Il y a des êtres qui ont été préservés dans leur nature primordiale, ; ce terme transcrit assez bien la fitra dans le langage du Tasawwuf (« soufisme »). Il ne s'agit ni de « saints » au sens chrétiens, ni de génies, mais plus simplement et plus subtilement d'êtres dont le statut est ressenti comme distinct des autres sans qu'on puisse le définir davantage .Au sens strict, la nature primordiale signifie l'état d'Adam et Eve avant qu'ils ne quittent le Paradis, c'est à dire perdent leur privilège qui était essentiellement la Proximité divine; mais il y avait des privilèges annexes, à savoir : le Pouvoir (sur les autres êtres), la Connaissance (donnée par l'Arbre de Vie) et l'Autorité qui va avec… Nous nous poserons la question : de nos jours, y a -t-il encore des êtres qui auraient gardé non pas l'intégrité de leur statut adamique, mais au moins virtuellement les privilèges annexes. D'après les témoignages qui suivront, nous pensons qu'il y en a eu aussi bien dans le milieu littéraire que dans le milieu politique; et peut-être encore dans ce monde de plus en plus envahi de fausses élites et d'arrivistes forcenés qui peuplent les plateaux des médias.
Il subsiste donc un espoir ; Guénon n'a-t-il pas écrit: « (...) il y a pourtant des exceptions, et cela parce que, malgré tout, il existe encore actuellement, même en Occident, des hommes qui, par leur « constitution intérieure » ne sont pas des « hommes modernes », qui sont capables de comprendre ce qu'est essentiellement la Tradition (...) ; et c'est à ceux -là que nous avons toujours entendu nous adresser exclusivement ».(fac-similé dans l' ouvrage de Chacornac: « La vie simple de René Guénon », 1958 / repris dans le chap. II du recueil posthume : « Initiation et Réalisation spirituelle », p.27.) [les italiques sont de nous]. Cette citation discrète n'a à notre connaissance jamais été remarquée ni appréciée à sa juste valeur par les prétendus éxègètes et biographes de Guénon.
Pour illustrer provisoirement ce statut, nous citerons - sans dire tout de suite de qui il s'agit - ces paroles remarquables de Christian Millau à propos d'un collaborateur et ami:
« Ce qui frappait le plus
était que, bien qu'il n'y eût rien chez lui de distant, d'indifférent ou
d'arrogant, un fossé invisible mais palpable l'entourait, le protégeait
et j'éprouvais une sensation physique très forte..(...) : la révélation
d'avoir devant soi non seulement un être supérieur mais absolument d'une
autre planète.(1) » Même avis chez un autre écrivain : « On
ne dirait pas : ' il est mieux que moi mais il est d'une autre race
.' » . Enfin, de façon plus poétique, Vialatte écrira :
« une pelure d'or, un noyau d'ombre ». Millau termine sur cette
touche : « Sans mystère, impossible à élucider, il n'y a, en effet,
jamais de légende »...
Dans le domaine politique,
nous ne voyons guère que De Gaulle (et non « de » Gaulle, comme on
l'écrit à tort - il était noble, mais pas « aristocrate ») qui
mérite de figurer parmi les « Hommes de la Fitra »,vu son charisme pliocène.Pour cela, il faut se reporter au portrait qu'en a fait Jean Cau dans ses remarquables « Croquis de Mémoire » (Julliard, 1985) :
« Nous étions gouvernés par un animal préhistorique, d'espèce disparue et dernier représentant surgi des Amazonies françaises. On le regardait comme un monstre et il fascinait...Mais il m'était en même temps complètement étranger....Cet animal ne ressemblait à aucun autre exemplaire de sa race et tout de lui (...) était singulier....Ce n'était pas un homme, mais une étrangeté de la nature, de l'espèce et de l'histoire. ».**
En conclusion, nous dirons qu'il avait l'aspect primordial et archaïque d'un homme d'un autre monde.(2) Cest ainsi que les tenants traditionalistes des faux héros (Maurras, Pétain et plus tard ce pauvre Robert Martel en Algérie! -on a les héros qu'on peut) n'ont jamais perçu cet aspect primordial de De Gaulle (cf. René Génon : la distinction entre Traditionnel et traditionaliste), aveuglés par leur conception exotérique et bornée de l'Histoire. Ainsi, De Gaulle comprenait et appliquait la différence qu'il y a entre la France et les Français, distinction inaccessible aux autres hommes politiques ordinaires (Giscard, Mitterrand...etc) qui étaient des hommes politiques sans doute , mais non des Hommes d'Etat (nuance introduite par De Gaulle dans ses confidences orales).(3)
Dans les deux exemples que nous venons de voir, on remarquera que ces êtres sont, selon les témoignages, à la fois d'un autre temps et d'un autre lieu voire d'une autre race, ce qui pose problème.
