Voici une liste de termes arabes que l'on rencontre dans l'islam. Ils sont parfois difficilement traduisibles et les traductions sont parfois moins précises que le terme en arabe.
Quelques termes sont passés de l'arabe au turc
avant de passer au français, quelques rares termes sont même d'origine turque.
Ils sont dans une deuxième liste parfois en redondance avec la liste des termes
venant de l'arabe.
Le nom du Prophète
Le nom du dernier prophète de l'islam se dit
Muhammad (محمد) en arabe, devenant, selon la variante parlée, Mohammad ou Moham(m)ed.
C'est aussi une version utilisée dans les recherches scientifiques et celle
préférée par les arabophones.
On trouve cependant en français d'autres
dénominations plus récentes :
Mahom ou Mahon (XIe siècle) ;
Mahomet (XVIe siècle, XVIIe siècle).
Les musulmans refusent cette dénomination,
argumentant que « Mahomet » dériverait de ma houmida, qui signifierait
explicitement « celui qui n'a pas été loué» (alors que Muhammad signifie au
contraire « le loué »). Il est dérivé de la forme latine que l'on retrouve au
XIIIe siècle chez des auteurs comme Raymond Lulle1, et plus d'un siècle avant
dans la traduction du Coran faite en latin pour l'abbé de Cluny et théologien
Pierre le Vénérable. C'est pourquoi elle est commune à d'autres langues
européennes comme l'anglais traditionnel, et proche des versions des autres
langues romanes : Mahoma en espagnol, Maomé en portugais, Maometto en italien,
Mahomed en roumain (voir Le nom propre Mahomet dans la langue française).
Le Coran
Au XVe siècle, on dit Alcoran. La première
traduction du Coran en français par André Du Ryer est intitulée L'Alcoran de
Mahomet. Les traducteurs suivants Claude-Étienne Savary en 1783 et Albin de
Kazimirski Biberstein en 1847, intitulent leur traduction Le Koran. Le Littré,
en 1872, remarque : « on dit aussi le Coran, et sans doute mieux, puisque al
est l'article arabe et signifie le, ce qui fait avec notre article, une sorte
de double emploi ; mais Alcoran est consacré par l'usage, et Coran, bien que
recommandé par les orientalistes, ne peut pas le bannir. » Le mot Coran
s'impose au XIXe siècle et a complètement remplacé Alcoran dans l’usage
courant.
Quran ou Qur’ān sont les transcriptions
données par les ouvrages didactiques suivant de plus ou moins près la
transcription arabe traditionnelle.
La
religion
La religion musulmane est nommée de façon
variable en français : musulmanisme au XVIIe siècle encore référencé dans un
dictionnaire de 1845 ou le Littré de 1872, alors qualifié d'archaïque et qui
n'a pas été survécu. Voltaire, au XVIIIe siècle, utilise mahométanisme ou
mahométisme (« religion caractérisée essentiellement par un sévère monothéisme
») mais aussi islamisme (« la religion de Mahomet »), terme qualifié alors
d'archaïque. Diderot, toujours au XVIIIe siècle, définit islam comme « la
religion des musulmans ».
Le XXe siècle ajoute islamisme pour qualifier
le versant politique d'une religion souvent imbriquée dans la structure du
pouvoir. Le terme est attesté en français depuis le XVIIIe siècle, où Voltaire
utilise le terme pour remplacer « mahométisme ».
Les fidèles
Diderot, au
XVIIIe siècle, utilise islamite (« qui professe l'islam ») terme largement
inusité de nos jours. Islamiste apparait dans les années 1980 : le mot n’existe
pas dans le Grand Robert de 1976. Il est utilisé uniquement pour désigner un
adepte d’une idéologie appelée, dans ce contexte, islamisme.
Substantivement ou adjectivalement, sarrasin
existe depuis le XIe siècle mais fait, de nos jours, plus référence à l’ethnie
qu’à la religion ; mahométan est attesté au XVIe siècle avec le sens de « celui
qui professe la religion de Mahomet » ; musulman est défini par Voltaire, au
XVIIIe siècle comme « nom que les mahométans se donnent » ; alcoraniste, dans un
dictionnaire de 1845, dérivé de Alcoran n'a pas eu de suite.
L'adjectif islamique est défini par Diderot,
au XVIIIe siècle, comme « qui appartient à l'islamisme » lequel terme était
alors, on l'a vu, synonyme de islam.
Le lieu de prière
Ronsard, au XVIe siècle, utilise mosquette, en
emprunt à l'italien mosche(t)a. Mosquée est en usage dès le XVIe siècle avec
l'orthographe mosquez. Un dictionnaire de 1845 signale mahomerie ou mahométie
soulignant, cependant, que ce sont deux mots peu usités.
Remarques
Sarrasin est passé de mode sauf dans les
ouvrages traitant du Moyen Âge. Les dérivés de Mahomet deviennent de plus en
plus vieillis.
Bien qu'islam et musulman dérivent tous deux
de la même racine arabe SLM (سَلِمَ salima, « être sain, aller bien »), la langue
française a deux séries de dérivés :
musulman / islamique : comme dans « art
musulman » : « art islamique »,
musulman / islamite sont synonymes chez
Diderot (XVIIIe siècle),
musulman / islamiste : deux mots utilisés de
manière antagoniste.
Pour un francophone, le mot islamiste est
immédiatement mis en rapport avec l'islam politique et comporte une connotation
négative. Le mot musulman est plus neutre.
Ce glossaire est appelé à être enrichi petit à petit
Mais également le Glossaire des termes Arabes par Titus Burckhardt
Et surtout l'essai sur le lexique de Ghazali par Farid Jabre ici : http://www.ghazali.org/books/GZ-LEXIQUE.pdf
Et surtout l'essai sur le lexique de Ghazali par Farid Jabre ici : http://www.ghazali.org/books/GZ-LEXIQUE.pdf
Abaya : Vaste manteau de laine que les arabes portent par
dessus leurs autres vêtements
'Abd, ʿabd (abd) عَبْد :serviteur; esclave; adorateur;
entre dans de nombreux noms composés.
Abd al-Muttalib Ibn Hisham : Grand-père du prophète
Mohammed. C'est lui qui redécouvrit le puit de ZamZam.
Abî Saïd al khodri : Compagnon du prophète Mohammad (sur
lui la prière et la paix), il rapporta plus de 1100 Hadiths
Ablution, ġusl (ghusl, grande ablution) غُسْل et wuḍū'
(wudhû', petite ablution) وُضوء ;Purification rituelle de certaines parties du
corps précèdant la prière. Les ablutions consistent principalement à laver
trois fois le visage, la bouche et le nez (en inspirant et rejetant de l'eau),
les mains jusqu'aux coudes, essuyer une fois la tête et les oreilles avec les
doigts mouillés, et laver trois fois les pieds jusqu'aux chevilles, avec
l'intention d'effectuer les ablutions. Ces ablutions sont nécessaires en vue de
la prière ou d'exécuter une circumambulation ( Tawaf) autour de la Kaaba. Elles sont
recommandées notamment avant de dormir, avant de commencer les grandes
ablutions (Ghousl) ou avant l'invocation de Dieu (qu'Il soit exalté).
Abou Daoud : Savant musulman (mort en 888 E.C./~275 H.).
Un des principaux compilateurs du hadith, auteur du "Kitab as-sunan".
Abou Hanifah : Fondateur de l'école juridique hanifite.
Né en 80 de l'hégire (an 699 de l'ère chrétienne), mort en 150H (767 de
l'E.C.).
Abou houreira : Compagnon du Prophète Mouhammad saws et
célèbre rapporteur de Hadiths. On a décompté 5374 hadiths rapportés par ce
compagnon.
Abou Oubaid ('Ubaid) : Savant musulman (mort en 838
E.C./~223 H.), célèbre compilateur de hadith, auteur du "Kitab al-Awmal"
consacré aux finances islamiques.
Abou Soufiane Mouawid (Abu Sufian Mu'awid) : L'un des
plus éminents dirigeants de la tribu des Qoreish et initialement grand ennemi
du Prophète Mohammed. Il se convertit à l'Islam au retour triomphal du Prophète saws
à La Mecque. Mort en 30 de l'hégire (652 de l'ère chrétienne). Son fils,
Mouawid, fonda la dynastie Omeyyade. Il mourut en 61H (680 de l'E.C.)
Abou ya'la al-farra : Savant musulman (mort en 1065
E.C./~457 H.), juriste de renom de l'école hanbalite (cf. écoles juridiques,
madhhab). Il est l'auteur d'un célèbre ouvrage de sciences politiques intitulé
"al-Ahkâm as-sultâniya".
Aboubakr, aboubakar (Abou Bakr as-siddiq) : Un des
premiers convertis à l'Islam. Né aux environs de 573 de l'ère chrétienne, mort
en 13 de l'hégire (634 de l'E.C.). Il accompagna le Prophète Mohammed saws au long
de son émigration de La Mecque à Médine (hégire). Premier Calife orthodoxe de
l'Islam.
Abraham : Voir Ibrahim al-Khalil.
Abrogé, mansūḫ (mansûkh) مَنْسوخ : un verset abrogé est
corrigé par un verset postérieur dit abrogatif ;
Abrogeant, nāsiḫ (nâsikh) ناسِخ : verset abrogatif
corrigeant un verset abrogé ;
Abû, abū (Père, abou) أَبو : père, intervient dans la
kun'ya (surnom) de nombreux noms arabes ;
Achoura, ʿāšūrā' (achoura) عاشوراء : le dix du mois de
muharram. Journée de jeûne de l'islam calquée sur le jeûne juif de Yom Kippour,
au dixième jour du septième mois. Le chiisme y ajoute la commémoration du
massacre de l'imam Husayn.
Ad ('Ad) : Ancienne tribu ayant vécu après Noé (Noûh).
Elle était prospère, mais désobéissante à Dieu. Elle fût détruite par le fléau
d'un vent violent venant de l'Ouest (Ad-Daboûr).
Adab, ʾadab (ʾadab) أَدَب : belles lettres, politesse,
courtoisie ; Voir aussi ici
'Adala , 'adala العدالة : Probité morale, rectitude,
droiture ;
Adh-Dharoura , adh-dharoura الضرورة : Nécessité, Se dit
de quelque chose qui est nécessaire ;
Adha : [ Sacrifier, immoler un animal ]
Adhan, ʾaḏān (’adhân) أذان : appel à la prière ;
prononcé à forte voix pour annoncer que l'heure de la
prière est arrivée. Cet appel se composé comme suit :« Allâhou Akbar x 4 (Allah
est plus grand)
-Ash-hadou an lâ ilâha ill-Allâh x 2 (J'atteste qu'il n'y
a d'autre Dieu qu'Allah)
-Ash-hadou anna Mouhammadan Rasoûl-Oullâh x 2 (J'atteste
que Mohammad est son envoyé)
-Haiya 'alas-Salâh x 2 (Venez à la prière)
-Haiya 'alal-Falâh x 2 (Venez au salut)
-Allâhou-Akbar x 2 (Allah est Le plus Grand)
-Lâ ilâha ill-Allâh» x 1 (Il n'y a d'autre Dieu qu'Allah)
(voir Sahîh Al Boukhâri, Vol.1, Page 334).
Un second appel
est ensuite prononcé, appelé "Iqâma", et qui marque le début de la
prière.
ʿAdl, ʿadl (‘adl) عدل : justice ;
Ahkam (Ahkâm) : Les Ordres. En science Islamique, il
existe cinq catégories d'actes
Catégorie Exemple
-Obligatoire (Fard, Wâjib) Faire la prière
-Sans obligation (Moustahab, Mandoub) Faire des prières
en
plus
(surérogatoires) -Illicite (Mouharram) Boire de l'alcool
-Détesté mais pas illicite (Makroûh) Faire des prières
surérogatoires dans les périodes qui n'y conviennent pas (entre l'aube et le
lever du soleil, etc...)
-Licite (Halâl) Manger du poisson
Ahl al-Bayt, ahl al-bayt (Ahl al-Bayt) أهل البيت (ahl :
peuple, gens; bayt : maison) : les gens de la maison, membres de la famille de
Mahomet.
Ahl al-Kitâb, ahl al-kitāb (gens du livre) أهل الكتاب
(ahl : peuple, gens; al-kitāb : livre) : fidèles des religions monothéistes
préislamiques : juifs, chrétiens ;
Ahl at-Taqwa, ahl at-taqwa (Ahl at-taqwa) أهل التقوى (ahl
: peuple, gens; taqwa : piété) : les gens de la piété.
Ahmadiya (Ahmadiyya) : issue du chiisme au XIXe s. en
Inde
Ahzab (Al ahzâb) : [ les coalisés ] Terme utilisé pour
désigner les mécréants de la tribu des Qouraish et les juifs qui résidaient à
Médine et d'autres tribus arabes qui se sont alliés contre les musulmans de
Médine, mais furent vaincus par ces derniers, et durent quitter Médine.
ʾAhzâb voir Hizb ;
Aïd, aʿīd (aïd) عِيد : fête ;
Aïd el-Adha, ʿīd al-ʾaḍḥā, (fête du sacrifice) عيد الإضحى
: synonyme de Aïd el-Kebir ;
Aïd el-Kebir, ʿīd al-kabīr, (grande fête) عيد الكبير :
Fête qui rappelle le sacrifice d'Abraham et qui marque la fin du pèlerinage
(hajj) ;
Aïd el-Fitr, ʿīd al-fiṭr, (fête de la rupture) عيد الفطر
: fête la rupture du jeûne du mois de ramadan ;
Aïd es-Seghir, ʿīd aṣ-ṣaḡīr, (la petite fête) عيد الصغير
: synonyme de Aïd el-Fitr ;
Aisha : Fille d'Abou Bakr et femme du Prophète Mohammed saws.
Aisha est célèbre pour sa large connaissance de la religion. Morte en 58 de
l'hégire (678 de l'ère chrétienne).
On a décompté plus
de 2000 Hadiths rapportés par Aîsha.
Aiyyim : femme veuve ou divorcée, avec consommation du
mariage.
Ajwa ('Ajwa) : Genre de dattes pressées (ou autres).
Akh, āḫ الأخ singulier de Ikhwan الإخوان : frère (en
islam) ;
Akhira, ʾāḫiraʰ (dernière) آخرة : la dernière
destination, l'au-delà en opposition avec ici-bas (dunyâ) ;
Akhlaq, āḫlaq أخلاق : Règles morales et pratiques
morales, caractère d'une personne ;
Alfiz : Voir Facha.
Alhambra (l') : [ La rouge ] Cité fortifiée de Grenade,
au sud de l'Espagne. La première mention de la ville rouge, en langue arabe
"al-hamra" remonte à l'an 860 de l'ère chrétienne (cette première
ville n'a pas été conservée jusqu'à nos jours). C'est de ce nom arabe que
provient le nom de l 'Alhambra". La Citadelle rouge des rois
Nasrides, "al-qal'a al-hamrâ'", deviendra célèbre pour la pierre de
pisé de ses murailles qui rougoient dans le soleil couchant, mais surtout pour
la somptuosité de ses palais où l'architecture et les arts décoratifs de
l'Islam atteignent un sommet inégalé de finesse et d'harmonie.
Ali ibn Abi Tâlib
: Quatrième Calife orthodoxe. Né en 600 de l'ère chrétienne, mort en 661 de
l'E.C. Cousin et gendre du Prophète Mohammed saws. Son courage, sa force physique et
ses qualités de guerrier, aussi bien que son ascétisme, sa sagesse et sa large
connaissance juridique ont fait de lui une figure légendaire.
Alim عالِم, voir Ouléma ;
Allah, ʾAllāh (’Allâh, Allah) الله, اللّه ou اللّٰه : Dieu.
Contrairement au mot "Dieu" provenant de la
racine latine "Deus", ce mot ne peut pas être mis au pluriel et n'a
pas de genre (féminin ou masculin). Les chrétiens de langue arabe utilisent
"Allah" pour nommer Dieu; En hébreux, correspond le nom "El"
ou "Eloah".
Allahou Akbar (Allâhou Akbar) : [ Allah est plus Grand ]
Louange à Dieu célébrant Sa grandeur. Cette louange exprime Sa Toute-Puissance
et le fait qu'Il est "Un, sans associé" (monothéisme strict).
Almoravide : De al-murâbitûn ("gens du ribât").
Le terme s'applique plus particulièrement au mouvement de réforme islamique né
en Mauritanie au milieu du XIéme siècle.
'Amal, 'amal عمل : Actions, comportement ;
Amân, ʾamān, أمان : acte de clémence, sauf-conduit ;
Amâna : Terme désignant un dépôt confié à un tiers.
Amanah (Al amânah) : Confiance, responsabilité morale,
honnêteté vis à vis de tous les devoirs décrétés par Allah.
Amil : [ Agent ] A l'époque du Prophète Mohammed (bsdl),
ce terme désigne le collecteur de l'impôt des musulmans et du tribut des
non-musulmans; jusqu'au Xe s./IIIe s.H, gouverneur de province, puis collecteur
des impôts; sous les Ottomans, fermier général, et collecteur d'impôts dans les
provinces.
Amin (Amîn) : Expression signifiant "Ô Allah,
accepte notre invocation"; l'introduction se compose habituellement de
louanges et de glorification à Allah. Littéralement cela veut dire : quoi qu'il
arrive après. Il est généralement traduit comme : alors après.
Amir, Emir (Amîr) : [ Commandant ] Chef militaire,
gouverneur d'une province, prince autonome. Le calife est «commandeur des
croyants », Emîr al-mouminîn.
Amma baad : [ Ensuite ] Expression utilisée lors d'un
discours ou d'un sermon pour séparer l'introduction du sujet principal,
l'introduction se concentrant généralement sur la glorification et la louange à
Allah.
Anas Ibnou Malik : Placée par sa mère au service du
Prophète Mohammed (sur lui la prière et la paix), il fût un de ses compagnons
et rapporta près de 2200 Hadiths.
Année de l'éléphant : Année durant laquelle Abraha tenta
de détruire la Kaaba en utilisant de grands éléphants d'Afrique, en 569 ou 570
; C'est aussi l'année durant laquelle, selon la tradition, naquit Mohammed
(Paix et Bénédiction de Dieu soient sur lui).
Ansar, ʾanṣār (ansâr) أنصار : partisan, auxiliaire,
désigne les compagnons de Mahomet originaires de Médine pour les distinguer des
muhâjirûn s'étant expatriés de La Mecque pour le rejoindre ;
ʿAqîda, ʿaqīda (dogme) ﻋﻘﻴﺪة singulier de 'aqaîd عقائد :
article de foi ; doctrine ; croyance ;
Aqiq (Al Aqiq) : Oued se situant à environ 7 km de Médine
à l'ouest.
Aqiqah ('Aqîqa) : Tradition consistant à sacrifier un ou
deux moutons à l'occasion de la naissance d'un nouveau-né, en remerciement à
Dieu. A cette occasion, au septième jour de la naissance, on rase les cheveux
du nouveau-né et l'on fait l'aumône du poids de la chevelure de l'enfant.
Aqsa (Masjid Al Aqsa) : Mosquée sacrée de Jérusalem.
Arabesque : Terme d'architecture, de l'italien
'Arabesco'. Décor de lignes sinueuses et rinceaux dont certains éléments se
sont largement éloignés de formes naturelles et sont très stylisés. Ce type de
décoration de lignes continues, qui n'imite pas la nature, correspond au
principe de l'Islam selon lequel l'homme ne doit pas copier l'oeuvre d'Allah.
Arafa (jour de 'Arafa) : Neuvième jour du mois de
Dhou-l-Hijja où s'éffectuent les rituels du grand pélerinage (Hajj).
Arafat ('Arafât) : Un des lieux principaux du pèlerinage,
au sud-est de La Mecque à environ 25 kilomètres.
Arak (Arâk) : Arbre dont on tire le Siwâk, genre de
brosse à dent.
