Affichage des articles dont le libellé est Cheikh Kishk. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est Cheikh Kishk. Afficher tous les articles

lundi 25 mars 2013

Discussion entre l'Imâm Abû Yazîd Al Bistâmî et un prêtre de Bassora (Cheikh Kishk)


 
 
 
 
Discussion entre l'Imâm Abû Yazîd Al Bistâmî et un prêtre de Bassora (Kishk)

 
                              Sermon en audio du cheikh Kishk (Que Dieu l'agrée)
 
http://www.at-tawhid.net/

Shaykh 'Abd Ul Hamîd Kishk (qu'Allâh lui fasse miséricorde) rapporta dans un de ses sermons du Vendredi que le Soufi et Imâm Abû Yazîd Al Bistâmî (qu'Allâh lui fasse miséricorde) était en train de dormir la nuit, lorsqu’il entendit dans son sommeil, après la prière de l'aube, quelqu'un l'appeler en ces termes : « Ô Abû Yazîd, cette nuit est une nuit de fête chez les chrétiens, fais tes ablutions et va les rejoindre dans leur monastère, tu seras assurément émerveillé par la Sagesse d'Allâh ! » Il fit donc ses ablutions et entra dans le monastère chrétien de Bassora (Basrâ en 'Irâq).

Lorsque le prêtre se leva pour prononcer son prêche devant les paroissiens, il dit : « Je ne puis parler en présence d'un musulman entré dans notre monastère. »

- « Notre père, comment pouvez-vous être certain qu'il est musulman ? », demanda l'assemblée.

- « Les disciples de Muhammad portent sur leurs visages la trace laissée par les prosternations. »

Lorsqu'il fit signe à l'Imâm Abû Yazîd Al Bistâmî de sortir, ce dernier répondit : « Je jure par Allâh que je ne m'en irai pas tant qu'Allâh n'aura pas jugé entre vous et moi ; et Il est certes Le plus juste des juges. »

- « Dans ce cas, nous te poserons des questions. Si tu réponds avec justesse à toutes nos questions, nous croirons en ton Prophète. Mais si tu te trompes sur une seule question, tu ne sortiras d'ici que sur nos épaules, le corps sans vie ! », affirma le prêtre.

- « Pose toutes les questions que tu souhaites. », lui répondit l'Imâm Abû Yazîd.

 Le prêtre demanda donc :

« 1- Qu'est-ce qui est unique n'ayant point de second ?

 2- Que sont les deux n'ayant point de troisième ?

 3- Que sont les trois n'ayant point de quatrième ?

 4- Les quatre n'ayant point de cinquième ?

 5- Les cinq n'ayant point de sixième ?

 6- Les six n'ayant point de septième ?

 7- Les sept n'ayant point de huitième ?

 8- Les huit n'ayant point de neuvième ?

 9- Les neuf n'ayant point de dixième ?

 10- Que sont les dix qui peuvent se démultiplier ?

 11- Qui sont les onze frères ?

 12- Quel est le miracle qui est composé de douze éléments ?

 13- Quelle est la famille composée de treize membres ?

 14- Quelles sont les quatorze choses qui ont parlé à Dieu ?

 15- Quelle est la chose qui a exhalé un souffle sans pour autant posséder une âme ?

 16- Quel est le tombeau qui transporta son hôte ?

 17-Quelle est la chose que Dieu a créée et dont Il a valorisé l'importance ?

 18- Quelle est la chose que Dieu a créée et dont Il a méprisé l'importance ?

 19- Quelles sont les choses que Dieu a créées sans père ni mère ?

 20- Qui sont ceux qui ont menti et sont entrés au Paradis ?

 21- Qui sont ceux qui ont dit vrai et sont entrés en Enfer ?

 22- Que signifie le verset : « Par les vents éparpilles ! Par les porteurs de fardeaux ! Par les glisseurs agiles ! Par les distributeurs selon un commandement ! »

23- Quel est l'arbre possédant douze branches, sur chaque branche se trouvant trente feuilles et chaque feuille portant en elle cinq fruits : trois à l'ombre et deux au soleil ? Réponds ô Abû Yazîd ! »

L'Imâm Abû Yazîd se leva, tandis qu'Allâh fit descendre Sa Quiétude dans son cœur et son être tout entier. Il dit alors :

« 1- Concernant l'unique n'ayant pas de second, il s'agit de : « Dis, Dieu est Un ! » [Sûrah 112 – Âyah 1].

 2- Quant aux deux n'ayant point de troisième, il s'agit du jour et de la nuit : « Nous avons fait de la nuit et du jour deux signes […] » [Sûrah 17 – Âyah 12]

 3- Les trois n'ayant point de quatrième sont les trois épreuves qu'a fait subir Al Khadir à Moïse : «Et après qu'ils furent montés sur un bateau, l'homme (Al Khadir) y fit une brèche » [Sûrah 18 – Âyah 71] ; « Quand ils eurent rencontré un enfant, l'homme le tua » [Sûrah 18 – Âyah 74] ; « Quand ils furent arrivés à un village habité, ils demandèrent à manger à ses habitants » [Sûrah 18 – Âyah 18]. « Ceci marque la séparation entre toi et moi, dit l'homme » [Sûrah 18 – Âyah 75].

 4- Les quatre n'ayant point de cinquième sont la Thora, les Psaumes, l'Évangile et le Qur°ân.

5- Les cinq n'ayant point de sixième sont les cinq prières quotidiennes prescrites par Allâh.

6- Les six n'ayant point de septième correspondent aux six jours de la création : « En effet Nous avons créé les cieux et la terre et ce qui existe entre eux en six jours. » [Sûrah 50 – Âyah 38].

