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samedi 24 août 2013

Le Compagnonnage et l'importance du maître éducateur vivant


 
 
 
 
 
Abdou Khadre GUEYE
 
 
Le modèle vivant[1]

Dieu dit dans le Coran: « Ô vous qui croyez ! Craignez Allah et soyez avec les véridiques »[2]. Et Il dit : « Le Miséricordieux, interroge donc quelqu'un de bien informé sur Lui (expert) »[3]. Et dans un autre verset, Dieu (exalté soit-Il) dit: « Les amis les plus intimes sont ce jour-là ennemis les uns des autres sauf les gens pieux »[4].

Abû Hurayra, qu'Allah l'agrée, rapporte: le Prophète que la paix et la bénédiction de Dieu soient sur lui a dit: « l'homme suit la religion de son compagnon intime, que chacun de vous fasse attention à celui qu'il prend pour ami »[5].

Abû Mûsâ (que Dieu l’agrée) a rapporté que le Prophète (paix et salut sur lui) a dit : « Le compagnon vertueux et le compagnon malfaisant sont respectivement comparables au vendeur du musc et au forgeron. Le vendeur du musc t’en donne ou t’en vend ou encore il émane de sa personne une odeur agréable, tandis que le forgeron risque de brûler tes habits ou il répand une odeur nauséabonde »[6].

Ibn ‘Abbâs, que Dieu les agrée tous les deux (Ibn ‘Abbâs et son père), rapporte : « Quelqu’un demanda : « Ô Prophète, quelle est la meilleure personne auprès de laquelle on s’assoit ? » Il dit : « Celui dont la vue vous rappelle Dieu, dont les paroles ajoutent à votre science et dont les actes vous rappellent l’au-delà. » »

Abû Sa‘îd rapporte que le Prophète (paix et salut sur lui) dit : « Il y a parmi ma communauté ceux qui intercèdent en faveur de troupes de gens (Al-fiâm), ceux qui intercèdent en faveur d’une tribu, ceux qui intercèdent en faveur d’un groupe et ceux qui intercèdent en faveur d’une personne, jusqu’à ce qu’ils rentrent au Paradis »[7]

La relation entre le maître et le disciple et entre les disciples, est une relation de respect et d’amour en Dieu.
Abû Hurayra rapporte que le Prophète (paix et salut sur lui) dit : « Dieu dit au jour de la résurrection : Où sont ceux qui s’aiment en Moi (en Ma majesté), Je les mets sous Mon ombre, ce jour où il n’y a pas d’ombre si ce n’est Mon ombre »[8].

Le compagnonnage est un pilier important pour tous les musulmans qui cherchent à améliorer leur religion, leur caractère et leur comportement. Car, le compagnonnage apporte d’innombrables bienfaits et c’est pour cela que de tous temps, le compagnonnage a été et est resté le pilier principal pour toute personne sincère qui cherche à cheminer sur la voie de Dieu.

Ibn ‘Atâ Allah Al-Iskandarî (d’Alexandrie) a dit dans ses sagesses (Hikam): « Gloire à Celui qui ne guide certains aspirants vers Ses amis (c’est-à-dire les Saints de Dieu), que parce que ceux-ci sont les guides vers Lui, et qui ne fait parvenir jusqu’à eux que ceux qu’Il veut faire arriver jusqu’à Lui. »
Il a dit aussi : « Ne prends pas pour compagnon celui dont l ‘état ne te stimule pas et dont les paroles ne te montrent pas la voie de Dieu. »
La stimulation de l’état se produit quand le disciple se rattache à Dieu en se détachant des créatures et de toutes les envies passionnelles. Grâce au compagnonnage, l’état du disciple est encouragé à s’orienter vers Dieu.
Peu à peu, il devient conscient de la puissance de Son Seigneur, il ne compte que sur Lui dans ses demandes, il se rende compte de l’incapacité des créatures à l’atteindre. Ainsi, le disciple se met à agir conformément à la Loi divine d’une manière complète et équilibrée. C’est là la caractéristique des Gens de l’Unité (muwahidîn) et des Connaissants (‘ârifîn).

Le disciple sincère ne cherche pas à percer les mystères qui lui sont voilés mais il cherche la compagnie du maître qui lui indique les défauts qui lui sont cachés. Ainsi, il s’occupe de ses défauts et non pas des défauts des autres et des jugements inutiles.

La nature de l’âme humaine est de s ‘imprégner de celui qu’elle prend pour modèle. Si le modèle est bon, l’âme tend à être bonne. Tout le secret du compagnonnage est là. Le disciple, grâce à la présence d’un Maître Spirituel véridique, se pare des qualités de son Maître, comme la sincérité de l’orientation vers Dieu, le bon caractère envers Dieu et Ses créatures, l’amour de Dieu et de son Prophète -sur lui la paix et le salut- et la miséricorde envers toutes les créatures.
A l’inverse, la fréquentation de ceux qui ne possèdent pas une sincérité du cœur exemplaire, qui sont encore marqués par des vices apparents et/ou cachés, ne peut apporter à celui qui les accompagne que l’acquisition et la persistance des mêmes souillures.

Certains soufis ont écrit : « Ne prends pour compagnon que celui chez qui l’estime qu’il a pour toi n’augmente pas en fonction des biens que tu possèdes, et chez qui l’estime qu’il a pour toi ne baisse pas à cause du mal que tu fais. Tout cela est pour toi ou contre toi, et tu es pour lui toujours le même. »
D’autres ont dit : « Soit avec les gens de ce monde avec le respect, soit avec les savants de l’au-delà avec la science, et soit avec les Connaissants de Dieu comme bon il te semble. »
C’est-à-dire, en usant de tout ce qui te semble bon à leur égard, en leur témoignant tout le bien et tout le respect qu’il t’est possible de leur donner.

‘Ali -que Dieu l’agrée- a dit aussi : « Le pire des compagnons est celui qui te fatigue à la besogne. »
Pour les gens de Dieu, le meilleur compagnon est celui qui t’indique l’œuvre qui va te purifier des vices de ton âme et te rappeler Dieu, et non le moyen de te fatiguer inutilement.
Tel est le rôle du Maître spirituel qui conseille des pratiques qui sont d’un bénéfice immense. Car de là part le secret de l’autorisation (Idhn[9]) (sa pédagogie spirituelle) qu’il possède de Dieu, il indique les raccourcis vers la présence divine et vers l’anéantissement de l’âme charnelle au profit de l’âme apaisée et pacifiée.