** Les italiques sont de nous.
(1)Pour éviter le rejet
précipité dû aux idées préconçues, nous avons délibérément fait cette longue
citation sans dévoiler tout de suite le nom de cet être exceptionnel ; nous
pouvons dire maintenant qu'il s'agissait de l'écrivain Roger Nimier
(1925-1962), appelé le « Hussard ». - citations extraites de
l'ouvrage indispensable de Christian Millau « Au Galop des
Hussards »,pp.26-27 éditions de Fallois, Paris , févr.1999.
(2)Nous avons entendu la même expression, mot pour mot, de la part d'un ami roumain au sujet de Michel Vâlsan: « C'était un homme d'un autre monde »
(3)Ainsi, au grand effroi des gens de droite, il reconnaissait à Maurice Thorez (chef du PCF) la qualité d'homme d'Etat.
Nous développerons un jour le point de vue traditionnel sur De Gaulle
Enfin, après ces deux exemples, l'un littéraire, l'autre politique, difficile de ne pas dire quelques mots d'un homme qui n'est ni l'un ni l'autre, et en même temps, difficile d'en parler a vec la délicatesse qu'exige le sujet..
Dans notre traduction, en 1984, de l'ouvrage du Cheykh 'Abdel-Halim Mahmoud sur Guénon – Le Caire,1968,- que nous n'avons pas eu le temps de publier (cela a été fait depuis par M. Jean Gouraud, chez al-Bouraq , en 2007), nous avions été frappé par une formule insolite employée par l'ambassadeur d'Argentine après sa visite chez René Guénon :
(2)Nous avons entendu la même expression, mot pour mot, de la part d'un ami roumain au sujet de Michel Vâlsan: « C'était un homme d'un autre monde »
(3)Ainsi, au grand effroi des gens de droite, il reconnaissait à Maurice Thorez (chef du PCF) la qualité d'homme d'Etat.
Nous développerons un jour le point de vue traditionnel sur De Gaulle
Enfin, après ces deux exemples, l'un littéraire, l'autre politique, difficile de ne pas dire quelques mots d'un homme qui n'est ni l'un ni l'autre, et en même temps, difficile d'en parler a vec la délicatesse qu'exige le sujet..
Dans notre traduction, en 1984, de l'ouvrage du Cheykh 'Abdel-Halim Mahmoud sur Guénon – Le Caire,1968,- que nous n'avons pas eu le temps de publier (cela a été fait depuis par M. Jean Gouraud, chez al-Bouraq , en 2007), nous avions été frappé par une formule insolite employée par l'ambassadeur d'Argentine après sa visite chez René Guénon :
- Nous avons rencontré un être « céleste » !
- M.Gouraud préfère traduire littéralement par : une personnalité divine!
- Nous avons préféré ne pas employer cet adjectif, mais le texte arabe dit bien : « shakhsiyya ilâhiyya »(4)
- Un autre témoignage digne de considération est celui du jeune Najmu-d-Din Bammate (1922-1985) car lui aussi note l'appartenance de Guénon à un autre monde :
- « je me trouvai en face d'un homme...si transparent qu'il semblait avoir gagné l'autre rive, et que je regardais de temps en temps à nos pieds pour voir si le fleuve noir ne passait pas entre eux ».
- - « (Ses) yeux paraissaient rapportés, surajoutés.Trop grands, ils semblaient d'une provenance étrangère, sortis d'un autre monde et, justement, ils cherchaient ailleurs ».