À cet instant, le prêtre demanda : « Pourquoi est-il précisé à la fin du verset : « sans éprouver la moindre lassitude ». »

L'Imâm Abû Yazîd Al Bistâmî (qu'Allâh lui fasse miséricorde) répondit : « Parce que les juifs et les chrétiens ont affirmé qu'Allâh a éprouvé de la fatigue après avoir créé l'univers. C'est pourquoi, afin de réfuter cette thèse, Allâh a inséré cette précision dans le verset. »

Puis l'Imâm reprit sa réponse à la question originelle du prêtre :

« 7- Concernant les sept n'ayant point de huitième, il s'agit des sept cieux : « Celui Qui a créé sept cieux superposés […] » [Sûrah 67 – Âyah 3].

8- Quant aux huit n'ayant point de neuvième, il s'agit des huit anges porteurs du Trône d'Allâh : « [...] Tandis que huit, ce jour-là, porteront au-dessus d'eux le Trône de ton Seigneur. » [Sûrah 69 – Âyah 17].

9- Les neuf n'ayant point de dixième correspondent aux neufs miracles de Mûsâ (que Le Salut et La Paix d'Allâh soient sur lui). »

Le prêtre lui demanda alors de les énumérer, l'Imâm Abû Yazîd Al Bistâmî lui répondit : « La main [lumineuse], le bâton, la traversée de la mer, la disette, le déluge, les criquets, les poux, les grenouilles et le sang. »

Puis l'Imâm Abû Yazîd Al Bistâmî (qu'Allâh lui fasse miséricorde) reprit sa réponse à la question de départ du prêtre en disant :

« 10- Au sujet des dix susceptibles de se démultiplier, il s'agit des bonnes actions : « Quiconque viendra avec une bonne action en aura dix fois autant » [Sûrah 6 – Âyah 160], « Allâh multiplie la récompense à qui Il veut » [Sûrah 2 – Âyah 261].

11- À la question qui demande qui sont les onze frères : « J'ai vu en songe onze astres » [Sûrah 12 – Âyah 4], qui représentent les onze frères de Yûsuf.

12- Le miracle qui est composé de douze éléments : « Et quand Mûsâ demanda de l'eau pour désaltérer son peuple, c'est alors que Nous dîmes : « Frappe donc le rocher avec ton bâton ! » Et tout d'un coup, douze sources en jaillirent. » [Sûrah 2 – Âyah 60].

13- La famille composée de treize membres est : « Et aussi le soleil et la lune ; je les ai vus prosternés devant moi » [Sûrah 12 – Âyah 4]. Aux onze frères de Yûsuf s'ajoutent le soleil et la lune correspondant au père et à la mère. Voilà bien treize membres.

14- Les quatorze choses ayant parlé à Allâh sont les sept cieux et les sept terres : « Soumettez-vous tous deux de gré ou de force ! ». Et tous deux dirent : « Nous voilà entièrement soumis ! » Il décréta d'en faire sept cieux en deux jours [...] » [Sûrah 41 – Âyât 11 & 12].

15- Quant au tombeau ayant transporté son hôte, il s'agit de la baleine qui avait avalé Yûnus : « La baleine l'avala car il avait encouru Notre colère » [Sûrah 37 – Âyah 142].

16- La chose ayant exhalé un souffle sans pour autant posséder une âme est l'aube : « Et par l'aube quand elle exhale son souffle ! » [Sûrah 74 – Âyah 34].

17- La chose qu'Allâh a créée et dont Il a valorisé l'importance est la ruse féminine : « Votre ruse est vraiment énorme ! » [Sûrah 12 – Âyah 28].

18- La chose qu'Allâh a créée et a dépréciée est le cri des ânes : « Car la plus détestable des voix est bien le braiment des ânes. » [Sûrah 31 – Âyah 19].

19- Allâh a créé sans père ni mère : Âdam (que La Paix soit sur lui), les Anges, le bélier d'Ismâ'îl et la chamelle de Sâlih.

20- Ceux qui ont menti et sont entrés au Paradis sont les frères de Yûsuf : « Le soir, ils revinrent auprès de leur père en pleurant. Ils dirent : « Père, nous sommes allés jouer à la course en laissant Yûsuf auprès de nos affaires, c'est alors que le loup l'a dévoré ». » [Sûrah 12 – Âyât 16 & 17]. Mais malgré cela, Joseph leur dit : « Soyez sans crainte. Qu'Allâh vous pardonne, Sa Miséricorde n'a point d'égale. » [Sûrah 12 – Âyah 92].

21- Quant à ceux qui ont dit vrai et sont entrés en Enfer : « Et les juifs disent : « Les chrétiens ne tiennent sur rien ! » ; et les chrétiens disent : « Les juifs ne tiennent sur rien ! ». » [Sûrah 2 – Âyah 113].

22- Les « éparpilleurs » sont les vents, « les porteurs de fardeaux » sont les nuages porteurs de pluie, « les glisseurs agiles » sont les vaisseaux qui voguent sur les mers, « les distributeurs selon un commandement » sont les Anges qui nous distribuent nos subsistances et consignent nos bonnes et nos mauvaises actions selon un commandement divin.

23- Enfin, quant à l'arbre, il s'agit de l'année qui s'écoule. Cet arbre compte douze branches correspondant aux douze mois de l'année. Chaque branche porte en elle trente feuilles, c'est-à-dire trente jours. Et chaque feuille contient cinq fruits qui correspondent aux cinq prières quotidiennes. Trois sont à l'ombre : les prières du coucher du soleil (al maghrib), de la nuit (al 'ishâ°) et de l'aube (as subh). Et deux sont au soleil : la prière de midi (az zuhr) et celle de l'après-midi (al 'asr). »

Al Imâm Abû Yazîd (qu'Allâh lui fasse miséricorde) dit alors au prêtre : « Je vais te poser à mon tour une question, et seulement une. »

- « Je t'écoute. », dit le prêtre.

- « Quelle est la clef du Paradis ? », demanda Abû Yazîd.