Les Soufis sont les dépositaires des vérités divines et des connaissances que nuls autres n’ont égalés. Grâce à leur compagnie, se réalise le profit de celui qui se joint à eux.
Une analogie peut être faite avec le marchand de parfum. Lorsque le passant s’arrête à son magasin, il est forcément touché par les bonnes odeurs et il garde cette senteur sur lui, même après son départ. La compagnie des gens de Dieu parfume le disciple et le pare de toute la noblesse, la beauté d’un cœur qui rayonne, ainsi il se débarrasse -petit à petit et au fur et à mesure de cette compagnie- des vices et des passions. Cette compagnie et cette proximité transforment le cœur et le comportement plus profondément encore que la prière ou le jeûne surérogatoires.
Sidi Abû Al ‘Abbâs Al Mursî – que Dieu l’agrée – s’est exclamé : « Que faire de l’alchimie ! Par Dieu, j’ai été en présence d’hommes qui, quand ils passent devant un arbre asséché et qu’ils le désignent du doigt, l’arbre reprend vie et a tôt fait de donner des fruits. »
Il affirma aussi : « Par Dieu ! Il suffit qu’il n’y ait entre moi et un homme qu’un regard pour que je l’enrichisse. »
Son Maître, Sidi Abû Al Hassan Ash-Shâdhilî – que Dieu l’agrée – a dit : « Abû Al ‘Abbâs, c’est l’homme parfait. Par Dieu, il lui vient un bédouin qui urine encore sur ses jambes et, quand le soir arrive, il l’a déjà fait parvenir jusqu’à Dieu. »

Autres paroles des Saints sur la compagnie du Maître spirituel :

Sidi Ibn ‘Abbâd de Ronda a écrit dans ses explications des Sagesses de Ibn ‘Ata Allah Al-Iskandari –que Dieu les agrée tous deux - : « Il est indispensable pour le disciple, dans cette voie, d’accompagner un Maître spirituel accompli qui le guide, qui a achevé l’éducation de sa propre âme et qui s’est débarrassé de ses passions. Qu’il abandonne son âme à lui et qu’il s’astreigne à accomplir ce qu’il demande et qu’il se dirige vers lui sans doute, ni interprétation, ni hésitation.

Les soufis ont dit : "Celui qui n’a pas de Maître, Satan est son Maître." »
Abû ‘Ali Al-thaqafî – que Dieu l’agrée – a dit : « Même si un homme se met à rassembler toutes les sciences et à côtoyer toutes les catégories de gens, il n’atteindra ce qu’ont atteint les Hommes de Dieu que par l’exercice spirituel en compagnie d’un Maître spirituel et Imâm ou d’un éducateur qui peut le conseiller. Et celui qui ne prend pas son éducation de celui qui ordonne le bien et interdit le mal, qui corrige les défauts de ses actions, les vices de son âme et qui sera son miroir fidèle, celui-là ne peut être pris comme exemple pour la purification des états. » 


Sidi Abû Madyan – que Dieu l’agrée – a dit : « Celui qui ne prend pas la bonne éducation chez les éducateurs, celui qui le suit s’éteint. »
L’auteur des Latâif al Minan a dit : « L’exemple doit être pris chez le Saint dont Dieu t’a montré l’existence et dont il t’a fait part des secrets de son cœur et de la place qu’il a auprès de Lui. Par cela, Dieu a placé ton regard au-delà de son enveloppe humaine, en présence du secret de son élection. Ainsi, tu as pu t’abandonner à lui, il t’a fait parcourir les chemins de la sagesse et de la maturité spirituelle. Il te connaît avec tous les traits, les caractéristiques de ton âme, ce qu’elle contient. 


Il t’enseigne l’union avec Dieu et l’éloignement de tout ce qui est autre que Dieu. Il t’accompagne sur le chemin jusqu’à ce que tu arrives à te prémunir de tous les choix répréhensibles que ton âme serait tentée de faire. Par la connaissance de ton âme, tu pourras t’en éloigner et ne pas la suivre dans ses égarements ; par la connaissance du don de Dieu, tu auras la volonté de retourner à lui et d’être reconnaissant envers Lui et d’accepter de rester de longues heures en Sa Présence. » 


Le même auteur a écrit aussi : « Ton Maître n’est pas celui de qui tu as entendu des paroles, ton Maître est celui de qui tu as pris. Il n’est pas celui qui te parle, il est celui dont l’indication coule en toi. Il n’est pas celui qui t’a fait parvenir à la porte, il est celui qui a levé le voile entre toi et lui. Le Maître n’est pas celui dont les paroles t’atteignent, ton Maître est celui dont l’état te stimule. C’est lui qui t’a fait sortir de la prison de tes passions et t’a fait entrer dans la Présence du Seigneur. Il est celui qui, en permanence, poli le miroir de ton cœur jusqu’à ce que les Lumières Seigneuriales s’y reflètent. Il t’a emmené vers Dieu et tu es allé vers lui, il t’a emmené jusqu’à te faire parvenir jusqu’à lui. Il reste en permanence à tes côtés, jusqu’à ce qu’il te remette en Ses Mains. Il t’a alors plongé dans les Lumières de la Présence Divine et dit "Te voici et Ton Seigneur". »


[1] On l’appelle aussi le « Mujaddid » : (celui qui assure le renouveau) : en faisant allusion au hadîth bien connu : « Dieu envoie à cette communauté à la tête de chaque siècle quelqu’un qui revivifie pour elle sa religion » Hadîth sahîh: rapporté par Abû Dâwud dans ses Sunan (n° 4291), Al-hâkim dans son Mustadrak 4/522, Al-bayhaqî dans ma'rifat as-sunan wa al-âthâr 1/28/422 et par d'autres.
Cela concerne aussi bien les savants exotériques qui répondent aux questions d’actualité de la communauté en ce qui concerne la jurisprudence ou autre, que les savants ésotériques (les connaisseurs de Dieu qui aident les disciples à purifier et réformer leurs cœurs dans l’environnement et le contexte de chaque époque).

[2] Sourate Tawbah, verset : 119

[3] Sourate 26, verset 59 : les walis ou les élus ou encore « les experts en Dieu: khabîr, pluriel : khubarâ » existent et existeront tant que le soleil brillera sur cette terre : Abû Hurayra rapporte que l'Envoyé d'Allah (bénédiction et paix sur lui) a dit: « Allah a dit: Celui qui fait montre d'hostilité envers un de mes walis (amis, saints, élus) Je lui déclare la guerre. Mon serviteur ne se rapproche pas de moi par quelque chose de plus agréable à Mes yeux que l'accomplissement de ce que Je lui ai prescrit et , Mon serviteur ne cesse de se rapprocher de Moi par des oeuvres surérogatoires au point que Je l'aime. Et lorsque Je l'aime, Je suis son ouie par laquelle il entend, son regard par lequel il voit, sa main par laquelle il saisit, et son pied avec lequel il marche; s'il Me demande, assurément Je l'exaucerai; s'il cherche près de Moi asile, assurément; Je le lui donnerai." Rapporté par Al-Bukhârî.

[4] Sourate 43, verset 67.

[5] Rapporté par At-tirmithî dans ses Sunans (Kitâb Az-zuhd) et Abû Dâwûd dans ses Sunans (kitâb al-adab).

[6] Rapporté dans le Sahîh al-Bukhârî : Hadîth 1926 (p 823) le livre des bêtes à égorger et du gibier : dans « le sommaire du sahih al-bukhârî » Tome II, par L’Imam Zein Ed-Dine Ahmed ibn Abdul-Latif A-Zoubaidi.

[7] Rapporté par At-tirmithî dans ses sunans(Kitâb sifat Al-qiyâma wa ar-raqâiq wa al-wara‘).

[8] Rapporté par Muslim (Kitâb Al-birr wa As-silla wa al-âdâb).