Arba (Al arba'a) : [ les quatres ] Ce terme désigne les 4 célébres compilateurs de Hadith : Abou Daoud, An Nasâi, At-Tirmidhi et Ibn Mâja (Que Dieu les agrée ).
Arba (Al arba'a) : [ les quatres ] Ce terme désigne les 4 célébres compilateurs de Hadith : Abou Daoud, An Nasâi, At-Tirmidhi et Ibn Mâja (Que Dieu les agrée ).
Arbayn, ʾarbaʿīn, أربعين, de ʾarbaʿūna (quarante), أربعون
: fête chiite de la fin du deuil, 40 jours après l'Achoura ;
Arg : Terme provenant du persan. Citadelle, Fortification.
Arkan (Arkan al-islam) : [ pilier ] Terme désignant les
piliers de la religion islamique. La tradition les retient au nombre de cinq :
1 - L'attestation de la foi (voir chahada) 2 - La prière
3 - Le jeûne 4 -
l'aumône (voir zakat)
5 - Le pèlerinage (voir hajj)
Asmâ Ur-Rijâl : Compilation encyclopédique des
biographies des différents compagnons du Prophète Mohammed (sur lui la prière
et la paix) et de leurs descendants. Ces ouvrages ont joué un rôle important
dans la compilation des hadiths du Prophète saws, permettant aux savants de
connaitre les biographies de ses contemporains et de leurs descendants et de
s'assurer ainsi de la fiabilité de ceux qui transmirent ces hadiths et des
Isnad, chaînes de transmetteurs.
Asr : Nom de la prière célébrée au milieu de l'après-midi.
Cette prière est la troisième des cinq prières quotidiennes obligatoires de la
religion islamique
As-Salam Alaykum, as-salām ʿalaykum السلام عليكم :
littéralement « Que la paix soit sur vous ». La réponse à ce salut est wa
ʿalaykum as-salām, ﻭ عليك السلام : « Et que sur vous soit la paix » ;
Astaghfir Allah, ʿastaḡfir allāh أستغفر الله : « Qu'
Allah me pardonne » ;
Atabeg : Titre d'un haut dignitaire sous la dynastie
Seljoukide (XIe au XIIIe siècle de l'ère chrétienne) et ses successeurs.
Ataurique (tawiq)
: Terme d'architecture : Ornement décoratif utilisant, suivant la
technique du stuc, différents assemblages de motifs végétaux.
At-Ta'a, at-ta'a الطاعة : Obéissance (en vue d'apporter
le bien-être) ;
Au-delà, voir Akhira ou Maʿâd
ʾAʿudhu bi-llah, ʾaʿūḏu bi-llāh أعوذ بالله : « Je cherche
la protection d'Allah ! » ;
ʾAwliyaʾ, ʾawlīaʾ, أولياء pluriel de Walîy ;
Awra, ʿawra (ʿawra) عورة : Les parties du corps qui ne
peuvent être dévoilées qu'à la famille.Terme désignant, pour les hommes, la partie du corps
situé entre le nombril et les genoux.
Aya, ʾāya (âya, signe) آية pl. ʾāyāt (âyat, signes) آيات
: signes, miracles, puis par extension verset(s) du Coran ;
Ayat (Ayah) : [ signe ] Verset du Saint-Coran. Le Coran
est composé de 114 sourates, elles-mêmes décomposées en un nombre variable de
versets, ou Ayat ("signe"). Le terme Ayat célèbre le caractère divin
du Saint-Coran en soulignant que chaque verset du Coran est un signe adressé
aux hommes.
Ayatollah, ʾāya allāh (Ayatollah) آية الله : signe d'
Allah ; titre des religieux chiites du plus haut rang ;
Ayat-oul-koursi : Verset N°-255 de la Sourate Al Baqarah.
ʿAzl, ʿazl (coït interrompu, coitus interruptus) عزل : le
fait d'interrompre l'acte sexuel avant l'éjaculation ;
Azlam (Azlâm) : [ flêches ] Flêchettes utilisées par les
arabes de l'époque pré-islamique, djahiliya), pour prendre une décision ou
simplement tenter leur chance. Cette pratique courante a été proscrite par
l'Islam.
Azulejos (al-zullaig) : Terme d'architecture : carreaux
de faîence émaillée espagnols ou portugais qui servent surtout à la réalisation
de décors géométriques muraux. La fabrication d'azulejos, héritée de l'Espagne
musulmane, s'est perpétué en Espagne jusqu'à nos jours. Les belles demeures
espagnoles et portugaises en sont souvent décorées
B
Badawi : [ Bédouin ] Pluriel: "Badu". Bédouin.
Badr (Bataille de) : Première grande bataille livrée par
Mohammed (bsdl) contre les mecquois, en mars 624.
Baghdadi : [ de Baghdad ] Genre de Papier. Après avoir eu
longtemps recourt au parchemin (peau animale traitée sous forme de feuilles)
pour les manuscrits, les arabes découvrent en 751 de l'ère chrétienne, par des
prisonniers chinois, la technique de fabrication du papier. Ce papier fût
appelé Baghdadi.
Bahirah (Al Bahîrah) : Pratique anté-islamique de
certaines tribus arabes. Nom donné à la chamelle dont le lait, en dévotion aux
idoles et aux fausse divinités, ne devait être consommé.
Bai Muajjal : Terme de droit des transactions
commerciales désignant un "contrat de paiement différé" : Contrat
portant sur la vente de marchandises sur la base d'un paiement différé. La
banque ou le fournisseur du capital achète les biens au nom du propriétaire. La
banque vend alors les marchandises à un client à un prix convenu, percevant une
marge. Le propriétaire rembourse ensuite le prix de la marchandise selon un
planning d'échéances convenu. Ce type de contrat est assez semblable au Mourabaha puisqu'il s'agit également d'une vente à
crédit. Une institution financière de Malaisie offre actuellement une carte
VISA islamique basée sur ce type de contrat.
Bai Salam : Terme de droit des transactions commerciales.
Contrat de vente dans lequel l'acheteur paye à l'avance des marchandises, qui
lui sont livrées plus tard. Ce type de financement est plus particulièrement
utilisé lorsqu'un entrepreneur a besoin de capital pour fabriquer un produit
pour l'acheteur. En échange de l'avance, l'acheteur bénéficie d'un prix
favorable.
Baia (Bai'a) : Promesse d'obéissance donnée par des
citoyens à leur Imam (souverain musulman) selon la loi islamique.
Bait-oul-maqdis : "Bait" signifie littéralement
"maison": la mosquée est appelée fréquement Baitoullah (la maison
d'Allah). Bait-oul-Maqdis est la célèbre mosquée à Jérusalem, considérée comme
la troisième mosquée sacrée du monde Islamique; la première étant Al
Masjid-al-Hâram à La Mecque et la seconde étant la mosquée du Prophète (bsdl) à
Médine.
Baki (Baqî) : Cimetière de Médine où de nombreux
compagnons du Prophète Mohammed (bsdl) furent enterrés.
Bakkah : Ancien nom de la ville de La Mecque (Makkah en
arabe).
Balad, balad (bled) بلد : cîté ; bled ; campagne2;
Banû, banū (pl.) (descendants de) بنو: dynastie ; tribu.
Exemple : al-umawīun الأمويون ou banū umaīya بنو أمية : les Omeyyades ; la
dynastie omeyyade. Devient banī بني en position de complément de nom ou
d’objet.
Baraka, baraka (baraka ; bénédiction) بركة : bénédiction
(divine) ;
Barzakh, barzaḫ برزخ : intervalle ; séparation ; (géogr.)
isthme. Passage du défunt du monde des mortels à l’au-delà.
Bachar, bašar (humanité) بشر : le genre humain ;
l’humanité
Basîra, baṣīra (discernement) بصيرة : discernement ;
perspicacité ; dans le soufisme la capacité de percevoir la vérité
transcendante.
Basmala : Terme désignant la formule de consécration
"Bismillahi Ar-rahman Ar-rahim" (communément traduite par "Au
nom de Dieu, le Tout-Miséricordieux le Tout compatissant"). On retrouve
cette formule au début de presque toutes les sourates du Coran. Cette formule
est par ailleurs utilisée par le musulman au moment de commencer toute oeuvre
Batin, bāṭin (ésotérique) باطِن : occulte; secret;
ésotérique. Terme de soufisme en opposition avec exotérisme (zâhir) ;
Bayʿa, bayʿa (allégeance) بيعة:serment d’allégeance ;
Bayt Allâh, bayt allāh (mosquée) بيت الله : maison d'
Allah ; mosquée ;
Bazar (Basar) : Terme d'origine persane. Voir Souk
Bédouins : Ce terme provient du mot arabe
"Badou" et désigne les nomades d'Arabie.
Ben, bin (fils de) بن: fils de dans les filiation dérive
de ibn ابن: fils. ;
Berbères : Ensemble des tribus vivant en Afrique du Nord,
ethniquement hétérogènes, mais toutes vraisemblablement d'origine
européo-méditerranéenne. Ces ethnies se convertirent majoritairement à l'Islam
au VIIIème siécle de l'ère chrétienne.
Bey (Beg) : Terme turc: prince, chef; chez les Ottomans,
gouverneur d'une petite province, puis qualitatif honorifique.
Beylerbey : Gouverneur d'une grande province dans
l'empire Ottoman.
Beylik : Territoire d'un bey.
Bidʿa, bidʿa (hérésie) بدعه : innovation ; idée nouvelle
considérée comme une hérésie ;
Bilad as-sham (Bilâd as-shâm) : Pays à l'ouest de
l'Euphrate et au sud du Taurus.
Bilal : Noir africain, esclave à sa naissance. Il fût
l'un des premiers a se convertir à l'Islam. Emancipé par Abou Bakr, il devint
le premier muezzin de l'histoire de l'Islam.
Bint, bint (fille de) بنت:fille de dans les filiation
dérive de ibna ابنة: fille. ;
Bismillah ar-Rahmân ar-Rahîm, abrégé en Bismillah /
Basmala, bi-smi-llāhi r-raḥmāni -r-raḥīmi بسم الله الرحمن الرحيم: Au nom de
Allah le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux ;
Bouraq (Bourâq) : Animal plus grand qu'un âne et plus
petit qu'un cheval, que le Prophète Mohammed (bsdl) chevaucha lors de son
ascension (Miraj) dans les sphères célestes, jusqu'au jujubier de la limite, au
delà du septième ciel.
Bsdl, B.S.D.L., saws, S.A.W.S. : [ Bénédictions et Salut
de Dieu sur Lui ] Invocation formulée à chaque évocation du Prophète Muhammad
(bsdl). Cette invocation marque le respect particulier du croyant pour le
message d'Allah.
Burda : Pièce de laine dont on s'enveloppe le corps et
qui peut également servir de couverture.
Burnous : Manteau à capuchon que portent les arabes et
berbères d'Afrique du Nord.
C
Cadi : Voir Qadi.
Café : (de l'arabe "kahoua", en turc
"kahvé"). Cultivé au Yémen et en Ethiopie, c'est dès le XVe siècle
que les pèlerins de retour de La Mecque rapportent la consommation du café dans
tout le monde arabe. C'est au XVIIe siècle qu'en faveur du commerce, le café
parvient en Europe.
Caftan (Qafan ou Qufan) : Vêtement d'origine perse
pouvant être de différentes étoffes, sans col, descendant jusqu'à la cheville
ou jusqu'au genou. Le caftan est fermé par des boutons et une ceinture. Il peut
se porter par dessus les autres vêtements ou en dessous; il est choisi en
fonction de la circonstance. Ce vêtement s'est répandu dans tout le monde
musulman au cours des IXe et Xe siècles.
Calame, voir Qalam ;
Calife, ḫalīfaʰ (calife, khalife) خَلِيفَة : successeur
de Muhammad saws, dirigeant de l'oumma ;
Le Calife est le chef du pouvoir exécutif, souverain
chargé de faire appliquer la loi dans la cité (domaines religieux, civique et
politique). Pour autant, il ne possède aucun pouvoir spirituel (en Islam, aucun
homme n'a ce pouvoir) ni législatif (le Coran et la Sounna seuls sont Loi).
Après la mort du Prophète Mohammed (sur lui la prière et la paix), quatre
Califes (tous compagnons du Prophète saws) se succédèrent par désignation (Abou
Bakr, Omar ,Othman et 'Ali) pour tenir le rôle de "Khalîfat-an-nabi",
"lieutenant du Prophète saws". Par la suite, plusieurs souverains fûrent
nommés "Calife" (notamment à Bagdad) mais jamais la vertu, la
splendeur et l'autorité des premiers Califes ne fûrent retrouvées.
Califat, ḫilāfa
(khalifat ; califat) خلافة : califat ;
Casbah, Cazba (Qasaba) : Château ou forteresse
(citadelle) des villes du Maghreb. En espagne, on utilise toujours le terme
alcazaba pour désigner les forteresses.
Cha`abân, šaʿabān شعبان : nom du huitième mois du calendrier
musulman.
Chadirwan (sardi) : [ fraîcheur, coupe, plat ] Terme
persan désignant le Puits ou fontaine situé dans la cour centrale de la mosquée
ou des palais islamiques
Chafʿ, šafʿ (pair) شفع : prière surrérogatoire comportant
un nombre pair de prosternations célébrée après la prière canonique de Isha
cette prière est suivie de la prière de Witr ;
Chafiites (Chafi'ites) : Ecole juridique (ou rite)
musulmane sunnite ; prédomine en Asie et en Afrique noire orientale.
Chah : Terme persan. Titre royal de la Perse ancienne qui
existait déjà chez les Achéménides et les Sassanides.
Chahada, šahādaʰ (profession de foi) شَهَادَة :
témoignage, profession de foi (un des cinq piliers de l'islam) ;
Chahid, šahīd (martyr) شَهيد : témoin ; martyr. Un chahid
est considéré comme vivant auprès d’Allah, c'est pour cela que les musulmans
n'accomplissent pas la prière de funérailles pour un chahid;
Chari`a, šarīʿaʰ (charî‘a, charia) شَرِيعَة : chemin,
voie, loi, code juridique traditionnel des sociétés musulmanes ;
Chawwal, šawwāl شوّال : nom du dixième mois du calendrier
musulman marqué par l'Aïd el-Fitr le premier jour de ce mois ;
Chaytân voir Satan ;
Cheikh, šayḫ (chaïkh, cheikh ou cheik) شَيْخ : ancien,
chef ;
Titre de savant formé aux sciences religieuses; Membre
d'un ordre religieux; Maître Soufi.
Chérif, šarīf (chérif) شريف : [ Noble, Digne ] Qualificatif attribué dès
l'époque pré-islamique aux personnes d'ascendance noble. Au sein de l'Islam,
chérif devint un titre honorifique pour ceux dont la généalogie remontait au
Prophète Mohammed (sur lui la bénédiction et la paix) et à sa famille (ahl
al-bayt).
Chirk, širk (chirk, polythéisme) شرك : association ;
polythéisme. Le chirk c’est le fait d’accorder à un autre qu’Allah ce qui
revient à Allah. Exemple : croire en un voyant est considéré comme chirk. Le
chirk est le plus grand péché en Islam.
Chiisme, šīʿaʰ (chî‘a, chiite, chiisme) شِيعَة : le
courant chiite (littéralement : « disciple ; partisan ») ;
Choura, šūrā (concertation) شُورَى : concertation, prise
de décision en commun ;
Chourout al-qaboul : [ Normes de recevabilité ] Terme
désignant les règles élaborées par les savants qui rassemblèrent les Hadiths
afin de garantir la fiabilité de la chaîne de transmetteurs. Parmis ces normes,
on retrouve l'étude l'honorabilité (al-‘adalah) du rapporteur, et la qualité de
sa mémoire (ad-dhabt).
Coran, qurʾān (lecture) قرآن : lecture ; récitation ;
Nom du livre sacré de l'Islam, Parole d'Allah. Il
rassemble sous forme de chapitres (sourates) et de versets (ayats ou
"signes") les révélations faites par Dieu (à Lui la puissance et la
gloire) au prophète Mohammad (sur lui la prière et la paix) par l'intermédiaire
de l'ange Gabriel (Gibrîl) durant environ une vingtaine d'années (612-632 après
JC).
Chu`ûbiya, voir Shu`ubiya ;
D
Daʿiyat, dāʿiyat (dâ'iyat) داعية : prêcheur de l'islam
Dajjal, dajjāl (antéchrist) دجّال : menteur ; celui qui
sème la discorde ; Faux Messie (Al-Masîh Ad-Dajjâl)
Dalal (Dalâl) : Egarement.
Darajât al-qaboul : [ Degrés de recevabilité ] Terme
désignant la classification des Hadiths en degrés de recevabilité. Les savants
du Hadith (Mouhadithoun) ont ainsi défini deux grandes catégories : Recevable
(maqboûl) et Irrecevable (Mardoûd), ceci afin de certifier l'authenticité des
hadiths véritables et d'écarter les hadiths qui avaient été inventés ou
déformés dans un but politique, d'intérêt ou sectaire.Le degré de recevabilité
s'appuie sur les normes de recevabilité (Chourout al-qaboul) définies par les
savants et qui s'intéressent à la fiabilité des rapporteurs.
Dhabiha, ḏabīḥa, (sacrifice ; offrande) ذبيحة : le
sacrifice, l'animal destiné à être égorgé, par métonymie, l'égorgement rituel ;
Dhâhir, Zâhir : Surface ou sens apparent d'un texte ou
d'une loi.
Dhâhir al-riwâya, Zâhir al-riwaya : Point du vue
prévalent dans une école juridique (madhhab
Dhallal, ḍallāl (égarement) ضلال : égarement ;
Dar al-ʿAhd, dar al-ʿahd (domaine de la trêve) دار العهد
: fut inventé pour décrire la relation de l'Empire ottoman avec ses provinces
chrétiennes tributaires ;
Dar al-Amn, dar al-amn (domaine de la sûreté) دار الأمن :
terme proposé par des philosophes musulmans occidentaux pour décrire le statut
musulman en Occident ;
Dar al-Dawa, dar ad-daʿwa (domaine de l'invitation) دار الدعوة
: terme utilisé pour désigner une région où l’Islam est entrée récemment.
L'utilisation la plus fréquente de ce terme désigne l'Arabie avant et pendant
la vie de Muhammed saws.
Dar al-Harb, dar al-ḥarb (domaine de la guerre) دار الحرب
: littéralement « maison de la guerre », désigne les territoires qui ne sont
pas islamisés, par opposition avec Dar al-Islam, la « Maison de la soumission.
Les habitants du Dar al-Harb sont appelés harbi.
Dar al-Islam, dar al-islām (domaine islamisé) دار الإسلام
: littéralement « Maison de la soumission » par opposition Dar al-Harb, la
«Maison de la guerre» ;
Dar al-Kufr, dar al-kufr (domaine de l'incroyance ) دار الكفر
: terme utilisé par Muhammed saws pour désigner la société de La Mecque dominé par
les Quraychites entre son exil à Médine et son retour triomphant. Est
ultérieurement devenu synonyme de Dar al-Harb, ;
Dar ach-Chahâda, dar aš-šahāda (domaine du témoignage) دار
الشهادة : est le terme proposé par les philosophes musulmans occidentaux pour
décrire le statut des musulmans dans le monde occidental.
Daʿwa, daʿwa (invitation à la foi) دَعْوة : vocation ;
profession de foi; invitation à la foi menée par des dâʿi ;
Derviche, darwīš (derviche) دَرويش : vient du persan
derwiš درويش (mendiant) : membre de certaines confréries soufies ; Peut être
rapproché du mot arabe fakir, signifiant « pauvre » ;
Dhikr, ḏikr (invocation) ذِكْر : invocation; répétition
(du nom de Allah) ;
Dhimmi, ḏimmī (dhimmî) ذمّي : [ Protégé ] Membre de l'une des religions du
livre (judaïsme, christianisme, mazdéisme éventuellement, sabéen de Harrân)
vivant sous la protection statutaire de la loi musulmane.