Le prêtre resta silencieux. Les paroissiens l'interpellèrent alors en disant : « Vous lui avez soumis de très nombreuses questions et il vous a répondu parfaitement. Maintenant qu'il vous interroge à votre tour sur une seule question, vous vous défilez ? »

- « Par Allâh, je connais parfaitement la réponse à sa question, c'est plutôt que je crains votre réaction. », affirma le prêtre.

- « Réponds et ne crains rien. », rétorqua l'assemblée.

Le prêtre se leva et déclara : « La clef du Paradis est : « Lâ ilâha illa Llâh Muhammadun~Rrasûlu Llâh - il n'y a de dieu qu'Allâh et Muhammad est le Messager d'Allâh ! »

 

C'est alors que les paroissiens répétèrent tous en chœur : « Lâ ilâha illa Llâh Muhammadun~Rrasûlu Llâh ». Et ils firent de leur église une mosquée où il ne fut adoré qu'Allâh, L'Unique, sans associé (qu'Il soit exalté).

Louange et gloire à Allâh en dehors Duquel il n'existe aucune divinité, L'Unique, Le Sublime, Celui qui guide des ténèbres vers la lumière, c'est à Lui que nous appartenons et c'est vers Lui que nous retournerons. Il est certes Puissant et Sage.

Al Muwahhidûn.

 

http://www.at-tawhid.net/

mercredi 9 novembre 2011

La Sourate al-Kahf (La Caverne).

La sourate al-Kahf



Explication sourate 18 Kahf (la caverne)  par le  Cheikh Kishk 1


2

3

4


La Sourate al-Kahf (La Caverne).
Il y a plusieurs hadith sur les vertus de cette sourate notamment à propos de la protection contre les méfaits, contre l'antéchrist (al-Masih ad-Dajjal) et les polythéistes.

Abu al-Darda - radhiallâhu 3anh – rapporte que le Prophète ba dit :« Celui qui récite trois versets du début de la sourate al-Kahf (La Caverne) sera protégé contre l’Antéchrist. »
Dans deux versions recensées par Muslim, il s’agit de « Celui qui récite dix versets » de cette sourate et les « dix derniers versets de la sourate ak-Kahf ».

Muslim rapporte aussi dans le hadîth transmis par an-Nawas ibn Sam’an : « Que celui qui assiste à l’avènement de l’antéchrist récite contre lui le début de la sourate al-Kahf ! »

Mu’adh ibn Anas rapporte que le Prophète a dit : « Pour celui qui récite le début et la fin de la sourate al-Kahf, elle sera pour lui une lumière qui le couvre depuis le sommet de sa tête jusqu’à ses pieds. Et pour celui qui la récite intégralement la nuit, elle sera pour lui une lumière depuis le ciel jusqu’à la terre. »

Ka’b al-Ahbar disait que le Prophète se soustrayait aux regards des polythéistes grâce aux trois versets suivants :

{Nous avons placé un voile épais sur leurs cœurs afin qu’ils ne comprennent pas et Nous avons rendu leurs oreilles pesantes. Ils ne seront jamais dirigés, même si tu les appelais dans la voie droite.} (Sourate al-Kahf, verset 57)

{Voilà ceux auxquels Dieu a scellé le cœur, l’ouie et la vue. Voilà ceux qui sont insouciants.} (XVI/108)

{N’as-tu pas vu celui qui prend sa passion pour une divinité ? Dieu l’égare sciemment ; Il met un sceau sur ses oreilles et sur son cœur ; Il place un bandeau sur ses yeux.} (XXXXV/23).

A ces trois versets, il convient selon l’exégète al-Qurtubi, d’ajouter les deux suivants :

{Quand tu lis le Coran, Nous plaçons un voile épais entre toi et ceux qui ne croient pas à la Vie Future.}

{Ya Sin. Par le sage Coran ! Tu es en vérité, au nombre des prophètes et tu es envoyé pour guider les hommes sur une voie droite} jusqu’à {pour qu’ils ne voient pas} (XXXVI/1-9)
(XXXVI/45)


La Caverne - Al-Kahf

(Traduit par Jean-Louis Michon).


Au nom de Dieu, le Miséricordieux, le Clément.
Louange à Dieu qui a fait descendre le Livre sur Son serviteur et qui n'y a mis aucune ambiguïté !
[18:2]

Un Livre droit, fait pour avertir qu'une terrible rigueur peut venir de Sa part, pour annoncer aux croyants qui accomplissent les œuvres pies qu'une belle récompense les attend,
[18:3]

[le Paradis] où ils demeureront à jamais,
[18:4]

et pour lancer un avertissement à ceux qui disent : " Dieu s'est donné un fils ! "
[18:5]

Ils n'en savent rien, ni eux ni leurs pères. C'est une parole monstrueuse qui sort de leurs bouches ; ils ne profèrent qu'un mensonge !
[18:6]

Peut-être vas-tu te consumer de chagrin à cause de leur conduite s'ils ne croient pas à ce message.
[18:7]

Ce qui se trouve sur la terre, ce sont les ornements dont Nous l'avons parée afin d'éprouver les hommes et de voir lesquels agissent le mieux ;
[18:8]

puis Nous faisons de ce qui s'y trouve une plaine aride.
[18:9]

Ne penses-tu pas que les Compagnons de la caverne et d'al-Raqîm sont un de Nos signes merveilleux ?
[18:10]

Lorsqu'ils se furent retirés dans la caverne, les jeunes gens s'écrièrent : " Notre Seigneur ! Accorde-nous une miséricorde venue de Toi et assure-nous une conduite droite ".
[18:11]

Dans la caverne, Nous avons frappé leurs oreilles de surdité pour de nombreuses années.
[18:12]

Nous les avons ensuite réveillés pour savoir, parmi les deux groupes qu'ils formaient, lequel avait le mieux compté la durée de leur séjour.
[18:13]

Nous te relatons leur histoire en toute vérité. Ce sont des jeunes gens qui croyaient en leur Seigneur et à qui, en outre, Nous avions donné une bonne guidance.
[18:14]