[9] Le Idhn est une notion subtile qui implique une compétence prodigieuse du maître vivant et une lumière venant de Dieu pour mener à bien sa mission noble de l’enseignement et de l’éducation spirituelle. Plusieurs faits de la sîra (biographie du Prophète et des compagnons) témoignent de l’existence et de l’authenticité du Idhn.

jeudi 15 août 2013

La méthode de Seyydunâ Aboû Bakr (radiy-Allah ‘anhu)

Le Porteur de Savoir  




Le texte que nous présentons est un exemple, notamment, de l’utilisation méthodique initiatique de la prière sur le Prophète (qu’Allah prie sur lui et le salue).

Ce premier document, qui concerne l’utilisation de la prière abrahamique (ibrâhimiyah), également appelée « et-tâmmah« ,  constitue en réalité une parfaite introduction à la présentation suivante qui concernera, in châ Allah, une méthode initiatique d’utilisation des Dalâil el-Khayrât, ainsi que certaines pratiques relatives à cet aspect, propres à la Tarîqah Rifâ’iyah.

Cette traduction inédite a été effectuée à partir de la traduction de Riordan Macnamara La clef de la réalisation spirituelle et l’illumination des âmes d’Ibn ‘Atâ Allah al-Iskandarî 1 ainsi que d’une version de ce qui est un texte semblable, voire partiellement identique, mais attribué au « Cheikh Chams ed-Dîn el-Barchansî, dans son livre Muftâh (sic) el-falâh wa miçbâh el-arwâh fî dhikr el-Karîm el-Fattâh dans le Masâlik el-Hunafâ ilâ machâri’ eç-çalâti ‘alâ el-Mustafâ (qu’Allah prie sur lui et le salue) 2 de l’imâm hâfidh Abu-l-‘abbâs ibn Muhammed ibn Abu Bakr el-Qastalânî (851- 923 H). L’attribution unanime du texte semble donc ne pas être acquise, ce qui reflète peut-être l’existence de voies de transmission différentes.

M.A.S.


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vendredi 24 août 2012

Introduction à la traduction française du commentaire des Hikam d’Ibn ‘Atâ’ Allâh par le cheikh Muhammad Sa‘îd Ramadân al-Bûtî

http://www.eric-geoffroy.net/




                                               Auteur ; Mohammad Said Ramadan Al Bouti
                                 Traduction : Abdallah Dominique Penot, Idris Devos, Samia Touati .


Introduction (extraits) d’Eric Geoffroy à la traduction française du commentaire des Hikam d’Ibn ‘Atâ’ Allâh par le cheikh Muhammad Sa‘îd Ramadân al-Bûtî, Paroles Sublimes, éd. Sagesse d’Orient, Paris, 2011.

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dimanche 29 juillet 2012

Commentaires du Cheikh Ahmad Ibn Ajiba sur les Hikam d' Ata Allah al-Iskandari










" L’effort que tu déploies pour obtenir ce qui t’est garanti, et ta négligence à t’acquitter de ce qui t’est demandé, montrent l’obscurcissement de ta clairvoyance ".


Déployer des efforts pour obtenir une chose consiste à consacrer son énergie à la rechercher.
la négligence est un relâchement et un gaspillage. La clairvoyance fait référence à l’oeil du coeur, de la même manière que l’oeil est le sens de la vue (physique). L’oeil du coeur perçoit uniquement les allusions spirituelles, alors que l’oeil perçoit seulement les réalités physiques (sensorielles). On pourrait dire que l’oeil du coeur voit les réalités subtiles et l’oeil (physique) les réalités concrêtes, ou que l’oeil du coeur voit seulement ce qui est éternel et que l’oeil voit seulement ce qui est temporel, ou que l’oeil du coeur voit seulement le Créateur et l’oeil voit seulement la manifestation.

Quand Allah désire ouvrir l’oeil du coeur (d’un de Ses serviteurs), Il lui fait se consacrer à Son service par les actes (exterieurs), tandis que son coeur (interieur) est occupé à Son amour. Lorsque l’amour intérieur et l’adoration extérieure atteignent un degré élevé, la lumière de l’oeil du coeur s’accroit à un point tel qu’elle surpasse celle de la vue extérieure, et la lumière de la vue extérieure disparait dans la lumière de l’oeil du coeur : le serviteur voit alors uniquement les significations subtiles et la lumière éternelle que l’oeil du coeur perçoit.

C’est là le sens des paroles du Shaykh al Majdhub :

" Ma vue s’est éteinte dans la vue, je me suis annihilé à toute chose éphèmère, j’ai réalisé et je n’ai trouvé nul autre que Lui, et je suis resté dans cet état, comblé ".

Lorsque Allah veut rabaisser Son serviteur, Il l’occupe extérieurement au service des choses de ce monde, tandis que son intérieur est attaché à l’amour de ces mêmes choses.

Ensuite, il continue dans cette voie, jusqu’à ce que la lumière de son oeil du coeur s’éteigne et que la lumière extérieure recouvre la lumière de l’ oeil du coeur, de sorte qu’il ne voit plus que les choses sensibles et n’agit plus que pour ces choses sensibles. Alors, il déploie des efforts pour obtenir ce qui lui est garanti (concernant les biens de ce monde alloués) et devient négligent pour s’acquitter de ce qui lui est demandé.
S’il remplace la négligence par une totale absorption (dans le monde sensible) et la paresse par un abandon total, l’obscurcissement devient un aveuglement complet, qui est de l’incroyance. En Dieu nous cherchons refuge !

Tout cela parce que ce monde est comme la rivière de Goliath : aucune personne qui venait s’y désaltérer n’était sauvée, sauf ceux qui n‘en prenaient qu’une petite gorgée, et non pas ceux qui y étanchaient toute leur soif, alors comprends bien cela !

Ce sont là les paroles du Shaykh Zarruq.
Le Shaykh ash-Shadili a dit : " L’oeil du coeur est comme l’oeil : la moindre poussière qui tombe dedans l’empêche de voir, même si elle ne le rend pas aveugle. Il y a un péril dans ce qui brouille la vue et rend les pensées troubles. Les désirer enlève tout le bien, et agir en fonction d’elles retire à la personne une partie de son islam et lui fait arriver à l’opposé. Quand cela atteint un point où on attaque la communauté, où on devient continuellement injuste afin de préserver son rang et sa position et où l’amour de ce monde l’emporte sur l’amour de l’Autre Monde, l’islam quitte complètement la personne. Ne sois pas leurré par ce que tu vois autour de toi : il n’y a de véritable esprit que dans un islam consistant à aimer Dieu et Ses serviteurs. "

Déployer des efforts pour ce qui est garanti est complètement blâmable, que ce soit en action ou en paroles, lorsque l’on désire (par exemple) hâter l’obtention d’une chose par des supplications ou par tout autre moyen. 
C’est là ce qui est indiqué dans la hikma suivante :

Hikma 6
" Que le délai mis à t’accorder ce que tu as demandé par des prières insistantes ne cause pas ton désespoir : l’exaucement de tes prières t’es garanti pour les choses qu’Il a choisi de t’accorder, et non pas pour celles que tu as choisies pour toi même; et elles te seront accordées au moment où Il le veut, et non pas au moment que tu souhaites. "

Hikma 13
" Comment un coeur pourrait il être illuminé tant que les formes des choses existantes se reflètent dans son miroir... ".

