"
L’effort que tu déploies pour obtenir ce qui t’est garanti, et
ta négligence à t’acquitter de ce qui t’est demandé, montrent
l’obscurcissement de ta clairvoyance ".
Déployer
des efforts pour obtenir une chose consiste à consacrer son énergie
à la rechercher.
la
négligence est un relâchement et un gaspillage. La clairvoyance
fait référence à l’oeil du coeur, de la même manière que
l’oeil est le sens de la vue (physique). L’oeil du coeur perçoit
uniquement les allusions spirituelles, alors que l’oeil perçoit
seulement les réalités physiques (sensorielles). On pourrait dire
que l’oeil du coeur voit les réalités subtiles et l’oeil
(physique) les réalités concrêtes, ou que l’oeil du coeur voit
seulement ce qui est éternel et que l’oeil voit seulement ce qui
est temporel, ou que l’oeil du coeur voit seulement le Créateur et
l’oeil voit seulement la manifestation.
Quand
Allah désire ouvrir l’oeil du coeur (d’un de Ses serviteurs), Il
lui fait se consacrer à Son service par les actes (exterieurs),
tandis que son coeur (interieur) est occupé à Son amour. Lorsque
l’amour intérieur et l’adoration extérieure atteignent un degré
élevé, la lumière de l’oeil du coeur s’accroit à un point tel
qu’elle surpasse celle de la vue extérieure, et la lumière de la
vue extérieure disparait dans la lumière de l’oeil du coeur : le
serviteur voit alors uniquement les significations subtiles et la
lumière éternelle que l’oeil du coeur perçoit.
C’est
là le sens des paroles du Shaykh al Majdhub :
"
Ma vue s’est éteinte dans la vue, je me suis annihilé à toute
chose éphèmère, j’ai réalisé et je n’ai trouvé nul autre
que Lui, et je suis resté dans cet état, comblé ".
Lorsque
Allah veut rabaisser Son serviteur, Il l’occupe extérieurement au
service des choses de ce monde, tandis que son intérieur est attaché
à l’amour de ces mêmes choses.
Ensuite,
il continue dans cette voie, jusqu’à ce que la lumière de son
oeil du coeur s’éteigne et que la lumière extérieure recouvre la
lumière de l’ oeil du coeur, de sorte qu’il ne voit plus que les
choses sensibles et n’agit plus que pour ces choses sensibles.
Alors, il déploie des efforts pour obtenir ce qui lui est garanti
(concernant les biens de ce monde alloués) et devient négligent
pour s’acquitter de ce qui lui est demandé.
S’il
remplace la négligence par une totale absorption (dans le monde
sensible) et la paresse par un abandon total, l’obscurcissement
devient un aveuglement complet, qui est de l’incroyance. En Dieu
nous cherchons refuge !
Tout
cela parce que ce monde est comme la rivière de Goliath : aucune
personne qui venait s’y désaltérer n’était sauvée, sauf ceux
qui n‘en prenaient qu’une petite gorgée, et non pas ceux qui y
étanchaient toute leur soif, alors comprends bien cela !
Ce
sont là les paroles du Shaykh Zarruq.
Le
Shaykh ash-Shadili a dit : " L’oeil du coeur est comme l’oeil
: la moindre poussière qui tombe dedans l’empêche de voir, même
si elle ne le rend pas aveugle. Il y a un péril dans ce qui brouille
la vue et rend les pensées troubles. Les désirer enlève tout le
bien, et agir en fonction d’elles retire à la personne une partie
de son islam et lui fait arriver à l’opposé. Quand cela atteint
un point où on attaque la communauté, où on devient
continuellement injuste afin de préserver
son rang et sa position et où l’amour de ce monde l’emporte sur
l’amour de l’Autre Monde, l’islam quitte complètement la
personne. Ne sois pas leurré par ce que tu vois autour de toi : il
n’y a de véritable esprit que dans un islam consistant à aimer
Dieu et Ses serviteurs. "
Déployer
des efforts pour ce qui est garanti est complètement blâmable, que
ce soit en action ou en paroles, lorsque l’on désire (par exemple)
hâter l’obtention d’une chose par des supplications ou par tout
autre moyen.