Nous avions fortifié leurs cœurs, et lorsqu'ils se sont présentés [devant le prince], ils lui ont dit : " Notre Seigneur est le Seigneur des cieux et de la terre. Nous n'implorons aucune divinité en dehors de Lui, sinon nous proférerions une abomination.
[18:15]

Les gens ici présents, qui sont nos concitoyens, ont adopté en dehors de Lui des divinités, pensant qu'elles leur conféreraient un pouvoir indiscutable. Y a-t-il plus inique que celui qui invente un mensonge contre Dieu ?
[18:16]

Lorsque vous vous serez distancés de ces gens et de ce qu'ils adorent en dehors de Dieu, réfugiez-vous dans la caverne ; votre Seigneur répandra alors Sa miséricorde sur vous et Il disposera pour le mieux de votre condition ".
[18:17]

Tu aurais vu le soleil, à son lever, s'écarter de leur caverne vers la droite et, à son coucher, s'en éloigner vers la gauche tandis qu'ils se tenaient dans un endroit spacieux. C'est là un des signes de Dieu ! Celui que Dieu dirige est bien dirigé, mais pour celui qu'Il égare tu ne trouveras personne pour le protéger et le guider.
[18:18]

Tu les aurais crus éveillés, alors qu'ils dormaient et que Nous les retournions tantôt sur la droite et tantôt sur la gauche, tandis que leur chien étendait ses pattes sur le seuil. Si tu étais tombé sur eux à l'improviste, tu t'en serais détourné et aurais pris la fuite, rempli de frayeur à leur vue.
[18:19]

C'est ainsi que Nous les avons réveillés afin qu'ils s'interrogent mutuellement. L'un d'entre eux demanda : " Combien de temps êtes-vous restés ici ? " Certains répondirent : " Nous sommes restés un jour, ou une partie d'un jour ". D'autres dirent : " Votre Seigneur sait mieux combien de temps vous êtes restés ici. Envoyez donc l'un de vous à la ville avec la monnaie que voici pour qu'il recherche l'aliment le plus pur et vous en rapporte quelque provision. Qu'il se comporte avec courtoisie et ne donne l'éveil à personne concernant votre présence.
[18:20]

Si ces gens vous découvraient, ils vous lapideraient, ou ils vous feraient revenir à leur religion et vous ne pourriez plus jamais être heureux ".
[18:21]

C'est ainsi que Nous avons divulgué leur histoire pour que les gens sachent que la promesse de Dieu est véridique et qu'il n'y a aucun doute en ce qui concerne l'Heure. Alors que ces gens se disputaient à leur sujet, certains dirent : " Construisez un édifice au-dessus d'eux. Leur Seigneur sait tout à leur sujet ". Ceux dont l'avis prévalut dirent : " Nous élèverons au-dessus d'eux un sanctuaire ".
[18:22]

Les uns diront : " Ils étaient trois, et leur chien le quatrième ". D'autres diront, cherchant à percer le mystère : " Ils étaient cinq et leur chien le sixième ". D'autres encore diront : " Ils étaient sept, et leur chien le huitième ". Dis : " Mon Seigneur connaît leur nombre mieux que quiconque, mais peu le connaissent ". N'entre donc pas en discussion à leur sujet, si ce n'est sur quelque aspect formel, et ne demande sur cette question l'avis d'aucun d'entre eux.
[18:23]

Et ne dis jamais, à propos d'une chose : " Je la ferai demain ",
[18:24]

sans ajouter : " Si Dieu le veut ! " Si tu as oublié, invoque ton Seigneur et dis : " Puisse mon Seigneur me guider plus près de ce qui est juste ! "
[18:25]

Ils restèrent dans leur caverne trois cents ans auxquels neuf ont été ajoutés.
[18:26]

Dis : " Dieu sait le mieux combien de temps ils sont restés. C'est à Lui qu'appartient le mystère des cieux et de la terre. Vois et entends par Lui ! Ils n'ont pas de protecteur en dehors de Lui, et Lui-même n'associe personne à Sa juridiction. "
[18:27]

Récite ce qui t'a été révélé du Livre de ton Seigneur sans rien changer de Ses paroles, car tu ne trouverais pas de refuge en dehors de Lui.
[18:28]

Prends patience en compagnie de ceux qui invoquent leur Seigneur matin et soir en désirant Sa Face. Ne les lâche pas des yeux pour rechercher les attraits de la vie de ce monde. N'obéis pas à celui dont Nous avons rendu le cœur insouciant envers Notre Rappel, qui se laisse mener par ses passions et dont la conduite est débridée.
[18:29]

Dis : " La Vérité vient de votre Seigneur. Que celui qui le veut, croie, et que celui qui le veut, mécroie ". Certes, Nous avons préparé pour les iniques un Feu dont les flammes les encercleront. S'ils appellent à l'aide, on leur versera une eau ardente comme le métal fondu, qui leur brûlera le visage. Quelle détestable breuvage et quel abominable séjour !
[18:30]

En vérité ceux qui ont cru et qui ont accompli des œuvres pies verront que Nous ne laissons pas perdre la récompense de celui qui fait le bien.
[18:31]

A ceux-là sont destinés les jardins d'Eden sous lesquels coulent les fleuves. Ils s'y pareront de bracelets d'or, se vêtiront d'habits verts en soie et en brocart, et s'accouderont sur des lits d'apparat. Quelle belle récompense et quel magnifique séjour !
[18:32]

Propose-leur la parabole de deux hommes : à l'un d'eux, Nous avions donné deux jardins de vigne que Nous avions entourés de palmiers et séparés par des champs cultivés.
[18:33]

Les deux jardins donnaient leur récolte sans que rien n'y manquât, et Nous fîmes aussi couler au milieu d'eux une rivière.
[18:34]

Un des hommes fit sa récolte et dit alors à son compagnon, avec qui il conversait : " Je suis plus riche que toi et mon entourage est plus nombreux ! "
[18:35]