Les formes des choses existantes font référence aux êtres et à leur représentation dans l’ordre des sens et des idées. Les choses existantes sont les différents types de créatures, petites ou grandes. Se reflèter signifie que ces choses sont solidement installées, de la même manière que lorsque une chose en imprègne une autre, ses effets apparaissent inévitablement elle.

Le miroir est une métaphore qui désigne l’intérieur de l’être, qui est l’œil du cœur, dans lequel les choses, belles ou laides, se manifestent.
Allah a créé le coeur de l’être humain comme un miroir poli, dans lequel ce qui est devant lui se reflète.

Le coeur ne peut se diriger que d’un seul côté. Quand Allah veut du bien à Son serviteur, Il lui fait refléter les lumières de Son royaume (Malakut) et les secrets de Son Essence (Jabarut) et le coeur n’est plus attaché à l’amour d’aucune chose ténébreuse ou d’aucune illusion.
Alors, les lumières de la foi et de l’excellence (ihsan) se reflètent dans le miroir de son coeur, et les lunes de l’unité et les soleils de la gnoses y brillent.

C’est ce qu’a indiqué ash-Shustari quand il a dit : "...Annihile toi à toute chose créée et les secrets t’apparaitront. Le fait de polir le miroir de ton coeur efface tout obstacle à l’apparition de la vérité, que tu reconnais alors en toutes choses ; ton coeur devient l’axe de la sphère des lumières. En lui apparaissent les significations de l’unité et les soleils de la gnose. "

Quand Dieu veut rabaisser un serviteur par Sa justice et Sa sagesse, Il lui fait se préoccuper des choses du monde et sensuelles, qui se reflètent dans le miroir de son coeur : cette obscurité phénoménale et leurs formes imaginaires, rendent impossible le lever des soleils de la gnose et des lumières de la foi. Si ces reflets viennent à s’installer dans le coeur, leur lumière est éteinte et le voile est renforcé (augmente). Alors, tu ne vois plus que le sensible, et tu ne reflètes plus que le sensible. 

Il peut arriver que le renforcement du voile et l’extinction totale de la lumière (de la foi) soientt tels qu’ils entrainent la dénégation de l’existence de la lumière (à sa source).
C’est là la station de l’incroyance, en Dieu nous cherchons refuge.

Il peut arriver que la rouille soit moins importante et le voile plus fin, alors on affirme l’existence d’une lumière, même si on ne la voit pas. C’est là la station du commun des musulmans. Ils varient en proximité et en distance, en force et en faiblesse, chacun selon son degré d’attachement à ce monde, à ses appetits et à ses illusions.
Dans un hadith , il est dit que " les cœurs sont atteints par une rouille semblable à la rouille du cuivre : leur nettoyage se fait grâce à la foi. "
Dans un autre hadith , il est dit que " toute chose peut être polie, et que le coeur est poli par le dhikr. "

Le Prophète, Dieu le bénisse et lui donne la paix, a aussi dit : " Quand quelqu’un commet une mauvais action, un point noir prend place dans son coeur. S’il se repent et demande pardon, ce point s’en va. S’il recommence, ce point grandit dans le coeur, jusqu’à ce qu’il le submerge. C’est là la rouille mentionnée par Allah : "ce qu’ils ont acquis a mis la rouille sur leur cœur " (83,14).
Tu sais à présent que le coeur n’a qu’une seule direction (orientation) : quand il reflète la lumière, il brille, quand il reflète l’obscurité, il s’assombrit. L’ombre et la lumière ne coexistent jamais. Tu connais maintenant la raison de l’étonnement du Shaykh, quand il se demandait : " Comment le coeur pourrait il refléter la lumière de la foi et de l’excellence alors que les formes des choses existantes se reflètent dans son miroir ? "
Les opposés ne se rejoignent pas. Dieu Tout Puissant a dit : " Allah n’a pas mis deux cœurs dans les entrailles de l’homme. " (33,4).

Ainsi, O faqir , tu ne possèdes qu’un seul coeur. Si tu te tournes vers les créatures, tu te détournes de la Réalité. Si tu te tournes vers la Réalité, tu te détournes des créatures, et tu passeras du monde sensible (Mulk) au monde du Royaume divin (Malakut), et du Malakut au Jabarut (Monde de l’omnipotence : océan infini, d’où jaillissent le Mulk et le Malakut) .

Aussi longtemps que tu demeureras entravé (enchainé) à ce monde à cause de ton appétit (de tes désirs), tu ne pourras pas voyager jusqu’à ton Seigneur. 

C’est ce qui est indiqué dans la 2ème partie de la hikma :

" Comment pourrait il entreprendre son voyage vers Dieu s’il est entravé par la concupiscence ? "
Hikma 17 : 

" Parfait ignorant est celui qui veut qu’à l’instant 
présent advienne autre chose que ce que Dieu y manifeste ".

L’ignorance est le contraire de la connaissance, et on dit qu’il s’agit d’une ignorance concernant le but à atteindre. Il y a deux catégories d’ignorants : simples et complexes.

L’ignorant simple est quelqu’un d’ignorant, et il sait qu’il est ignorant.

L’ignorant complexe est ignorant de son ignorance. Le plus vilain type d’ignorance est l’ignorance et la dénégation de Dieu, après avoir cherché à le reconnaitre.

Une part de l’adab du gnostique véritable consiste à rgarder et accepter les choses telles qu’elles sont et d’agir en fonction de la situation propre à chaque chose…" Si tu vois Sa beauté dans tout ce qui est (apparemment) laid,Les significations de Sa beauté en elles (de ces choses) viendront en toi rapidementSa beauté vient compléter les imperfections de la laideur,De sorte qu’il n’existe rien d’imparfait et qu’il n’y rien de laid "

Quiconque désire que les choses apparaissent pour lui à un moment autre que Dieu a choisi , ou d’une autre façon, a amassé toute l’ignorance (possible) et ne s’en est pas débarassé, puisqu’il s’oppose au Décret divin et qu’il rivalise avec le Tout-Puissant. Dieu le Tout Puissant a dit : " Ton Seigneur crée ce qu’Il veut " (11, 107). Si ton Seigneur l’avait voulu, ils auraient cru. Si ton Seigneur l’avait voulu, tout le monde sur terre aurait cru. Peux tu forcer les gens à devenir des croyants ? 

Dans un hadith Qudsi, Dieu dit : " Celui qui ne se satisfait pas de Mon Décret ou qui n’est pas patient dans l’épreuve, qu’il quitte Mon Ciel et prenne un autre Seigneur que Moi ! ". ‘Abdullah ibn Ma’sud et Ibn ‘Abbas disaient : " Je préfèrerais porter un charbon ardent plutôt que de dire à propos d’une chose : " Si cela pouvait ne pas être ! " ou à propos d’une chose qui n’existe pas : " Si elle pouvait exister ! " !

Abu Uthman rapporte : " Pendant quarante ans, Allah ne m’a jamais mis dans une situation que je n’aimais pas, ni changé pour un autre état qui me déplaisait. "

Le Shaykh ‘Ali écrit dans son livre : " Quiconque reconnait les gens de la science extérieure et ne remet en cause aucun de leurs états obtiendra ce qu’ils ont et ne passera pas à côté de ce qu’ils possèdent.