C’est
là ce qui est indiqué dans la hikma suivante :
Hikma
6
" Que le délai mis à t’accorder ce que tu as
demandé par des prières insistantes ne cause pas ton désespoir :
l’exaucement de tes prières t’es garanti pour les choses qu’Il
a choisi de t’accorder, et non pas pour celles que tu as choisies
pour toi même; et elles te seront accordées au moment où Il le
veut, et non pas au moment que tu souhaites. "
Hikma
13
" Comment un coeur pourrait il être illuminé tant que
les formes des choses existantes se reflètent dans son miroir... ".
Les
formes des choses existantes font référence aux êtres et à leur
représentation dans l’ordre des sens et des idées. Les choses
existantes sont les différents types de créatures, petites ou
grandes. Se reflèter signifie que ces choses sont solidement
installées, de la même manière que lorsque une chose en imprègne
une autre, ses effets apparaissent inévitablement elle.
Le
miroir est une métaphore qui désigne l’intérieur de l’être,
qui est l’œil du cœur, dans lequel les choses, belles ou laides,
se manifestent.
Allah
a créé le coeur de l’être humain comme un miroir poli, dans
lequel ce qui est devant lui se reflète.
Le
coeur ne peut se diriger que d’un seul côté. Quand Allah veut du
bien à Son serviteur, Il lui fait refléter les lumières de Son
royaume (Malakut) et les secrets de Son Essence (Jabarut) et le coeur
n’est plus attaché à l’amour d’aucune chose ténébreuse ou
d’aucune illusion.
Alors,
les lumières de la foi et de l’excellence (ihsan) se reflètent
dans le miroir de son coeur, et les lunes de l’unité et les
soleils de la gnoses y brillent.
C’est
ce qu’a indiqué ash-Shustari quand il a dit : "...Annihile
toi à toute chose créée et les secrets t’apparaitront. Le fait
de polir le miroir de ton coeur efface tout obstacle à l’apparition
de la vérité, que tu reconnais alors en toutes choses ; ton coeur
devient l’axe de la sphère des lumières. En lui apparaissent les
significations de l’unité et les soleils de la gnose. "
Quand
Dieu veut rabaisser un serviteur par Sa justice et Sa sagesse, Il lui
fait se préoccuper
des choses du monde et sensuelles, qui se reflètent dans le miroir
de son coeur : cette obscurité phénoménale et leurs formes
imaginaires, rendent impossible le lever des soleils de la gnose et
des lumières de la foi. Si ces reflets viennent à s’installer
dans le coeur, leur lumière est éteinte et le voile est renforcé
(augmente). Alors, tu ne vois plus que le sensible, et tu ne reflètes
plus que le sensible.
Il
peut arriver que le renforcement du voile et l’extinction totale de
la lumière (de la foi) soientt tels qu’ils entrainent la
dénégation de l’existence de la lumière (à sa source).
C’est
là la station de l’incroyance, en Dieu nous cherchons refuge.
Il
peut arriver que la rouille soit moins importante et le voile plus
fin, alors on affirme l’existence d’une lumière, même si on ne
la voit pas. C’est là la station du commun des musulmans. Ils
varient en proximité et en distance, en force et en faiblesse,
chacun selon son degré d’attachement à ce monde, à ses appetits
et à ses illusions.
Dans
un hadith , il est dit que " les cœurs sont atteints
par une rouille semblable à la rouille du cuivre : leur nettoyage se
fait grâce à la foi. "
Dans
un autre hadith , il est dit que " toute chose peut
être polie, et que le coeur est poli par le dhikr. "
Le
Prophète, Dieu le bénisse et lui donne la paix, a aussi dit : "
Quand quelqu’un commet une mauvais action, un point noir prend
place dans son coeur. S’il se repent et demande pardon, ce point
s’en va. S’il recommence, ce point grandit dans le coeur, jusqu’à
ce qu’il le submerge. C’est là la rouille mentionnée par Allah
: "ce qu’ils ont acquis a mis la rouille sur leur cœur "
(83,14).