Il entra dans son jardin, se faisant tort à lui-même, et dit : " Je ne pense pas que ceci périsse jamais.
[18:36]

Je ne pense pas que l'Heure survienne, et si je devais être ramené vers mon Seigneur, je trouverais en échange un jardin meilleur que celui-ci ".
[18:37]

Son compagnon, avec lequel il conversait, lui dit : " Serais-tu ingrat envers Celui qui t'a créé de poussière, puis de sperme et qui, ensuite, t'a donné forme humaine ?
[18:38]

Mais pour moi Il est Dieu, mon Seigneur, et je n'associe personne à mon Seigneur.
[18:39]

Que n'as-tu pas dit en entrant dans ton jardin : " Ainsi Dieu l'a voulu ! Il n'y a de force qu'en Dieu ! " Si tu me vois moins pourvu que toi en biens et en enfants,
[18:40]

il se peut que mon Seigneur me donne quelque chose de meilleur que ton jardin et qu'Il envoie sur celui-ci, du haut du ciel, une flèche qui le transformera en un coteau dénudé ;
[18:41]

ou que l'eau qui l'arrose disparaisse sous la terre sans que tu puisses la retrouver ".
[18:42]

Sa récolte fut détruite, et le matin suivant il se tordait les mains en songeant aux dépenses qu'il avait faites pour sa vigne. La voici qui pendait sur ses échalas, dépouillée de ses fruits. " Malheur à moi !, s'écriait-il, jamais je n'aurais dû associer quiconque à mon Seigneur ! "
[18:43]

Il n'y avait aucune troupe qui puisse le secourir contre Dieu et il ne fut point secouru.
[18:44]

En pareil cas, la protection n'appartient qu'à Dieu, la Vérité : c'est Lui qui peut le mieux récompenser et donner la meilleure issue.
[18:45]

Propose-leur la parabole de la vie de ce monde : elle est semblable à une eau que Nous faisons descendre du ciel. Les plantes de la terre l'absorbent, mais le lendemain elles deviennent de la paille que le vent disperse. Dieu possède le pouvoir sur toute chose.
[18:46]

Les richesses et les enfants sont la parure de la vie de ce monde. Mais les bonnes œuvres durables recevront auprès de ton Seigneur une récompense meilleure et elles suscitent une meilleure espérance.
[18:47]

Un jour, Nous ferons mouvoir les montagnes, tu verras la terre nivelée comme une plaine, et Nous rassemblerons tous les hommes sans en laisser un seul.
[18:48]

Ils seront présentés en rangs devant ton Seigneur : " Vous voilà venus à Nous comme Nous vous avons créés une première fois. Et pourtant, vous pensiez que Nous ne vous fixions pas de rendez-vous ! "
[18:49]

Le Livre sera posé devant eux, et tu verras alors les coupables s'effrayer au sujet de ce qu'il contient. Ils diront : " Malheur à nous ! Quel est donc ce livre qui ne laisse aucune chose, petite ou grande, sans la compter ? ". Ils trouveront, présent devant eux, tout ce qu'ils auront fait. Ton Seigneur ne lèsera personne.
[18:50]

Lorsque Nous avons dit aux anges : " Prosternez-vous devant Adam ! " ils se prosternèrent, à l'exception d'Iblis qui était au nombre des djinns et qui se révolta contre l'ordre de son Seigneur. Le prendrez-vous, lui et sa descendance, comme protecteurs en dehors de Moi, alors qu'ils sont vos ennemis ? Quel mauvais échange pour les iniques !
[18:51]

Je ne les ai pas pris à témoins lors de la création des cieux et de la terre, ni lors de leur propre création, et Je n'ai pas pris comme aides ceux qui égarent les hommes.
[18:52]

Le Jour où Il dira : " Appelez ceux que vous prétendiez être Mes associés ! ", ils les appelleront, mais ceux-ci ne leur répondront pas car Nous les aurons séparés par une vallée de perdition.
[18:53]

Les criminels verront le Feu ; ils penseront y tomber et ils ne trouveront aucun moyen d'y échapper.
[18:54]

Nous avons vraiment adressé aux hommes toutes sortes d'exemples dans ce Coran, mais l'homme est le plus querelleur des êtres.
[18:55]

Les hommes n'ont été empêchés de croire, lorsque la Guidance leur est parvenue, et de demander pardon à leur Seigneur que par leur insistance à vouloir subir le sort réservé aux Anciens ou à vouloir que le châtiment les atteigne de plein fouet.
[18:56]

Nous ne dépêchons les envoyés que comme annonciateurs de bonne nouvelle et avertisseurs. Les mécréants usent d'arguments faux pour rejeter la Vérité. Ils prennent Mes signes et ce dont ils ont été avertis comme objets de raillerie.
[18:57]

Qui donc est plus inique que celui qui, après que les signes de son Seigneur lui ont été rappelés, s'en est détourné et a oublié ce que ses propres mains avaient accompli ? C'est Nous qui avons placé sur leurs cœurs des enveloppes afin qu'ils n'en saisissent pas le sens, et Nous avons mis dans leurs oreilles une surdité. Même si tu les appelles dans la bonne direction, jamais ils ne la suivront.
[18:58]

Ton Seigneur est Celui qui pardonne, le Maître de la miséricorde. S'Il leur tenait rigueur pour ce qu'ils ont accompli, Il hâterait leur châtiment ; mais il leur a été fixé un terme auquel nul ne peut échapper.
[18:59]

Ces cités Nous les avons détruites lorsqu'elles sont tombées dans l'impiété et Nous avions fixé un terme pour leur anéantissement.
[18:60]

Moïse dit un jour à son jeune servant : " Je n'aurai de cesse que je n'aie atteint le confluent des deux mers, dussé-je marcher durant quatre-vingts ans ou plus ".
[18:61]