Quiconque reconnait la science des gens de la
science intérieure et ne remet pas en cause leurs états obtiendra ce qu’ils ont et ne passera pas à côté de ce qu’ils possèdent. Le connaissant en Dieu mêle en lui les richesses de chacun des deux groupes et tient compagnie aux deux groupes. Chacun des groupes a sa propre coloration, comme le disait le Sheykh de notre Sheykh, Sidi Ahmad al-Yamani : Il ne reniait aucun des états de la création. Il étudiait la science extérieure avec les savants de l’extérieur, et il leur enseignait, et approfondissait sa connaissance dans ce domaine; et il étudiait la science intérieure avec les gens de la science intérieure, et il leur enseignait et approfondissait sa connaissance dans ce domaine. Ainsi, il retira le meilleur de chacun des deux groupes et de la science et de la sagesse que Dieu leur avait donné. On dit que le saint parfait s’adapte à tous les niveaux et satisfait toutes les attentes.
Si on réflechit aux différents hadiths du Prophète, on trouvera qu’ils obéissent à la même règle, car le Prophète, Dieu le bénisse et lui donne la paix, était le Maitre des gnostiques et le modèle des disciples.

Il confirmait les gens dans la sagesse que Dieu leur avait donné et les encourageait dans cette voie. 

C’est pourquoi nous pouvons trouver qu’il existe des hadiths contradictoires, alors qu’il n’existe aucune contradiction en réalité. Si vous étudiez les hadiths sur le dhikr, vous trouverez qu’il n’y a rien de mieux et de plus important que le dhikr. Si vous étudiez les hadiths sur le combat intérieur, vous trouverez qu’il n’y a rien de mieux. si vous examinez les hadiths sur l’excellence de comportement, vous trouverez qu’il n’y a rien de mieux. Si vous étudiez les hadiths sur l’ascétisme et sur le dépouillement des biens de ce monde, vous trouverez qu’il n’y a rien de mieux. Si vous étudiez les hadiths conseillant d’entretenir et de servir sa famille, la même chose est vraie.
Ainsi, le Prophète, Dieu le bénisse et lui donne la paix, encourageait dans chacun de ces domaines, de manière telle qu’on pouvait dire qu’il n’y a rien de plus important. C’était pour que les différentes personnes concernées soient en paix et quelles voient un signe clair de leur Seigneur dans ces conseils. Il ne leur demandait jamais de changer de situation, puisque Allah leur réservait ce type de sagesse. Alors, il les confortait et les encourageait : ainsi, une personne qui écoutait ces hadiths pensait qu’il n’y avait rien de mieux que cela (ces conseils). Et assurément, il n’y avait rien de mieux pour ces personnes.
En résumé, le connaissant en Dieu ne renie rien et n’ignore aucune situation. L’un d’entre eux a pu dire : " Il ne peut rien y avoir de plus merveilleux que ce qui est ". L’interprétation est que vis à vis de la science divine, il ne peut rien y avoir d’autre, et que par conséquent, il n’y a rien de plus merveilleux. Nous en reparlerons, Si Dieu le veut, et Dieu est le plus savant.
La hikma suivante traite du second adab à respecter avec la Sainte Présence, et qui consiste à combattre la mollesse de l’âme.

Hikma 19
" Ne demande pas à Dieu qu’Il te sorte d’une situation pour t’employer dans une autre ! S’Il le voulait, Il t’y aurait employé sans te faire quitter la première. "


 S’il est faible, il ne désire pas être fort. S’il est autochtone, il ne désire pas voyager. S’il voyage, il ne désire pas prendre demeure. C’est la même chose pour tous les autres états. Il attend de voir ce que Dieu fera, et ne cherche pas ce qu’il pourra accomplir lui même pour arriver à changer. 

Il est comme un cadavre entre les mains du laveur, ou comme un crayon dans une main, ainsi que l’a dit l’auteur de al-’Ayniyya :
" Je me vois comme un instrument, et c’est Lui qui me meut, je suis une plume et les décrets sont les doigts "Le Tout-Puissant a dit : " Ton Seigneur crée et Il choisit ce qu’Il veut. Le choix n’est pas le leur " (28; 68). Et Il a dit : " Mais vous ne le voudrez pas, sauf siFait partie de l’adab du gnostique le fait d’être satisfait de sa connaissance de Dieu, lui permettant de se passer de tout autre que Lui. Quand Dieu l’établit dans une situation, il ne la dédaigne pas et ne cherche pas à la quitter pour une autre. Si Dieu avait voulu le faire sortir de cette situation pour lui en faire connaitre une autre, Il l’aurait fait sans en avoir été prié. Il lui convient de rester dans la situation où la vérité l’a mis, jusqu’à ce qu’Il Lui en fasse changer, comme Il L’y a installé. " Dis, fais moi entrer par la porte de la sincérité, et fais moi sortir par la porte de la sincérité " (17,80).
La porte de la sincerité consiste à ce que tu y entres par Dieu, et que tu en sortes par Dieu. Il s’agit là d’une compréhension donnée par Dieu, et d’un signe de la réalisation de la connaissance divine. Si le connaissant par Dieu est célibataire, il ne désire pas se marier. S’il est marié, il ne désire pas divorcer. S’il est pauvre, il ne désire pas être riche. S’il est riche, il ne désire pas la pauvreté. S’il est en bonne santé, il ne désire pas être malade. S’il est malade, il ne désire pas être en bonne santé. S’il est puissant, il ne désire pas être sans pouvoir. S’il est sans pouvoir, il ne désire pas la puissance. S’il est contracté, il ne désire pas être dilaté. S’il est dilaté, il ne désire pas être contracté. S’il est fort, il ne désire pas être  Dieu Le veut " (76; 30).

Dieu a révélé à David : "David, tu veux, et Je veux, et (ne sera) que ce que Je veux. Si tu te plies à ce que Je veux, Je te donnerai ce que tu veux. Si tu ne te rends pas à ce que Je veux, je t’épuiserai, et il n’arrivera que ce que Je veux ".
L’Envoyé de Dieu, Dieu le bénisse et lui donne la paix, a dit à Abu Hurayra : " L’encre est sèche, concernant ce que chacun rencontrera ".
Dans un autre hadith : " L’encre est sèche et les rouleaux sont déjà rangés ".

Le Sheykh de nos Sheykhs, Sidi Ahmad al-Yamani a dit, quand on lui demandait ainsi qu’à ses compagnons ce qu’était la réalité de la sainteté : " La réalité de la sainteté est que, quand une personne est assise à l’ombre, elle ne désire pas s’asseoir au soleil et quand elle est assise au soleil, elle ne désire pas s’asseoir à l’ombre ".

Tout cela est fait délibérément, plutôt que par nécessité. Nous avons déjà cité ces paroles du Sheykh Sidi ‘Ali : " Un des attributs du saint parfait est qu’il a seulement besoin d’être dans la situation où son Seigneur l’a installé au moment présent ".