- Enfin, Najmu-d-Din Bammat termine son témoignage lors de sa dernière visite de 1947 (Nouvelle NRF , 1955) par cette image :
- « Je me rappelle René Guénon, diaphane, cette transparence, et je songe à l'histoire du peintre taoïste : l'artiste vient d'achever sur les murs du palais un paysage de forêts et de cascades. L'empereur et sa cour se sont réunis pour admirer. Jamais paysage n'avait paru si réel. Le peintre s'approche du mur, s'y plaque, palpe de ses mains le paysage. Et son tableau s'ouvre pour lui seul, le transparent, le fluide, et l'absorbe. Le voici qui traverse la muraille, dure et lisse pour les autres. Peu à peu, il s'enfonce et s'éloigne. »
- Abdel-Halim Mahmoud ayant accompagné le Cheykh lors d'un dhikr raconte : »..Il se plongeait et s'abimait dans le dhikr; je dus ensuite le réveiller jusqu'à ce qu'il se secouât violemment d'un frisson ; j'ai pensé qu'il revenait de contrées lointaines et ignorées »(Chacornac, « la Vie simple de René Guénon »,p.108 – Ed. de 1958).« Ya, 'Abdel-Wahed, qaddasa Allah sirrak ! » (Formule d'adieu de N-D Bammat)(4)Si l'on nous permet un apport personnel, nous avons appris, en 1974, d'un collègue de Nancy que son ami (le Dr Janot, éditeur du dernier livre de Guénon : « la Grande Triade »,1946) ayant rencontré Guénon au Caire juste après la guerre, en était revenu très impressionné , répétant à qui voulait l'entendre : » J'ai vu un prophète, un prophète!... ». Malheureusement, bien qu'habitant Nancy à l'époque, nous n'avons jamais réussi à le rencontrer.En conclusion, nous ferons remarquer la coïncidence quasiment littérale des témoignages de gens ne se connaissant pas entre eux, et concernant des personnalités aussi différentes que Nimier, De Gaulle ou Guénon.PS :Certains lecteurs sceptiques et intrigués par la notion inédite de privilèges annexes devraient méditer sur les symboles de la nudité découverte ( = perte de l'innocence première) puis recouverte de feuillages (élément végétal primordial)(a); ainsi, Adam et Eve n'arrivent pas à l'état terrestre « sans bagage », puisqu'ils ont un « vêtement » symbolique. Leur tenue antérieure est analogue au « Corps glorieux ou Corps de résurrection » que tout homme doit retrouver à la Fin des Temps ( « Nuchûr »). D'ailleurs la parenté entre bashar (être humain) et bashara (tunique de peau) est riche de sens. D'où la parodie anti-traditionnelle des naturistes prétendant revivre dans l'état primordial de prétendue nudité. De plus, S.Adam porte le titre de Khalifa, c'est à dire chargé d'une Fonction éminente de lieu-tenant divin, qui est un privilège nouveau.
- Dans ses « Fusüs al-Hikam », chapître du Verbe adamique, Ibn 'Arabi ne traite pas de l'histoire d'Adam et Eve; il développe uniquement le thème de l'Adam Homme parfait (Insân kâmil) qui est le statut du Khalifa. S'il s'agit de l'Androgyne primordial, on voit alors, comme nous le disions, que le 2è Adam, l'Homme « déchu », garde son privilège de Lieu-tenant divin, même après la perte du paradis, ce qui nous renvoie aux « privilèges annexes » qui ont nécessité cette longue mise au point..
- La « faute » d'Adam (que le Qor'an ne reporte pas sur Eve, contrairement à la Genèse)) a été double :
- - ils n'ont pas respecté l'interdit, c'est leur première désobéissance; or le idhn est essentiel dans la discipline initiatique ( il faut respecter l'autorisation du Maître pour certains actes).