Dhû'l-Fikar, ḏū l-fikar (celle qui à une épine) ذو الفقار
: nom de l'épée à deux pointes que Muhammed a donné à `Ali lors de la bataille
de Uhud :
Dhû'l-Hijja, ḏū l-ḥijja (mois du pèlerinage) ذو الحجة :
nom du dernier mois du calendrier musulman, mois sacré du grand pèlerinage.
Dhû'l-Kifl, ḏū l-kifl (celui qui à une part double) ذو الكفل
: prophète, cité dans le Coran3 identifié au prophète biblique Ézéchiel ;
Dhû'l-Qaʿda, ḏū l-qaʿda (mois de ??) ذو القعدة : nom du
onzième mois du calendrier musulman.
Dhû'l-Qarnâʾ, ḏū l-qarnā'an (celui qui a deux cornes) ذو القرناء
: personnage cité dans le Coran4 souvent identifié à Alexandre le Grand ;
Dhû'-n-Nûn, ḏū n-nūn (celui au poisson) ذو النون :
personnage cité dans le Coran5 ;
Dhû'n-nûryin, ḏū n-nūrīyn (celui qui a deux lumières) ذو النورين
: un surnom de `Uthman ;
Dhuhan, ḍouḥan (matinée) ضحى : clarté du jour6 ;
Dîn, dīn (religion) دين : souvent traduit par « religion
» ; Il est souvent placé en opposition avec Dounya (monde terrestre).
Dinar (Dînar) : Unité monétaire d'or de l'Islam ancien.
Le nom de dînar disparaît sur les pièces au XIIe s. Diwan (Dîwan) : Institution
administrative, registre ou bureau ; du nom du meuble bas servant de siége au
kâtib (fr.,divan). Par extention, recueil de textes. On distingue le dîwân
al-djund, registre des combattants indiquant les soldes et les rations, le
dîwân al-khâdj, veillant à l'assiette et la perception du foncier, et le dîwân al-nafaqa,
pour l'enregistrement des dépenses.
Diwani (style calligraphique) : Style calligraphique
proche du style Farsi s'étant développé dans l'Empire ottoman. Ce style
d'écriture recherché était utilisé dans les lettres de chancellerie ottomanes
Diya, diya (le
prix du sang) دية : prix du sang pour un homicide involontaire7 ;
Djahiliya : [ Ignorance ] Epoque préislamique en arabie.
Djihad, voir Jihad ;
Djinn, jinn (djinn) جنّ : génies; démons; djinns8 ;
Djizyîa, voir Jiz'ya ;
Druzes : Secte ésotérique ismailite au XIe.s., au
Liban-Syrie-Palestine.
Duʿâʾ, duʿāʾ (prière) دعاء : prière personnelle ;
supplication ; appel. Prière personnelle en opposition avec Salat la prière
canonique.
Dunya, dunyā (ici-bas) دنيا : ici-bas, le monde, biens de
ce monde en opposition avec l'au-delà ('âkhira) ;
E
Eblis, voir Iblis ;
Ecole juridique : Voir Madhhab.
Eid al-Adha (Eïd al-adha) : [ Fête du sacrifice ] Une des
deux fêtes principales de l'année musulmane, ayant lieu le 10ème jour du mois
de dhou-l-hijja. L'Eïd al-Adha, également appelée Eïd el-kebir ("fête du
mouton") ou encore "Tabaski" (en Afrique sub-saharienne) est la
fête "du sacrifice" et rappelle le sacrifice d'Abraham (cf. Coran,
Sourate 37, versets 102-109). On sacrifie traditionnellement a cette occasion
un mouton en souvenir de l'agneau sacrifié par Abraham. Une prière particulière
de deux rakaates est célébrée dans les mosquées à cette occasion. La veille de
ce jour (9 dhou-l-hijja) l'ensemble des pèlerins du hajj se rassemblent dans la
vallée d'Arafa (dans les environs de La Mecque) pour une journée complète de
prière et de recueillement. Les musulmans du monde entier les accompagnent par
un jour de jeûne.
Eid al-Fitr (Eïd ul-Fitr) : Voir Fitr.
Emir : Voir Amir.
Envoyé, voir Messager ;
F
Facha, Al-facha (Alfiz) : Terme d'architecture : Partie
du mur à angle droit encadrant la partie supérieure d'une arcade.
Fajara, fajir فاجر
pl. fajara (débauché) فجرة : libertin ;
Fajr : (prière du matin) فجر : aube ; aurore ; Nom porté par une prière célébrée à l'aube.
On désigne parfois par ce nom la prière du sobh, première célébrée au matin par
le croyant (entre l'aube et le lever du soleil) et qui fait partie des cinq
prières quotidiennes obligatoires de la religion Islamique. Le prophète
Mohammed (bsdl) ne manquait jamais de faire suivre cette prière d'une prière
surérogatoire de 2 rakaates que l'on appelle "prière du Fajr" ou
"Sounnat al-fajr".
Fakir, faqīr (fakir, faquir) فقیر
: pauvre pl. : fuqarāʾ, فقراء : désigne un ascète
soufi ; Peut être rapproché du mot persan derviche, signifiant « mendiant » ;
Falah, falāḥ (bonheur) فلاح
: réussite ; bonheur ; succès ;
Faqih : Savant musulman qui peut prononcer des verdicts
religieux.
Fanaʾ, fanāʾ (fanā') فناء
: anéantissement ; évanouissement; extase mystique ;
Farabi (Abou Nasser el-farabi) : (872-950 de l'ère
chrétienne) Philosophe, mathématicien et musicologue d'origine Turc. Il étudie
les Sciences à Baghdad, et fonde son analyse philosophique sur les travaux
d'Aristote et de Platon qu'il décrypte dans le contexte musulman et avec sa
sensibilité chiite. En Europe, où ses ouvrages seront traduits en latin, il
recevra pour cela le surnom de "second maître" après Aristote. Ses
travaux de musicologie sont également célèbres.
Fard, farḍ فرض
pl. furūḍ فروض) : obligatoire, selon
la religion.
Farsi (Style calligraphique) : [ Perse ] Style
calligraphique cursif mettant en valeur les courbes de la lettre arabe en
réduisant les figures angulaires, lui conférant une élégance toute particulière.
Son nom provient du fait qu'il s'est développé dans la région de la Perse.
Fâsiq, fāsiq (débauché) فاسق
: débauché ;
Fatiha (Al fâtiha) : Nom de la première sourate du
Saint-Coran dite la "sourate de l'ouverture".
Fâtir, fātir (créateur) فاطر
: qui ne jeûne pas ; créateur9 ;
Fatwa, fatwā (fatwā, fetva) فتوى
: avis juridique qui complète le fiqh ;
Fiqh, fiqh (fiqh) فقه
: jurisprudence ;
Firdaws : Lieu situé au sommet du Paradis.
Fi sabil Allah, fī sabīl allāh (sur la voie de Allah) في سبيل
الله : sur le chemin de Allah.. manière de nommer le Jihad ;
Fitna, fitna (fitna) فتنة
: séduction (féminine); émeute; dissension. En matière religieuse rupture;
schisme.
Fitr (Eïd el Fitr) : [ rupture du jeûne ] Premier jour du
mois de Shawwâl, mois qui suit le mois de Ramadân. "Fitr" veut dire
littéralement arrêter le jeûne. Les musulmans effectuent un jeûne (Siyam)
durant le mois de Ramadân, neuvième mois du calendrier lunaire Islamique.
Fitra, fiṭraʰ (fitra) فطرة
: nature d'une chose, et spécifiquement nature de l'homme ; Nature profonde de
l'homme, tel qu'il fût créé par Dieu en Adam. Etat d'harmonie entre l'homme, la
création et Dieu. L'Islam se défini comme la religion de cette norme
primordiale. Selon la tradition musulmane, les enfants naissent en harmonie
avec la nature profonde et c'est l'éducation qui fait d'eux des juifs, des
chrétiens, etc.
Les concepts du Dharma universel des hindous ou du Tao
chinois correspondent à cette notion.
Foutouwwa : [ chevalerie de vertu ] Ce terme désigne une
"chevalerie de vertu" dotée d'une dimension religieuse voire
mystique. Il s'agit surtout d'un état d'esprit inspiré par la noblesse de
coeur, la générosité et le courage
Furqan, furqān (discernement) فرقان
: preuve ; séparation entre le bien et le mal ;
G
Gallabiyya : Sorte de tunique en forme de longue chemise
en usage en Egypte et dans d'autres pays arabes.
Gens du livre (Ahl-al-kitâb) : Terme désignant les
chrétiens et les juifs en tant que croyants se fondant sur le livre (la Bible,
l'Evangile et la Thora).
Ghafara, ḡafara (pardonner) غفر
Ghafla, ḡafla (insouciance) (غفلة
: imprévoyance ; négligence, indifférence
Gharar : Vente d'un bien non possédé (par exemple vendre
le poisson avant de l'avoir pêché). Cette pratique est condamnée par l'Islam
Ghayba, ḡayba (occultation) غيبة
: absence; éloignement; disparition; l'occultation dans laquelle se trouverait
l'imam occulté, le douzième imam dans le chiisme duodécimain ;
Ghazali (Abou Hamid El-ghazali), Algazel : (1058-1111)
Théologien et philosophe de très grand renom. Célèbre pour son approche
pédagogique remarquable, il réconcilie dans ses écrits théologie, philosophie,
droit et mystique tout en réfutant la philosophie rationaliste. On lui doit de
nombreux ouvrages parmi lesquels la "Revivification des Sciences de la Religion".
Guerre du fossé : En arabe al-Khandaq, « fossé » ; le
plus important épisode militaire de la guerre entre Médine et La Mecque, au
printemps 627 de l'ère chrétienne.
Ghousl (Ghossl) : Ablution "majeure" qui
consiste en un lavage complet du corps. Cette ablution est notamment nécessaire
pour le croyant en état de janâba(impureté majeure) désirant effectuer la
prière, pour la femme en période de menstrues et pour toute personne qui
embrasse l'Islam. A sa mort, le musulman doit être entièrement lavé.
Ghulâm / Ghimân, ḡulām (adolescent) غلام pl. ḡilmān غلمان : adolescent ; garçon
; éphèbe du paradis10 : Voir Wildân. Le mot désigne aussi les soldats esclaves
:
Ghusl, ḡusl (grande ablution) غسل
: les grandes ablutions ;
H
Habous, ḥubs, (leg ;
don) حبس pl. ʾaḥbās,
أحباس : Le habous est une donation pieuse
permettant de laisser la jouissance de ce bien à des dévolutaires.
Hadath, ḥadaṯ, (évènement ; incident) حدث : évènement provoquant une impureté
ḥadaṯ al-aṣḡar, (impureté mineure), حدث الأصغر : impureté qui nécessite le recours aux
petites ablutions ;
ḥadaṯ al-akbar, (impureté majeure), حدث الأكبر : impureté qui nécessite le recours aux
grandes ablutions ;
Hadd, ḥadd, (peine impérative), حدّ
pl. ḥudūd حدود : Terme de droit
musulman, peine que le juge ne peut pas la moduler car elle est ordonnée par
Allah, ce terme s'oppose aux peines modulables par la juridiction (tazîr).
Hâdî, hādī (guide) هادي
: guide ; un des 99 attributs de Allah ;
Hadith, ḥadīṯ (hadîth, hadith) حديث
pl. ʾahādīṯ أحاديث :; Ce mot désigne
traditionnellement un récit rapportant une parole ou un acte du prophète
Mohammad (sur lui la prière et la paix). Il existe des recueils de hadiths
(Boukhari, Muslim, etc.), rassemblant de ces récits classés par thème et
accompagnés par les noms des personnes les ayant rapportées afin de garantir
leur origine (voir Isnad).
Hafiz, ḥāfiẓ (hâfiz) حافظ
: personne qui connaît le Coran par cœur ;
Hajj, ḥajj, (pèlerinage) حجّ
: pèlerinage à La Mecque, l'un des cinq piliers de l'islam ; a lieu durant le
mois de dhu-l-hijja et rassemble chaque année plusieurs millions de fidèles. Le
croyant est tenu d'effectuer ce pèlerinage au moins une fois dans sa vie, pour
autant qu'il en soit physiquement capable et que ses ressources financières le
lui permettent.
Hakim, ḥākim, (autorité ; magistrat), حاكم : Al-Hakîm un des 99 attributs de Allah ;
Halal, ḥalāl (hallal, halal) حلال
: permis ; non sacré ; profane, licite par opposition avec interdit (harâm) ;
Halîm, ḥalīm, (doux ; magnanime ; indulgent) حليم : Qualifie le caractère de Loth11. Halim
est le nom d'une divinité sabéenne. Al-Halim est l'un des 99 attributs de Allah
;
a lieu durant le mois de dhu-l-hijja et rassemble chaque
année plusieurs millions de fidèles. Le croyant est tenu d'effectuer ce pèlerinage
au moins une fois dans sa vie, pour autant qu'il en soit physiquement capable
et que ses ressources financières le lui permettent.
Hambalite : Ecole juridique sunnite, prédominante dans la
péninsule arabique.
Hamdala : Terme désignant une louange à Dieu (Le
très-haut), formule de glorification.
Hammam : [ Faire chauffer ] Etablissement de bains chauds
remontant à l'antiquité. Les bains pouvaient être construits séparément ou
faire partie d'un palais. L'installation se compose généralement d'un bain
froid (frigidarium), caldarium, d'une salle de transpiration (harara). Les
hammam sont très courants dans le monde musulman.
Hamzah : Fils de Abd al-Mouttalib, oncle du Prophète Mohammed
(bsdl). Célèbre guerrier, surnommé "le lion d’ d'Allah". Avec Ali,
héros des batailles de Badr et de Uhud, il périt lors de cette dernière
bataille tué par Wahshi, un esclave abyssinien auquel sa maitresse (Hind, femme
d'Abou Soufiane) avait promis l'affranchissement pour le meurtre de Hamzah.
Hanafite : [ croyant originel ] Pluriel de
"hunafa'", « croyant originel » ; Terme désignant les monothéistes
qui, avant l'Islam, condamnaient les cultes païens, sans toutefois être ni
juif, ni chrétiens.
Hanif, ḥanīf (hanîf) حنيف
: le monothéisme islamique pur, l'orthodoxie ;
Haqq, ḥaqq (justice) حقّ
: vérité ; droit ; justice. un des 99 attributs de Allah : al-Haqq ;
Haqîqa, ḥaqīqa (vérité) حقيقة
: vérité ; vrai ; authenticité ;
Harâm, ḥarām (harâm, haram) حرام
: ce qui est sacré; ce qui est interdit par la religion, tabou en opposition
avec permis (halal) ;
Haram : Sanctuaires de La Mecque (Mosquée sacrée) et de
Médine (Mosquée du prophète). "Masjid Al Haram" désigne la mosquée
sacrée de La Mecque où se trouve la Kaaba.
Hasan, ḥasan (beau ; bon) حسن
: beau ; bon ;
Hawala (Hawâla) : Transmission d'une dette d'une personne
à une autre. Accord par lequel le débiteur est dégagé de sa dette par une autre
personne qui en devient responsable.
Hégire, hijraʰ (hégire) هجرة
: émigration de Mahomet et de ses compagnons de La Mecque à Médine ; ] Ce terme
est utilisé pour désigner
- l'émigration des musulmans d'une contrée qui leur est hostile
vers un pays de paix (même si celui-ci n'est pas un pays musulman) ou d'un pays
non-musulman vers un pays musulman,
- le premier voyage des musulmans de La Mecque en
Abyssinie et plus tard à Médine pour fuir les persécutions,
- l'émigration du prophète Mohammed (sur lui la prière et
la paix) de La Mecque à Médine,
- l'année du calendrier Islamique qui a commencé à la
date du voyage d'émigration du prophète Mohammed (sur lui la prière et la paix)
de La Mecque vers Médine.
Hénné (Hinna) : Plante à partir de laquelle on prépare
une teinture utilisée pour les cheveux. La teinture de la barbe ou des cheveux
était courante dès les premiers temps de l'Islam. Respectant certaines règles,
ce soin est considérée comme agréable à Dieu car il embellie l'homme.
Hidâya, hidāyya هداية
: conduite ; direction morale ;
Hijab, ḥijāb (hijâb, hidjab) حِجَاب
: voile ;
Himmâ, ḥimmā () حمّى
: réserve ; sanctuaire ;
Hisba, ḥisba (contrôle) حِسْبة
: calcul ; vérification, au départ sorte de service de la répression des
fraudes devenu police religieuse ;
Hizb, ḥizb (1/60 du Coran ; faction) حزب pl. ʾaḥzāb أحزاب : Terme utilisé dans
le Coran pour désigner les membres de la tribu des quraychites et les juifs qui
résidaient à Médine qui se sont alliés contre les musulmans de Médine12. Ce mot
désigne aussi 1/60 du Coran c’est-à-dire la moitié d'un Juzʾ ;
Houdaibiya (Houdaibîya) : Lieu célèbre situé à environ 16
km de La Mecque, sur la route de Jeddah. A cet endroit, en l'an 6H., fût conclu
un traité entre le Prophète (Paix et Bénédiction de Dieu soient sur lui) et la
tribu de Qouraish, qui empêchaient ses compagnons d'effectuer la 'Oumrah.
Houri, hūrīya (houri) حورية,
pl. hūrīyāt حوريات : les vierges du paradis
;
Huddâ, huddā (orthodoxie) هدّى
: (bonne) direction ; orthodoxie ;
Hudna, hudna (trêve) هدنة
: cessez le feu ; armistice ; trêve ;
Hudud, ḥudūd (limites) حدود
: les limites des peines légales prescrites par le Coran ;
Hukm, ḥukm (jugement ) حكم
: jugement ; décision ; verdict ;
Humaza, humaza (calomniateur) همزة
: médisant ; calomniateur13. Le calomniateur est voué aux enfers ;
Hypocrites : Voir Munafiqun.
I
ʿIbâda, ʿibāda (culte) عبادة
: culte ; l'aspect spirituel de l'islam ; la charia en étant l'aspect législatif
;
ʾIblîs, ʾiblīs (Iblîs ou Eblîs) إبليس
; Le démon, c'est le nom d'un djinn qui refuse de se prosterner devant Adam sur l'injonction de Dieu. C'est
l'équivalent de Lucifer ;
Ibn khaldoun : Sociologue et historien musulman (né en
1332 à Tunis, mort en 1406 de l'ère chrétienne). Son ouvrage le plus célèbre,
Le "Mouqaddima", souvent appelé "prolégomènes" (ou discours
de l'histoire universelle), dans lequel il développe une méthode d'analyse
sociologique, fit de lui l'un des fondateurs de la sociologie et de l'économie
politique.
Ibn Sina, Avicennes (Abou Ali El-hossein Ibn Sina) :
(980-1037 de l'ère chrétienne) médecin et philosophe à l'immense renommée,
surnommé "le Prince des médecins". Traduite au XIIe siècle en hébreux
et latin, son oeuvre "Canon de la médecine" gagnera l'occident où
elle restera une référence de la médecine occidentale jusqu'au XVIIe siècle.
Ibnou Abbas : Cousin du Prophète Mohammad (sur lui la
prière et la paix). Compagnon du Prophète, il rapporta plus de 1500 Hadiths.
Ibnou Omar : Fils du Calife Omar Ibn Al-khattab et
compagnon du Prophète Mohammad. Il a rapporté plus de 2600 Hadiths,
Ibrahim al-Khalil : Nom du Prophète Abraham. Patriarche
de l'Islam comme du judaïsme, fondateur de la Kaaba. ''Al-Khalil'' signifie ''l'ami
rapproché'' (de Dieu). Le Coran (Sourate 3, verset 60) explique qu'Ibrahim (sur
lui la prière et la paix) n'était ni juif ni chrétien; Il était pieux et soumis
à Dieu (hanif) et il "n'associait rien à Dieu".