Si le gnostique reçoit un dévoilement sur une de ces questions, concernant le fait de changer d’état, il doit être vigilant et prudent, jusqu’à ce qu’il voie que c’est par Dieu, par un signe intérieur ou extérieur, ou une voix physique ou intérieure (spirituelle). Alors, il doit tenir compte de ces voix. Dieu s’adresse à lui comme Il Le veut. C’est là une attitude établie et éprouvée des gnostiques qu’ils ne changent leur situation qu’avec l’autorisation de Dieu et de Son Envoyé, puisqu’il n’existe pas de séparation pour les gens de l’Union. Que Dieu nous fasse compter parmi eux. Amen. Tout cela est valable si la situation dans laquelle tu te trouves est conforme à la shari’a. Autrement, quitte la aussi vite que possible.




samedi 30 juin 2012

Sagesses de 'Ibn Ata' Allah Al Iskandari - "Le Moi tourmenté"









Traduction et Commentaire
Sahri Mohammed


Si le coeur arrive à se dégager de l'occupation du Moi "despotique", le Moi "maléfique" affaibli devient alors un Moi "tourmenté".


L'indice psychologique révélateur du Moi "tourmenté" est le regret, le remord qu'il éprouve suite à une désobéissance en rapport à la réligion.


La tourmente du Moi est un signe annonciateur du changement vers le bien, un point d'inclinaison, qui marque un revirement de tendance.


Cependant, la coupure décisive avec le Moi "despotique" ne peut s'effectuer que par un véritable repentir (tawba) du Moi.


Il y a 3 conditions dans ce "repentir" :


- premièrement : Le remord, le regret.


Ibn Ata Allah dit dans ce sens :


"Parmi les signes révélateurs d'un coeur qui est mort, c'est lorsque tu ne regrettes pas les actes de désobéissance que tu as commis." (H 48)


"Mais à condition",



dit Ibn Ata Allah :


"de ne jamais grossir ton acte de désobéissance jusqu'à perdre confance en la miséricorde divine. Car celui qui connaît Dieu minimisera son acte de désobéissance auprès de Sa générosité". (H 49)


car, continue Ibn Atta Allah :


"Aucun acte de désobéissance n'est minime, s'Il (Dieu) t'oppose Sa justice ; et aucun acte de désobéissance n'est grand, s'Il t'offre Sa générosité". (H 50)


La 2 ème condition du repentir (tawba), c'est implorer le pardon de Dieu et


la 3ième condition c'est avoir l'intention sincère de ne plus refaire le mal.


Le repentir (tawba)


est une étape nécessaire, une condition préalable avant de pouvoir parcourir le chemin de la purification spirituelle.
Il est "l'infrastructure de base" pour tout effort de "développement spirituel". Sans lui, tout effort spirituel serait vain et sans résultats.
Il doit être concrétisé par une volonté de changement vers le bien et le passage à l'action concrète.


Ibn Ata Allah dit dans ce sens :


"Ressentir de l'amertume en cas de désobéissance à Dieu sans se soulever pour L'obéir, est signe d'excès d'optimisme". (H 76)


et aussi :


"Ne quitte pas un monde (ou une créature) pour un autre, comme l'âne du moulin qui marche pour revenir à sa place ; mais quitte le monde pour son Créateur." (H 42)


encore :


"Reporter les actions dans le temps, lorsqu'on est libre, révèle le mauvais penchant du Moi" (H 18)


parce que :


"Il y a des devoirs dans le temps qui sont récupérables, et les devoirs des temps sont, eux, irrécupérables. Dans chaque temps qui passe, tu as à accomplir un devoir nouveau envers ton Seigneur. N'as-tu point honte d'accomplir tes devoirs envers les autres et délaisser tes devoirs envers ton Seigneur?" (H 208)


"Mais", explique Ibn Ata Allah :


"C'est parce qu 'Il a su ton manque d'enthousiasme à accomplir tes devoirs envers Lui qu 'Il t'a imposé ces devoirs ; Il t'a conduit à Lui dans les chaînes de l'obligatoire : Dieu est étonné de voir des gens aller au paradis dans des chaînes. S'il t'a imposé son obéissance, Il t'a -en réalité- imposé d'entrer à Son paradis". (H 195)




note : H 195 = "Sagesse" 195 dans les "Hikam" de 'Ibn Ata' Allah





samedi 12 novembre 2011

Introduction aux 99 Noms d'Allah et Les preuves de l'excellence du Dhikr d'Allah par Ses Noms et Ses Qualités.








Le nom et l'être qu'il désigne (Ash Sha'rawî)  
 
Ash Shaykh Muhammad Ul Mutawallî Ash Sha'rawî (qu'Allâh lui fasse miséricorde) a dit :
« Allâh fut et il n'y eut rien avec Lui. Il créa ensuite les créatures et donna à chacune d'elles un nom qui la désigne.
Lorsque l'on dit « soleil » par exemple, on pense automatiquement à cette énorme étoile qui illumine et réchauffe la terre par ses rayons ; il en va de même de « ciel », « terre », « montagne », « astre », « arbre » ; tous ces mots désignent des choses précises.
Allâh enseigna à Âdam tous les mots. Il dit dans le Qur°ân : « Il apprit à Âdam tous les noms, qu'ensuite Il énonça aux anges, leur disant : « Informez-Moi de ces noms, pour autant que vous soyez véridiques ». » [Sûrah 2 – Âyah 31].
Le mot « tous » désigne la totalité de l'exhaustivité. La question qui se pose ici est la suivante : les noms d'Allâh font-ils partie des noms qu'Allâh enseigna à Âdam ? Le verset indique clairement qu'Allâh enseigna à Âdam tous les noms ; les Noms d'Allâh en font sans doute partie, à l'exception de ceux qu'Allâh a maintenu secrets dans Sa science cachée, comme le révèle un récit du Prophète.
Dans un récit […] le Prophète dit que « Allâh est Un, donc Impair, et aime le chiffre impair. » Il entend par « un » et « impair », Celui qui n'a ni associé ni égal et qui se distingue clairement de Ses créatures qui sont créées, elles, par couples. On peut lire dans le Qur°ân :« […] Et de chaque chose nous vous avons créé un couple. Peut être réfléchirez-vous. » [Sûrah 51 – Âyah 49].
Allâh aime donc l'impaire car il est représentatif de Son Unicité. Cependant, que veut-on dire par les plus beaux Noms d'Allâh ? Pour définir la signification des plus beaux Noms d'Allâh, il faudrait d'abord définir ce qu'est le nom. Le nom propre est une des catégories du nom ; il désigne une personne en particulier et le distingue parmi toutes les autres.
Le nom propre humain se compose de 3 éléments :
- le prénom,
- le surnom,
- et le nom de famille.
Le prénom est le premier nom attribué à un être humain et par lequel il est immédiatement indentifié. Si un père donne à son nouveau-né un prénom, Ahmad par exemple, ce sera le premier nom par lequel on identifiera cet être et celui qui lui est propre.
Le surnom est, quant à lui, un nom qu'on attribue à un être pour le valoriser ou le dévaloriser et qui vient en plus du prénom. Il se peut que le surnom ai un statut affectif.
Le nom de famille est enfin le nom que l'enfant hérite de ses parents et qui constitue son nom d'affiliation.
Notons qu'un surnom ou un nom de famille acquièrent le statut de prénom - premier nom - si l'un ou l'autre est attribué à la naissance de l'enfant en dehors de tout autre nom.
Prenons deux exemples pour illustrer ce que nous venons de dire, ceux du Prophète et de son compagnon 'Umar :
* Le premier, le Prophète, a pour nom Muhammad, pour nom de famille Abul Qâsim et comme surnom Le Messager d'Allâh.
* Le deuxième, 'Umar, a pour prénom 'Umar, pour nom de famille Abû Hafs et pour surnom Al Farûq (Le Justicier).
Revenons à présent aux Noms d'Allâh. Sont-Ils des surnoms d'Allâh ? Aussrément non, car ils sont tous valorisants, contrairement aux surnoms qui peuvent être dévalorisants. De même, Allâh ne peut avoir de nom de famille car Il est Seul, Unique, n'engendre pas et n'as pas été engendré.
Les plus beaux Noms d'Allâh sont les noms qu'Allâh S'est donné pour se faire connaître. En dehors du nom « Allâh » qui est le nom d'Allâh par excellence, tous les autres noms sont des Attributs - tel que Ar Rahmân - exprimant le plus haut degré de perfection ; ils sont néanmoins considérés comme des noms.
Si nous lisons avec attentions l'invocation suivante du Prophète (que Le Salut et La Paix d'Allâh soient sur lui) : « Seigneur, je Te demande par chacun des noms que Tu T'es donné ou que Tu as révélés dans Ton Livre ou enseignés à l'une de Tes créatures ou réservés à Toi Seul dans Ton mystère, de faire du Qur°ân le printemps de mon cœur, la lumière de ma vue, mon réconfort contre la tristesse et ma consolation dans mes soucis. », nous remarquons qu'Allâh a communiqué certains de Ses Noms dans Son Livre et certains autres par le Prophète (que Le Salut et La Paix d'Allâh soient sur lui). Il s'en est réservé certains autres dans Son mystère et Il en a enfin réservé certains autres à certaines de Ses créatures à titre exclusif.
Le fait de dénombrer 99 Noms d'Allâh n'empêche évidemment pas qu'il y en ait d'autres ; cependant, ce nombre désigne les noms les plus célèbres et dont la signification est plus forte.
Les Noms d'Allâh que nous examinerons dans ce qui va suivre sont ceux mentionnés dans Le Qur°ân et ceux enseignés par le Prophète. »

