l'Initiation Chrétienne

SCHUON Frithjof//la Sagesse virginale

SCHUON Frithjof//l'Hyperbolisae dans la rhétorique arabe (2)

VALSAN Michel//Études et Documents d'Hésychasme

VALSAN Michel//la question de l'Initiation Chrétienne : Mise au point

ALMQVIST Kurt//Aspects de l'idolâtrie teilhardienne

GEORGEI Gaston//la genèse d'un ouvrage : les Quatre Âges de l'Humanité)

GRISON Jean-Louis//légendes et contes gallois

IBN ARABI Mohyiddîn /VALSAN Michel/Conseil à un Ami

ROMAN Denys//Notes sur l'Anti-Templarisme maçonnique (1)

SCHUON Frithjof//la Danse du Soleil

SCHUON Frithjof//Quelques aperçus sur le phénomène mohammédien


dimanche 19 juin 2016

Études Traditionnelles n° 399 à 404 (1967)










BURCKHARDT Titus//La prière d'Ibn Mashîsh

GRISON Pierre//Fan Ts'ing Fou Ming)

ROMAN Denys//Sur quelques aspects de la Maçonnerie dite écossaise

SCHUON Frithjof//le Démiurge dans la mythologie nord-américaine

GRISON Pierre//333 Questions

IBN ARABI Mohyiddîn /VALSAN Michel/Le livre d'Enseignement par les Formules Indicatives (1)

SCHUON Frithjof//Note sur l'élément féminin dans le Mahâyâna

GRISON Jean-Louis//Topiltzin Quetzalcoatl

/ROMAN Denys//René Guénon et la lettre G (1)

SCHUON Frithjof//Des concomitances de l'amour de Dieu

DARQAWI Sh.al-Arabî ad-/BURCKHARDT Titus/Nouveaux Extraits de ses Lettres

GRISON Pierre//la Courge et la Calebasse

RAMANA MAHARSHI/DUQUESNE,COUVREUR /la Guirlande Nuptiale de Lettres

RAMANA MAHARSHI/DUQUESNE,COUVREUR /Onze stances au sujet de Shri Arunachala

ROMAN Denys//René Guénon et la lettre G 

SCHUON Frithjof//L'Impossible Convergence

VACHOT, AVALON//Hymnes à la Déesse (Textes tantriques)

VALSAN Michel//Notes de Lecture : Sur Abû Yazîd al-Bistâmî

BENOIST Luc//Iconoclasme et Art moderne

GRISON Jean-Louis//Les Cycles dans les civilisations précolombiennes

GRISON Pierre//La Caille et le Loup

ROMAN Denys//Nécrologie : François Ménard, alias La lettre G




samedi 11 juin 2016

Études Traditionnelles n° 393 à 398 (1966)












ALMQVIST Kurt//Les trois cercles de l'existence

PALLIS Marco//Considérations sur la spiritualité tantrique

SAINT-VICTOR Richard de /MERLE Hélène/Textes du Benjamin Majeur, sur la Contemplation et ses grâces 

SCHUON Frithjof//Remarques sur le symbolisme du sablier

DARQAWI Sh.al-Arabî ad- /BURCKHARDT Titus/Extraits de ses Lettres

SCHUON Frithjof//L'Imposture du psychologisme

VALSAN Michel//le Triangle de l'Androgyne et le monosyllabe "Om" 

PERRY whitall N.//la Réincarnation : Faits et Fantaisies

SCHUON Frithjof//Le message koranique de Seyyidnâ Aîssa

VACHOT Charles//Peut-on parler d'orthodoxie cathare 

396-7/GRISON Pierre//Le jeu de l'escarpolette

IBN ARABI Mohyiddîn /VALSAN Michel/Deux définitions : la Charî'ah et la Haqîqah (Futûhât, ch.262 & 263) 

RAMANA MAHARSHI/DUQUESNE,COUVREUR /Qui suis-je - (Koham)

ROMAN Denys//A propos d'un article du Symbolisme

SCHUON Frithjof//Synthèses des Pâramitâs

GRISON Pierre//Considérations sur le Boisseau

QUNAWI Çadru-d-dîn al-/VALSAN Michel/l'Épître sur l'Orientation Parfaite

RAMANA MAHARSHI/DUQUESNE,COUVREUR /le Collier aux Neuf Gemmes