- - alors qu'ils étaient au-delà du Bien et du Mal, de par leur Innocence Première (qui n'a rien à voir avec la Morale), ils ont préféré une connaissance inférieure, leur faisant perdre le sens de l'Unité, c' à dire le point de vue « métaphysique » (pour autant que ce terme ait un sens dans l'Etat paradisiaque), pour se laisser séduire par l'esprit de Dualité suivi de l'éloignement du Centre du Jardin, comme l'explique René Guénon dans le « Symbolisme de la Croix ( « L'arbre du Milieu », chap. IX). Fabre d'Olivet, dans sa traduction commentée de la Genèse («La Langue hébraïque restituée», IIè partie, pp.103-105 ) donne un version entièrement renouvelée de la « chute » d'Adam que nous transcrivons de façon simplifiée et plus accessible :« Leurs yeux s'ouvrirent, mais sur un voile, alors ils s'aperçurent qu'ils avaient perdu leur Lumière et ils se cachèrent par honte » - (cf. l'arabe : « hayâ' »= honte, pudeur).On se rappellera le thème de l'Arbre de Lumière (cf. C.A.Gilis : « L'arbre de Lumière »)
- Revenir à l'Etat primordial consistera désormais à retrouver en soi le Centre de l'être où réside ce que les Hindous appellent le Soi et où siège « Celui qui est plus près de l'homme que sa propre veine jugulaire » (Qor'an). L'homme gagnera alors sa Vie (initiatique) par son Travail ('amal),et pas seulement au sens propre et exotérique indiqué par la Génèse mais limité aux seules préoccupations matérielles.(« tu gagneras ton pain à la sueur de ton front » - verset complété par le Christ plus tard par les paroles : « L'homme ne vit pas seulement de pain, mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu ») .. Nous ajouterons que les rites de purification islamiques comme le Jeûne (entre autres) permettent le retour (au moins virtuel ) à l'Etat primordial où vivait Adam sans besoin ni souci de nourriture ni même nécessité de procréation. D'ailleurs, la fête de la fin du Ramadhan s'appelle 'Id al-Fitr (retour à la Fitra) . Quant au rite de la Grande Ablution (ghusl), il regénère le seul organe qui recouvre l'organisme entier comme une enveloppe (qâlib – cf .notre article sur le Corps) , c'est à dire la Peau (bashara) qui ne se limite pas au toucher., les autres organes ne recouvrant pas tout le corps.
-
Enfin il faudrait bien comprendre les concepts dérivés de la racine arabe HYY (*:)
- hayya : le serpent (la mort)
- -hayât : la vie
- -hayâ' :la pudeur (qui n'a pas forcément de connotation sexuelle, n'en déplaise aux obsédés de la psychanalyse).
- -hawwâ': nom d'Eve en arabe'**).Concepts que l'on peut regrouper 2 à 2.(a)donc de couleur verte; et ce n'est pas un hasard si S.al-Khidhr – wa 'alayhi al-salam – porte un nom de la racine KhDhR(vert), car il représente la Tradition Primordiale toujours existante,même si elle demeure cachée à notre époque, dit Guénon .Notons que la ville de Tunis qui a un rapport spécifique avec .S. al-Khidhr s'appelle Tunis al-Khadhra(*) Qui est d'ailleurs un nom divin, souvent traduit par « le Vivant »; mais Guénon préfère dire : « Celui qui vivifie »(**)Notons qu'en latin Eve s'écrit Heva, calquant l'hébreu Hewa.
CONTRE
TRADITION ET CONTRE-INITIATION
A
l'opposé des Hommes de la Fitra, il y a toujours quelques
« suppôts » ou supports de la Contra-Tradition. Pour
préciser ces concepts guénoniens, nous réservons en principe
Tradition pour la Doctrine et Initiation pour les Rites, les deux
domaines étant concomitants.
Ainsi
les athées militants sont dans la Contre-tradition, et non dans la
contre-Initiation; cependant, il peut se faire que l'un mène à
l'autre. Nous prendrons l'exemple du Marxisme -léninisme qui, au
début, persécutait les Eglises dans sa logique totalitariste. Mais
cela ne suffisait pas, et l'on a vu apparaître un prétendu baptême
communiste qui ne pouvait qu'être une parodie du vrai baptême ; Là
où il y a parodie et inversion, nous a appris Guénon, il y a
influences sataniques. Ceci nous rappelle fâcheusement le baptême
« républicain » inventé pendant la révolution
française, dont l'inspiration était évidemment non seulement
anti-religieuse mais satanique. Et que l'on essaie de relancer
depuis peu en France. Ce sont évidemment des pseudo-rites inventés
par des individus suspects.