Tu
sais à présent
que le coeur n’a qu’une seule direction (orientation) : quand il
reflète la lumière, il brille, quand il reflète l’obscurité, il
s’assombrit. L’ombre et la lumière ne coexistent jamais. Tu
connais maintenant la raison de l’étonnement du Shaykh, quand il
se demandait : " Comment le coeur pourrait il refléter la
lumière de la foi et de l’excellence alors que les formes des
choses existantes se reflètent dans son miroir ? "
Les
opposés ne se rejoignent pas. Dieu Tout Puissant a dit : "
Allah n’a pas mis deux cœurs dans les entrailles de l’homme. "
(33,4).
Ainsi,
O faqir , tu ne possèdes qu’un seul coeur. Si tu te
tournes vers les créatures, tu te détournes de la Réalité. Si tu
te tournes vers la Réalité, tu te détournes des créatures, et tu
passeras du monde sensible (Mulk) au monde du Royaume divin
(Malakut), et du Malakut au Jabarut (Monde de l’omnipotence : océan
infini, d’où jaillissent le Mulk et le Malakut) .
Aussi
longtemps que tu demeureras entravé (enchainé) à ce monde à cause
de ton appétit (de tes désirs), tu ne pourras pas voyager jusqu’à
ton Seigneur.
C’est
ce qui est indiqué dans la 2ème partie de la hikma :
"
Comment pourrait il entreprendre son voyage vers Dieu s’il est
entravé par la concupiscence ? "
Hikma
17 :
" Parfait ignorant est celui qui veut qu’à
l’instant présent
advienne autre chose que ce que Dieu y manifeste ".
L’ignorance
est le contraire de la connaissance, et on dit qu’il s’agit d’une
ignorance concernant le but à atteindre. Il y a deux catégories
d’ignorants : simples et complexes.
L’ignorant
simple est quelqu’un d’ignorant, et il sait qu’il est
ignorant.
L’ignorant
complexe est ignorant de son ignorance. Le plus vilain type
d’ignorance est l’ignorance et la dénégation de Dieu, après
avoir cherché à le reconnaitre.
Une
part de l’adab du gnostique véritable consiste à rgarder et
accepter les choses telles qu’elles sont et d’agir en fonction de
la situation propre à chaque chose…"
Si tu vois Sa beauté dans tout ce qui est (apparemment) laid,Les
significations de Sa beauté en elles (de ces choses) viendront en
toi rapidementSa beauté vient compléter les imperfections de la
laideur,De sorte qu’il n’existe rien d’imparfait et qu’il n’y
rien de laid "
…Quiconque
désire que les choses apparaissent pour lui à un moment autre que
Dieu a choisi , ou d’une autre façon, a amassé toute l’ignorance
(possible) et ne s’en est pas débarassé, puisqu’il s’oppose
au Décret divin et qu’il rivalise avec le Tout-Puissant. Dieu le
Tout Puissant a dit : " Ton Seigneur crée ce qu’Il veut "
(11, 107). Si ton Seigneur l’avait voulu, ils auraient cru. Si ton
Seigneur l’avait voulu, tout le monde sur terre aurait cru. Peux tu
forcer les gens à devenir des croyants ?
Dans
un hadith Qudsi, Dieu dit : " Celui qui ne se
satisfait pas de Mon Décret ou qui n’est pas patient dans
l’épreuve, qu’il quitte Mon Ciel et prenne un autre Seigneur que
Moi ! ". ‘Abdullah ibn Ma’sud et Ibn ‘Abbas disaient : "
Je préfèrerais
porter un charbon ardent plutôt que de dire à propos d’une chose
: " Si cela pouvait ne pas être ! " ou à propos d’une
chose qui n’existe pas : " Si elle pouvait exister ! "
!
Abu
Uthman rapporte : " Pendant quarante ans, Allah ne m’a jamais
mis dans une situation que je n’aimais pas, ni changé pour un
autre état qui me déplaisait. "
Le
Shaykh ‘Ali écrit dans son livre : " Quiconque reconnait les
gens de la science extérieure et ne remet en cause aucun de leurs
états obtiendra ce qu’ils ont et ne passera pas à côté de ce
qu’ils possèdent.