Cependant, lorsqu'ils eurent atteint le confluent des deux mers, ils oublièrent leur poisson qui reprit librement son chemin dans la mer.
[18:62]

Lorsqu'ils eurent dépassé cet endroit, Moïse dit à son servant : " Apporte-nous notre repas, car nous avons éprouvé de la fatigue durant ce voyage ".
[18:63]

" As-tu remarqué, dit le servant, que lorsque nous nous sommes abrités contre le rocher j'ai oublié le poisson ? Seul le Démon a pu me faire oublier de le mentionner. Il a pris son chemin vers la mer miraculeusement ! "
[18:64]

Moïse dit : " C'est bien là ce que nous cherchions ! " et ils revinrent sur leurs pas avec précision.
[18:65]

Ils trouvèrent alors un de Nos serviteurs, que Nous avions gratifié de Notre Miséricorde et que Nous avions éclairé de Notre Science.
[18:66]

Moïse lui dit : " Puis-je te suivre pour que tu m'enseignes ce qu'on t'a appris concernant le chemin droit ? "
[18:67]

Il répondit : " Tu ne pourras sûrement pas être patient avec moi.
[18:68]

Comment pourrais-tu rester patient devant des choses dont tu ne saisiras pas le sens ? "
[18:69]

Moïse dit : " Tu me trouveras patient, si Dieu le veut, et je ne désobéirai pas à tes ordres ".
[18:70]

Le Serviteur dit : " Si tu m'accompagnes, ne m'interroge pas sur une chose avant que je t'en informe moi-même ".
[18:71]

Ils partirent tous deux et montèrent sur un bateau, dans lequel le Serviteur pratiqua une voie d'eau. Moïse lui dit : " As-tu pratiqué cette voie d'eau pour noyer les occupants ? Tu as commis là une chose bien étrange ".
[18:72]

Il répondit : " Ne t'avais-je pas dit que tu ne saurais être patient avec moi ? "
[18:73]

Moïse dit : " Ne me tiens pas rigueur pour mon oubli et ne m'impose pas une chose trop difficile ! "
[18:74]

Ils repartirent tous deux jusqu'à ce qu'ils rencontrent un jeune homme. Le Serviteur le tua. Moïse dit : " N'as-tu pas tué un homme qui était innocent de tout meurtre ? Tu as commis là une chose blâmable ! "
[18:75]

Le Serviteur dit : " Ne t'avais-je pas dit que tu ne saurais être patient avec moi ? "
[18:76]

Moïse dit : " Si je t'interroge encore sur quoi que ce soit, ne m'accepte plus comme compagnon ; maintenant, tu as reçu mes excuses ".
[18:77]

Ils repartirent tous deux jusqu'à ce qu'ils arrivent chez les habitants d'une cité auxquels ils demandèrent à manger ; mais ceux-ci leur refusèrent l'hospitalité. Ils trouvèrent alors un mur de la ville qui menaçait de s'écrouler. Le Serviteur le releva. Moïse lui dit : " Si tu voulais, tu pourrais obtenir un salaire pour cela ".
[18:78]

Le Serviteur dit : " C'est là que nous nous séparons. Je vais te donner l'explication des choses qui t'ont fait perdre patience.
[18:79]

En ce qui concerne le bateau, il appartenait à de pauvres gens qui travaillaient sur la mer. J'ai voulu l'endommager, parce que derrière eux venait un roi qui s'emparait par force de tous les bateaux.
[18:80]

Quant au jeune homme, il avait pour père et mère deux croyants. Or, nous avons craint qu'il ne les contraigne à la rébellion et à la mécréance,
[18:81]

et nous avons voulu que leur Seigneur leur donne en échange un fils meilleur que lui, plus pur et plus digne d'affection.
[18:82]

Quant au mur, il appartient à deux jeunes orphelins de la ville. Sous ce mur se trouve un trésor qui doit leur revenir. Leur père était un homme juste, et ton Seigneur a voulu qu'à leur majorité ils découvrent leur trésor comme une miséricorde de la part de ton Seigneur. Je n'ai pas fait tout cela de ma propre initiative. Telle est l'explication de ce qui t'a fait perdre patience ! "
[18:83]

Ils t'interrogent au sujet de Dhou al-Qarnaïn. Dis : " Je vous ferai un récit à son sujet ".
[18:84]

Nous avions affermi sa puissance sur la terre et Nous lui avions ouvert un accès à toutes sortes de choses.
[18:85]

Il se mit donc en route
[18:86]

jusqu'à ce qu'il atteigne le couchant. Il vit alors le soleil se coucher dans une source bouillante auprès de laquelle se trouvait un peuple. Nous lui dîmes : " O Dhou al- Qarnaïn ! Tu peux, ou bien châtier ces gens, ou te montrer bienveillant envers eux ".
[18:87]

Il répondit : " Pour celui qui s'est montré inique, nous le punirons, après quoi il sera ramené à son Seigneur qui lui infligera un châtiment sévère.
[18:88]

Quant à celui qui croit et fait le bien, il lui sera accordé une très belle récompense, et les ordres que nous lui donnerons seront faciles à exécuter ".
[18:89]

Puis il poursuivit sa route
[18:90]

jusqu'à ce qu'il atteigne le levant. Il vit alors le soleil se lever sur un peuple auquel Nous n'avions pas donné de couvert pour s'en protéger.
[18:91]

Il en fut ainsi, et rien ne Nous échappe de ce qui le concerne.
[18:92]

Ensuite il poursuivit sa route
[18:93]

jusqu'à ce qu'il atteigne un pays où, entre deux barrières montagneuses, il trouva un peuple qui comprenait à peine une parole.
[18:94]

Ces gens dirent : " O Dhou al-Qarnaïn ! Gog et Magog sèment la corruption sur la terre. Pouvons-nous te payer un tribut pour que tu construises une barrière entre nous et eux ? "
[18:95]