Plus
insidieuse est la « pseudo-initiation. Ainsi, l'Ordre
martiniste est en fait depuis longtemps l'antichambre de la
contre-initiation, du moins il s'y efforce ; IL n'y a pas de pires
ennemis de Guénon que dans cette organisation .Ce n'est pas anodin :
les pseudo-organisations occultistes peuvent, par leur imprudence,
faire le jeu d'influences ténébreuses, sans le savoir. On peut se
poser la même question pour deux mouvements, comme la Scientologie
qui se fait appeler « Church » aux USA, ce qui est
évidemment un abus de langage intéressé, que gobent volontiers ces
gogos que sont les Américains à la religiosité développée mais
à l'esprit critique de microcéphales. Et que penser des
rosicruciens modernes qui croient au « voyage en astral » !!!
Mais la mauvaise foi de ces gens-là est incommensurable : lors
d'une conférence en 1988, nous avions demandé à Serge Hutin
: »comment pouvez-vous être encore « rosicrucien »
après ce qu'en a dit Guénon? » . Sans se démonter, il me
répondit : « Mais au contraire, d'autant plus « ( sic
!).
Maintenant
,nous voudrions attirer l'attention sur 2 cas de la
contre-tradition au XX siècle .
-
Le premier, Sartre, est suffisamment connu pour ses formules : « Si l'homme existe, Dieu n'est rien; si Dieu existe, l'homme n'est rien ». ET aussi : « A peine m'as -tu créé, que j'ai cessé de t'appartenir ».Aucun étudiant n'a osé relever l'insolence facile de telles affirmations, d'autant plus qu'un honnête homme tel que Raymond Aron se faisait copieusement insulter et réduire au silence, chaque fois qu'il tenait tête à Sartre : il y avait un cour de benêts acnéiques qui servait de protection au « Maître »; pendant que Camus était moqué pour sa pauvreté par ces petits bourgeois cossus et haineux .Mais Sartre a fini sa vie dans le droit chemin, c'est à dire le lâchage des Palestiniens (qu'il soutenait autrefois), poussé par son secrétaire, un certain Pierre Victor (Benny Levy), bien content d'avoir récupéré une « plume » célèbre en faveur du sionisme . Ce qui nous avait alerté tardivement, c'est un signe qui ne parle qu'à ceux qui savent interpréter : c'est à dire le timbre non-humain, mécanique, métallique de sa voix : ce n'était plus un homme qui parlait, mais une sorte d'être venu des ténèbres extérieures...
-
Or, quelque temps après la mort de Sartre(1981), entendant parler doctoralement Louis Pauwels, nous fûmes frappé par le même timbre de voix, lui aussi métallique.Or ce Pauwels (1920-1997) dans ses débats sur France-Culture (1972) avec un agent de la contre-initiation (R.A.), avait eu l'audace de prétendre que « Guénon, c'était la selle sans le cheval ! », pour finir par : « [alors que nous ],après tout ce que nous avons fait pour la Tradition ...»(sic!). Personne n'osant interrompre ces grands spécialistes de l'Esotérisme (en fait, de l'occultisme sous forme de « réalisme fantastique »,) nous rapportâmes ces propos à Michel Vâlsan qui nous consola en disant : « Mon cher ami, s'il fallait reprendre toutes les sottises sur Guénon , on n'en finirait pas ! »
-
Inutile d'ajouter à notre panoplie la Duchesse de Bovouar, « sartreuse de Parme », chère à Boris Vian: même voix, même timbre inhumain, sec ,absence totale de coeur...
NB Certains se demanderont quel rapport il peut y avoir entre la politique et la contre-initiation. On peut répondre au moins partiellement que les présidents et chefs de gouvernement ont souvent à leur disposition un(e) voyant(e) et/ou un(e) astrologue, l'exemple étant Mitterrand (Elizabeth Tessier) Drôle de conseilllère qui n'avait rien vu venir le 11 septembre 2001, le jour de l'écroulement des « twin towers » à New York.