ʿIchâʾ, ʿišāʾ (soir) عشاء
: soir ; prière du début de la nuit ; la cinquième prière de la journée dans
l'islam ;
ʿidda al-marʾâ, (délai de viduité) عدّة المرأة : la femme divorcée n'est libre de quitter
le domicile conjugal que trois mois après le prononcé du divorce ou après
l'accouchement si elle est enceinte14. Le code civil français prévoyait, pour
les femmes, un an sans avoir le droit de se remarier jusqu'en 2004 15.
Ifrad (Ifrâd) : Ce terme désigne l'intention profonde
d'un musulman d'accomplir le pèlerinage. Cette intention fait partie des rîtes
de sacralisation du pèlerin (voir Ihram).
Ifta : Action d'établir une fatwa.
ʾIftâr, ʾifṭār (rupture du jeûne) إفطار : repas de rupture du jeûne de ramadan ; « déjeuner » ;
ʾIhrâm, ʾiḥrām (consécration) إحرام
: état de consécration rituelle ; vêtement blanc de celui qui accomplit dans
cet état le grand ou le petit pèlerinage ;
ʾIhsân, ʾiḥsān (charité) إحسان
: la parfaite adoration de Dieu ;
Ijara, Ijara wa Iqtina : Terme de droit des transactions
commerciales. Contrat correspondant au crédit-bail dans lequel une banque
achète un matériel ou tout autre élément d'actif et le loue à un entrepreneur
contre un loyer. La durée de la location aussi bien que les honoraires sont
fixés à l'avance. La banque reste le propriétaire des capitaux. Dans la forme
"Ijara wa Iqtina", l'entrepreneur s'engage une fois le contrat arrivé
à son terme à acheter le bien. Ce type de contrat est un produit financier
islamique classique et est couramment utilisé pour l'achat de biens immobiliers
(maisons, logements, etc.).
ʾIʿjâz, ʾiʿjāz إعجاز
: le caractère inimitable du Coran ; Produit des recherches des savants sur le
texte du Coran, y ayant relevé l'existence d'"empreintes divines",
éléments qu'il serait difficile - sinon impossible - d'attribuer à une
intelligence humaine.
ʾIjmâʿ, ʾijmāʿ (consensus) إجماع
: consensus des oulémas ou de l'ʾoumma entière sur des questions morales,
religieuses ou juridiques, suppléant la sunna ;
ʾIjtihâd, ʾijtihād (exégèse) إجتهاد
: effort d'interprétation du Coran et des hadith ; Lorsque le musulman ne
trouve pas d'indication précise concernant une question dans le Coran, et que
la Sounna ne lui apporte pas non plus d'élément décisif, il doit faire cet
effort nécessaire d'interprétation en se basant toujours sur les principes
généraux de l'Islam, lui permettant de déterminer la réponse la plus adaptée.
ʾIlah, ʾilah (dieu) إله
f. ʾilaha (déesse) إلهة : divinité ; dieu ;
ʿIlm, ʿilm (savoir) علم
: science au sens large détenue par les oulémas;
ʾImâm, ʾimām (ʾimâm, imam) إمام
: personne qui dirige la prière ; littéralement : « celui qui est devant » ; Ce
mot désigne traditionnellement celui qui dirige la prière. Il se tient devant
tous les autres croyants dirigé, comme eux, vers La Mecque. Dans le cas où les
croyants sont au nombre de deux, les deux croyants se mettent côte à côte,
celui tenant le rôle d'Imam se mettant à gauche. En islam, le Sacerdoce n'existe
pas (il n'y a pas de moine, ni de prêtre qui soit officiellement ordonné) et tout
croyant, pour peu qu'il connaisse bien sa religion et qu'il soit le plus érudit
du Coran, peut diriger la prière.
Imamat, ʾimāmaʰ (imamat) إمامة
: le système des imams chez les chiites ;
ʾÎmân, ʾīmān (foi) إيمان
: croyance ; foi ;
ʾInchaʿ Allāh, ʾinšāʾ allāh إنشاء
الله : si Allah le veut ;
ʾInfâq, ʾinfāq (dépense) إنفاق
: la tendance à donner plutôt que prendre ;
Al-ʾInjîl, al-ʾinjīl (l'évangile) الإنجيل : l'évangile, au singulier, car les Évangiles canoniques ne
sont pas l'évangile initial aux yeux des musulmans ;
Iqâma, iqāma (appel à la prière) اقامة : deuxième appel à la prière, après l'adhan et juste avant le
premier takbir ; Formule marquant le début de la prière. A cet appel, les
croyants se rassemblent en rangs et se préparent à célébrer la prière. Le
premier appel, appelé "adhân", est prononcé quelques minutes avant le
début de la prière afin de laisser le temps au croyant de se rendre à la
mosquée s'il en est proche et de faire ses ablutions. Cet appel est composé
comme suit :
« Allâhou Akbar x 2 (Allah est plus grand)
Ash-hadou an lâ ilâha ill-Allâh x 1 (J'atteste qu'il n'y
a d'autre Dieu qu'Allah)
Ash-hadou anna Mouhammadan Rasoûl-Oullâh x 1 (J'atteste
que Mohammad est son envoyé)
Haiya 'alas-Salâh x 1 (Venez à la prière)
Haiya 'alal-Falâh x 1 (Venez au salut)
Qadaqamati-Salâh x 2 (La prière est prête)
Allâhou-Akbar x 2 (Allah est plus grand)
Lâ ilâha ill-Allâh» x 1 (Il n'y a d'autre Dieu qu'Allah)
ʿĪsā, ʿĪsā (Jésus) عيسى
: Jésus fils de Marie comme le Coran le nomme car il est supposé ne pas avoir
de père biologique. La Bible chrétienne en arabe utilise le nom de Yasûʿa
(yasūʿa يسوع) Jésus (Que le salut soit sur lui) , l’envoyé
de Dieu est loué à de multiples reprises dans le Coran pour ses grandes
qualités de coeur, ayant inspiré aux chrétiens la compassion. Sa conception est
considérée comme miraculeuse, sa mère Marie étant vierge.
Isha ('Ishâ) : Nom de la prière célébrée dans la nuit,
entre une heure et demi après le coucher du soleil et le milieu de la nuit.
Cette prière est la dernière des cinq prières quotidiennes obligatoires de la
religion musulmane.
Islah (Islâh) : Réformisme musulman de la fin du XIXe.s.
et du XXe.s.
Islam, ʾislām (islam) إسلام
: « soumission ». Le musulman est en effet « soumis » à Dieu ;
ʿIsma, ʿiṣma (infaillibilité) عصمة
: infaillibilité ; invulnérabilité ; immunité ; impeccabilité ;
Isnad, ʾisnād (chaîne de garants) إسناد : la chaîne des personnes qui rapportent un hadith ;
Isra, ʾisrāʾ (voyage nocturne) إسراء
: le voyage nocturne de Mahomet raconté dans le miraj ;
Istislah, ʾistiṣlāḥ (correction) إستصلاح : correction ; restauration ; réforme ;
Istichhâd, ʿistišhād (témoignage ; martyre) إستشهاد : martyr au sens islamique ;
Istikaf (Istikâf) : Retraite spirituelle effectuée à la
mosquée dans le but d'adorer Dieu. Celui qui est en retraite évite les rapports
sexuels pendant ce temps et ne quitte la mosquée que pour une très courte
période en cas de nécessité.
Istikhâra (prière de l') : Salât (prière) composée de
deux Rak’âs et suivie d’une invocation d’Allâh pour qu’il nous guide dans le
choix du juste chemin. (voir le Hadith 487, vol.9 Sahih Al Boukhari).
Itmâm al-hujja, itmām al-ḥujja (argument final) اتمام الحجة : l'explication complète de la foi ;
Iwan : Salle voûtée s'ouvrant sur une cour. La forme
fondamentale de l'iwan est empruntée à l'architecture des maisons et des palais
du Proche-Orient et se retrouve presque exclusivement dans le monde persan. Les
mosquées iranienne s et les madrasa ont consacré l'usage dans la cour
intérieure de quatre iwan se faisant face.
J
Jâbir Ibnou Abdillah : Compagnon du Prophète Muhammad
(sur lui la prière et la paix) ayant rapporté plus de 1600 Hadiths
Jahannam, jahannam (géhenne) جهنم
: enfer ;
Jahiliya, jāhiliyya (la période préislamique) جَاهِلِيَّ : ignorance, paganisme désigne la période
préislamique ;
Jahl, jāhl (ignorance) جهل
: ignorance ; arrogance ;
Jâmiʿ, voir Mosquée ;
Jâmiʿa, jāmiʿa (rassemblement) جامعة
: association ; rassemblement par exemple université ; académie ; association ;
ligue ; fédération ;
Janâba : [ Impureté majeure ] Terme désignant l’état
d’une personne après un rapport conjugal, une perte de sperme, menstrues ou
lochies. Avant d'effectuer la prière, une personne se trouvant en état de
janaba doit se laver le corps entier (Ghousl) ou effectuer le Tayammoum, si
aucune eau ne lui est disponible.
En état de Janaba, le musulman ne peut prier, tourner
autour de la Kaaba, réciter ou toucher le Coran ou encore entrer dans une
mosquée.
Janaza, janāza (enterrement) جنازة
: funérailles ;
Janissaire : [ nouvelle troupe ] (du turc "Yeni
tcheri") Dès le XIVe siècle, fantassins de l'armée ottomane recrutés parmi
les "capitulari", "esclaves de la grande porte" (voir
sublime porte), souvent de jeunes chrétiens des balkans, pour former une troupe
d'élite sous le contrôle direct du Sultan. Ils accédèrent aux plus hautes
fonctions (vizir, chef des armées, etc.).A partir du XVIIe siècle, cette troupe
devenue caste influente se concentre sur la protection de ses intérêts.
Janna, janna (jardin) جنة
: jardin ; paradis ;
Jazak Allâh Khayr, jazāk allāh ḫayr () جزاك الله خير : « Que Allah te récompense pour tes
bienfaits » ;
Jeûne : Voir Siyam.
Jésus : voir Isâ.
Jibril (Jibrîl) : [ Gabriel ] Nom de l'ange qui a
transmis au prophète Mohammed (sur lui la prière et la paix) le message de
l'Islam par la révélation du Coran.
Jihâd, jihad (djihad ; lutte) جِهَاد
: lutte ; effort ; effort sur soi-même ; guerre sainte ;
al-Jihâd al-ʾAʿzam, al-jihād al-ʾaʿẓam الجهاد الأعظم : grand jihad ; lutte suprême, celle de la
réforme de soi-même
al-Jihâd al-ʾAsghar, al-jihād al-ʾaṣḡar الجهاد الأصغر : petit jihad ; la guerre sainte ; guerre
de défense de l'Islam ;
Jilbâb, jilbāb (Djellaba) جلباب
: c'est un mot que l'on traduit parfois par voile dans le Coran16 ;
Jinn, voir Djinn.
Jirana (Ji'râna) : Lieu situé aux environs de La Mecque
où le Prophète Mohammed (Paix et Bénédiction de Dieu soient sur lui) distribua
le butin de guerre de la bataille de Hounain, mais aussi point de commencement
de l'état d'ihrâm pour exécuter une 'Oumrah.
Jizʾya, jizʾya (capitation) جِزْية
: nom donné à la capitation payée par les dhimmis ; impôt
Jounoub : Personne en état de Janâba.
Jubba : Large manteau descendant jusqu'aux pieds souvent
porté par les citadins aisés et surtout par les oulémas d'Egypte, de Syrie, du
Hedjaz, de l'Irak, de l'Iran, etc.
Jumâdâ al-Ûlâ, jumādā al-ʾūlā (le premier (mois) dur) جمادى الأولى : nom du cinquième mois du calendrier
musulman ;
Jumâdâ ath-Thânîa, jumādā aṯ-ṯānīa (le second (mois) dur)
جمادى الثانية : nom du sixième mois
du calendrier musulman;
Jumua, jumuʿa (vendredi) جمعة
: le jour où l'on s'assemble (jamaʿa) pour la prière ;
Juzʾ, juzʾ (1/30 du Coran) جزء
pl. ajzāʾ أجزاء : Le Coran divisé en
trente parties pour sa récitation en un mois. Un signe particulier marque le
début de ces divisions ۞
;
K
Kaʿaba, kaʿaba (cube) كعبة : cube ; la Kaʿaba de La Mecque ;
Kafir, kāfir (kâfir) كافر
: mécréant ; celui qui ne croit pas en Dieu et plus généralement qui ne
reconnait pas L'Islam comme la dernière religion de Dieu à suivre ;
Kaftân : Longue robe serrée portée sous la jubba ou
l'abaya et en usage dans tout le Proche-Orient.
Kalâm, ʿalim al-kalām (théologie) علم الكلام : science de la parole (divine) ;
Karb, karb al-ʿaẓīm (déluge) كرب
العظيم : l'immense cataclysme17. Voir aussi Tûfân ;
Kawthar : Rivière du Paradis (sourate du Coran n°-108).
Khadîja, ḫadīja (khadidja) خديجة : nom de la première
épouse de Muhammad saws;
Khaibar : Oasis et village producteur de dattes, situé à
environ 100 Km de Médine. A l'époque du Prophète Mohammad (Bsdl), elle était
habitée par une tribu Juive appelée Banou An-Nadhir. Elle fût conquise par les
Musulmans en l'an 5 de l'hégire.
Khalife, voir Calife ;
Khâliq, ḫāliq (créateur) خالق
: Al-Khâliq est un des 99 attributs de Dieu ;
Khamsa (Al Khamsa) : Les cinq compilateurs de Hadith :
Abou Da'oud, An-Nasâ'i, At-Thirmidhi, Ibn Mâjah et Ahmad (Que Dieu les agrées).
Khan : 1. Caravansérail 2. titre de noblesse turc,
employé surtout chez les Seljoukides et les Monghols.
Kharâj, ḫarāj (impôt foncier) خراج
: taxe ; impôt foncier dû par les propriétaires non-musulman ; Dérivé du grec
choregia par le syriaque et rattaché par les Arabes aux racines kh.r.dj.
Kharijisme (Khâridjisme) : Constitue, avec le chiisme,
l'un des deux grands schismes historiques dans le monde musulman. Il est apparu
après la bataille de Siffîn (655/37) lorsque 'Ali consentit à un compromis avec
les Umayyades. Le kharidjisme se détourna alors des califats centraux et adopta
des positions rigoristes et sectaires. Sous sa forme ibâdite, ce courant
subsiste en quelques points de l'Afrique du Nord et à 'Oman.
Khâtib, ḫāṭib (prédicateur) خطيب
: celui qui prononce le sermon du vendredi (khutba) ;
Khayr (خير) : le "bien".
Khilâfa, voir Califat ;
Khimar : Foulard porté par les femmes, couvrant la tête
et le visage. A ne pas confondre avec le Hijab, qui est un voile couvrant aussi
le corps.
Khitân, ḫitān (circoncision) ختان
: circoncision ;
Khums, ḫums (un cinquième ; 1/5) خمس
Khutba, ḫuṭba (prédication) خطبة
: prédication ; discours ; sermon du vendredi ;
Kibla (Qibla) : Elément architectural présent dans les
mosquées depuis le début du VIIIe siècle de l'ère chrétienne. Cette niche,
souvent richement décorée, indique la direction de la prière, orientée vers la
maison sacrée, la Kaaba, à La Mecque.
Kitâb, kitāb (livre) كتاب
: livre ; le Coran est appelé Al-Kîtab;
Koufique, Coufique : Terme désignant un genre
calligraphique fondé dans la ville de Koufa dans l'actuelle Irak. Très utilisée
jusqu'au XIIe siècle dans les manuscrits ainsi que dans les arts décoratifs,
elle se caractérise à son apparition par une ligne de base très rigide sur
laquelle semblent être posées les lettres. Elle s'enrichie par la suite de
terminaisons végétales.
Kufr, kufr (koufr) كفر : mécréance, apostasie ;
L
Lâ ilâha illa Allâh : [ nulle divinité en dehors d'Allah
/ nul ne mérite ] Formule célébrant l'adoration unique de Dieu dans Son Unicité
et Sa toute-puissance. Cette formule fait partie de l'attestation de la foi que
l'on doit prononcer pour devenir musulman.
Laʿîn, laʿīn (détesté) ﻟﻌﻴﻦ : maudit ; réprouvé. Al-Laʿîn
: Satan.
Laghw, laḡw (futilité) لغو
: conversation inutile, futile ;
Laʿna, laʿna (anathème) لعنة : anathème ; malédiction ;
Latîf, laṭīf (bienveillant) لطيف
: bienveillant ; gentil ; aimable. Al-Latîf : un des 99 attributs de Dieu.
Laylat al Qadr : [ Nuit du destin ] ليلة القدر : Nuit où le Coran fut révélé à Mohammed
(bsdl) pour la première fois, pendant le mois de ramadan de l'année 610.
Le jour précis de cette nuit n'est pas connu mais la
tradition (sur la base de hadiths) la situe dans les 10 derniers jours du mois
de Ramadan, dans l'une des nuits impaires (la nuit du 20 au 21 Ramadan ou celle
du 22 au 23 Ramadan, etc. jusqu'à la fin du mois). La veillée de prière en ces
nuits est hautement considérée par la tradition.
Lâzim, lāzim (obligatoire) لازم
: indispensable ; nécessaire ; obligatoire ;
Licite : Voir ahkam.
Lisân, lisān (langue) لسان
: langue (anatomique ou linguistique) ;
Loth : Prophète mentionné dans le Coran. Loth averti son
peuple du châtiment qu'il encourait du fait de sa pratique des turpitudes et de
la sodomie. Son peuple le rejeta et leur cité fût détruite.
M
Maʿâd, maʿād (destination) معاد
: l’au-delà comme destination finale ;
Māchaʿ Allāh, māšāʾ allāh (Allah l'a voulu) ماشاء الله : en écho à « si Allah le veut » (Inchaʿ
Allāh) : . On dit aussi Mektoub ;
Madhhab, Madhad : Ecole de droit (fiqh). Quatre madhab se
mettent en place pendant le premier siècle 'abasside: l'école médinoise de
Mouhammad ibn idris as-shafi'i (école shafiite), de Mâlik ibn Anas (école
malikite), fondée sur le consensus (idjma') et le jugement personnel (ray) ;
l'école iraqienne, d'Abu Hanifa (école hanafite), insistant sur le jugement
analogique (qiyâs); l'école menée par Ibn Hanbal (école hanbalite), insistant
sur le taqlîd. Plusieurs écoles Shi'ites existent également, dont les plus
importantes sont l'école ja'farite et zaydite.
Madhhab, maḏhab (école juridique) مذهب : école de pensée juridique. Désigne aussi le système de pensée
qui en est issu, voire la religion et la foi ; Quatre madhab se mettent en
place pendant le premier siècle 'abasside: l'école médinoise de Mouhammad ibn
idris as-shafi'i (école shafiite), de Mâlik ibn Anas (école malikite), fondée
sur le consensus (idjma') et le jugement personnel (ray) ; l'école iraqienne,
d'Abu Hanifa (école hanafite), insistant sur le jugement analogique (qiyâs);
l'école menée par Ibn Hanbal (école hanbalite), insistant sur le taqlîd.
Plusieurs écoles Shi'ites existent également, dont les plus importantes sont
l'école ja'farite et zaydite.
Madrasa, madrasaʰ (école) مدرسة
: école au sens large ; en particulier école ou université coranique ; Ecole
publique qui dispense l'enseignement du Coran ou sert à l'enseignement du droit
islamique mais on y enseignait aussi les mathématiques, le médecine, la
littérature et les langues (souvent par un cursus de quatre ans). Ce système
scolaire aurait été fondé par le sultan seljoukide Nizam al-Mulk (1018-1092 de
l'ère chrétienne).
Maghreb, maḡrib (occident) مغرب
: occident ; couchant ; ouest ; Nom de la prière célébrée après le couché du
soleil. Cette prière est la quatrième des cinq prières rituelles célébrées
quotidiennement par le croyant.
