(Cheikh Muhyî-d-Dîn Ibn Arabî, Kitâb al-wasâyâ, traduit de l’arabe par Mohamed al-Fateh : Paroles en Or, édition Iqra).
Aie en toute circonstance une bonne opinion de ton Seigneur et ne conçois jamais une mauvaise opinion à Son égard, car tu ne sais pas. Peut-être est-ce le dernier souffle que tu expires pour pouvoir rencontrer Dieu avec une bonne opinion de Lui plutôt que d’en avoir une mauvaise à Son égard. En effet, tu ne sais pas, car il se peut que Dieu te ravisse au moment où tu expires ce dernier souffle qui te quitte. Oublie tout ceux qui te rappellent les mauvaises opinions que dans ta vie tu as eues et au moment de ta mort aie une bonne opinion de Dieu. Car ceux qui connaissent vraiment Dieu ne spéculent pas et restent présents à Dieu a chacun de leurs souffles. En effet, cette attitude recèle beaucoup d’utilité et de connaissance de Dieu dans la mesure où tu t’acquittes convenablement du Droit de Dieu. C’est dire que le Droit de Dieu à ton endroit implique que tu croies en Sa Parole : « Et vous faire renaître dans un état que vous ignorez » (Coran, 56/61). C’est qu’il se peut qu’à l’occasion de ce souffle que tu attends, Il te mette à l’article de la mort et te ramène à Lui alors que tu avais une mauvaise opinion de Lui et qu’ainsi tu Le rencontres dans cet état.
D’autant
plus que l’Envoyé de Dieu
rapporte que Dieu
– qu’Il soit exalté et magnifié – a dit : « Je
suis selon l’opinion que Mon serviteur se fait de Moi. Aussi
doit-il avoir une bonne
opinion de Moi ».
Or Il n’a pas réservé un temps particulier à cette attitude. Tu
dois donc
fonder ton opinion à l’égard de Dieu sur la science qui stipule
qu’Il pardonne, absout et efface
; et avoir comme motivation divine de cette bonne opinion Sa Parole :
« Ô Mes serviteurs
! Vous qui avez commis des excès à votre détriment, ne désespérez
pas de la
miséricorde de Dieu ».
Il t’interdit de désespérer, et ce qu’Il t’interdit, tu dois
le respecter scrupuleusement.
En effet, Il a annoncé, et Son annonce est véridique, et ne peut
souffrir aucune
abrogation, car si elle souffrait d’une abrogation elle serait un
mensonge, ce qui est absolument
impossible pour Dieu, en disant : « Dieu
pardonne tous les péchés ».
Il n’a pas
spécifié un péché particulier au détriment des autres, en les
désignant par le terme « tous
». Puis Il a parachevé le tout en disant : « Oui,
Il est » en
usant du pronom singulier à
la
troisième personne qui se rapporte à Lui : « Celui
qui pardonne ; Il est Miséricordieux » (Coran,
39/53) du fait que Sa miséricorde a pris le pas sur Son courroux. De
même Il a dit : « Vous
qui avez commis des excès à votre détriment »
sans spécifier un excès par rapport
à d’autres en usant d’un terme général qui englobe tous ceux
qui commettent des excès.
Ensuite Dieu a usé d’un terme corrélatif en disant : « Ô
Mes serviteurs ! »,
comme lorsqu’Il
a dit par la bouche du pieux serviteur Jésus – que la Paix soit
sur lui - : « Si
Tu veux les
châtier…ils sont vraiment Tes serviteurs. »
(Coran, 5/118). Il les a rattachés à Lui, et pas
d’honneur plus grand que d’être rattaché à Dieu – qu’Il
soit exalté ! -.
(Cheikh Muhyî-d-Dîn Ibn Arabî, Kitâb al-wasâyâ, traduit de l’arabe par Mohamed al-Fateh : Paroles en Or, édition Iqra).
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