On croit savoir que Chirac avait son devin ou magicien dans un pays d'Afrique noire et qu'il le consultait chaque fois qu'il y allait.
Pour l'instant ceci est plutôt anodin; mais il y a pire( a) . Ainsi, nous savons de source sûre que Bush se servait d'un magicien noir pour essayer de neutraliser Saddam Hossein ,l ors de la guerre du Golfe, apparemment avec succès. Idem pour Mu'ammar Qadhdhafi et d'autres que nous ne citerons pas .
La femme du Président Ben Ali se contentait de pseudo-rites « propitiatoires » pour conjurer le sort . En contrepartie, il y avait une protection spéciale – et invisible – pour certains présidents protégés par ce que Guénon appelle l' Autorité traditionnelle.
Pour conclure, si Guénon fuyait les journalistes, ce n'est pas seulement parce qu'ils se mêlaient souvent de ce qui ne les regardait pas, mais surtout parce que beaucoup étaient en rapports avec les services secrets étrangers, et ,p lus ou moins directement avec la contre-initiation . Dans son premier ouvrage sur Guénon, Robin reproduit une lettre du 4 sept. 1938 (p.286) où nous avons repéré un nom inconnu jusque là : Maurice Verne. Guénon nous apprend qu'il écrivait dan l' Intransigeant, correspondant de l'I.S. en France ! Or ce Maurice Verne, selon Rachel (épouse de Vallette, Dr du Mercure de France) était suspect d'émarger aux service secrets...Elle ne se trompait pas ..et Guénon encore moins !
(a) Certaines civilisations très anciennes ont gardé des rites redoutables, les Hindous (c'est un sorcier hindou qui réussit à immobiliser Guénon pendant plus de 6 mois en 1939), les Berbères et les Hébreux .Ces derniers ont notamment un « rite d'exécration » tellement puissant qu'il peut tuer à distance .Ainsi après la mort subite d'Itzak Rabin, l'un des jeteurs de sort revendiqua la mort du 1er ministre israëlien: « c'est une prière spéciale que l'on récite contre ceux qui menacent le peuple juif . Celle-ci n'a été récitée que deux fois au cours du vingtième siècle : la première contre Trotski le pseudo-prophète sanglant du bolchevisme en Union soviétique.Vous n'ignorez pas qu'il a été assassiné quelque temps après » (extrait d'un entrefilet paru discrètement - ou indiscrètement – dans le Parisien du 20/06/1996 – inutile de dire que cet articulet n'a jamais été repris ni commenté: auto-censure prudente des journalistes !)
On croit savoir que Chirac avait son devin ou magicien dans un pays d'Afrique noire et qu'il le consultait chaque fois qu'il y allait.
Pour l'instant ceci est plutôt anodin; mais il y a pire( a) . Ainsi, nous savons de source sûre que Bush se servait d'un magicien noir pour essayer de neutraliser Saddam Hossein ,l ors de la guerre du Golfe, apparemment avec succès. Idem pour Mu'ammar Qadhdhafi et d'autres que nous ne citerons pas .
La femme du Président Ben Ali se contentait de pseudo-rites « propitiatoires » pour conjurer le sort . En contrepartie, il y avait une protection spéciale – et invisible – pour certains présidents protégés par ce que Guénon appelle l' Autorité traditionnelle.
Pour conclure, si Guénon fuyait les journalistes, ce n'est pas seulement parce qu'ils se mêlaient souvent de ce qui ne les regardait pas, mais surtout parce que beaucoup étaient en rapports avec les services secrets étrangers, et ,p lus ou moins directement avec la contre-initiation . Dans son premier ouvrage sur Guénon, Robin reproduit une lettre du 4 sept. 1938 (p.286) où nous avons repéré un nom inconnu jusque là : Maurice Verne. Guénon nous apprend qu'il écrivait dan l' Intransigeant, correspondant de l'I.S. en France ! Or ce Maurice Verne, selon Rachel (épouse de Vallette, Dr du Mercure de France) était suspect d'émarger aux service secrets...Elle ne se trompait pas ..et Guénon encore moins !