Quiconque
reconnait la science des gens de la
science
intérieure et ne remet pas en cause leurs états obtiendra ce qu’ils
ont et ne passera pas à côté de ce qu’ils possèdent. Le
connaissant en Dieu mêle en lui les richesses de chacun des deux
groupes et tient compagnie aux deux groupes. Chacun des groupes a sa
propre coloration, comme le disait le Sheykh de notre Sheykh, Sidi
Ahmad al-Yamani : Il ne reniait aucun des états de la création. Il
étudiait la science extérieure avec les savants de l’extérieur,
et il leur enseignait, et approfondissait sa connaissance dans ce
domaine; et il étudiait la science intérieure avec les gens de la
science intérieure, et il leur enseignait et approfondissait sa
connaissance dans ce domaine. Ainsi, il retira le meilleur de chacun
des deux groupes et de la science et de la sagesse que Dieu leur
avait donné. On dit que le saint parfait s’adapte à tous les
niveaux et satisfait toutes les attentes.
Si
on réflechit aux différents hadiths du Prophète, on trouvera
qu’ils obéissent à la même règle, car le Prophète, Dieu le
bénisse et lui donne la paix, était le Maitre des gnostiques et le
modèle des disciples.
Il
confirmait les gens dans la sagesse que Dieu leur avait donné et les
encourageait dans cette voie.
C’est
pourquoi nous pouvons trouver qu’il existe des hadiths
contradictoires, alors qu’il n’existe aucune contradiction en
réalité. Si vous étudiez les hadiths sur le dhikr, vous trouverez
qu’il n’y a rien de mieux et de plus important que le dhikr. Si
vous étudiez les hadiths sur le combat intérieur, vous trouverez
qu’il n’y a rien de mieux. si vous examinez les hadiths sur
l’excellence de comportement, vous trouverez qu’il n’y a rien
de mieux. Si vous étudiez les hadiths sur l’ascétisme et sur le
dépouillement des biens de ce monde, vous trouverez qu’il n’y a
rien de mieux. Si vous étudiez les hadiths conseillant d’entretenir
et de servir sa famille, la même chose est vraie.
Ainsi,
le Prophète, Dieu le bénisse et lui donne la paix, encourageait
dans chacun de ces domaines, de manière telle qu’on pouvait dire
qu’il n’y a rien de plus important. C’était pour que les
différentes personnes concernées soient en paix et quelles voient
un signe clair de leur Seigneur dans ces conseils. Il ne leur
demandait jamais de changer de situation, puisque Allah leur
réservait ce type de sagesse. Alors, il les confortait et les
encourageait : ainsi, une personne qui écoutait ces hadiths pensait
qu’il n’y avait rien de mieux que cela (ces conseils). Et
assurément, il n’y avait rien de mieux pour ces personnes.
En
résumé, le connaissant en Dieu ne renie rien et n’ignore aucune
situation. L’un d’entre eux a pu dire : " Il ne peut rien y
avoir de plus merveilleux que ce qui est ". L’interprétation
est que vis à vis de la science divine, il ne peut rien y avoir
d’autre, et que par conséquent, il n’y a rien de plus
merveilleux. Nous en reparlerons, Si Dieu le veut, et Dieu est le
plus savant.
La
hikma suivante traite du second adab à respecter avec la
Sainte Présence,
et qui consiste à combattre la mollesse de l’âme.
Hikma
19
" Ne demande pas à Dieu qu’Il te sorte d’une
situation pour t’employer dans une autre ! S’Il le voulait, Il
t’y aurait employé sans te faire quitter la première. "
S’il est faible, il ne désire pas être fort. S’il est
autochtone, il ne désire pas voyager. S’il voyage, il ne désire
pas prendre demeure. C’est la même chose pour tous les autres
états. Il attend de voir ce que Dieu fera, et ne cherche pas ce
qu’il pourra accomplir lui même pour arriver à changer.