Il dit : " Le pouvoir que mon Seigneur m'a accordé est meilleur [qu'un tribut]. Aidezmoi donc avec vigueur, et j'établirai un rempart entre vous et eux.
[18:96]

Apportez-moi des blocs de fer ! " Lorsque l'espace compris entre les deux montagnes eut été comblé, il dit : " Soufflez ! " Et lorsque le fer eut été porté au rouge, il dit encore : " Apportez-moi de l'airain fondu, que je le verse dessus ".
[18:97]

Gog et Magog ne purent ni escalader le rempart ni le percer.
[18:98]

Il dit : " Cet ouvrage est une miséricorde venue de mon Seigneur ! Quand s'accomplira la promesse de mon Seigneur, Il le rasera. La promesse de mon Seigneur est véridique ! "
[18:99]

Ce Jour-là, Nous laisserons certains hommes déferler sur d'autres, et il sera soufflé dans la trompette. Alors, Nous les rassemblerons tous.
[18:100]

Ce Jour-là, Nous placerons la Géhenne bien en évidence devant les mécréants,
[18:101]

ceux-là même dont les yeux étaient bandés devant Mon rappel et qui ne pouvaient supporter de l'entendre.
[18:102]

Les mécréants pensent-ils pouvoir prendre Mes serviteurs pour protecteurs en dehors de Moi ? Certes, Nous avons préparé la Géhenne pour être la demeure des mécréants.
[18:103]

Dis : " Vous ferai-je connaître ceux qui perdent le plus du fait de leurs œuvres,
[18:104]

ceux dont l'effort s'égare dans la vie de ce monde alors qu'ils pensent œuvrer en bien ? "
[18:105]

Tels sont ceux qui ne croient pas aux signes de leur Seigneur et à Sa rencontre. Leurs actions sont en pure perte et Nous ne leur attribuerons aucun poids au Jour de la Résurrection.
[18:106]

Leur rétribution sera la Géhenne, parce qu'ils ont mécru et qu'ils ont tourné en dérision Mes signes et Mes envoyés.
[18:107]

Certes, ceux qui auront cru et qui auront accompli les œuvres pies auront pour demeure les jardins du Paradis.
[18:108]

Ils y demeureront à jamais sans désirer aucun changement.
[18:109]

Dis : " Si la mer était de l'encre pour [écrire] les paroles de mon Seigneur, la mer se tarirait avant que ne tarissent les paroles de mon Seigneur, quand bien même Nous lui viendrions en aide avec une même quantité d'encre ".
[18:110]

Dis : " Je ne suis qu'un mortel semblable à vous. Il m'est révélé que votre Dieu est un Dieu unique. Que celui qui espère la rencontre de son Seigneur accomplisse de bonnes actions et qu'il n'associe personne dans l'adoration de son Seigneur ".




* v. 9-26 : la légende des Sept Dormants, déjà connue avec de nombreuses variantes dans la tradition rabbinique et chrétienne, reçoit une nouvelle consécration avec le récit coranique. Le plus souvent localisée à
Ephèse, une caverne dite des “Ahl al-Kahf ” est aussi visitée comme un des lieux sacrés du Djebel Qassioun, à Damas, où un rocher en forme de chien est assimilé, dans l’imagination populaire, à Al-Raqîm, le chien qui gardait les Dormants. Selon une autre croyance, Al-Raqîm désigne une dalle funéraire située à l’entrée de la caverne, mais depuis longtemps disparue, sur laquelle étaient gravés les noms des sept jeunes gens.

* v. 14 : selon certains commentateurs, le Prince régnant aurait été Décianus (ou Décius).

* v. 60 : il s’agirait de Nun, père de Josué (ap. Josué, 1)



* v .65 : ce mystérieux “serviteur de Dieu” n’est autre que Al-Khidr (Al-Khadir), dont le nom évoque la couleur verte. Immortel jouvenceau, doué d’une nature à la fois angélique et humaine, il a reçu le pouvoir d’intervenir sur terre pour protéger ceux qui l’invoquent contre de graves dangers et pour encourager des chercheurs de Dieu dans leur quête spirituelle.

* v. 83 : “Le Possesseur des deux cornes” est le nom sous lequel Alexandre-le-Grand est connu dans la tradition arabe.



samedi 5 novembre 2011

Emouvante et poignante vidéo sur la fin des temps selon l'Islam

présentée par le Cheikh Kishk











                                                  Cliquer sur l'écran pour le "plein écran"
 



Voici un résumé de sa biographie:


      
Le père de Sheikh `Abd Al-Hamîd Kishk était un modeste commerçant de la ville de Shabrakhît. Sheikh Kishk naquit dans une famille d'un niveau de vie très modeste. Dans son enfance, à la fin du cycle primaire, il perdit la vue. Il affirma avec beaucoup de foi que Dieu lui ôta la vue et remplaça cette lumière par la lumière du Coran qui illuminait son cœur.

Cheikh Kishk commença tôt l'apprentissage du Saint Coran dans sa ville. A l'âge de douze ans, il avait appris tout le Coran par cœur. Il partit à Alexandrie pour étudier dans la section primaire de l'éducation d'Al-Azhar, dans l'institut des études religieuses.

En 1952, le père de Sheikh Kishk quitta le monde. Le frère aîné du Sheikh avait une forte envie de voir Sheikh `Abd Al-Hamîd qui, à l'époque, était devenu un prédicateur après avoir avait accompli le cycle primaire d'Al-Azhar et après avoir essayé de guérir ses yeux pendant deux ans. Son frère l'encouragea pour partir au Caire s'inscrire au cycle secondaire qui lui ouvrirait éventuellement la voie vers l'éducation supérieure d'Al-Azhar.