(a) Certaines civilisations très anciennes ont gardé des rites redoutables, les Hindous (c'est un sorcier hindou qui réussit à immobiliser Guénon pendant plus de 6 mois en 1939), les Berbères et les Hébreux .Ces derniers ont notamment un « rite d'exécration » tellement puissant qu'il peut tuer à distance .Ainsi après la mort subite d'Itzak Rabin, l'un des jeteurs de sort revendiqua la mort du 1er ministre israëlien: « c'est une prière spéciale que l'on récite contre ceux qui menacent le peuple juif . Celle-ci n'a été récitée que deux fois au cours du vingtième siècle : la première contre Trotski le pseudo-prophète sanglant du bolchevisme en Union soviétique.Vous n'ignorez pas qu'il a été assassiné quelque temps après » (extrait d'un entrefilet paru discrètement - ou indiscrètement – dans le Parisien du 20/06/1996 – inutile de dire que cet articulet n'a jamais été repris ni commenté: auto-censure prudente des journalistes !)
Nous aurions aimé ajouter à ces 3 types d' « Hommes de la
Fitra » Ivan Aguéli, Antoine de Saint-Exupéry et l'Emir 'abdel-Qadir. Soit
dit en passant, les 2 premiers sont mort de mort violente comme Roger
Nimier(1).
Pour Aguéli, on a bien quelques témoignages (puisque c'est notre critère de
sélection, et non pas l'oeuvre écrite), mais ils sont tous suédois et ceux qui
le fréquentaient, peintre anars ou peu intellos, avouaient ne rien comprendre à
son discours ésotérique et « traditionnel » avant la lettre : c'était
un précurseur (cf. VLT n°77 – 1999) et comme tous les précurseurs, il était
trop en avance sur son temps(2).
De
Saint-Exupéry, nous n'avons pas de témoignages pouvant figurer dans notre
article. Evidemment, on peut lui prêter des qualités spirituelles
exceptionnelles, à la lecture de son conte initiatique : « Le Petit Prince ». (3)
Enfin, il reste l'Emir algérien. De lui,
on n'a que deux témoignages, cités
opportunément par M.Chodkiewicz dans son 1er ouvrage : « Emir
Abdel-Kader : Ecrits spirituels »;
le Seuil, 1982.
Il
s'agit du général Bugeaud:
« Il est pâle et ressemble assez au portrait qu'on a
souvent donné de Jésus-Christ...C'est une espèce de prophète.. ».
Léon
Roche, de son côté, écrit: « [un nuit qu'il priait] ..il était arrivé à un état extatique. Ses
aspirations vers le ciel étaient telles
qu'il semblait ne plus toucher terre...(...). C'est ainsi que devaient prier
les grands saints du
christianisme ».
(1)Nimier mourut d'un accident de voiture à 37
ans; Aguéli se fit écraser par un train
près de Barcelone en 1917, à l'âge de 48 ans ; enfin, Saint-Ex disparut en mer
dans son avion : il avait 44 ans.
- Nous n'avons aucun témoignage de Guénon sur lui. Alors qu'il fit des notices nécrologiques pour Champrenaud (1926) et Mme Chauvel de Chauvigny (alias « Esclarmonde »), en 1927 dans la revue V.I. .Etrange omission, alors qu'Aguéli a joué un rôle autrement important dans la vie initiatique de Guénon. Rien n'interdisait de faire une note, même tardivement car il était impossible que Guénon n'ait pas appris la disparition de son initiateur.
- Nous publierons bientôt une interprétation ésotérique de ce petit livre inspiré .
Bonjour,
RépondreSupprimerconcernant l'annexe de l'article, j'avais entendu des choses il ya longtemps concernant Saddam Hussein aussi; j'ai retrouvé un article abordant le sujet:
https://www.latimes.com/archives/la-xpm-2003-aug-17-adfg-sorcerer17-story.html
D'ailleurs il est assez "étonnant" de constater que l'internet "oublie" très vite ces sujets alors que d'un autre côté il est "inondé" de sites fantasques aux auteurs délirants propageant un mélange de peur, paranoia et de superstitions variées.
Cordialement.
merci pour votre commentaire.que vs dire de plus?je réponds avec retard,because ordi défaillant.excusez moi
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