Il
est comme un cadavre entre les mains du laveur, ou comme un crayon
dans une main, ainsi que l’a dit l’auteur de al-’Ayniyya :
"
Je me vois comme un instrument, et c’est Lui qui me meut, je suis
une plume et les décrets sont les doigts "Le Tout-Puissant a
dit : " Ton Seigneur crée et Il choisit ce qu’Il veut. Le
choix n’est pas le leur " (28; 68). Et Il a dit : " Mais
vous ne le voudrez pas, sauf siFait partie de l’adab du gnostique
le fait d’être satisfait de sa connaissance de Dieu, lui
permettant de se passer de tout autre que Lui. Quand Dieu l’établit
dans une situation, il ne la dédaigne pas et ne cherche pas à la
quitter pour une autre. Si Dieu avait voulu le faire sortir de cette
situation pour lui en faire connaitre une autre, Il l’aurait fait
sans en avoir été prié. Il lui convient de rester dans la
situation où la vérité l’a mis, jusqu’à ce qu’Il Lui en
fasse changer, comme Il L’y a installé. " Dis, fais moi
entrer par la porte de la sincérité, et fais moi sortir par la
porte de la sincérité " (17,80).
La
porte de la sincerité consiste à ce que tu y entres par Dieu, et
que tu en sortes par Dieu. Il s’agit là d’une compréhension
donnée par Dieu, et d’un signe de la réalisation de la
connaissance divine. Si le connaissant par Dieu est célibataire,
il ne désire pas se marier. S’il est marié, il ne désire pas
divorcer. S’il est pauvre, il ne désire pas être riche. S’il
est riche, il ne désire pas la pauvreté. S’il est en bonne
santé, il ne désire pas être malade. S’il est malade, il ne
désire pas être en bonne santé. S’il est puissant, il ne désire
pas être sans pouvoir. S’il est sans pouvoir, il ne désire pas la
puissance. S’il est contracté, il ne désire pas être dilaté.
S’il est dilaté, il ne désire pas être contracté. S’il est
fort, il ne désire pas être Dieu Le veut " (76;
30).
Dieu
a révélé à David : "David, tu veux, et Je veux, et (ne sera)
que ce que Je veux. Si tu te plies à ce que Je veux, Je te donnerai
ce que tu veux. Si tu ne te rends pas à ce que Je veux, je
t’épuiserai, et il n’arrivera que ce que Je veux ".
L’Envoyé
de Dieu, Dieu le bénisse et lui donne la paix, a dit à Abu Hurayra
: " L’encre est sèche, concernant ce que chacun rencontrera
".
Dans
un autre hadith : " L’encre est sèche et les
rouleaux sont déjà rangés ".
Le
Sheykh de nos Sheykhs, Sidi Ahmad al-Yamani a dit, quand on lui
demandait ainsi qu’à ses compagnons ce qu’était la réalité de
la sainteté : " La réalité de la sainteté est que, quand une
personne est assise à l’ombre, elle ne désire pas s’asseoir au
soleil et quand elle est assise au soleil, elle ne désire pas
s’asseoir à l’ombre ".
Tout
cela est fait délibérément, plutôt que par nécessité. Nous
avons déjà cité ces paroles du Sheykh Sidi ‘Ali : " Un des
attributs du saint parfait est qu’il a seulement besoin d’être
dans la situation où son Seigneur l’a installé au moment présent
".
Si
le gnostique reçoit un dévoilement sur une de ces questions,
concernant le fait de changer d’état, il doit être vigilant et
prudent, jusqu’à ce qu’il voie que c’est par Dieu, par un
signe intérieur ou extérieur, ou une voix physique ou intérieure
(spirituelle). Alors, il doit tenir compte de ces voix. Dieu
s’adresse à lui comme Il Le veut. C’est là une attitude établie
et éprouvée des gnostiques qu’ils ne changent leur situation
qu’avec l’autorisation de Dieu et de Son Envoyé, puisqu’il
n’existe pas de séparation pour les gens de l’Union. Que Dieu
nous fasse compter parmi eux. Amen. Tout cela est valable si la
situation dans laquelle tu te trouves est conforme à la shari’a.
Autrement, quitte la aussi vite que possible.