Au Caire, la vie du Sheikh n'était pas facile. Il avait toujours besoin d'une personne pour l'accompagner jusqu'à l'institut d'Al-Azhar. De même, l'apprentissage et la lecture de ses cours n'étaient pas sans difficultés. Parfois il trouvait un ami aimable pour lui lire quelques pages, mais d'autres fois, il levait les mains au ciel priant Dieu pour lui envoyer une personne prête à lui lire. A une époque, il devait compter sur un vendeur de légumes qui avait l'amabilité de lui lire quotidiennement ses cours.

La première expérience du Sheikh avec le minbar (la chaire d'une mosquée) fut à Shabrakhît quand son oncle lui demanda de prêcher dans l'une des mosquées de la ville. Quand il s'inscrivit au cycle secondaire d'Al-Azhar, il fit connaissance avec Sheikh Ahmad `Isâ `Ashûr, le président d'une association religieuse (Al-Jam`iyyah Ash-Shar`iya). Cette association a construit de nombreuses mosquées en Egypte et recrutait des prédicateurs à des niveaux différents de leurs études dans Al-Azhar. Sheikh Ahmad cAshûr encouragea vivement Sheikh `Abd Al-Hamîd pour qu'il entreprenne une carrière de prédicateur.

Le prodigieux étudiant que fut Sheikh Kishk obtint son diplôme du cycle secondaire d'Al-Azhar à la fin des années 50. Pendant ses études du cycle secondaire, il était toujours le premier. Lorsqu'il passa de la troisième à la quatrième année du cycle il avait un total de 100%. L'année du diplôme, il fut le premier de tous les étudiants d'Al-Azhar avec un total de 98.5%. Il s'inscrivit à la Faculté des Fondements de la Religion (Usûl Ad-Dîn). Dans son autobiographie, Sheikh Kishk cite Sheikh `Abd Al-Halîm Mahmûd comme un excellent modèle du professeur humble et aux sciences abondantes.

En 1962, une fois de plus, et malgré la difficulté latente de trouver un lecteur pour l'aider, Sheikh `Abd Al-Hamîd fut le premier au classement pour le diplôme de fin d'études d'Al-Azhar. Chaque année, les majors de promotion étaient retenus pour enseigner à Al-Azhar. Mais l'année du Sheikh fut une exception, personne ne fut retenu. On lui assigna la mission de prédicateur dans une mosquée du Caire.

Sheikh Kishk était un prédicateur très actif. Il fit de la mosquée un véritable centre d'éducation publique. Il dispensa, pratiquement tous les jours, des cours d'interprétation du Coran et il enseigna la vie du prophète, la jurisprudence et la théologie. Sa renommée était en constante croissance. Il raconte que la première fois où il fit le sermon du vendredi dans sa mosquée, l'audience ne constituait que deux rangs. Très vite, les cafés, les rues et les commerces devenaient déserts lorsque Sheikh Kishk donnait une leçon dans la mosquée devant son audience nombreuse. Il fut transféré à une grande mosquée du Caire (Masdjid `Ayn Al-Hayâh) où sa renommée atteignit des sommets.

Sheikh Kishk était caractérisé par un style unique et saisissant dans la prédication. Son éloquence, la force de sa voix, la beauté de son style, la sincérité de ses propos ouvraient les cœurs de l'audience. A son écoute, les cœurs débordaient d'émotion.

En 1965, un messager du gouvernement lui demanda de déclarer publiquement que Sayyid Qutb (l'un des penseurs proéminents du groupe des Frères Musulmans) était un apostat ! Sheikh Kishk, qui avait beaucoup de respect pour la pensée du martyre Sayyid Qutb, fut emprisonné pour avoir refusé l'ordre du gouvernement. A l'image de Sayyid Qutb, Sheikh Kishk ne craignait que Dieu, et il dénonça haut et fort les abus du gouvernement malgré les terribles tortures qu'il a subies pendant trois ans en prison. Sa tristesse fut énorme quand il apprit, depuis sa cellule de prison, l'exécution de Sayyid Qutb en 1966.

Au début des années 70, les nombreux disciples de Sheikh Kishk commencèrent une tradition qui donna à la réputation du Sheikh une dimension nationale. Toutes ses leçons et tous ses sermons du vendredi étaient enregistrés sur cassettes. Ses cassettes étaient parfois distribuées de façon irrégulière. Mais à la fin des années 70, les cassettes de Sheikh Kishk étaient largement appréciées dans tout le monde arabe depuis le Maroc jusqu'aux pays du Golfe. Une grande partie de la communauté musulmane arabophone veillait à se procurer les cassettes de ses leçons, intitulées Madrasatu Muhammad, L'Ecole de Muhammad - que la Paix et la Bénédiction de Dieu soient sur lui.

Sheikh Kishk avait l'habitude de s'impliquer, dans ses sermons et leçons, dans tous les problèmes liés la société. Il a lutté contre toutes les formes de déviance, d'inconduite ou d'abus. Il disait : « la chose que j'ai haïe le plus au monde, c'est l'injustice ». Il combattait les injustices en élevant haut sa voix avec le cri de vérité. Son comportement digne lui a pourtant valu de nombreux désaccords avec des membres du gouvernement…


Ses écrits

Sous la présidence de Sadat, qui voulait liquider toute opposition, Sheikh Kishk fut emprisonné une deuxième fois. Cette fois son séjour en prison fut court et il quitta la prison après l'assassinat de Sadât. Suite à sa libération, Sheikh Kishk fut interdit de prédication. Il se retourna alors vers l'écriture d'ouvrages islamiques. Parmi ses écrits :

Les voies du Salut
Les jardins du paradis
L'éducation des âmes
Ceux qui ont une âme apaisée
La vie de l'être humain
Des images de la grandeur de l'islam
Une guidance pour le serviteur
La guérison des cœurs
Des vérités concernant l'âme
Un discours du cœur
La prière, la couronne des cultes
L'Islam et les principes d'éducation
La guidance et la lumière

Il a laissé de nombreux autres ouvrages avant que son âme réponde à l'appel de son Seigneur en 1996, pendant qu'il était prosterné dans sa prière.