Un nombre indéterminé de Noms (Ash Sha'rawî)   

 Ash Shaykh Muhammad Ul Mutawallî Ash Sha'rawî (qu'Allâh lui fasse miséricorde) a dit :
« Il n'existe pas seulement 99 Noms d'Allâh comme le pensent certains, mais bien plus. Nous savons d'ailleurs qu'Allâh s'est réservé certains Noms qu'il a communiqués à personne et qu'il en a communiqué certains autres à quelques uns de Ses serviteurs à titre exclusif.
La question qui se pose ici est de savoir si les Noms d'Allâh - ceux que nous connaissons et ceux que nous ne connaissons pas - atteignent un nombre précis ou illimités ? Beaucoup d'avis ont été émis sur ce point, mais en réalité Allâh Seul le sait, tout simplement car nous ne savons rien des noms qu'Il n'a jamais communiqués et de ceux qu'Il a communiqués à certains de Ses serviteurs à titre exclusif. Même si leur nombre est limité, nous ne pouvons le savoir. Ce dont on est sûr, en revanche, c'est que les Noms d'Allâh sont plus de 99. Pour le reste, nous nous en remettons à Allâh qui Seul en détient la réponse. »



Il est interdit de créer des Noms Divins à partir de verbes exprimant des Actions Divines (Ash Sha'rawî)



Ash Shaykh Muhammad Ul Mutawallî Ash Sha'rawî (qu'Allâh lui fasse miséricorde) a dit :
« Allâh dit dans le Qur°ân :
« Ô Fils d'Israël ! Souvenez-vous des bienfaits dont je vous ai comblés ; je vous ai préféré à tous le monde » [Sûrah 2 – Âyah 122].
« Nous vous éprouverons par un peu de crainte, de faim, par des pertes légères de biens, d'honneurs ou de récoltes. Annonce la bonne nouvelle à ceux qui sont patients » [Sûrah 2 – Âyah 155].
« […] Ils usent de stratagèmes ; Allâh aussi use de stratagèmes ; mais c'est Allâh qui est le plus fort en stratagèmes. » [Sûrah 8 – Âyah 30].
« Allâh égare qui Il veut et guide qui Il veut ; Il est Le Puissant, Le Sage. » [Sûrah 14 – Âyah 4].
Nous remarquons à la lecture des versets précédents que plusieurs verbes exprimant des actions d'Allâh y ont été mentionnés, tels que : combler, éprouver, user de stratagèmes et égarer.
Il est clair que sur un plan purement linguistique, il est tout à fait possible d'obtenir, par la dérivation, des noms à partir des verbes, tel que « pourvoyeur » à partir du verbe pourvoir.
Cependant, cela n'est pas permis lorsqu'il s'agit de Noms d'Allâh. Les Noms « pourvoyeur », « défenseur », construit à partir du verbe défendre, comme dans le verset « Allâh défend les croyants… »[Sûrah 22 – Âyah 38], « combattant », construit à partir du verbe combattre, comme dans le verset : « Qu'Allâh les combatte… » [Sûrah 9 – Âyah 30], ne sont pas des Noms d'Allâh. Cela tient du fait que ces verbes ne sont pas autonomes mais participent au sens générale de la phrase.
De même, les locutions suivantes sont certes des descriptions d'Allâh : « Rigoureux dans son châtiment », « Celui qui accepte le repentir », « Celui qui pardonne les péchés », mais elles ne peuvent êtres considérées comme des Noms d'Allâh, car un Nom d'Allâh ne doit pas être systématiquement dérivé d'un verbe dont l'action est accompli par Allâh. »
  
Source : Sharh Asmâ°u Llâh Il Husnâ de l'Imâm Muhammad Ul Mutawallî Ash Sha'rawî (qu'Allâh lui fasse miséricorde), traduit aux éditions Es Salam sous l'intitulé : Les Plus Beaux Noms d'Allâh.










L'idée de base est que si Dieu est fondamentalement inconnaissable en Son mystère, on peut néanmoins connaître quelques modalités de Son être et de Son agir. Ces modalités sont traditionnellement au nombre de 99. Ce chiffre est fondé sur un hadith ("dit") d'Abû Hurayra:
Abû Hurayra rapporte que le prophète a dit : "En vérité, Allah a 99 Noms.Celui qui les retient ou les garde (ahça) entrera au Paradis."
Ce hadîth est consigné dans le recueil de Bukharî ainsi que dans d'autres narrations.
Abû Hurayra rajoute que le prophète a dit:"En vérité, Allah a 99 Noms, cent moins un. Celui qui les garde entrera au Paradis.En vérité, Allah est impair (witr) et aimel'impair."

Les noms de Dieu sont récités dans la liturgie soufie du dhikr.
Les preuves de l'excellence du Dhikr d'Allah par Ses Noms et Ses qualités. (source: Traité Sur Les Noms Divins de l'imâm Fakhr ad-Dîn ar-Râzî, de M. Gloton)

De nombreux versets coraniques pourraient être cités à l'appui de ce mérite tel celui-ci:A Allah les Noms parfaits.Invoquez-Le par eux (Coran VII, 180).

Sache qu'Allah a qualifié Ses Noms de parfaits dans quatre versets:
-Le premier que nous venons de citer:A Allah les Noms parfaits.Invoquez-Le par eux.