Mahr : Prescription coranique, bien remis par l'époux à
l'épouse au moment du mariage (contrairement à la "dot" pratiquée
traditionnellement en Europe qui voyait la famille de la mariée remettre un
bien au futur époux). Ce bien appartient de plein droit à l'épouse.
Mahram, maḥram محرم
: personne de la même famille avec qui on ne peut se marier ;
Mahdî, mahdī (mahdi) مهدي
: pour les Sunnites, homme guidé par ʾAllāh qui viendra vers la fin des temps ;
chez les Chiites, c'est une figure eschatologique proche du Messie hébreu ;
Majlis, majlis (parlement, réunion) مجلس : endroit où l'on s'assied ; parlement ; réunion ;
Makrûh, makrūh (détestable) مكروه
: qualifie des actes réprouvés mais non réprimés ;
Malâʾka, malāʾika (ange) ملائكة
: ange ;
Ma malakat aymanukum, mā malaat ʾaymānukum (que votre
main droite possède) ما ملكت أيمانكم
: cette expression désigne les captives de guerre (esclaves) que le musulman
peut épouser en toute légalité18 ;
Mamelouk, mamlūk (possédé ; mamelouk) مملوك pl. mamālīk مماليك
: membres d'une milice formée d'esclaves, affranchis et recevant une solde à
l'issue de leur formation, au service des califes et de l'empire ottoman ;
Mandub, mandūb (recommandé) مندوب
: recommandable (voir halal et mustahabb) ;
Mansûkh, voir Abrogé ;
Manzil, manzil (1/7 du Coran) منزل
: désigne une des sept parties du Coran pour sa récitation en une semaine (voir
aussi juzʾ) ;
Maqam al mahmoud (Al-maqâm-al-mahmoûd) : Le plus haut
degré du Paradis, alloué seulement au Prophète Mohammad (Paix et Bénédiction de
Dieu soient sur lui) ; (voir hadith n°-242, vol.6 Sahih Al Boukhari).
Maqboûl : Terme désignant le degré de recevabilité d'un
Hadith. Un Hadith maqboûl est fiable. Les savants du Hadith (Mouhaddithoun) ont
défini plusieurs sous-catégories pour ce degré :
- moutawatir (notoire)
- Cahih (authentique)
- Cahih lighayrih (authentique par la multiplication des
chaînes)
- Hassan (Bon)
- Hassan lighayrih (bon par la multiplication des
chaînes)
Les hadiths maqboûl requièrent une chaîne continue et des
transmetteurs sûrs aussi bien moralement que sur le plan de la mémoire.
Maqsid, maqṣid (but) مقصد : but ; intension ;
Maqsura, maqṣūra (maqsura, loge) مفصورة : loge ; loge à l'intérieur d'une mosquée où le souverain se
met à l'abri des attentats ;
Marabout, murābiṭ (murâbit ; marabout) مرابط : saint ; membre d’une râbita ; ascète ; De l'Arabe murâbitûn
(« les gens du ribât », même origine que « almoravide »). Le terme a pris, en
français, deux acceptations : en Afrique du Nord, tombeau d'un saint,
généralement surmonté d'une coupole blanche (qubba) ; en Afrique noire, tout
personnage religieux. Souvent, nuance péjorative : le marabout est, en ce cas,
celui qui se livre à des activités de « maraboutage »(vente de talismans et de
prédications).
Mardûd, mardūd (repoussé) مردود
: qualifie les hadiths considérés comme apocryphes ; Terme désignant le degré d'irrecevabilité
d'un Hadith. Un Hadith mardoûb est par définition peu fiable. Les savants du
Hadith (Mouhaddithoun) ont classé dans cette catégorie les hadiths construits
de toute pièce dans un but politique ou sectaire mais aussi les hadiths dont le
rapporteur a été entaché moralement ou si l'un des transmetteurs est inconnu
(et ne peut donc être moralement appuyé par des témoignages).
Maʿrûf, maʿrūf (bien connu) معروف
: ce qui est connu de tous ;
Marwa : Colline de La Mecque, que les pèlerins traversent
lors du rite du Hajj, près de la Mosquée Sacré (Masjid el Haram).
Mashhad, mašhad (lieu d'un martyre) مشهد : Mashhad est le
nom de la deuxième ville d’Iran, lieu du mausolée d’`Alî ben Mûsâ ar-Ridhâ
huitième imam.
Masjid, Mosquée ; [ Lieu où l'on se prosterne ] Lieu de
rassemblement et de prière. La mosquée se situe au centre de la société
musulmane et rassemble les fonctions de lieu de prière collective, école,
centre social d'aide, etc.
Masyah, voir Messie ;
Maʿsûm, maʿsūm () معصوم,
pl. maʿsūmūn معصومون, maʿsūmīn معصومين : littéralement, complètement intact ;
impeccable. Cela peut qualifier un enfant indemne de tout péché. Les chiites
duodécimains considèrent le Prophète saws, sa fille Fatima et les douze imams
comme les quatorze ma`asûmûn.
Maulânâ ou Mawlânâ, mawlānā (notre mollah) مولانا : notre maître ; titre de respect pour une
autorité en matière de religion (voir Mollah) ;
Mawlid, abréviation de : mawlid an-nabawîy, مولد النبويّ, naissance du prophète : fête qui
commémore la naissance de Muhammad saws ;
Mawlâ/Mawâlî, mawlā , (client, esclave affranchi) مولى, au pl. mawālin موالٍ,
mawlā (موْلى) ; nom donnés aux esclaves affranchis mais
qui restent attachés à leur maître / c'est curieusement le même mot qui donne
Mollah et a un sens presque contraire ;
Médersa, madrasa (médersa) مدرسة
: vocalisation du mot madrasa utilisée au Maghreb pour désigner une université
coranique ;
Médine (Al Madîna) : Ville bien connue d'Arabie saoudite
où est située la mosquée du prophète Mohammed (sur lui la prière et la paix).
Elle s'appelait autrefois Yathrib. C'est vers cette ville qu'émigra le Prophète
Mohammed (sur lui la prière et la paix) depuis La Mecque alors que ses
compagnons et les croyants l'y attendaient déjà, ayant reçu l'ordre de Dieu de
s'y rendre. A cette époque, les persécutions subies avec résignation par les
croyants musulmans étaient très dures.
Mektoub, mektūb ((c'était) fatal) ﻣﻜﺘﻮﺏ : fatal ; écrit (voir Māchaʿ Allāh) ;
Messager, rasūl (prophète, envoyé, messager, rasûl) رسول : envoyé; messager (de Allah). Le prophète
(Nabî) lance des avertissements à une population donnée, le messager (Rasûl)
apporte une révélation majeure ;
Messie, masyaḥ (messie) مسيح
: Le Messie (Jésus) est différent du Mahdi ;
Mihrab, miḥrāb (mihrâb) محراب
: niche tournée vers la Mecque dans une mosquée ;
Minâ : Lieu situé dans les environs de La Mecque, sur le
chemin d'Arafat, à environ huit kilomètres de la ville. Les pèlerins y font
halte durant plusieurs jours.
Minaret, miʾḏana (minaret) مئذنة
: le mot arabe désigne le lieu d'où le muezzin (muʾwaḏḏin) fait l'appel à la
prière (ʾaḏân). Le mot français dérive du turc minare venant du mot arabe
manāraʰ, منارة, signifiant « tour »
;
Minbar :
منبر
Chaire du haut de laquelle l'Imam s'adresse aux fidèles. Le premier Minbar fût
celui du Prophète Mohammed (sur lui la prière et la paix) qu'il construisit en
l'an 7 de l'hégire, alors que les fidèles se faisaient plus nombreux. Il
s'agissait d'une petite estrade comportant deux marches et un siège sur lequel
le Prophète pouvait s'installer et dialoguer plus aisément avec les fidèles.
Minhaj, minhaj (méthode) منهج : méthodologie ; ligne de
conduite ;
Miʿraj, miʿrāj (ascension) مِعْرَاج
: ascension (littéralement : « échelle ») Ce terme rappelle un épisode fameux
de la vie du Prophète Mohammed (sur lui la bénédiction et la paix) auquel il
est fait allusion dans le Coran (Sourate XVII, verset 1): "Al-Isra wa
al-miradj", le voyage durant une nuit de la mosquée sacrée de La Mecque à
la "mosquée très éloignée", vestiges du temple de Salomon
"Al-Aqsa", de Jérusalem (ce voyage est désigné par le terme "Isra")
puis son élévation vers les septs cieux pour y rencontrer les prophètes
Abraham, Moïse et Jésus (sur eux la prière et la paix) et se trouver en la Présence
divine (cette élévation est désignée par le terme "Miradj").
Miswâk, miswāk (cure-dent) ﻣﺴﻮﺍﻙ,
voir Siwak
Mohammed, Muhammad ou Mahomet : Dernier messager et
Prophète de Dieu suscité parmi les hommes, Mohammed (sur lui la prière et la
paix) est né aux environs de l'an 571 de l'ère chrétienne. Sa biographie est
très riche et bien connue. Durant les vingt dernières années de sa vie,
recevant de l'ange Gabriel la révélation du dernier message de Dieu pour les
hommes, il appellera ses contemporains, et tous ceux qui viendront après lui, à
se soumettre à la volonté divine en mettant fin aux turpitudes. A sa mort, en
632, il laisse derrière lui une civilisation naissante qui se nourrira de son
extraordinaire message et s'étendra bientôt de l'Atlantique à l'Inde.
Mohammed Said Ramadan al Bouti : Né en 1929 en Turquie,
il obtient en 1955 le plus haut diplôme délivré par l'université islamique
d'Al-Azhar (Egypte). Docteur en fondements de la loi islamique de l'Université
d'Al-Azhar, il fût notamment directeur du département des Croyances et
Religions de l’Université de Damas (Syrie). Auteur de plus d'une cinquantaine
d'ouvrages, ce savant mondialement reconnu pour sa connaissance des fondements
de la foi islamique, des questions contemporaines et de la spiritualité
musulmane, s'illustre par sa pensée élaborée et sa très grande modestie.
Mollah / Mullah, mawlā (mollah) ملا
: désigne un érudit musulman dans des pays dont le langage a une influence
perse: Iran, Afghanistan, sous-continent indien, turquie,etc. Dans le monde
arabe, on utilise plutôt le terme de ouléma (ʿalim / ʿulama) pour des fonctions
analogues. Le mot a en arabe des sens très variés, voire presque contraires :
aide ; associé ; client ; champion ; défenseur ; maître ; propriétaire ;
esclave affranchi ; patron ; suzerain.
Morisques, Moriscos : Musulmans d'Espagne convertis de
force au christianisme à partir de 1492, qui se présentaient ultérieurement
comme des chrétiens baptisés mais qui pratiquaient en secret l'Islam. Ils
furent chassés d'Espagne au début du XVIIe siècles de l'ère chrétienne, surtout
vers l'Afrique du Nord mais aussi vers l'Empire ottoman et la France.
Mosquée, jāmiʿ (jâmiʿ, mosquée) : lieu de l'assemblée;
grande mosquée, donne le mot turc cami, le mot français mosquée dérive de
masjid مسجد : lieu où l'on se prosterne ;
Moudharaba (mutharaba), moudaraba : Terme de droit des
transactions commerciales. Principe, système associant au sein d'une banque
islamique le Capital et le Travail afin de partager entre l'établissement
bancaire et l'entrepreneur les risques et les bénéfices de l'opération.
Ce principe concerne aussi bien le "déposant"
que l'entrepreneur "emprunteur" (moudarib).
La banque islamique fonde ainsi sa relation :
- Le déposant est considéré comme un investisseur de la
banque et partage avec elle les profits.
- La banque, en tant que propriétaire du capital prêté à
l'investisseur, s'associe à lui pour partager les profits et les pertes.
L'entrepreneur (moudarib) gère l'entreprise en apporte son savoir-faire, son
temps et son effort. Le moudarib ne partage pas la perte pour la simple raison
qu'en Islam, on ne peut faire de perte sur une chose à laquelle on n'a pas
contribué. Il s'agit d'un mode de financement islamique très courant.
Moufti, mufti : Savant musulman dont les connaissances
religieuses lui permettent de fournir des avis juridiques sur des situations
inédites, les fatwas, à partir de son interprétation personnelle (Ijtihad).
Mouhadjiroun (Muhadjrun) : [ Emigrés ] Emigrés de La
Mekke, qui suivirent Muhammad (bsdl) à Médine.
Moujtahid, Mujtahid : Savant musulman exerçant son
raisonnement personnel (ijtihad).
Mounafikoun (Munafiqun) : [ Hypocrites ] Dans le Coran,
ce terme désigne ceux qui ne sont musulmans qu'en apparence.
Mouqarnas, Muqarnas : Ce Terme d'architecture désigne un
décor en trompe subdivisée en une multitude de niches, formant une structure
alvéolaire à l'image des nids d'abeilles. C'est pour cette raison que l'on
appelle parfois ce motif "décor en nid d'abeilles" ou encore
"motif en stalactites" lorsqu'il évoque des gouttes tombant du
plafond d'une grotte. Souvent utilisé dans les plafonds, les voutes, les
chapiteaux de colonne, il est réalisé dans différents matérieux (bois, pierre,
stuc, etc.).
Mourabaha : Terme de droit des transactions commerciales.
Ce terme désigne un contrat de vente entre une banque et son client, concernant
des marchandises, à un prix donné plus une marge bénéficiaire convenue avec la
banque. Le contrat porte sur l'achat des marchandises par la banque qui les
vend alors à un client en y prélevant une marge convenue. Le remboursement est
habituellement fait en plusieurs fois.
Mousalla, Mousala, Musalla : Espace de prière, souvent
situé le long d'une route, délimité par un unique mur de qibla, perpendiculaire
à la direction de La Mecque, devant lequel peuvent se rassembler les croyants
(souvent les voyageurs) pour effectuer la prière.
Mousharabieh : Panneau (souvent de bois) fermant
l'ouverture d'une fenêtre et percé de nombreux ouvertures et orifices afin de
limiter la pénétration du soleil sans empêcher l'air de circuler librement. Ces
panneaux sous souvent très esthétiquement ouvragés, portant des calligraphies
géométriques stylisées.
Mousharaka : Terme de droit des transactions
commerciales. Contrat classique d'association. Plusieurs contributeurs
financent une entreprise, partageant les profits selon un taux défini
préalablement tandis que les pertes sont réparties entre eux en fonction de
leur contribution au capital. Le principe sur lequel se fonde ce type de
contrat est celui selon lequel en Islam, on ne peut subir des pertes que sur
des choses auxquelles on a contribué. La gestion de l'entreprise est prise en
charge par tous les contributeurs, une partie ou seulement un d'entre-eux.
Moushrikoun (Mushrikun) : [ Associateurs ] Traduit
littéralement « Associant », de shirk « association », nom donné aux païens
dans le Coran. Ce terme désigne ceux qui donnent des associés à Allah, l'Unique
qui est sans égal ni associé.
Moutawâtir, Mutawatir : [ Notoire ] Hadith transmis par
un tel nombre de personnes différentes que son caractère authentique ne peut
être mis en cause.
Moutawilloun (Mutawillun, Al mouta'wwiloûn) : Ceux qui
forment des opinions de mécréance sur leurs frères musulmans.
Mouwallad (Muwallad) : [ né ] Dans l'Espagne musulmane,
enfants d'origine chrétienne dont les parents étaient convertis à l'Islam.
Mozarabes (moustarib) : [ arabisé ] Chrétiens d'origine
romaine ou wisigothe de l'Espagne musulmane. Ils bénéficiaient du statut de
dhimmi.
Mu'akkada معاقدة
se dit d'une pratique religieuse très fortement recommandée. Le terme est plus
fort que Mustahabb.
Mubâh, mubāḥ (autorisé) مباح
: qualifie ce qui est ni interdit ni recommandé (voir halal) ;
Muezzin, muʿwaḏḏin (muezzin) مؤذن
: le mot français dérive du turc müezzin, venant de l'arabe, et désigne la
personne de la mosquée chargée de l'appel à la prière (ʾaḏân) ;
Muhâjir, muhājir (muhâjir) مهاجر
pl. muhājirūn (muhâjirûn) مهاجرون : exilés, réfugiés,
désigne les compagnons de Mahomet qui l'ont rejoint à Médine au moment de
l'hégire pour les distinguer de ceux qui sont originaires de Médine.
Muharram, muḥarram (sacré) محرم
: nom du premier mois du calendrier musulman, le plus sacré.
Mouloud, muulud, mouled ou maoulide voir Mawlid ;
Muʿawidhatân, muʿawiḏatān (les deux (sourates)
protectrices) معوذتان : Al-Muʿawidhatân est
le nom donné aux deux dernières sourates du Coran "L’aube" et
"Les Hommes"19, dites les sourates du refuge censées protéger de la
souffrance et du mauvais œil ;
Muchrik, mušrik (polythéiste ; associateur), مشرك pl. mušrikūn مشركون
: Celui qui professe qu'il y a d'autres divinités (idoles) avec Dieu : Un terme
fréquent dans le Coran, par exemple Le Coran, « La Vache », II, 105 ; (ar) البقرة ;
Mufsid, mufsid (corrupteur) مفسد
pl. mufsidūn مفسدون ;
Mufti ممفتي est un religieux
musulman sunnite qui est un interprète de la loi musulmane. Il a l'autorité
d'émettre des avis juridiques, appelés fatwas ;
Mujahid, mujāhid (mujâhid, moudjahid) مجاهد pl. mujāhidūn (moudjahidin) مجاهدون
: combattant; résistant; militant, celui qui pratique le jihād ;
Mujtahid, mujtahid (mujtahid) مجتهد
: celui qui a les qualifications requises pour pratiquer l'ʾijtihād ;
Muladi, espagnol : muladí, pl. muladíes, de l'arabe
muwallad, (métis), مولّد : désignait dans
al-Andalus, les nouveaux convertis à l'islam ;
Muʾmin, muʾmin (croyant) مؤمن
pl. muʾminūn مؤﻣﻨﻮﻥ ;
Munafiq, munafiq (hypocrite) منفق
: pl. munāfiqūn منافقون20 ;
Munaqaba, munaqaba منقبة
pl. munaqabāt منقبات : une femme qui porte
le niqab ;
Murâbit, voir Marabout
Murchid, muršid (guide (spirituel)) مرشد : dans le soufisme un guide spirituel ;
Mustahabb, mustaḥabb (préférable) مستحبّ : qualifie une action recommandable mais non obligataire (voir
halal)
Musulman, muslim (musulman, mahométan, islamiste) pl.
muslimūn (musulmans, mahométans, islamistes) مسلمون
: le mot français dérive du turc müslüman ou du farsi مسلمان
mosalmān, venant de l'arabe : textuellement « soumis ». Le musulman se soumet
au Coran, parole d'Allah, adepte de l'islam ;:
Murtadd, murtadd (apostat) مرتد
: apostat ; celui qui renie l'islam
Mutʿa, mutʿaʰ (mutʿa) متعة
: compensation donnée à une femme après un divorce, désigne aussi le mariage
temporaire.
Mutawâtir, mutawātir (récurrent) متواتر : notoires ; récurrent, se dit d'un hadith se trouvant à
plusieurs reprises avec des chaînes de garants différentes ;
N
Nabî, voir Prophète ;
Nafil, nāfil (superflu) نافل
: surérogatoire ;
Nafs, nafs (âme) نفس
: âme ;
Nahw, naḥw (nahw) نَحْو
: grammaire, nécessaire pour comprendre le Coran ;
Najâsa, najāsa (impureté) ; état d'impureté qui oblige le
croyant à recourir aux grandes ablutions.
Najwa (An-nadjwa) : Au jour du jugement dernier, jour de
la résurrection, conversation privée entre Allah et chacun de ses serviteurs.
Ce terme désigne également une délibération secrète, une conférence ou
consultation. (Coran : 58 ;V :07.13) ; ( Sahih Al Boukhâri, Vol.3 Hadith
N°.621).
Nakîr et Munkar, nakīr wa munkar () منكر و نكير : Les noms des deux anges qui testent la
foi des défunts dans leur tombe ;
Nasîha, naṣīḥa (conseil) نصيحة
: avis ; recommandation ;
Naskh, an-naskh : [ annulation, abrogation ] Terme
désignant le principe selon lequel les jugements de certains versets du Coran
abrogent (ou modifient) d'autres jugement d'autres versets. Le verset abrogé
est appelé "mansoukh", celui qui abroge est appelé "nassikh".
Le verset abrogé (mansoukh) n'est pas considéré comme erroné mais, comme
procédant d'une démarche pédagogique, se subordonne au verset abrogeant
(nassikh) considéré comme plus adéquate au propos.
Par exemple, le verset 43 de la sourate IV qui appelle
les croyants à ne pas prier en état d'ivresse, puis révélés plus tard les
versets 90 et 91 de la sourate V qui finalement interdisent le vin aux
croyants.
L'abrogation est justement un point fort du Coran,
conférant à un texte absolu une pédagogie adaptée à la relativité de la
condition humaine.
Il est fait référence à ce principe dans le Coran même,
dans les versets 206 de la sourate II, et 101 de la sourate XVI.
Naskhi (Neskhi, style calligraphique) : Style
calligraphique parmi les plus anciens avec l'écriture koufique, respectant le
caractère esthétique de l'écriture arabe, le style classique neskhi rassemble
souplesse du style perse (Farsi) et harmonie de l'écriture koufique.
Nass, naṣṣ (décision) نصّ
: prescription ; clause ; stipulation ;
Nifaq, nifāq (tartufferie) نفاق
: fourberie ; imposture ; pharisaïsme ;
Niqab, niqāb (voile de visage) نقاب
: voile attaché derrière la tête posé sur le haut du nez couvrant le bas du
visage ;
Nisab (nisâb) : Ce terme désigne la richesse minimum que
doit posséder un musulman pour être susceptible de s'acquitter de la Zakât
(charité obligatoire, troisième pilier de l'Islam). Cette richesse,
correspondant au surplus des nécessités de la vie (logement, nourriture,
habillement, transport, outils de travail, etc.) est de 85g d'or . Valeur
du gramme d'or le 30/11/2012 : 42.699 euros le gramme x85 = +/-3629 Eur (source conversion ici http://cours-or.monnaie.me/cours-gramme-or.php
Niyya, Niya : Intention droite qui conditionne
l'authenticité de tout acte de la vie du musulman. Elle est la condition
absolue de la recevabilité de la prière et est formulée explicitement avant de
l'entamer.
Nuit du destin : Voir Laylat al qadr.
Nûr, nūr (lumière) النور21
;
Nubuwwa, nubuwwa (prophétie) نبوّة
;
O
Pour les mots arabes commençant par « Ou~ », voir aussi
U~.
Occultation, voir Ghrayba
Omar Ibn al-Khattab (Umar) : Second calife orthodoxe de
l'Islam. Avant l'Islam, il était ambassadeur itinérant pour la tribu de
Qoreish. Célèbre pour ses conquêtes en Irak, Perse, Syrie et Egypte. Il se
convertit à l'Islam alors même qu'il était en chemin pour tuer le Prophète
Mohammed saws. Ascète, il a aussi la réputation d'une grande générosité (né en
581, mort en 644 de l'ère chrétienne).
Omra, Oumrah ('Umra) : عُمْرَة : (petit) pèlerinage non
obligatoire, ne faisant pas partie des cinq piliers de l'islam ; Appelé aussi
petit pèlerinage, ce pèlerinage à la Mecque n'a pas lieu forcément durant la
période du Hajj. Ce pèlerinage ne remplace pas celui du Hajj qui est
obligatoire pour tout musulman en ayant les moyens. Il consiste essentiellement
en une circumambulation autour de la Ka'ba.
Ottomans (dynastie des) : [ fils d'Osman ] Dynastie
musulmane ayant régné de 1281 à 1924. Les "Osmanlis" (fils d'Osman)
qui deviendront les "ottomans" trouvent leur origine dans des tribus
nomades turkmènes ayant émigré au XIIIème siècle au nord-ouest de l'Anatolie
(Turquie). En 1453, ils conquièrent Constantinople dont ils feront la capitale
de leur empire sous le nom d'Istanbul, cet empire qui s'étendra à son apogée,
sous les sultans Selim puis Soliman le magnifique (celui qui répondra à l'appel
de François Ier) de l'océan atlantique à l'océan indien. L'empire ottoman
entamera ensuite son lent déclin sous la pression des puissances occidentales à
la recherche de routes commerciales directes avec l'Asie et de leur expansion
coloniale. Sous la pression de ces mêmes puissances appuyant les nationalismes
arabes, l'empire sera progressivement démantelé aux XIXème et XXème siècle.
Ouchour (Uchur) : [ Dîme ] A l'origine, taxe canonique
payée par les musulmans sur leurs domaines; devenue ensuite extra-canonique,
elle est prélevée sur les biens des commerçants étrangers; mesure de
réciprocité conforme à l'usage international de l'époque médiévale. Dans les
ports, droits de douane, payés en espèces, d'après estimation officielle des
marchandises, suivant les tarifs douaniers.
Ouhoud, Uhud (Bataille de) : Défaite de Mohammed (Bsdl)
et des Médinois face aux Mekkois, en mars 624.
Ouléma, ʿālim (‘âlim, ouléma) عَالِم
: au sens littéral, « celui qui connaît ». En islam, « théologien ». Plus connu
au pluriel, ʿulamāʾ (‘oulamâ’) عُلَمَاء,
passé en français sous la forme ouléma, qui sert aussi de singulier : « un
ouléma » ;
Oumma, ʾummaʰ (ʾoumma) أُمَّة
: la communauté des croyants ;
`Ourf, ʿurf (‘ourf) عُرْف
: coutume ;
P
Pacha : [ Grand seigneur ] Titre de hauts dignitaires
ottomans, remplacé plus tard par le titre de général.
Papier : Invention chinoise du IIIe siècle avant l'ère
chrétienne et gardée secrète jusqu'au VIIIe siècle, elle est découverte par les
conquérants arabes de Samarcande révélée par des prisonniers chinois. Ce n'est
qu'au XIIIe siècle que le papier dont la technique de fabrication aura été
améliorée par les arabes provient en Europe où il remplace très rapidement le
parchemin.
Paradis, le paradis des musulmans est un jardin (voir
Janna) ;
Piliers (Piliers de l'Islam) : Voir Arkan al-islam.
Prière : Voir Salât
Prophète, nabī (prophète) نبيّ,
pl. anbiyā' أنْبياء : prophète22 ; voir
aussi Messager ;
Q
Qadarite, qadarīy (fataliste) قدريّ
: Le mot qadarite (qadarîy) est pris par antiphrase. Il signifie fataliste mais
doit être compris comme partisan du libre arbitre. Le qadarisme (Al-) est
apparu dès le VIIe siècle proclamant le libre arbitre et considérant que chaque
croyant est responsable de ses actes.
Qadhâʾ wa l-Qadr al-qaḍāʾ wa l-qadr (la fatalité) القضاء و القدر : la volonté de Dieu ;
Qadi, qāḍi (qâdi, qadi) قاض
: juge des affaire civiles ; Qâdi l-qudât, grand cadi : il y en a pour chaque
madhhâb ; qâdî al-'askar : cadi aux armées.
Qadiriyya (Qâdiriyya) : Confrérie musulmane répandue dans
tout le monde musulman. Elle tire son nom de 'Abd al-Qâdir al-Djîlâni (mort à
Bagdad en 1166/561 H.).
Qadr, qadr (destinée) قدر
: dose ; mesure ; décret divin. C'est la volonté divine telle qu'elle existe avant
même la création.
Qaddûs, qaddūs (très saint) قدّوس
: Al-Qaddûs est l'un des 99 attributs de Dieu23 ;
Qalam, qalam (calame) قلم
grec: kalamos καλαμος : calame ; crayon ; Instrument d'écriture, il est le
symbole de la révélation « écrite » du Coran. C'est d'un point de vue
ésotérique l'équivalent du « Verbe » de l'Évangile de Jean. C'est le principe
créateur dont tout émane25.
Qard hassan : Terme de droit de transactions
commerciales. Prêt exempt d'intérêts accordé pour l'assistance sociale ou pour
répondre à des besoins de financement à court terme. L'emprunteur s'engage
simplement à rembourser à une échance fixée la somme principale du prêt.
Qasas, qaṣaṣ (récit) قصص
: récit ;histoire; narration; relation26 ;
Qaswa (Al Qaswâ') : Nom de la chamelle du Prophète
Muhammad (Paix et bénédiction de Dieu soient sur lui).
Qibla, qiblaʰ (direction; sud) قبلة
: direction de La Mecque pour la prière ;
Qisâs, qisās (talion) قصاص
: talion ; compensation ; punition ;
Qîyâma, qīyāma (résurrection) قيامة
: résurrection ; jour du jugement27 ;
Qiyas, qiyās (qiyâs) قِيَاس
: analogie, raisonnement juridique ou religieux fondé sur l'analogie avec les
règles déjà connues ;
Qouraish (Quraich) :
قرشيّ
Nom de la tribu de La Mecque à laquelle appartenait le prophète Mohammed (sur
lui la prière et la bénédiction de Dieu).28
Qudsî, qudsīy (sacré) قدسيّ
: Les hadiths sacrés (qudsî) sont considérés comme rapportant la parole divine
et non celle du Prophète saws.
Qurʾân voir Coran ;
R
Rabb, rabb (maître) ربّ
: maître ; seigneur ; Dieu. Ar-Rabb est l'un des 99 attributs de Dieu ;
Rabî`a al-Awal, rabīʿa al-ʾawal (le premier (mois) du
printemps) ربيع الأول : nom du troisième
mois du calendrier musulman.
Rabi`a ath-Thani, rabīʿa aṯ-ṯānī (le second (mois) du
printemps) ربيع الثاني : nom du quatrième
mois du calendrier musulman.
Râbita, rābiṭa (communauté) رابِطة
: communauté soufie de (marabouts) ;
Rachîd, rašīd (bien dirigé) رشيد
pl. rāšidūn راشدون : raisonnable ;
orthodoxe; bien dirigé ;
Rahmân, raḥmān (clément) الرحمن
: Ar-Rahmân est l'un des 99 attributs de Dieu ;
Rahîm, raḥīm (miséricordieux) الرحيم
: Ar-Rahîm est l'un des 99 attributs de Dieu ;
Raʾi, ou Ra'y, raʾy, raʾi رأْي
: opinion personnelle du juge ;
Rajab, rajab (respecté ; vénérable) رجب : nom du septième mois du calendrier musulman. C'est l'un des
quatre mois sacrés.
Rajm, rajm (lapidation) رجم
: caillassage : lapidation ;
Rakʿa, rakʿa (prosternation) ركعة
, pl. rakaʿāt ﺭﻛﻌﺎﺕ : unité de base de la
prière canonique (Salat) ; chacune des prières quotidiennes est constituée d'un
nombre déterminé de prosternations ; Chaque prière rituelle est composé de 2 à
4 de ces Rakates. Une Rakat est la succession, à partir de la station debout,
- d'une inclinaison du buste (jusqu'a ce qu'il soit à
l'horizontal, les mains solidement posées sur les genoux) suivi d'un
redressement, puis
- d'une prosternation (on pose le front et le nez sur le
sol, les mains posées à plat de chaque côté du visage, les genoux et les pieds
posés eux aussi au sol) suivi d'un redressement (en restant assis), puis
- d'une nouvelle prosternation identique à la précédente
et d'un redressement.
Chacune de ces stations est accompagnée de formules
rituelles.
Ramadan, ramaḍān ((le mois du soleil) brûlant) رمضان ramaḍān) : nom du neuvième mois du
calendrier musulman. Ce mois qui rappelle le début de la révélation du Coran
faite à Muhammad saws, est marqué par le jeûne. Mois sacré de trêve dans
l'arabie pré-islamique, il est un mois de jeûne dans la tradition musulmane, un
des cinq piliers de l'Islam.
Rasûl, voir Messager ; ] « Envoyé de Dieu ». Dans la tradition
musulmane ce terme désigne un prophète apportant une révélation majeure. Parmi
eux la tradition place notamment (sur eux la paix) Adam, Seth, Noé, Abraham,
Ismaël, Moïse, Lot, Salih, Houd, Shu'ayb, Jésus et Mouhammad.
Rayyân : Nom associé par la tradition musulmane à une des
portes du Paradis par laquelle entrent les gens qui observent souvent le jeûne
Rîba, rība (doute) ريبة
: doute ; soupçon ; le doute est une maladie qui ronge le cœur29.
Usure qui prend deux formes (L'Islam rejette strictement
toute forme d'usure) :
- Intérêt sur l'argent prêté (Riba Nasî'a), emprunté, ou
déposé sur un compte bancaire à intérêt,
- prendre une marchandise de valeur supérieure contre une
autre du même genre mais de valeur inférieure (Riba Al Fadl).
Ribh, ribḥ (intérêt) ربﺢ
pl. ʾarbāḥ أرباح: le prêt avec
intérêts usuraires est prohibé par le Coran30 ;
Ridda, ridda (apostasie) ردّة
: apostasie ; abjuration ;
Rifâda, rifāda (aide) رفادة
: assistance ; charge honorifique à La Mecque, consistant à assurer
l'approvisionnement en nourriture des pèlerins ;
Risâla, risāla (message) رسالة
: message ; mission; apostolat. C'est le message apporté par le Messager
(Rasûl) ;
Dans un second emploi, il est utilisé pour désigner un
traité, comme par exemple la Risâlah d'al-Qayrawani, référence du droit
malikite (voir "écoles juridiques", madhhab).
Roqa (Style calligraphie) : Style calligraphie utilisé
par l'administration ottomane. Il est de nos jours couramment utilisé dans les
quotidiens arabes pour écrire les gros titres.
Rou (Ar-rou) : Traitement de certaines maladies
consistant en une récitation de versets coraniques. La première sourate du
Coran est souvent utilisée, suivi d'un souffle léger sur le corps du malade.
Rûh, rūḥ (esprit) روح
: esprit, souffle, essence ; âme. C'est le souffle divin qui donne vie à Adam31
Rukn, rukn (pilier) ركن
pl. ʾarkān أركان : pilier ; appui ;
colonne ; principe de base ; principe élémentaire. Par exemple les piliers de
l'islam.
Rukûʿ, rukūʿ (prosternement) ركوع
: synonyme de Rakʿa ;
S
Sâa, (Sâ'a) : Unité de mesure du poids, correspondant à
quatre Moudd, soit environ 3Kg.
Saba (As-saba) : Les sept collecteurs de hadith: Al
Boukhari, Mouslim, Abou Da'oud , An-Nasâ'i, At-Tirmidhi, Ibn Mâjah et Ahmad.
Sabr, ṣabr (patience) ﺻﺒﺮ
: maîtrise de soi ; endurance ;
Sadaqa, ṣadaqa (aumône) صدقة
: aumône; aumône volontaire. en opposition avec l'aumone légale (Zakâ)
Sadâq, ṣadāq (douaire) صداق
: dot ; douaire. Dot donnée par le futur mari à son épouse. En principe cette
dot doit rester la propriété exclusive de l'épouse32 ;
Safar, ṣafar صفر
: nom du deuxième mois du calendrier musulman ;
Sahâba, ṣaḥāba (compagnon) صحابة,
sing. ṣaḥābīy (sahâbîy) صحابي, fem. ṣaḥābīya
(sahâbîya) صحابية, désigne les
compagnons de Muhammad saws. ). Ils côtoyèrent le prophète et apprirent par son
exemple le comportement du musulman. Au moment du pèlerinage de l'Adieu, en
l'an 632 de l'Ere chrétienne, qui correspond à la 11ème année de l'Hégire, on
dénombra plus de 100.000 compagnons qui accompagnèrent le prophète dans son
dernier pèlerinage à La Mecque. Les biographies des compagnons et de leurs
descendants ont été rassemblées dans des ouvrages que l'on nomme "Asmâ
Ur-Rijal".
Sahara : [ Couleur fauve, désert ] Ce terme arabe désigne
le désert de sable qui s'étend de l'atlantique à la mer rouge, de la chaine de
l'Atlas à la région du Sahel.
Sahîh, adj. ṣaḥīḥ (authentique) صحيح
: authentique; vrai. Employé comme nom pour désigner les recueils de hadiths de
Bukhari et de Muslim. Employé comme adjectif cela qualifie ces recueils.
Sahûr, saḥūr (petit déjeuner) سحور
: repas pris avant le lever du soleil pendant le jeûne du mois de Ramadan ;
Sakîna : Quiétude, Sérénité.
Salâ, ṣalā (prière (canonique)) صلاة
pl. ṣalāt (salât) صلات : la prière / les
prières, l'un des cinq piliers de l'islam ;
: La prière Islamique a été directement enseignée par
l'Ange Gabriel au prophète Muhammad (sur lui la bénédiction et la paix). Si le
Coran fonde l'institution de la prière (Salat), c'est l'exemple du prophète qui
a fixé sa structure très précisément.
La prière musulmane, qu'elle soit effectuée en groupe ou
seul(e), est identique dans sa structure. Elle comporte la récitation de
versets du Coran et des invocations à Dieu, accompagnées d'inclinaisons et de
prosternations en signe de soumission à Dieu.
Cinq prières quotidiennes sont obligatoires : à l'aube
(prière nommée ''Sobh'' mais que beaucoup appellent ''Fajr''), en début
d'après-midi (''Dhour''), en milieu d'après-midi (''Asr''), après le couché du
soleil (''Maghrib'') et dans la nuit (''Isha'').
Saladin, Salah Eddin El-ayyoubi : (1138-1193 de l'ère chrétienne) Officier d'origine kurde devenu Sultan a la tête d'un empire comprenant l'Egypte, la Syrie et le Yémen. Remarquable combattant, son esprit pieux et chevaleresque a marqué l'histoire mondiale. Il unifiera sous sa bannière Turcs, Arabes et Kurdes et remporte en 1187 une victoire décisive à Hattin (Palestine) contre les armées franques, mettant un terme au royaume de Jérusalem avant la troisième croisade à laquelle participeront Philippe Auguste et Richard Coeur de Lion.
Salafisme, salafīya (salafisme) سلفيّة,
maḏāhab as-salaf (la doctrine de l'islam originel) مذاهب
السلف, as-salaf aṣ-ṣaliḥ (les pieux anciens) السلف الصلح, : doctrine faisant référence aux trois
premières générations de l'islam, réputées être de parfaits modèles ;
Salâm, salām (paix) سلام
: le mot arabe paix partage une racine commune (SLM) avec Islam, ʾislām (islam)
إسلام : « soumission » ;
Sallâ Allâhu ʿalayhi wa salam, ṣallā-llāhu ʿalayhi wa
sallam صلى الله عليه و سلم ou ﷺ : « que la paix et la prière (bénédiction)
d'Allah soient sur lui », eulogie saluant le nom de Muhammad saws ;
Salsabîl, salsabīl () سلسبيل
: Nom d'une source du paradis33 ; [ route, sentier, fontaine; frais, savoureux
] (Coran, sourate 76, verset 18).
Sanusiyya (Sanûsiyya) : Confrérie musulmane réformatrice
et missionnaire née au milieu du XIXe.s. et fondée par l'Algérien Muhammad
al-Sanûsî (mort en 1859). Elle s'implanta fortement en Cyrénaïque (Libye
orientale) à partir des années 1840, et aquit une position prédominante dans le
Sahara oriental. Elle combattit toutes les puissance coloniales: France,
Grande-Bretagne et Italie. Au moment de l'indépendance de la Libye (1951), le
chef de la confrérie, Idris, devint roi de la Libye.
Saoum / Sawm, ṣawm (jeûne) صوْم
:le jeûne: cela peut être le jeûne du mois de Ramadan, l'un des cinq piliers de
l'islam ou le jeune surérogatoire survenant à d'autres occasions (jeûner tous
les lundi et jeudi par exemple).