Eloigne-toi de ceux qui s'écartent en diffamant Ses Noms.Ils seront rétribués pour ce qu'ils ont fait (Coran VII,180)
-Le deuxième se trouve à la fin de la sourate du Voyage nocturne:
Dis!Invoquez Allah ou invoquez le Tout-Miséricordieux.Quoi que vous invoquiez, c'est bien à Lui que sont les Noms parfaits
(Coran XVII, 110)

-Le troisième dans la sourate Tâhâ:Allah;nul dieu adoré sinon Lui.A Lui les Noms parfaits (Coran LIX,24)

Certains versets témoignent de l'excellence du dhikr :
Faites Mon dhikr.Soyez reconnaissants envers Moi et ne soyez pas infidèles (Coran II, 152)
Ce verset pourrait aussi se traduire de la façon suivante:"Souvenez vous de Moi , Je Me souviendrai de vous..."

Par ce verset, Allah nous impose deux injonctions (amrayn) l'invoquation (dhikr) et la reconnaissance (shukr).
Il a mentionné l'invoquation avant la reconnaissance car la première consiste à s'occuper d'Allah et la seconde de Ses bienfaits (ni'ma).

Sache que le dhikr est de trois sortes:le dhikr de la langue (lisân), du coeur (qalb) et des membres (jawârih)).

1.Le dhikr avec la langue comporte des expressions proclamant la louange (tahmîd) et la glorification (tasbîh).

2.Le dhikr du coeur est de trois espèces:

-La première:l'homme médite sur les signes témoignant de l'Essence et des Qualités.

-La deuxième:il médite sur la portée e son assujettissement à l'Ordre (amr) et à la Défense (mahy), à la Promesse (wa'd) et à la menace (wa'îd).Il s'évertue à considérer le Principe (hukm) et les Secrets '(asrâr) qui régissent toutes ces dispositions divines de sorte qu'il lui sera facile de s'appliquer aux oeuvres d'obéissance (tâ'ât) et de renoncer aux choses défendues.

-La troisième:Il médite sur les secrets des réalités qu'Allah a créées de sorte que chaque atome lui apparaît comme le miroir fourbi réfléchissant le Monde du Mystère ('âlam al-ghayb).

Quand le serviteur regarde dans ce miroir avec l'oeil de son intelligence, les rayons de sa vue spirituelle convergent à partir
de lui jusqu'au Monde de la Majesté ('âlam al-jalâl), station sans fin et océan sans rivage!

3.Le dhikr d'Allah par les membres implique leur submersion dans les oeuvres d'obéissance et leur exemption de toutes choses illicites.Ainsi interprété, Allah a appelé la prière-cet acte rituel de grâce d'union - dhikr.N'a-t-Il pas dit:"O vous qui croyez! quand on appelle à la Prière du jour de vendredi, empressez-vous vers le dhikr d'Allah, faites abondamment le dhikr d'Allah!Peut-être serez-vous prospères (Coran LXII,9).
Sache le! Lorsqu'Allah ordonne de pratiquer le dhikr, par ces versets, iIl en explicite les modalités dans d'autres :

"Ceux et celles qui font le dhikr d'Allah abondamment, Allah leur a promis un pardon et une récompense immense (Coran XXXIII, 35).
Les oeuvres de bien sont scellées par le dhikr : O les Fidèles! Faites le dhikr d'Allah d'un dhikr abondant (Coran XXXIII,41)
"Ceux qui font le dhikr d'Allah, dressés, assis ou couchés sur le côté (Coran III, 191), c'est- à- dire  :nuit et jour, sur terre et sur mer, en voyage, dans son pays, riche ou pauvre, en bonne santé ou malade, de telle sorte que le fils d'Adam ne dispose pas d'une quatrième condition pour invoquer (Dieu).

Allah a dit:Invoquez Allah comme vous invoquez vos pères ou même d'une invoquation plus intense (Coran II, 200).
Dans d'autres versets, Allah mentionne la Sagesse impliquée dans le dhikr, sagesse en laquelle on peut distinguer deux aspects:

a) le premier aspect se trouve dans ce verset : "N'est-ce pas par le dhikr d'Allah que les coeurs s'apaisent (Coran XIII, 28).

b) Ceux qui se protègent par la crainte pieuse, quand certains démons les touchent, se remémorent Dieu et deviennent alors perspicaces (Coran VII, 201)
Sache le!De même qu'Allah présente les avantages du dhikr, de même expose-t-Il la corruption engendrée par l'opposition au dhikr.
On peut distinguer quatre aspects:


1Le premier aspect est contenu dans ce verset suivant:"Celui qui s'opposera à Mon dhikr aura une vie sans épanouissement
et Nous le rassemblerons, aveugle, au jour de la Résurrection.Il dira alors : "Mon Seigneur, pourquoi m'as-Tu rassemblé aveugle
alors que j'étais voyant auparavant ," . Allah répondra : " De même que Nos signes te sont parvenus et que tu les as oubliés, de même
en ce Jour on t'oubliera " (Coran XX, 124 à 126)

2)A quiconque se détourne du dhikr du Tout-Miséricordieux, Nous destinons par affinité un démon qui lui est conjoint (Coran XLIII,36)
En réalité, la concupiscence (shahwa), l'irrascibilité (ghadab), l'estimation (wahm) et l'imagination (khayâl) incitent toutes l'homme à  se préoccuper des réalités corporelles et cette disposition est à l'opposé de celle qui pousse au service d'Allah...

3) Quiconque se détourne du dhikr de son Seigneur sera amené par Lui (ou par le dhikr de Son Seigneur) vers un châtiment ascensionnel (Coran LXXII,17)

4)"O vous qui croyez!que vos biens et vos enfants ne vous distraient pas du dhikr d'Allah.Ceux qui agissent ainsi seront les perdants (Coran LXIII,9).



Commentaire de Ibn Atallah El Iskandari (source traité sur le Nom Allah):
Les hommes qui les retiennent se répartissent en trois catégories:
1) la première: concerne ceux qui les retiennent en les reconnaissant comme vrais (Tasdiqan) en y adhérant fermement (i'tiqadan) en se conformant à la transmission traditionnelle (riwâyan) et en les énonçant (maqâlan)
2) la deuxième: concerne ceux qui les retiennent en énumérant ('addan) en les comprenant (dirâyatan) en agissant en conformité (avec ce qu'il impliquent) et selon l'orientation convenable (sûluk wa hâlan).3) la troisiéme: concerne ceux qui les retiennent tout à la fois par l'invocation (dhikran) la mémoire (hifzan) la science ('ilman) la garde attentive (muhafazan) la connaissance ( ma'rifatan) l'appropriation (takhalluqan) le dévoilement (kashfan) la contemplation (shuhudan) la magnification (ta'ziman) et la vénération (Ijlâlan).
A chacune de ces catégorie d'hommes, la loi divine a promis l'entrée au Paradis.

Liste des 99 Noms Divins mentionnés dans le Hadîth rapporté par l'Imâm At Tirmidhî ici



Le 100ème nom est le Nom Ineffable que Dieu communique à qui Il veut.



Lire aussi  les Notions châdhilies sur la réalisation initiatique des Noms en cliquant ici