Saqar, saqar (feu ardent) سقر
: Un des multiples noms de l'enfer dans le Coran34 ;
Sarrasins : Terme issu du Grec, dont la première
utilisation connue est celle de Ptolémée à propos de l'Arabie, et qui désigne
"ceux qui vivent sous la tente". Lors des croisades, le terme se
diffuse pour désigner plus largement les arabes, ou les "maures" avec
un sens péjoratif d'"envahisseur".
Satan, šayṭān (démon) شيطان
: démon ; (un) satan ; Iblîs. Utilisé comme nom commun et au pluriel : les
satans35 ;
Saws, S.A.W.S. : [ Bénédiction et Salut de Dieu sur lui ]
Abréviation de "sallallahu alayi wa salam". Voir bsdl.
Sayyid, sayyid
(sayid, sayyid) سـيّد : seigneur. Titre utilisé pour les descendants de Muhammad
saws;
Sebka : Décor ornemental formé de losanges juxtaposés.
Seljoukides (dynastie des) : Dynastie turque ayant régné
aux XIème et XIIème siècles de l'ère chrétienne sur la Transoxiane, région
située entre les fleuves Amou-Daria et Syr-Daria, de la mer d'Aral aux sommets
du Tien Chan et du Pamir (Ouzbékistan actuel). On compte parmis les sultans
seljoukides Toghroul, Alp Arslan et Malikchah dont leur célèbre vizir Nizam
el-Moulk s'illustrera par l'édification d'universités prestigieuses. Leur
empire, ayant englobé l'Afghanistan, se disloque au XIIème siècle du fait de
querelles intestines et sous les assauts des Mongols.
Shaf (Shaf') : [ paire ] Prière surérogatoire
(facultative) comportant un nombre paire de rakaates (par exemple 2, 4, 6, ...)
célébrée après la prière de ''Isha'' (deux heures après la couché du soleil).
Cette prière est suivie de la prière appelée ''Witr''.
Shahada : [ témoignage ] Formule exprimant la profession
de foi du musulman. Cette attestation se compose ainsi :
Ash-hadou an lâ ilâha ill-Allâh J'atteste qu'il n'y a d'autre Dieu qu'Allah)
Ash-hadou anna Mouhammadan Rasoûl-Oullâh (J'atteste que Mohammad est son Envoyé)
Shariah (Sharî'a) : [ voie, chemin ] Ce terme fait
allusion au chemin droit, à la voie islamique, que suit le croyant sur le
chemin de l'Islam. Il désigne par extension l'ensemble des préceptes
islamiques. Dans la presse occidentale, on traduit quasiment systématiquement
Sharî'a par "loi islamique" ou "loi coranique" en réduisant
le terme à une législation civile et en insistant à tort sur son caractère
supposé "aveugle" (ce qui ne correspond aucunement aux principes de
la législation islamique).
Sheikh ul-islâm, shaykh ul-islam : Moufti général de
l'Empire Ottoman, autorité religieuse la plus élevée.
Shu`ûbiya šuʿūbiya (internationalisme) شعوبية : désigne le mouvement de résistance à la domination des arabes
dans le monde musulman en particulier en Iran et en Al-Andalous pendant la
période abbasside.
Sîra, sīra (sîra, biographie) سيرة
: nom des biographies de Muhammad saws.
Sirât al-Mustaqîm, aṣ-ṣirāṭ al-mustaqīm (le chemin des
élus) الصراط المستقيم : chemin droit.
Expression que l'on retrouve fréquemment dans le Coran. C'est alors le chemin à
suivre36 ;
Si le sens littéral de ce mot est "chemin", et
qu'il est utilisé pour évoquer le "chemin" de l'homme dans sa vie, ce
terme est également utilisé pour désigner le pont que devront traverser les
hommes au jour du jugement et qui enjambe l'enfer en menant au paradis. Il est
décrit comme aussi aiguisé qu'une épée et plus mince qu'un cheveu.
Sitta (As-sitta) : Les six collecteurs de hadith:
Al-Boukhari, Mouslim, Abou Da'oud, An-Nasâ'I, At-Tirmidhi et Ibn Mâjah ; leurs
six collections sont appelées "As-Sihah As-Sitta".
Siwâk, siwāk (cure-dent) ﺴﻮﺍﻙ
: cure-dent naturel issu de la racine d'un arbre dont l'utilisation est
recommandée dans les hadiths37 ;
Soufî, ṣūfī (soufî, soufisme) صوفي
: Les « hypothèses étymologiques » concernant ce mot relèvent surtout de
similitudes phonétiques.Selon une première hypothèse, « soufisme » viendrait de
l'arabe safa ou safw (صفا [ṣafā] « clarté ; limpidité »), qui signifie « pureté
cristalline ».
Selon une seconde
hypothèse, le mot « soufisme » viendrait de Ahl al-soufa (أَهلُ الصُّفَّةِ [ahl
aṣ-ṣuffa], « les gens du banc » ; (le mot a donné « sofa » en français), en
référence à ceux qui vivaient dans la Mosquée du Prophète à Yathrib (Médine),
et qui furent mentionnés dans le Coran comme « la compagnie de ceux qui
invoquent leur Seigneur matin et soir désirant Sa face1 » et qu'on aurait
désignés par le mot Suffiyya. Cette deuxième hypothèse est parfois comparée à
ahl al-Saff, (أَهلُ الصُّفَّ [ahl aṣ-ṣaff], « les Gens du Rang »), dans le sens
de « premier rang » béni et élite de la communauté.
Selon une troisième, le mot « soufisme » serait tiré de
al-souf (ﺻﻮﻑ [ṣūf], « laine » qui donne صوفيّ [ṣūfīy], « laineux »), du fait
que les gens ascètes de Koufa s'en revêtaient ; c'est ce que retient
l'historien Ibn Khaldoun. Le soufi portait en effet un vêtement de laine, comme
les pauvres en signe de modestie. La modestie et la pauvreté sont évoquées dans
d'autres noms donnés à certains d'entre eux : derviche (persan : درويش
[derwiš], « mendiant ») ou [faqīr] (en arabe: فقير, « pauvre »).
Certains ont fait remarquer qu'à part cette dérivation,
toutes les autres sont incorrectes du point de vue de la grammaire arabe (par
exemple, l'attribution à safâ se dit safawiy et non soufi)2. Quant à la
quatrième, elle dériverait de souffat al-kaffa, ou « éponge molle », en
référence au cœur du soufi pur et réceptif3. Une cinquième possibilité est que
soufisme provient du mot grec sofia signifiant « sagesse »4.
Selon René Guénon (Abdel Wahid Yahya), et suivant une
approche ésotérique des lettres arabes, le sens caché du mot ne peut être donné
que par « l'addition des valeurs numériques des lettres dont il est formé. le
mot soufi a le même nombre que El-Hekmah el-ilahiyah, c'est-à-dire la « Sagesse
divine » ; le soufi véritable est donc celui qui possède cette sagesse, ou, en
d'autres termes, il est el-ârif bi'llah, c'est-à-dire « celui qui connaît par
Dieu », car Dieu ne peut-être connu que par Lui-même »5.
En toute rigueur, le terme soufi désigne un individu
parvenu à la réalisation spirituelle totale, et non un aspirant à une telle
réalisation intérieure, qui devrait être appelé moutaçawwif (مُتَصَوِّف [mutaṣawwif]).
Souk : Quartier commerçant des villes islamiques. Le Souk
n'est pas seulement un lieu de commerce mais, d'une façon générale, le centre
économique de la ville. Terme arabe équivalent du terme persan Bazar .
Sounnah (Sunnah) : [ tradition ] Ce terme désigne la
tradition islamique tirée de l'exemple de la vie du prophète Mohammed (sur lui
la prière et la paix). Ainsi, les hadiths font partie de la Sunnah.
Sourate (Sûra) :
سورة
: ce qui est rangé : Le Saint-Coran est composé de 114 sourates, ou
chapitres. Chaque sourate porte un nom particulier ("Les hommes",
"Joseph", etc.) permettant de la reconnaître. Une sourate ne traite
pas forcément d'un thème unique et abordé nul par ailleurs dans le Coran mais
représente plutôt une unité dans la révélation divine. En effet, elle peut être
composée de révélations ayant eu lieu à des moments différents de la vie du
prophète Mohammed (sur lui la prière et la paix) mais, sauf exception, une même
révélation reste entière dans une seule et même sourate.
Stuc : Matériau de décoration largement utilisé dans le
monde islamiques. Mélange de plâtre, de chaux éteinte, de sable et d'eau, il
est utilisé à l'état humide pour modeler un décor. Ce matériau peut être moulé
et gravé. Il supporte mal les intempéries.
Subhan Allâh, subḥan allāh (gloire à Allah) سبحان الله : expression de dévotion, d'admiration ou de surprise ;
Subhanahu taʿâlâ, subḥanahu taʿālā (Allah soit loué) سبحانه تعالى ; dans les textes religieux musulmans,
écrits ou oraux, cette eulogie suit le mot Allâh.
Sublime porte (Babi Ali) : [ porte la plus élevée ] Ce
terme désigne initialement le palais impérial de Topkapi (Istanbul), siège du
gouvernement et résidence des sultans ottomans. Il désigna par la suite le
bureau du grand vizir.
Sultan : [ autorité, gouvernement ] Titre honorifique
apparut au Xe siècle de l'ère chrétienne et utilisé par des souverains
indépendants ne reconnaissant plus l'autorité du Calife. Les Seljoukides puis
les Ottomans l'utilisèrent largement.
Sunna, sunna (sunna) سنّة
: ensemble des faits, gestes et paroles prophétiques en islam rapportés par ses
compagnons ;
Sunnisme, sunnīy (sunnite, sunnisme) سنّيّ : « l'exemple » ; courant sunnite, majoritaire dans l'islam ;
T
Ta'awwudh, taʿawwuḏ (invocation) تعوذ est une invocation qui demande la protection de Dieu contre
Satan ;
Tabaʿīn, tābaʿīn (successeurs) تابعين
: successeurs (des Sahaba) ; ceux qui suivent. Désigne les premiers musulmans
nés après la mort de Muhammad saws.
Tabari (Abou Jaafar Mohammed El-tabari) : (839-923 de
l'ère chrétienne) Grand historien et juriste arabe. Son commentaire du Coran
fait référence. En occident, il fût surtout connu pour son "histoire des
prophètes et des rois", ouvrage encyclopédique traitant de l'histoire
universelle.
Tabiin, Tâbi'in : Personnes ayant vu le Prophète Mohammad
(sur lui la prière et la paix) et ayant conversé avec quelques compagnons, mais
non pas avec le Prophète lui-même. Beaucoup d'entre eux étaient déjà nés quand
le Prophète était encore en vie ; Mais, étant trop jeune ou loin de Médine, ils
n'ont pas partagé la compagnie du Prophète (sur lui la prière et la paix).
Leurs biographies ont été étudiées dans des ouvrages nommés "Asmâ
Ur-Rijal".
Tachaoud : Action de prononcer la chahada.
Tachkîl, taškīl (vocalisation) تشكيل
: vocalisation d'un texte en y ajoutant les voyelles brèves ;
Tachrik (jours du) (Ayyâm at-tashriq) : Terme désignant les
trois jours qui suivent le jour du sacrifice ou "Eid al-adha" (11, 12
et 13éme jours du mois de Dhou-l-hijja).
Tafsir, tafsīr (exégèse) تفسير : exégèse, notamment du
Coran ;
Tâghoût, ṭāḡūt (idole) طاغوت : Nom d'une idole
préislamique ; démon de la rébellion ; idole; faux dieu38 ;
Tahajjada, tahajjada (prière nocturne) تهجّد : prière
nocturne surrérogatoire. Il est recommandé de passer jusqu'aux deux tiers de la
nuit en prière39 ;
Tahâra, ṭahāra (purification) طهارة : Au sens profane :
hygiène, purification, asepsie. Au sens religieux : faire ses ablutions
rituelles ;
Tâhir, ṭāhir (pur) طاهر fem. ṭāhira طاهرة : pur ; limpide
;
Tahrîf, taḥrīf (falsification) تحريف : Dans le Coran,
juifs et chrétiens sont accusés d'avoir falsifié la révélation divine40, en
particulier ils auraient effacé l'annonce de la venue de Muhammad saws;
Taïfa, ṭāʾifa (confrérie) طائفة pl. ṭawāʾif طوائف :
communauté; secte; confrérie. À l’époque où al-Andalus se fractionnait en
petits royaumes dits de taïfas rivaux les Reyes de taifa.
Tajdîd, tajdīd (innovation) تجديد : renouveau ;
renouvellement ; mouvement de réforme ;
Tajwid, tajwīd (embellissement) تجويد : embellissement,
façon particulièrement appliquée de lire le Coran pour en tirer le plus de
profit ;
Takafoul : Terme de droits des transactions commerciales.
Forme d'assurance islamique basée sur le principe coranique du Ta'awoun ou
"aide mutuelle". L'assurance porte sur la protection mutuelle des
capitaux et des biens en partageant le risque de perte par un de ses membres.
Ce type d'assurance est semblable à l'assurance mutuelle du fait les membres
sont assureurs aussi bien qu'assurés.
Takfir, takfīr تكفير
: l'acte d'accuser un musulman d'être un infidèle (kâfir) ;
Takîr : Anathème, excommunication.
Talâq, talāq (répudiation) طلاق
: répudiation ; divorce41 ;
Talbia, talbiya : Invocation que le pèlerin musulman
prononce à haute voix au moment où il formule l'intention (Ihrâm) d'effectuer
le pèlerinage et durant le pèlerinage lui-même, à plusieurs occasions et
notamment à son arrivée à la mosquée sacrée de La Mecque. Il prononce
(traduction de l'arabe) : '' Me voici ô mon Dieu me voici ! Tu n'as point
d'associé, me voici ! A Toi la louange, la grâce et le royaume ! Tu n'as point
d'associé ! ''
Taleb, ṭalib (étudiant) طالب
pl. ṭālibūn (taliban) طالبون : étudiant; candidat;
demandeur; celui qui étudie afin d'obtenir une qualification ;
Taliban, ṭālibūn (talibans) طالبون
: Nom d'un mouvement fondamentaliste afghan, dans ce sens, la forme plurielle
du mot arabe est la seule utilisée ;
Tanim (Tanîm) : Lieu situé au nord de La Mecque, à
l'extérieur du sanctuaire, d'où les Mekkois commencent leur état d' Ihram pour
exécuter la 'Oumra.
Tanzîl, tanzīl (révélation) تنزيل
: Révélation divine descendue sur Muhammad saws42 ;
Taqiya, taqīyaʰ (dissimulation) تقية
: le fait de devoir se dissimuler pour pratiquer sa religion ;
Taqlid, taqlīd (imitation) تقليد
: imitation, c'est-à-dire respect, sans les remettre en cause, des préceptes
d'une jurisprudence ; Adhésion à une école juridique particulière
ou un moujtahid.
Taqsîr, taqṣīr (diminution) تقصير
: Rite qui marque la fin du pèlerinage à La Mecque, consistant pour les hommes
à se couper les cheveux très court ou à se raser la crâne, pour les femmes à
raccourcir la longueur des cheveux ;
Tarâwîh, tarāwīḥ ((prière de) repos) تراويح : qualifie les prières supplémentaires que l'on peut faire
pendant les nuits du mois de Ramadan ;
Tariqa, ṭarīqa (confrérie) طريقة
: ; voie ; méthode ; procédé. confrérie religieuse soufi, fraternité
religieuse.
Tarkib, tarkīb (grammaire) تركيب
: construction (d'une phrase par exemple) ; étude de la grammaire arabe à
partir du Coran ;
Tartîl, tartīl (déclamation lente) ترتيل : forme lente de tajwîd (récitation appliquée du Coran) ;
Tasawwuf, taṣawwuf (soufisme) تصوّف
: Les Soufis ont exprimé ces significations dans une franchise dépourvue de la
moindre confusion et dans une clarté dénuée de la moindre ambiguïté. Nous
commencerons par citer leurs définitions du Tasawwuf en tant que méthodologie.
Les définitions suivantes explicitent la méthodologie dans sa globalité ou
mettent l’accent sur une de ses facettes.1 - Le Soufi, c’est celui dont le
coeur s’est purifié [1] (purification de l’être).2 - Le Tasawwuf, c’est le
parachèvement de la bienséance [2] (la méthodologie dans sa dimension éthique).3
- Le Soufi, c’est celui dont le coeur s’est purifié pour son Seigneur, si bien
que son coeur est empli de lumière. Et c’est celui qui goûte à l’essence du
délice par l’invocation de Dieu [3].4 - Le Tasawwuf c’est le fait que Dieu te
privilégie par la pureté. Le Soufi, c’est celui qui est détaché de tout ce qui
est autre que Dieu [4].5 - Il convient de noter qu’Al-Junayd a plusieurs
définitions du Tasawwuf, chacune mettant en valeur une dimension du Tasawwuf en
termes de méthodologie ou de finalité. C’est ainsi que nous tenons de lui plus
de dix définitions. La définition suivante, bien que non exhaustive, couvre de
multiples facettes du Tasawwuf : "Le Tasawwuf, c’est la purification des
coeurs afin qu’ils ne retournent plus à leur faiblesse propre, c’est le
délaissement des caractères propres, l’extinction des attributs humains,
l’éloignement des bas désirs de l’âme charnelle, le développement des attributs
spirituels, l’attachement aux sciences de la vérité, l’accomplissement de toute
oeuvre bénéfique pour l’Au-delà, le conseil sincère à toute la communauté, la
sincérité dans l’observance de la vérité, et la fidélité à la législation du
Prophète, paix et bénédiction de Dieu sur lui".
Il y a par ailleurs des définitions liées à la finalité
du Tasawwuf. On demanda à Ash-Shiblî : "Quel est le commencement et
l’aboutissement de cette voie ?" Il répondit : "Son commencement,
c’est la connaissance de Dieu. Son aboutissement c’est la perfection dans le
Monothéisme", c’est-à-dire que sa finalité consiste à témoigner qu’il n’y
a point de divinité à part Dieu [5].Toutes ces définitions semblent néanmoins
limitées. Leur grand intérêt est qu’elles dépeignent, tour à tour, l’une des
facettes du Tasawwuf. En effet, lorsqu’une définition s’attarde sur la
méthodologie uniquement, elle n’explicite pas le Tasawwuf dans sa globalité. Il
en est de même pour une définition qui traite de la finalité uniquement ; elle
ne reflète pas entièrement la compréhension du Tasawwuf selon les anciens et les
contemporains.Les anciens comme les contemporains, parmi les Soufis et les
historiens du Tasawwuf, voient en cette discipline une méthodologie et une
finalité, une voie et une vérité, un cheminement et un aboutissement.Les Soufis
usent de la métaphore du cercle et de son centre pour décrire l’unité englobant
la méthodologie et la finalité. Sheikh `Abd Al-Wâhid Yahyâ dit : "La voie
(tarîqah) est une ligne qui part du cercle pour atteindre son centre. Chaque
point du cercle constitue un point de départ. Ces lignes infinies convergent
vers le centre. Ce sont les voies ; des voies qui varient selon la diversité
des caractères humains. C’est pour cela que l’on dit : Les voies vers Dieu sont
aussi nombreuses que les âmes des enfants d’Adam. Quand bien même elles
seraient différentes, leur but est unique, car le centre est unique, tout comme
la vérité est unique. Il convient de noter que ces différences qui existent au
commencement s’estompent avec l’effacement des caractères propres, lorsque
l’itinérant atteint des degrés élevés. Lorsque ses caractères propres
disparaissent, c’est l’extinction (al-fanâ’), et c’est l’établissement durable
(al-baqâ’) de ses caractères seigneuriaux. L’alliance entre la Tarîqah (la
Voie) et la Haqîqah (la Vérité) s’appelle le Tasawwuf. Il ne s’agit pas d’une
école de pensée particulière, car c’est la Vérité absolue. Les Turuq [6] ne
constituent pas des écoles divergentes. Ce sont des voies, c’est-à-dire des
chemins, aboutissant toutes à la Vérité Absolue : l’Unicité de Dieu". P.-S.Traduit
de l’arabe de Al-`Ârif billâh, Abû Al-`Abbâs Al-Mursî (Le gnostique, Abû
Al-`Abbâs Al-Mursî) de l’Imâm `Abd Al-Halîm Mahmoud, aux éditions Dâr Ash-Sha`b,
Le Caire, Egypte, 1972.Notes [1] Parole de Bishr Al-Hâfî, décédé en 227 A.H.[2]
Parole de Abû Hafs Al-Haddâd, décédé en 265 A.H.[3] Parole de Abû Sa`îd
Al-Kharrâz, décédé en 297 A.H.[4] Parole d’Al-Junayd Al-Baghdâdî, décédé en 297
A.H.[5] Voir le chapitre précédent pour comprendre le sens profond de ce
témoignage.[6] Pluriel de Tarîqah, il s’agit littéralement d’une voie, une
façon ou une manière. Terme consacré désignant une école du Tasawwuf.
Tasnîm, tasnīm تسنيم
: Nom d'une source du paradis43 ;
Taslim, taslim (salutation) تسلم
: salutation à la fin de la prière ;
Tawaf, ṭawāf (circuit) طواف
: circumambulation autour de la Kaaba ; Rite consistant à tourner
sept fois autour de la Kaaba, au cours du pèlerinage.
Tawassoul, tawwasul, (imploration) توسل : notion d'intercession de Dieu ;
Tawhid, tawḥīd (monothéisme) توحيد
: monothéisme, appel à l'unicité de l'existence d'Allah ; C'est pour cette
raison que l'Islam est qualifié de "dîn al-tawhîd", religion de
l'unicité.
Tayammoum (Tayammum) : تيمّم : Forme d'ablution sans eau que peut effectuer
le musulman à défaut de disposer d'eau ou si le lavage à l'eau peut provoquer
ou aggraver une maladie. Cette ablution peut remplacer le woudhou aussi bien
que le ghossl sous certaines conditions. Il consiste à poser les mains sur le
sable (ou une autre matière issue de la terre, par exemple une pierre) puis
passer ses mains sur le visage et les mains.
Tazîr, taʿzīr (châtiment) تعزير
: Ce terme de droit signifie que la peine dépend des lois locales et de la
juridiction. Il s'oppose à hadd qui signifie que la peine a été fixée par Dieu
;
Thalatha (Ath-thalatha) : Trio des collecteurs de Hadîth
: Abou Dâoud, An Nasâi et At-Thirmidhi.
Thawr : Montagne située dans les environs de Médine.
Thoulouthi (Thoulthi, Style calligraphique) : Style
calligraphique cursif couramment utilisé en décoration des édifices religieux
musulmans. Style extrêmement codifié, sa réalisation est difficile. L'étirement
de ses lettres permet de réaliser des compositions décoratives très complexes.
Tijaniyya (Tidjâniyya) : Confrérie musulmane africaine,
fondée par l'Algérien Ahmad al-Tijânî (mort au Maroc, en 1815). Elle a connu
une grande diffusion en Algérie, en Tunisie, sous l'impulsion d'al-Hâdj 'Umar,
au sud du Sahara. Divisée en plusieurs branches, c'est aujourd'hui l'une des
confréries les plus dynamiques au sud du Sahara.
Tolaqâ, tolakaa : Ce terme désigne les personnes qui se
convertirent à l'Islam le jour de la conquête de La Mecque par les musulmans
(en l'an 630 de l'ère chrétienne, 9ème année de l'Hégire).
Toughra, tughrah : Sceau, signature des sultans ottomans
apposé sur les documents officiels. Cette calligraphie élaborée, réalisée par
le calligraphe du sultan, comportait le nom du sultan.
Tubbaʿ, tubbaʿ تبّع
: Nom d'un peuple sabéen du Yémen44 ;
Tûfân, ṭūfān (déluge) طوفان
: inondation ; foule ; déluge45. Voir aussi Karb ;
Tuwâ, ṭuwā طوى
: Dans le Coran46, c'est le nom de la vallée où se produit la scène du buisson
ardent47
Uçul al-dîn : Théologie.
Uçul al-fiqh, Usul ul-fiqh : Principes de la
jurisprudence islamique.
Uçûlîs, Usûlis : Ecole juridique shiite pour laquelle le
moutjahid sert de guide pour la communauté, appliquant ses interprétations
personnelles aux textes de référence.
Uléma, Ouléma, Oulama (Ulama) : [ sage, érudit ] Savant
de la religion musulmane, souvent spécialiste du droit musulman. Indépendant de
l'autorité des gouvernants, les Ulémas sont les garants du respect et de
l'application des principes de l'Islam.
Umma, voir Oumma ;
Umra : Voir Omra.
Usure : voir Riba.
`Umra, voir `Oumra ;
`Urf, voir ‘Ourf ;
V
Verset : Phrase ou groupe de mots composant le
Saint-Coran. voir Ayat.
Vizir (Wazara) : [ Porter une charge ] Titre
administratif apparut chez les Abassides, occupant une fonction proche de
gouverneur, conseiller du Calife.
Voyage nocture : Voir miradj.
W
Wadd, wadd (amour) ودّ
: Wadd est une divinité préislamique de l'amour et de l'amitié. Divinité de la
tribu arabe des Banû Kalb (chiens?)48 ;
Wahabisme :Le wahhabisme est un mouvement
politico-religieux saoudien, fondé par Mohammed ben Abdelwahhab. Selon lui,
l'islam devrait être ramené à sa forme originelle qu'il a défini à travers sa
vision et sa compréhension du Coran et des hadiths. Vision et compréhension que
ne partagent pas les autres courants de l'Islam, très largement majoritaires.
Parfois perçu comme une secte1, ce courant de l'Islam est régulièrement
présenté comme un mouvement ultra-orthodoxe et extrémiste.Ce courant se définit
comme salafiste (les 3 premières générations de l'Islam), ce que les autres
courants leur contestent. Les wahhabites rejettent tous les autres courants de
l'Islam, notamment l'acharisme, le soufisme et bien sûr le chiisme qu'ils
considèrent comme étant hérétiques
Wahdaniya Allah, waḥdānīya allah (unicité de Dieu) وحدانيّة اللّهِ : unicité de Dieu doctrine orthodoxe ;
Wahdat al-Wujud, waḥda al wuǧūd (wahda al-wujûd) وِحدَةُ الوُجُودِ : unicité de la création attestant
l'unicité de Dieu, doctrine soufie développée par Ibn ʿArabî ;
Wahî, waḥī (inspiration) وحي
: révélation, comme celle faite à Moïse49, elle se différencie de celle faite
exclusivement à Muhammas saws (voir Tanzîl) ;
Wâjib, wājib (obligatoire) واجب
: voir aussi Fard ;
Wakîl, wakīl (mandataire) وكيل
pl. wukalāʾ وكلاء :
avocat ; porte parole; mandataire. Dans l'ismaélisme ce sont les imâms qui
représentent l'imâm caché. Al-Wakîl est un des 99 attributs de Dieu50 ;
Wâli, wāli (vice-roi) وال
: Titre des gouverneurs arabes d'al-Andalus gouverneur de province ; vice-roi.
Au Maroc c'est un préfet nommé par le roi. Ne pas confondre avec le mot suivant
qui partage la même racine signifiant gouverner. ;
Walîy, walīy (protecteur) وليّ
pl. awlyāʾ أولياء : saint ; ami de Dieu
; tuteur ; celui qui sert de guide spirituel. Le Coran invite à choisir ses
amis parmi les croyants51 ;
Waqj, Wakf : Bien de mainmorte (terrain, village,
boutique, bain), assurant les revenus de fondations pieuses ou les frais de
travaux d'intérêt général, remise en état des infrastructures d'une cité, par
exemple.
Wâqiʿa, wāqiʿa (inéluctable) واقعة
: accident ; fait accompli ; celle qui est inéluctable52 ;
Warrâq, warrāq (papetier) ورّاق
: scribe ; éditeur ; notaire ; imprimeur ;
Wasat, wasaṭ (milieu) وسط
: centre ; cœur ; milieu ; moyenne ; modération ;
Wasî, waṣīy (administrateur) وصيّ
: exécuteur testamentaire ; tuteur. ʿAlî est pour les chiites le wasî de Muhammad
saws et devait donc lui succéder ;
Wasiyya, wassiya : Testament.
Wasq, Wask : Unité de mesure du poids, correspondant à 60
Sâ'a, soit environ 150Kg.
Waswâs, waswās (qui murmure) وسواس
: Le tentateur peut-être un djinn ou un homme, il est en tous cas dirigé par le
Démon53 ;
Wildân, wildān (garçon) ولدان
: garçon ; éphèbe du paradis54. Voir aussi Ghulâm ;
Witr, witr ou watr (impair) وتر
: prière surérogatoire comportant un nombre impair de prosternations célébrée
après la prière canonique de Isha et avant la prière de Chafʿ ;
Wudû', wuḍūʾ (woudou, petite ablution) وضوء : les petites ablutions avant la prière ;
X
Y
Yaghûth, yaḡūṯ يغوث : nom d'une divinité préislamique du
secours vénérée au Yémen55 ;
Yâjûj wa Mâjûj, yāʾjūj wa māʾjūj (Gog et Magog) يأجوج و مأجوج
: Gog et Magog sont d'étranges peuplades retranchées derrière de grandes
murailles56. L'arrivée de ces peuples et évoquée dans des hadiths57 ;
Yakîne, Yaqine : (certitude) يقين Foi absolue, profonde. 58
Yathrib : Nom de la ville de Médine avant l'Islam.
Yaʿûq, yaʿuq يعوق : nom d'une divinité préislamique
yéménite des Hamdân ou des Mourâd55 ;
Yawm Al-Qîyâma, yawm al-qiyāma (jour de la résurrection) يوم
القيامة : le jour du jugement59 ; voir aussi Qîyâma ;
Yawma Ouddine (Yawma O'ddine) : Jour du jugement dernier.
Résurrection.
Z
Zabur, zabūr (livre des psaumes Ps I) ﺯبور60 : les psaumes révélés à David sont d'après le Coran l'un des
livres formant la révélation antéislamique ;
Zahirisme, ẓāhir (zâhir) ظاهِر : apparent; évident;
manifeste. Terme de soufisme s'oppose à ésotérisme (bâtin).
Zakat, zakāt (zakât) زكاة
: :
[ pûreté, accroissement, bénédiction ] aumône légale, l'un des cinq piliers de
l'islam.
Zakât el-Mâl : Aumône légale obligatoire pour tout
musulman disposant d'une richesse minimale (appelée Nisâb). Troisième pilier de
l'Islam, cette aumône s'applique au patrimoine du croyant et est acquittée par
lui de manière annuelle sans contrainte de date ni de destination (elle est
destinée en tout premier lieu aux pauvres et aux nécessiteux).
Zakât ul-Fitr : Aumône obligatoire versée à la fin du
mois de Ramadân, avant la prière de l'Eid-el-fitr célébrant la fin du mois de
jeûne et qui consiste en un repas offert à un nécessiteux
Zâlim / Zâlimûn, ẓālim (injuste) ظالم : oppresseur ;
injuste61 ;
Zam Zam, Zamzam : (murmure) زمزم Puits foré à
proximité de la Kaaba par le grand-père de Mohammed (bsdl), 'Abd al-Muttalib.
Zandaqah : Athéisme
Zaqqûm, zaqqūm (Zaqqûm) زقّوم : Arbre qui aux enfers,
sert de nourriture aux damnés62 ;
Zawiya : [ Coin ] زاوية Désigne, dans l'occident
musulman, un établissement soufi rattaché à une confrérie. La zawiya sert de
résidence à une personnalité religieuse et à sa famille, de centre
d'enseignement, de lieu de culte et de dévotion, et d'hôtellerie pour les
voyageurs et les visiteurs.
Zaydisme, zaydīya زيدية
: Le zaïdisme est une branche du chiisme dont les adeptes reconnaissent Zayd
ben `Alî comme cinquième et dernier imam.
Zihâr, ẓihār (formule de répudiation préislamique) ظهار venant de ẓahr (dos ; verso) ظهر : ce terme désigne l'action de prononcer
la formule préislamique de répudiation de son épouse : « Sois pour moi comme le
dos de ma mère ». Cette formule au sens ambigu a été interdite par le Coran63 ;
Zikr voir Dhikr ;
Zina, zinā (adultère) زنا
: adultère ; fornication
Zubayr ibn al-Awwân : Célèbre compagnon et cousin du
prophète mohammad (sur lui la prière et la paix), mort en 36H-656EC. Un des dix
à qui le prophète promit l'accès au paradis. Il est la cinquième personne à se
convertir à l'Islam alors qu'il était enfant.
Pour une raison médicale, il lui fût accordé de
s'habiller de soie (les vêtements entièrement de soie sont habituellement
proscrits pour les hommes musulmans).
Zuhr, ẓuhr (prière de midi) ظهر
: seconde prière canonique ;
Zûl- ~, voir Dhû'l- ~
Notes
↑ "Le livre des gentils
et des trois sages", édition de l' Éclat, 1992
↑ Le Coran, « Le Pays », XC
[archive] ; (ar) البلد [archive]
↑ Le Coran, « Les Prophètes »,
XXI [archive], 85 ; (ar) الأنبياء [archive]
↑ Le Coran, « La Caverne »,
XVIII [archive], 83-96 ; (ar) الكهف [archive]
↑ Le Coran, « La Plume »,
LXVIII [archive], 48 ; (ar) القلم [archive]
↑ Le Coran, « La Matinée »,
XCIII [archive] ; (ar) الضحى [archive]
↑ Le Coran, « Les Femmes », IV
[archive], 92 ; (ar) النساء [archive]
↑ Le Coran, « Les Génies »,
LXXII [archive] ; (ar) الجن [archive]
↑ Le Coran, « Les Anges ou le
Créateur », XXXV [archive] ; (ar) فاطر [archive]
↑ Le Coran, « Le Mont Sinaï »,
LII [archive], 24 ; (ar) الطور [archive]
↑ Le Coran, « Les Rangs »,
XXXVII [archive], 101 ; (ar) الصافات [archive]
↑ Le Coran, « Les Confédérés
», XXXIII [archive] ; (ar) الأحزاب [archive]
↑ Le Coran, « Le Diffamateur
», CIV [archive] ; (ar) الهمزة [archive]
↑ Le Coran, « Le Divorce »,
LXV [archive], 4 ; (ar) الطلاق [archive]
↑ Loi abrogée par la loi nº
2004-439 du 26 mai 2004
↑ Le Coran, « Les Confédérés
», XXXIII [archive], 59 ; (ar) الأحزاب [archive]
↑ Le Coran, « Les Prophètes »,
XXI [archive], 76, En rangs 37; 76 ; (ar) الأنبياء [archive]
↑ Le Coran, « Les Femmes », IV
[archive], 3 ; (ar) النساء [archive]
↑ Le Coran, « L’Aube du jour
», CXIII [archive] ; (ar) الفلق [archive] et Le Coran, « Les Hommes », CXIV
[archive] ; (ar) الناس [archive]
↑ Le Coran, « Les Hypocrites
», LXIII [archive] ; (ar) المنافقون [archive]
↑ Le Coran, « La Lumière »,
XXIV [archive] ; (ar) النور [archive]
↑ Le Coran, « Les Prophètes »,
XXI [archive] ; (ar) الأنبياء [archive]
↑ Le Coran, « L’Émigration »,
LIX [archive], 23 ; (ar) الحشر [archive]
↑ Le Coran, « La Plume »,
LXVIII [archive] ; (ar) القلم [archive]
↑ Dictionnaire des symboles
musulmans, Malek Chebel, Éditions Albin Michel (ISBN 978-2-226-12137-0)
↑ Le Coran, « L’Histoire ou
les Aventures », XXVIII [archive] ; (ar) القصص [archive]
↑ Le Coran, « La Résurrection
», LXXV [archive] ; (ar) القيامة [archive]
↑ Le Coran, « Les Koréïchites
», CVI [archive] ; (ar) قريش [archive]
↑ Le Coran, « La Vache », II
[archive], 9-10 ; (ar) البقرة [archive]
↑ Le Coran, « La Famille
d’Imran », III [archive], 130 ; (ar) آل عمران [archive]
↑ Le Coran, « Hedjr », XV
[archive], 29 ; (ar) الحجر [archive]
↑ Le Coran, « Les Femmes », IV
[archive], 4-5 ; (ar) النساء [archive]
↑ Le Coran, « L’Homme », LXXVI
[archive], 18 ; (ar) الإنسان [archive]
↑ Le Coran, « La Lune », LIV
[archive], 48 ; (ar) القمر [archive]
↑ Le Coran, « Les Femmes », IV
[archive], 60 ; (ar) النساء [archive]
↑ Par exemple Le Coran, « La
Vache », II [archive], 6-7 ; (ar) البقرة [archive]
↑ Par exemple Sahîh de Bukharî
Volume 1, Livre4, hadith n°246 (en) [archive]
↑ Par exemple Le Coran, « La Vache
», II [archive], 256-257 ; (ar) البقرة [archive]
↑ Le Coran, « L’Enveloppe »,
LXXIII [archive], 1-4 et 20 ; (ar) المزمل [archive]
↑ Le Coran, « El-Araf », VII
[archive], 75 ; (ar) الأعراف [archive]
↑ Le Coran, « Le Divorce »,
LXV [archive] ; (ar) الطلاق [archive]
↑ Le Coran, « Ya Sin », XXXVI
[archive], 5-6 ; (ar) يس [archive]
↑ Le Coran, « Les Fraudeurs »,
LXXXIII [archive], 27 ; (ar) المطففين [archive]
↑ Le Coran, « La Fumée », XLIV
[archive], 37 ; (ar) الدخان [archive]
↑ Le Coran, « L’Araignée », XXIX
[archive], 14, Les redans 7; 133 ; (ar) العنكبوت [archive]
↑ Le Coran, « Ta Ha », XX
[archive], 12 ; (ar) طه [archive]
↑ Exode III,5-6
↑ Le Coran, « Noé », LXXI
[archive], 23-24 ; (ar) نوح [archive]
↑ Le Coran, « L’Étoile », LIII
[archive], 4 ; (ar) النجم [archive]
↑ Le Coran, « Le Bétail », VI
[archive], 102 ; (ar) الأنعام [archive]
↑ Par exemple Le Coran, « La
Vache », II [archive], 8 ; (ar) البقرة [archive]
↑ Le Coran, « L’Évènement »,
LVI [archive] ; (ar) الواقعة [archive]
↑ Le Coran, « Les Hommes »,
CXIV [archive], 4 ; (ar) الناس [archive]
↑ Le Coran, « L’Homme », LXXVI
[archive], 19 ; (ar) الإنسان [archive]
↑ a et b Le Coran, « Noé »,
LXXI [archive], 23 ; (ar) نوح [archive]
↑ Le Coran, « La Caverne »,
XVIII [archive], 94 et suivantes ; (ar) الكهف [archive]
↑ Sahîh de Bukharî Livre 55,
hadith n°565, (en) [archive] et suivantes
↑ Le Coran, « Hedjr », XV
[archive], 99 ; (ar) الحجر [archive]
↑ Le Coran, « La Résurrection
», LXXV [archive], 6 ; (ar) القيامة [archive]
↑ Le Coran, « La Famille
d’Imran », III [archive], 184 ; (ar) آل عمران [archive]
↑ Par exemple Le Coran, « La
Vache », II [archive], 95 ; (ar) البقرة [archive]
↑ Le Coran, « Les Rangs »,
XXXVII [archive], 62 ; (ar) الصافات [archive] Le Coran, « Le Voyage nocturne »,
XVII [archive], 60 ; (ar) الإسراء [archive]
↑ Le Coran, « La Plaideuse »,
LVIII [archive], 2 ; (ar) المجادلة [archive]